Les
églises de l’Isère
Ce
répertoire est établi par cantons.
Nota :
sauf exception, les inscriptions paléochrétiennes et leur bibliographie
(détaillées dans la Carte archéologique de l’Isère) ne sont pas décrites ici.
De
même, pour ne pas alourdir la bibliographie, pour les très nombreuses
inscriptions campanaires on se reportera à l’ouvrage de G. VALLIER :
inscriptions campanaires du département de l’Isère (1886).
ARRONDISEMENT DE GRENOBLE
CANTON
D’ALLEVARD
ALLEVARD
Ancienne
église Saint Marcel :
de style roman tardif, elle s’élevait jusqu’au 19ème siècle à
proximité de l’emplacement de l’actuelle église. Elle est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues (vers 1100) sous la forme « ecclesia Sancti
Marcelli de Burgo Alavare ». Il en subsiste la porte d’entrée en chêne
massif, de style roman tirant sur le gothique, conservée au musée « Jadis
Allevard ».
Ancienne
chapelle :
également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella in
eadem parrochia ». Son vocable n’est pas connu. Il en subsiste le lieudit
« la Chapelle ».
Commanderie : au 12ème siècles
les templiers auraient possédé à Allevard une maison dépendant de la
commanderie d’Echirolles. Aux templiers succédèrent les hospitaliers de Saint
Jean de Jérusalem et c’est de cette époque que daterait l’appellation donnée au
quartier dit « de Jérusalem ».
Maladrerie : elle est citée en 1276,
« maderia de Alavardo » et dans une reconnaissance passée le 30 avril
1291 en faveur de Pierre Bigot et Brusse Dolle pour une pièce de terre
« joignant le chemin public et la terre de maladrerie d’Allevard ».
Elle est également mentionnée dans le pouillé de l’église cathédrale de
Grenoble de 1497 : « léproseria d’Alavardi ».
Hôpital : il est cité à la fin du 13ème
siècle dans le compte de decime : « hospitale Hierosolimitanum de
Alavardo » et dans le pouillé de 1497 : « hospitalia de
Alavardi ».
Eglise
Saint Marcel :
édifiée en 1863 dans le style gothique ogival en remplacement de la première
église. Elle conserve une cloche du 18ème siècle et un autel de 1863
dédié à Saint Eloi (monument historique au titre des objets mobiliers (IS)
1996).
LA CHAPELLE DU BARD
Ancienne
église Notre Dame :
elle dépendait du prieuré de Saint Pierre d’Allevard.
Chartreuse
de Saint Hugon :
(aujourd’hui sur la commune d’Arvillard en Savoie). Elle fut fondée en 1172 par
Hugues d’Arvillard, sa femme Audisa et leur fils Hugues. Parmi les fondateurs
et bienfaiteurs de la chartreuse figurent le Dauphin, comte d’Albon, Béatrix,
comtesse de Genevois, Guy de Châteauneuf, Ysmidon d’Ars, maître du temple et
les papes Alexandre III, Luce III et Innocent III.
Détruite
deux fois, elle s’élevait à l’emplacement des bâtiments actuels de la correrie.
Les constructions primitives n’existent pratiquement plus. Les bâtiments que
l’on voit aujourd’hui sont ceux de la vaste construction élevée en 1675 – date
gravée sur la porte principale – à environ un kilomètre plus haut dans le même
ravin. A en juger par ce qui en reste, les bâtiments devaient être imposants.
La révolution supprima le couvent mais les religieux ne l’abandonnèrent qu’en
1793.
Une
« capella de Baro » est citée en 1170.
Maladrerie : elle est citée en 1291. Il en
subsiste le lieudit « la Maladière ».
Forges
des Chartreux :
en amont du Pont Sarret, vestiges des anciennes forges mentionnées dans la
carte du chapitre général de 1339.
Eglise
Notre Dame :
élevée au 19ème siècle dans le style roman, en remplacement de
l’église primitive. Elle possède une cloche de 1823.
LA FERRIERE D’ALLEVARD
Eglise
Saint Maxime :
elle est citée dès 1090 dans le cartulaire de Domène : « in loco
Ferrariarum et burgo Ferrariis », comme dépendance du prieuré de Domène et
peu après dans le cartulaire de Saint Hugues « ecclesia de Ferrariis ».
Eglise
moderne Saint Maximin (ou Maximilien) :
elle semble avoir conservé le clocher roman de l’ancienne église. Elle possède
une cloche du 18ème siècle.
Chapelle
de la Vacherie.
Chapelle
de l’Epinay.
Chapelle
Marie Thérèse.
Oratoire
de Notre Dame des Sept Douleurs.
LE MOUTARET
On
a souvent dit que le nom de la commune provenait de « monasterium »
mais cela est sans fondement historique.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle dépendait vers 1100 du prieuré d’Arvillard (Savoie).
L’église
actuelle, construite en 1905, semble avoir conservé le clocher roman de la
première église, à double arcature.
Chapelle
Saint Roch.
Lieudit
« la Croix » cité en 1367.
PINSOT
Eglise
Saint Maurice : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Mauritii ».
L’église
actuelle a été édifiée en 1842 sur son emplacement.
Chapelle
des Ayettes.
SAINT PIERRE D’ALLEVARD
Eglise
Saint Genis :
elle fut donnée en 1081 à Cluny. Elle existait toujours en 1488. Elle a
aujourd’hui totalement disparu.
Eglise
Saint Pierre :
elle est connue dès 1082. Le cartulaire de Saint Hugues la mentionne sous
l’appellation « ecclesia Sancti Petri de Alvarare ». Elle était à la
fois église paroissiale et celle d’un prieuré bénédictin donné à Cluny. Le
clocher, à la haute souche carrée sans ouvertures, séparé de l’unique étage par
un bandeau en saillie, conserve une colonne romaine et appartient, avec ses
arcatures et ses bandes Lombardes au premier art roman (monument historique,
1908). L’abside date de 1104. L’église conserve :
Ø
une
cloche de 1644,
Ø
des
chandeliers d’autel en cuivre forgé du 18ème siècle,
Ø
une
croix de procession en laiton du 16ème siècle,
Ø
une
croix de procession en argent avec des parties dorées de la seconde moitié du
16ème siècle,
Ø
une
statue de la Vierge avec les mains et le visage polychrome et un costume doré
du 18ème siècle.
Ces
objets sont classés monuments historiques au titre des objets mobiliers (IS),
1975.
Elle
possédait une chapelle dédiée à la Vierge Marie, décrite dans un état de ruine
consommée en 1667 et détruite en 1672.
Elle
conserve, au sud du chevet, une chapelle consacrée à Saint Jean Baptiste citée
dès la fin du 15ème siècle.
Prieuré
Saint Pierre :
en 1082, plusieurs personnages de la famille des Ainard de Domène font don à
l’abbaye de Cluny des deux églises Saint Pierre et Saint Marcel d’Allevard,
dans l’attente que les moines y établissent un monastère. Cette donation est à
l’origine de la fondation du prieuré de Saint Pierre d’Allevard dont un prieur
est mentionné pour la première fois vers 1103 dans un acte passé en faveur du
prieuré de Domène.
Maladrerie
et chapelle Sainte Marie Madeleine :
elle est citée dès 1239. Près de l’ancien chemin d’Allevard à Saint Pierre, au
lieudit « la Maladière » subsistait jusqu’à la mise en eau du lac
artificiel la chapelle. D’après la tradition, il y aurait eu à cet emplacement
« une ville nommée Grésivodan » qui aurait été engloutie à
l’exception de la chapelle.
Chapelle
Saint Christophe :
elle est mentionnée dans le pouillé de 1497.
A
l’angle de la rue de la Charrière, maison de 1690 surmontée du monogramme
« JHS » qui dépendait du prieuré.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
BOUGY : essai historique et statistique sur l’ancien mandement d’Allevard,
BSSI, 1838
-
C.
de MONTEYNARD : cartularium monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina,
1859
-
F.
CROZET : description toponymique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton
d’Allevard, 1860
-
E.
BURNIER : la chartreuse de Saint Hugon en Savoie, Mémoires de l’Académie
Impériale de Savoie, 2ème série, Tome XI, 1869
-
J.
MARION : les cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits
cartulaires de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T XII, 1883
-
J.
J. A. PILOT : Allevard et son mandement, 1883
-
A.
BERNARD et A. BRUEL : recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, T IV, 1888
-
O.
BILLIAZ : en Allevard, 1907
-
P.
MONNET : le pays d’Allevard, Revue de géographie alpine, XV, 1927
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
V.
BELLIN : petite histoire du pays d’Allevard, 1980
-
Mémoire
d’Allevard, 1982
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent chaâteaux, 1985
-
Histoire des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous, n° 7,1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
M.
FAKHOURY : mémoire de Moretel de Mailles, 1998
-
M.
COLLIN : le pays d’Allevard, 2003
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE BOURG D’OISANS
ALLEMONT
Ancienne
église Saint Nizier :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Alamon ». Elle dépendait de l’abbaye d’Oulx. Elle aurait été située au
hameau de Coteyssart jusqu’au 14ème siècle.
Maladrerie : elle est citée en 1465.
Chapelle
Saint Sauveur du Bessey :
elle remonte au 15ème siècle et elle a été restaurée en 1979.
Chapelle
Sainte Marguerite du Rivier puis église succursale: fondée au 16ème siècle,
elle a été restaurée en 1979. Son érection en paroisse ne date que de 1864.
Chapelle
Notre Dame des Grâces à la Drayrie :
fondée avant 1672. Elle a été restaurée en 1887 et en 1925.
Chapelle
Saint Claude du Mollard :
elle est citée en 1683 sans indication de titre. Elle a été démolie en 1930.
Chapelle
Saint Roch d’Articol :
elle est également citée en 1683. Elle a disparu dans les années 1930.
Chapelle
de la Condamine :
elle est seulement connue par l’inventaire des biens nationaux.
Eglise
Saint Nizier :
édifiée en 1887 en dessous des ruines du château. Elle conserve une cloche de
1657 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963)
Eglise
Notre Dame du Rivier :
édifice du 19ème siècle sans grand caractère.
Tradition
de couvent des Capucins vers le chemin du Crêt.
Chapelle
du Clot.
Chapelle
Saint François du Rafour.
Oratoire
Saint Jean Baptiste construit en 1830 sur l’emplacement d’une chapelle emportée
par une avalanche.
Oratoire
Saint Roch au Rivier du 18ème siècle.
AURIS EN OISANS
Ancienne
église Saint Julien :
des vestiges existeraient encore sous la route du hameau, dans un pré dit
« des Gardents ». Le village de Saint Julien fut, entre le 10ème
et le 16ème siècles un gros bourg autour de l’église consacrée au
saint du même nom. Autour de l’ancien édifice beaucoup de sépultures en pierre
d’ardoise ont été retrouvées notamment lors des travaux de rectification de
routes ou de chemins (chemin du tour de l’Homme, route des Orgières). L’église
est attestée dès 1073, date de sa donation à Oulx. Ce village et son église ont
disparu sans doute par suite d’une avalanche.
Le
culte de Saint Julien à Auris :
il procède sans doute d’une haute origine et de la proximité de voies de
circulation importantes permettant de véhiculer le culte des martyrs.
Julien,
né à Vienne dans une famille aisée, suit une carrière militaire puis se
convertit au christianisme. En 304, lors des persécutions de Crispinus,
gouverneur de la Province, il s’enfuit dans les environs de Brioude. Retrouvé
par les persécuteurs, il a la tête tranchée et celle-ci est emportée à Vienne
pour servir d’exemple.
Peu
après, dit-on, deux vieillards bergers, Ilpize et Arcons portèrent son cadavre
du lieu du supplice à Brioude pour l’enterrer sur le site de l’actuelle
basilique.
Les
fondateurs du christianisme à Auris, qui connaissaient la vie et la mort des
martyrs, véhiculée par les pèlerins nombreux qui se rendaient à Rome, ont
replacé dans ce lieu leur souvenir. Comme à Brioude, le chef lieu est sous le
patronage de Saint Julien et une petite chapelle pastorale de la montagne
rappelle la mémoire du saint berger Ilpize.
Au
« Champ des Moines », vers le « Clos des Bessoux »
tradition locale de monastère.
Eglise
Saint Julien :
elle a conservé de son premier état un très beau clocher roman de l’école
d’Oisans, le plus beau de tout l’Oisans et l’abside. La nef médiévale n’existe
plus. A sa place, un vaisseau beaucoup plus vaste, axé nord sud, a été élevé au
18ème siècle. Le reste de l’édifice date du 19ème siècle.
L’église
possède un maître autel rétable de 1726 et une cloche de 1793.
Chapelle
Saint Antoine de la Balme :
elle est mentionnée dès le 15ème siècle.
Chapelle
Saint Géraud : le
saint abbé Géraud d’Aurillac mourut au début du 10ème siècle. Il
allait à Rome tous les deux ans. Mais sa vie, rédigée par Eudes de Cluny ne dit
rien de précis sur l’itinéraire qu’il empruntait. On sait seulement que les deux
termes de son passage dans les Alpes étaient Lyon et Turin. Deux noms de lieux
seulement sont donnés dans l’intervalle, sans doute déformés : Abricolam
et Catuserias. Le second est à rapprocher du Catorissium de la Table de
Peutinger, cependant que le premier représenterait Auris. Le saint y aurait
fait un miracle en guérissant un aveugle qu’il aurait fait entrer sous sa tente
et la tradition de son passage persiste dans le pays.
A
ces vagues indices historiques s’ajoutent des présomptions géographiques. Le
pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 dit que Saint Géraud est enterré à Auris
« au lieu même où il est mort » ce qui est inexact si la vie du saint
dit vrai. Mais il existe toujours une chapelle qui lui est consacrée, sans
doute rebâtie au 16ème siècle sur un édifice plus ancien puisque le
pouillé susvisé la mentionne déjà.
Son
emplacement est cependant insolite car elle n’est située ni sur le tracé de la
voie romaine au col de Cluy ni sur celle joignant le bassin du Freney à Auris.
Par contre, sa position exceptionnelle permet de la rendre visible de presque
tous les points de l’horizon.
Chapelle
Notre Dame de Pitié de la Ville :
elle est mentionnée dès le 16ème siècle.
Chapelle
de Cluy :
construite (ou reconstruite) en 1730 et dédiée à Saint Ilpice. A l’entrée de la
chapelle, pierre gravée de 1750 rappelant le souvenir d’Ilpice (ou Ulpize),
compagnon de Saint Julein de Brioude, protecteur de la paroisse, ce qui
pourrait prouver l’ancienneté des deux cultes.
Chapelle
Notre Dame des Anges de Cours :
chapelle citée dès 1672 qui renferme des œuvres d’art :
Ø
un
maître autel et son retable en bois peint et doré du 17ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1970),
Ø
deux
chandeliers d’autel en laiton du 17ème siècle (monuments historiques
au titre des objets mobiliers, 1970),
Ø
une
clochette en bronze et bois du 18ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1970),
Ø
une
statuette de la Vierge à l’enfant en faïence polychrome de Nevers du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, inventaire
supplémentaire)
Ø
une
statue de Saint Roch en bois sculpté polychrome (monument historique au titre
des objets mobiliers, inventaire supplémentaire).
Chapelle
Saint Jean Baptiste et Saint Roch des Certs : elle a été édifiée en 1699 et restaurée
récemment.
Oratoire
ruiné de Saint Michel aux Cours du 18ème siècle.
Oratoire
Saint Christophe à la Balme.
Oratoire
de Notre Dame de Bonté aux Cours.
Oratoire
de Saint Martin.
Oratoire
double Notre Dame de la Délivrance et Saint Antoine au Petit Chatain.
Oratoire
Sainte Catherine ou Sainte Anne sous le cimetière.
BESSE EN OISANS
Eglise
Saint André :
elle est citée dès 1080. Elle fut partiellement conservée jusqu’en 1540 avant
d’être partiellement reconstruite au 17ème siècle et modifiée au
début du 19ème siècle. Elle possède une cloche de 1819.
Maladrerie : citée au 15ème
siècle.
Chapelle
Notre Dame puis Notre Dame de Pitié dite aussi chapelle du Calvaire : elle est citée en 1557. Ele
subsiste toujours à « la Croisette ».
Chapelle
de Bonnefin :
construite en 1609 sous le vocable des saints Roch, Saint Fabien et Saint
Fabien (site inscrit, 1983).
Oratoire
de Saint Sébastien à 1990 mètres d’altitude
Oratoire
de Saint Antoine en aval du village.
Oratoire
de Sainte Anne à l’entrée du village contre la façade d’une maison, antérieur à
1556.
Oratoire
Saint Jérôme des Granges du Gay.
Oratoire
à la Vierge Marie du Cuchet de 1757, aujourd’hui en ruines.
Oratoire
de Saint François Régis de Bonnefin.
Oratoire
Notre Dame de la Grand Combe à la Monta, antérieur à 1558.
Oratoire
Notre Dame de Pitié cité en 1591. Il était situé chemin du Moulin.
Oratoire
Saint Jacques du Cert, adossé à une maison.
Oratoire
Saint Roch sur le chemin du Gay au Sert, disparu.
Oratoire
Saint Denis au ancien hameau du même nom, disparu.
Oratoire
Saint Jean Baptiste du Cuchet, disparu.
BOURG D’OISANS
Eglise
Saint Laurent :
elle est citée dès 1036. Le cartulaire de Saint Hugues la cite sous la
forme ‘ecclésia Sancti Laurenti de
Lauso ». Elle a été reconstruite au 17ème siècle puis en 1825 à
l’exception du clocher de souche romane.
Prieuré
de Saint Laurent du lac :
il fut fondé vers 1080 comme dépendance du prieuré Saint Laurent de Grenoble.
De ce prieuré dépendaient les églises de Bourg d’Oisans, des Gauchoirs, de
Saint Pierre de Venosc, Saint Christophe, Saint Didier d’Oulles, Notre Dame de
Villard Eymond et Saint Jean Baptiste de Villard Reymond.
En
1497, le prieuré comprenait un prieur, un sacristain, deux religieux et le curé
de la paroisse. En 1789 les biens du prieuré furent vendus comme biens
nationaux.
Chapelle
Sainte Anne et du Saint Esprit de la Paute : elle est mentionnée dès 1179 :
« capella de Pauta » dans une charte d’Alexandre III. Ruinée en 1686,
elle fut reconstruite au début du 18ème siècle et restaurée en 1832,
1860 et 1980. Elle conserve une vierge à l’enfant du 16ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Maladrerie : elle est citée dès 1260 et
dans une levée de cens de 1303. Elle semble avoir disparu au début du 15ème
siècle.
Hôpital : il est cité dès 1260 puis dans
le pouillé de 1497 : « hospitalia de Burgi Oysentii ». Il
possédait une chapelle dédiée à Notre Dame de Pitié. Reconstruit en 1649, il
sera détruit par incendie en 1781.
Croix
de la Font des Roches à Rochetaillée :
croix gravée dans une lentille de calcaire, vraisemblablement liée au siège de
Bourg d’Oisans pendant les guerres de religion en octobre 1588. La croix
pourrait marquer l’emplacement de 85 soldats catholiques tués par l’armée de
Lesdiguières.
Chapelle
Saint Nicolas et Sainte Catherine de Bourg Vieux : d’origine médiévale, elle était
déjà détruite en 1728, époque où elle fut remplacée par un calvaire.
Chapelle
Saint Antoine :
édifiée sans doute avant 1630, elle fut reconstruite en 1786.
Chapelle
des Pénitents Blancs :
édifiée en 1642 sur la place publique. Son emplacement a été utilisé pour la
construction d’une école.
Chapelle
Notre Dame de Pitié :
c’était la chapelle de l’hôpital. Elle fut consacrée en 1651 et disparut lors
de l’incendie de l’hôpital.
Couvent
des Recollets :
fondé en 1601 sous le vocable de Saint Bonaventure. Il possédait un cloître.
Fermé à la révolution, il fut vendu à divers particuliers dont l’un d’eux le
revendit en 1816 à l’évêque de Grenoble pour l’établissement d’un petit
séminaire.
Il
conserve sur sa façade un cadran solaire de 1684 avec inscription « d’un
moment dépend l’éternité ».
Chapelle
Sainte Anne :
édifiée en 1639 près du pont de Geymetta et désaffectée sous la révolution.
Chapelle
Saint Sauveur :
édifiée peu après 1660 au hameau du Bassey. Ell fut détruite au 18ème
siècle et reconstruite en 1979.
Chapelle
Saint Antoine de Padoue du Vert :
citée au 17ème siècle, elle fut détruite vers 1950.
Chapelle
Saint Claude du Vert :
également citée au 17ème siècle, elle fut détruite ausiècle suivant.
Chapelle
Saint Claude des Sables :
édifiée en 1712. Elle a été reconstruite vers 1856.
Chapelle
de l’Assomption ou de Notre Dame des Anges aux Alberges : construite en 1665 elle était
déjà ruinée en 1757.
Chapelle
Saint Barthélemy des Gauchoirs :
édifiée en 1665.
Chapelle
du Calvaire :
elle est citée en l’an VII. Elle a totalement disparu.
Chapelle
de Saint Claude à Boisrond :
édifiée au début du 18ème siècle. Elle a été rénovée en 1970 et en
1999.
Chapelle
de l’Assomption des Alberts :
citée en 1757.
Chapelle
de la Bergerie à Sarennes :
édifiée au 19ème siècle.
Chapelle
de la maison de repos « Vaujania » de 1929, aujourd’hui disparue.
Oratoire
de Rochetaillée, récemment restauré
Oratoire
des Gauchoirs.
Oratoire
dit du Sacré Cœur du Sarret avec inscription « P 1805 F ».
CLAVANS EN HAUT OISANS
Ancienne
église Saint Didier et Saint Martin :
citée dès 1080, elle dépendit ensuite du prieuré de la Garde.
Chapelle
de l’Assomption de la Vierge à Clavans le Haut : elle est attestée en 1488 et
sa construction pouvait remonter à 1453. Elle possède un clocher peigne.
Chapelle
du Clot des Granges :
elle remontait à 1677. En 1757 elle était déjà signalée en très mauvais état.
Eglise
Saint Didier et Saint Martin de Clavans le Bas : élevée au 19ème
siècle sur l’emplacement de l’édifice primitif. Le tabernacle de l’église date
de 1676 et a été sulptée par Jacques Vibert, artisan grenoblois. L’église conserve
une cloche de 1702.
Eglise
de Clavans le Haut :
église moderne qui conserve un calice en argent de la fin du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 2006).
A
Clavans le Bas, oratoire avec inscription « WPD, 1770 »
Oratoire
Saint Didier de 1895.
Oratoire
de Notre Dame de l’Assomption à Clavans le Bas.
Oratoire
Saint Sauveur à Clavans le Bas.
Oratoire
Saint Jean à Clavans le Bas.
Oratoires
de Saint Joseph et de Sainte Barbe (de 1912) aux Près.
Oratoire Saint Pierre des Perrons démoli en 1965.
Oratoire
de Saint François de 1770 à Clavans le Bas.
Oratoire
Notre Dame du Follet à Clavans le Bas.
Oratoire
Sainte Philomène aux Balmes.
Oratoire
Saint Roch, disparu.
Oratoire
Saint Claude, disparu.
Oratoire
Notre Dame de la Délivrance, restauré en 2001.
Oratoire
Notre Dame de la Rédemption de Clavans le Haut.
LE FRENEY D’OISANS
Eglise
Saint Arey : il
subsiste de l’église citée dès 1073 puis dans le troisième cartulaire de Saint
Hugues un clocher roman avec flèche octogonale et clochetons, probablement
refaits au début du 15ème siècle. Le reste de l’édifice a été
reconstruit au 19ème siècle. L’église conserve une cloche du 18ème
siècle.
Chapelle
Notre Dame de Pitié de Puy d’en Bas :
elle est mentionnée dès 1497. Elle fut vendue au titre des biens nationaux.
Chapelle
Notre de Pitié :
fondée au 17ème siècle, elle conserve un calice en argent de la fin
de ce même siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 2006).
Chapelle
Saint Joseph dans le village du Freney.
Chapelle
Notre Dame du Bon Secours de Puy le Haut de 1830.
Oratoire
Saint Servan à Puy le Bas.
Oratoire
de Saint Roch
Oratoire
Saint Martin à Puy le Haut.
Oratoire
Saint François au lieudit « la Grange » à la Combe.
Oratoire
Notre Dame de la Romanche, restaurée en 1993.
Oratoire
de la Vierge Marie à l’église.
Oratoires
disparus du Clos et de Lachanet, cités en 1757.
LA GARDE
Eglise
Saint Pierre :
citée dès 1058, sous l’appelation « capella Beate Maria de Casto
Sagetti » elle devint ensuite à la fois paroissiale et prieurale. Elle a
été reconstruite en 1677 mais des fouilles ont mis au jour, à l’intérieur, un
caveau médiéval avec des sépultures dont l’une portait en pendentif un petit
pèlerin de Saint Jacques de la fin du 15ème siècle ainsi qu’une nef
de 10,5 m sur 4,5 m et un chœur en abside semi circulaire de 4 mètres de
diamètre. Deux chapiteaux sont encore visibles : le premier est scellé à
l’envers sur le mur de clôture du cimetière et le second est posé sur le sol de
l’église.
L’église
conserve un grand nombre d’œuvres d’art :
Ø
un
ciboire en argent forgé du 17ème siècle,
Ø
une
toile représentant le Christ en croix entouré de plusieurs saints avec cadre
peint et doré du 17ème siècle,
Ø
un
tableau représentant Tobié emmené par l’ange, toile dans un cadre doré du 17ème
siècle,
Ø
le
maître autel et son retable en bois sculpté et doré du 18ème siècle,
Ø
un
calice en argent forgé et ciselé du 18ème siècle,
Ø
une
chasuble en satin broché du 18ème siècle,
Ø
deux
chapes en satin broché du 18ème siècle,
Ø
une
dalmatique en coton du 18ème siècle,
Ø
une
chasuble du 19ème siècle,
toutes
classées monuments historiques au titre des objets mobiliers (IS), 1975
ainsi
qu’un Christ en croix, deux autres toiles peintes, des lanternes du 17ème
siècle, des reliquaires en bois doré et du mobilier du 18ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1995) et un calice du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 2004).
Prieuré : fondé par les Augustins de la
prévôté d’Oulx en 1058, par suite d’une donation faite à leur abbaye par Adam,
seigneur du Castrum Sageti et sa femme Aguiarda.
Dédié
à Saint Pierre, le prieuré avait pour dépendances les églises de la Garde,
Besse, Clavans, Brandes, Huez, Mizoën, le Freney, Auris, la Grave, Villard
d’Arène, Parizet, Villard Reculas, Vaujany, Oz et Allemont.
En
1342 il comprenait un prieur et quatre chanoines réguliers. Les divers
immeubles de ce prieuré furent vendus comme biens nationaux à la révolution.
Il
en subsiste quelques traces à coté de l’église.
La
Madeleine : il
existe au lieudit « le Châtelard » un ensemble de ruines parmi
lesquelles CROZET signalait au 19ème siècle une vieille chapelle en
ruines dédiée à Sainte Madeleine. L’enquête delphinale de 1339 fait état, en
effet, entre Armentier et Maronne d’un hameau nommé « Magdalena ».
Selon CROZET, cette chapelle passait pour avoir été bâtie sur l’emplacement
d’un « temple romain ». Des sépultures y ont été signalées à
plusieurs reprises. Signalée ruinée en 1678 elle semble avoir été reconstruite
sous les vocables de Saint Sauveur, Sainte Magdeleine et Saint Roch. Elle est
mentionnée pour la dernière fois en 1757.
Chapelle
de la Sainte Trinité au Rosay :
elle remonte au 15ème siècle. Elle a été reconstruite ultérieurement
mais conserve une pierre d’angle portant la date de 1643.
Chapelle
Saint Barthélemy des Souchiers :
elle semble antérieure à 1655. Elle a été détruite vers 1990.
Chapelle
Saint Antoine des Ribaux :
elle est citée en 1757. Son emplacement n’est pas localisé.
Oratoire
à la Vierge du Châtelard.
Oratoire
Saint Claude.
HUEZ EN OISANS
Eglise
Saint Ferréol :
elle est citée dès 1058. Elle est bâtie sur un éperon rocheux d’où l’on a une
vue remarquable sur tous les environs. Le clocher, en pierres apparentes, est
massif. De base carrée, il se termine par une pyramide octogonale surmontée d’une
croix en fer forgé et est flanqué de quatre clochetons aux angles.
Elle
renferme une chapelle vouée à Sainte Catherine et deux cloches de 1723.
Chapelle
Saint Nicolas de Brandes :
elle est citée dès 1058. Au 13ème siècle elle était église
paroissiale. Déjà abandonnée en 1455, elle resta l’objet de grandes vénérations
jusqu’en 1885 ou s’y rendait une procession (monument historique, 1993).
A
proximité, une nécropole a livré plus de 250 sépultures du 12ème au
14ème siècles.
Sur
son emplacement fut édifié un oratoire à Saint Nicolas en 1768, détruit au
début du 20ème siècle.
Chapelle
Sainte Catherine :
elle fut fondée vers 1361 par l’évêque d’Orange, confesseur du Dauphin.
Maladrerie : la « Maladeria de
Brandes » est citée en 1465.
Chapelle
de la Trinité :
édifiée en 1643 au hameau du Rosay.
Eglise
Sainte Anne :
une première chapelle fut édifiée en 1683. L’église actuelle a été construite
sur son emplacement de 1868 à 1873 pour suppléer à l’église Saint Ferréol
qui se révélait trop petite.
Chapelle
Anne et Saint Claude de l’Alpe : elle remontait à 1686.
Chapelle
Saint Antoine :
rustique édifice construit en 1767 et restauré en 1994.
Eglise
Notre Dame des Neiges de 1940 et 1962.
Oratoire
Saint Claude, route de l’Alpe.
Oratoire
du Rosaire, route de Villard Reculas.
Oratoire
Reconnaissance à Marie au bord de l’ancien chemin d’Huez à l’Alpe.
Oratoire
Saint Nicolas de Brandes, restauré en 2003.
Oratoire
Saint Jean Baptiste, restauré en 1980.
LIVET ET GAVET
Ancienne
église Saint Jean Baptiste et Saint Antoine de Livet : connue dès le 11ème
siècle, elle relevait du prieuré d’Oulx.
Chapelle
des Clots :
dédiée à Saint Roch, elle a été construite au milieu du 17ème siècle
sur l’emplacement d’un édifice plus ancien détruit par un incendie. Une
tradition voudrait qu’elle ait été édifiée sur une mansio romaine.
Elle
conserve une cloche de 1649 avec inscription « JHS » ((monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
de Bâton :
dédiée à Notre Dame des Grâces, elle fut édifiée en 1759.
Chapelle
Saint Sébastien, Saint Roch et Saint Esprit de Gavet : d’origine antérieure à 1665,
elle a été reconstruite en 1854.
Chapelle
Notre Dame de Pitié puis Saint Jean Baptiste des Clavaux : elle est citée au 17ème
siècle et elle conserve une cloche de 1750.
Chapelle
Notre Dame de l’Espérance de Rioupéroux : érigée en 1874 et reconstruite en 1991.
Eglise
Saint Sébastien et Saint Roch de Gavet, moderne.
Eglise
paroissiale Saint Jean Baptiste et Saint Antoine de Livet : construite au 19ème
siècle sur l’emplacement de l’ancienne église.
Oratoire
de la Vierge de Bâton.
MIZOEN
Ancienne
église Saint Christophe :
elle est citée dès 1073.
Hospice
de Loche : il
était situé dans la Combe de Malleval sur les limites de l’Isère et des Hautes
Alpes. Il aurait pu succéder à une mansio romaine.
Ancienne
paroisse de Paris :
jadis église paroissiale dédiée à Saint Etienne, elle devint ensuite simple
chapelle. Le hameau de Paris, devenu Parizet, a été submergé lors de la mise en
eau du barrage du Chambon. Une chapelle moderne, dédiée à Sainte Barbe, a été
édifiée en 1931 en surplomb du lac.
Chapelle
Saint Antoine du Dauphin :
elle est signalée en 1678 comme étant en ruines.
Eglise
Saint Jacques et Saint Christophe :
édifiée en 1822. Elle conserve un ciboire en argent de la fin du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 2004).
Oratoire
Saint Sébastien cité en 1589.
Oratoire
de la Sainte Croix aux Clots de 1991.
Oratoire
Saint Claude des ,Aymes, restauré en 1990.
Oratoire
Sainte Croix de Singuigneret, restauré en 1990.
Oratoire
de l’Alpe du Pin, restauré en 1990.
MONT DE LANS
Eglise
de l’Assomption Sainte Marie :
elle est citée dès 1073. Elle dépendait au 11ème siècle du prieuré
d’Oulx. Dans son état actuel elle conserve un clocher roman agrémenté d’une
flèche octogonale avec clochetons. Le reste de l’édifice a été repris au 18ème
siècle.
Prieuré
Notre Dame : il
fut fondé au 11ème siècle par les évêques de Grenoble. Il relevait
de l’ordre de Saint Augustin. Il en subsiste l’église, devenue paroissiale et
quelques vestiges de bâtiments au coté nord de l’église.
Hôpital : cité en 1460 :
« Hospitalia de Lento ».
Chapelle
Saint Claude :
aux Deux Alpes, rustique chapelle montagnarde peinte à fresques par un artiste
Italien au 16ème siècle.
Chapelle
Notre Dame de la Visitation ou du Rosaire à Cuculet : son origine remonte au 17ème
siècle.
Chapelle
Saint Sauveur de la Rivoire :
elle remonterait au 17ème siècle.
Chapelle
du Saint Esprit ou Notre Dame de Toute Grâce de Bons : elle remonte au 17ème
siècle.
Chapelle
Saint Jacques puis Saint Laurent Justinien du Penail : elle était antérieure à 1665.
En 1931 elle était en ruine.
Chapelle
de la Faurie :
remontant au 18ème siècle, elle a été récemment restaurée.
Chapelle
du Ponteil :
dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs. Elle remonte au 18ème siècle.
Chapelle
des Saint Abdon et Sennen :elle
était située au lieudit « le Chambon » aujourd’hui sous les eaux.
Elle est citée au 18ème siècle.
Chapelle
de Lachenal citée en l’an VII.
Chapelle
du Calvaire aux Serres, détuite sous la révolution.
Chapelle
du Sappey, également citée en l’an VII.
Oratoire
Saint Roch au Ponteil.
Oratoire
de la Rivoire avec date « 1242 » ( !).
Oratoire
Notre Dame de la Romanche.
Oratoire
de Cuculet.
Oratoire
des Travers.
Niches
votives de la Rolandière.
ORNON
Eglise
Saint Martin :
citée dans le cartulaire de Saint Hugues sous l’appellation « ecclesia de
Ornone ». Elle a été partiellement reconstruite aux 17ème et 18ème
siècles et en 1866.
Chapelle
Notre Dame et Sainte Madeleine du Rivier : elle est antérieure à 1672 et conserve un
bénitier avec la date de 1652.
Chapelle
Saint Jean Baptiste de la Palud :
elle remonte à 1855 et est aujourd’hui totalement abandonnée.
Chapelle
Saint Michel l’Archange et des Saints Anges de 1854 aujourd’hui détruite.
Chapelle
de la Poutuire.
Chapelle
Saint Antoine, Sainte Brigitte, Saint Paul et Saint Roch de la Grenonière, d’origine antérieure à 1683, elle a
été détruite en1993.
Chapelle
de l’Annonciation ou Sainte Marie du Guillard : elle est
antérieure à 1776 et elle conserve un calice et un patène du 18ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 2005).
Chapelle
de la Poyat citée en 1776.
Chapelle
Sainte Philomène au cimetière.
Oratoire
Saint Antoine de Padoue du Guillard rénové en 2002.
OULLES
Eglise
Saint Didier :
citée dès le 11ème siècle comme dépendance du prieuré Saint Laurent
de Grenoble. Le cartulaire de Saint Hugues la cite sous l’appellation
« ecclesia de Olla ». Reconstruite au 19ème siècle, elle
conserve une cloche de 1744.
Chapelle
Saint Antoine du Puy d’Oulles :
elle était antérieure à 1672. Elle est encore citée en 1888.
Oratoire
Saint Pierre refait vers 1995.
Oratoire
Saint Jean.
Oratoire
Saint François.
Oratoire
Saint Roch.
Oratoire
du Puy d’Oulles, en ruines.
Oratoire
de l’Ange Gardien cité en 1757.
OZ
Chapelle Saint Barthélemy et Saint Hugues de
Sardonne : antérieure à 1665, elle était déjà délabrée en 1840.
Chapelle Sainte Marie Madeleine des Pontonniers :
antérieure à 1630, elle a disparu à l’époque révolutionnaire.
Chapelle Saint Antoine de Padoue de la Voûte :
construite en 1683, elle s’est effondrée en 1935.
Chapelle
Saint Roch et Saint Sébastien du Mollaret : construite à la suite d’une épidémie de peste en
1717.
Chapelle
Saint Claude puis Saint Roch du Boulangeard : elle est antérieure à 1686.
Chapelle
Saint Joseph de l’Enversin :
elle est citée en 1686.
Chapelle
Saint Michel du Bessey :
antérieure à 1655, elle a été reconstruite en 1869.
Eglise
Saint Ferréol :
édifiée en 1872 en remplacement d’une plus ancienne du début du 17ème
siècle démolie à l’époque de la reconstruction. Elle conserve une cloche de
1600.
Oratoire
Sainte Barbe au Bessey.
Oratoire
Saint Ferréol du Bessey, antérieur à 1844.
Oratoire
Saint François de la Voûte.
Oratoire
du bout du Pré
Oratoire
Saint Andéol et Saint Georges de 1742.
Oratoire
Notre Dame du Villard
Oratoire
Saint Antoine des Roberons
Autre oratoire disparu en 1928.
SAINT CHRISTOPHE EN OISANS
Ancienne
église Saint Christophe :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues sous l’appellation
« ecclesia de Valle Sancti Christofori ».
Chapelle
des Etages :
édifiée au 17ème siècle, seul subsiste de l’édifice détruit par une
avalanche le campanile près du Vénéon.
Eglise
Saint Christophe :
reconstruite aux 18ème et 19ème siècles dans le style
roman sur l’emplacement de l’église primitive. Elle conserve de l’ancien
édifice une statue en bois polychrome du 17ème siècle et une vierge
à l’enfant en bois doré et polychrome de même époque.
Chapelle
Saint Sauveur au Puy :
elle remonte au 17ème siècle.
Chapelle
Notre Dame des Anges ou des Neiges de la Bérarde : construite au 19ème
siècle grâce aux dons des chartreux sur l’emplacement d’une chapelle dédidée, à
la Vierge des Glaciers qui était antérieure à 1678. On y voit une plaque
commémorative de la première ascension de la Meije par Boileau de Castelanu et
ses guides le 15 août 1877.
Chapelle
du Clot d’en haut.
Chapelle
des Etages, antérieure à 1678 et disparue en 1928.
Chapelle
Notre Dame des Neiges de Lanchâtra, antérieure à 1686 et restaurée en 1934.
Chapelle
des Bernadrdières citée en l’an VII
Oratoire
Saint Antoine de Champhorent.
Oratoire
de la Vierge à l’Enfant de Champhorent.
Oratoire
Notre Dame au hameau du Puy restauré en 1995.
Oratoire
de la Vierge à l’Enfant à la Lavey.
Oratoire
de la Vierge à Pré Clot.
Oratoire
de Champebrant.
Vierge
du Collet.
VAUJANY
Eglise
Saint Etienne :
elle est citée dès 1080. Le clocher de l’actuelle église parait être de souche
romane. Le reste de l’édifice date de 1890.
L’église
conserve un calice en argent de 1663 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 2006).
Eglise
Saint Félix :
ancienne église paroissiale, citée comme chapelle en 1488 et aujourd’hui
totalement disparue.
Chapelle
Notre Dame de la Consolation de Villette : elle est citée en 1460.
Chapelle
Notre Dame et Saint Antoine de Villette : mentionnée dès 1590, elle a été restaurée en
1930.
Chapelle
Saint Claude de Pourchery :
petit édifice du 17ème siècle avec un campanile. Détruite au 19ème
siècle, elle a été reconstruite à l’identique en 1980.
Chapelle
disparue de Sainte Marie.
Chapelle
Saint Félix citée en 1655.
Chapelle
Sainte Barbe citée en 1657.
Oratoire
Notre Dame des Sept Douleurs ou Notre Dame de Pitié du petit Vaujany de 1928.
Oratoire
Notre Dame de Villette cité en 1590.
Oratoire
du Périer de 1980.
VENOSC
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Venosch ». Elle a été profondément modifiée au 17ème et au 19ème
siècles. Elle renferme un grand nombre d’objets d’art :
Ø
une
cloche en bronze de 1622,
Ø
deux
calices en argent forgé et ciselé de la deuxième moitié du 17ème
siècle,
Ø
un
calice et une patène en argent forgé du 17ème siècle,
Ø
un
reliquaire pédiculé en argent forgé et ciselé du 17ème siècle,
Ø
une
lampe de sanctuaire en argent forgé et ciselé du 17ème siècle,
Ø
un
calice en argent du 17ème siècle,
Ø
un
plateau et des burettes en argent forgé et ciselé du 17ème siècle,
Ø
une
croix d’autel en argent forgé du 17ème siècle,
Ø
quatre
grands chandeliers d’autel en argent forgé et ciselé du 17ème
siècle,
Ø
deux
chandeliers similaires du 17ème siècle,
Ø
une
boite aux saintes huiles en argent forgé du 17ème siècle,
Ø
un
encensoir et une navette du 17ème siècle,
Ø
un
plateau à burettes et des burettes du 17ème siècle,
Ø
un
encensoir et une navette à encens de 1683,
Ø
une
lampe de sanctuaire de 1683,
Ø
deux
burettes de 1683,
Ø
une
croix d’autel de 1683,
Ø
six
chandeliers de 1671 et 1683,
Ø
un
calice avec patène de 1681,
Ø
un
calice de 1683,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1963).
Ainsi
que :
Ø
une
croix d’autel en laiton fondu et ciselé du 17ème siècle,
Ø
une
paire de chandeliers en laiton fondu et ciselé du 17ème siècle,
Ø
un
autel avec retable en bois sculpté, peint et doré du 17ème siècle,
Ø
une
seconde paire de chandeliers en laiton du 17ème siècle,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1965).
Ø
un
calice avec poinçon de Melchior Lestelley du milieu du 17ème siècle
classé
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1970).
Ø
une
croix de procession du 16ème siècle,
Ø
une
navette à encens du 17ème siècle,
Ø
un
ciboire du 17ème siècle,
Ø
deux
calices et patènes du 17ème siècle,
Ø
deux
paires de chandeliers du 17ème siècle,
Ø
l’épitaphe
de Jacques Rochette de la Molière, bienfaiteur de l’église, mort en 1690,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1983).
Eglise
de Bourg d’Arud :
le clocher parait être de souche romane.
Chapelle
Notre Dame des Sept Douleurs, Notre Dame de Pitié et Saint Sébastien de le Sellier : rustique édifice du 17ème
siècle dans le style roman. Elle a été restaurée en 1970 et en 2005. Elle
conserve une piéta en bois sculpté et polychrome du 16ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 2005) et deux cloches
anciennes, l’une de 1451 et l’autre de 1706.
Chapelle
Saint Sauveur ou de la Transfiguration de Bourg d’Arud : elle fut fondée en 1686 par
Jacques Rochette. Elle conserve son architecture originelle.
Chapelle
Saint Barthélemy des Gauchoirs :
elle remonte au 17ème siècle.
Chapelle
Saint Louis et Saint Claude de la Danchère : elle est antérieure à 1665. Aujourd’hui bien
conservée, elle présente, dans une niche grillagée, un Saint Louis en
céramique.
Chapelle
du Calvaire à la Lausse :
son origine est antérieure à 1790. Elle est aujourd’hui à l’abandon.
Chapelle
Saint Claude à l’Alpe de Venosc :
elle est antérieure à 1665. Elle a été reconstruite en 1955.
Chapelle
Notre Dame, Saint Pierre de l’Argentière : son origine est antérieure à 1665. Déjà en
mauvais état en 1757, il n’en subsiste aujourd’hui que des ruines.
Chapelle
Saint Benoît de l’Alpe de Venosc :
elle a été construite en 1956.
Oratoire
du Sarret.
Oratoire
de l’Alleau à Bourg d’Arud.
Oratoire
Sainte Thérèse de Bourg d’Arud.
Oratoire
Marie et Joseph de Bourg d’Arud.
Oratoire
du Cerisier au Pleynet.
Oratoire
de la Croix à la Danchère.
Oratoire
de la Vierge Marie à la Danchère.
Oratoire
du Sacré Cœur.
VILLARD NOTRE DAME
Eglise
Sainte Marie :
une première église est citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Vilar Aimon » du nom primitif du village. L’édifice
actuel a été partiellement reconstruit au 18ème siècle, hormis le
portail d’entrée qui remonte au 16ème siècle. Elle conserve
plusieurs objets d’art :
Ø
des
peintures du 18ème siècle,
Ø
un
ostensoir du 18ème siècle,
Ø
la
chaire à prêcher du 19ème siècle,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1995.
Oratoire
Saint Antoine
Oratoire
Notre Dame
Oratoire
Sainte Anne.
Oratoire
de l’Assomption.
VILLARD RECULAS
Ancienne
église : elle
est citée en 1096.
Chapelle
Sainte Catherine :
elle est citée vers 1360.
Chapelle
Saint Antoine :
son origine remonte au 15ème siècle. Elle a servi d’église
paroissiale.
Chapelle
Notre Dame de Pitié et Saint Pierre ou Notre Dame du Rosaire : édifice rustique remontant au
17ème siècle, cité lors des visites pastorales de Mgr le Camus.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle a été édifiée en 1747 en remplacement de l’église primitive. Elle conserve
des œuvres d’art :
Ø
une
cloche de 1573 ornée d’un crucifix (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1963),
Ø
un
calice en argent forgé et ciselé, poinçon de Salomon Ruinat, du début du 17ème
siècle,
Ø
deux
chandeliers d’autel en laiton du 17ème siècle,
Ø
une
croix d’autel en argent forgé de 1752,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1970,
ainsi
que :
Ø
une
cloche de 1626,
Ø
un
retable de 1882 du sculpteur grenoblois Jacques Vibert.
Oratoire
Saint Roch.
Oratoire
Saint Claude.
VILLARD REYMOND
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle est citée dès le 11ème siècle comme dépendance du prieuré de
Bourg d’Oisans. Elle a été reconstruite aux 18ème et 19ème
siècles sur le même emplacement.
Elle
conserve une cloche de 1573 et une seconde de la fin du 17ème siècle
classées monuments historiques au titre des objets mobiliers (1963).
Chapelle
Sainte Philomène :
construite par les habitants du village, elle fut consacrée le 11 juin 1410 par
l’évêque de Grenoble. Elle a été reconstruite en 1840 et restaurée en 1928.
Oratoire
Saint Jean Baptiste restauré en 1999.
Oratoire
du Val de Lignarre mentionné en 1757 et aujourd’hui à l’abandon.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
ALBERT : essai descriptif sur l’Oisans, 1854
-
J.
H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854
-
J.
MARION : cartulaires de la cathédrale de Grenoble dits cartulaires de
Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Bourg d’Oisans, 1870
-
U.
CHEVALLIER : cartulaire de l’abbaye Saint Chaffre du Monastier, 1884
-
H.
MULLER : contribution à l’histoire de la paroisse et des mines abandonnées
de Brandes en Oisans, AFAS, 1901
-
G.
COLLINO : le carte della prevostero d’Oulx, 1908
-
L.
CORTES : l’Oisans, 1926
-
A.
ALLIX : l’Oisans au moyen âge, 1929
-
Vita
Geraldi Aurilliacensis par Odon, abbé de Cluny, traduction du Père G. de VENZA,
revue de la Haute Auvergne, T 43, 74ème année, 1972, II, 24
-
G.
SENTIS : l’Oisans, 1975
-
M.
HOSTACHE : souvenirs des montagnes de l’Oisans, 1977
-
P.
L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1977
-
Histoire des communes de l’Isère, 1988
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
M.
C. BAILLY MAITRE et J. BRUNO DUPRAZ : Brandes en Oisans, DARA n° 9, 1994
-
B.
FRANCOIS : Mémoire du Bourg d’Oisans, 1, 1997
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001
-
SRA,
bilan scientifique 2003, pages 119 et 121
-
O.
IVACHKEVITCH, B. FRANCOIS et M. MARTIN : chapelles rurales et oratoires de
l’Oisans, 2005
CANTON DE CLELLES
CHICHILIANNE
Eglise
Notre Dame :
elle est connue dès 1224. Le chœur et l’entrée pourraient remonter à cette
époque. La nef actuelle a été reconstruite en 1697. Elle conserve une cloche de
1631, classée monument historique au titre des objets mobiliers (1963).
Au
château de la Ruthière, chapelle castrale conservant les armoiries des Durand
de ma Molinière, possesseursdu château au 17ème siècle.
CLELLES
Eglise
Notre Dame :
elle est mentionnée dès 1115, comme donation à l’abbaye de Saint Ruf, dans la bulle
pontificale de Pascal II : « ecclesia Sanctae Mariae de
Claellis ». Cette belle église de type roman remonte vraisemblablement à
cette époque à l’exception du clocher plus tardif (15ème siècle). Ce
clocher est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1997). Elle conserve divers objets d’art :
Ø
un
encensoir du 16ème siècle,
Ø
un
ciboire du 17ème siècle,
Ø
un
calice du 17ème siècle,
Ø
un
calice du 19ème siècle,
Ø
un
tableau du Christ de 1863,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1992),
ainsi
qu’une cloche de 1769, une vierge du 16ème siècle, des chandeliers
en laiton du 18ème siècle, des chasubles et des dalmatiques du 18ème
siècle et un carillon de Westminster de 1914, unique en France.
Prieuré : il fut établi en 1115 par
l’abbaye de Saint Ruf. Il y avait à la fin du 12ème siècle une
douzaine de moines à demeure. En 1733 il fut rattaché à l’évêché de Die.
Prieuré
de Longefond :
il relevait du prieuré bénédictin de Domène.
Temple
protestant :
édifié en 1620.
Chapelle
Saint Antoine l’Ermite de Longefond :
construite en 1723.
Oratoire
de Notre Dame de la Salette.
Statue
de Notre Dame de Clelles :
érigée le 15 août 1890 à la sortie est du bourg.
LALLEY
Eglise
Notre Dame : la
paroisse a été créée en 1730. Auparavant il n’y avait qu’une simple chapelle
dédiée à Notre Dame. En 1730 on agrandi la chapelle en empiétant sur le
cimetière pour en faire l’église paroissiale. Elle fut réparée en 1816, 1842 et
1888. Le clocher a été modifié de 1834 à 1838 sur l’assise de l’ancien qui
comportait un campanile.
Elle
conserve deux cloches de 1735 et 1755, un Christ en bois sculpté et une statue
de la Vierge du 17ème siècle.
Chapelle
Saint Louis d’Avers :
elle remonte à 1725.
Chapelle
Notre Dame du Bon Secours :
édifiée en 1854 en souvenir d’une terrible épidémie de choléra.
Temple
protestant.
Croix
de mission de Prusère de 1839.
Croix
de l’Incendie, de 1866
Croix
de mission de 1941.
Chapelle
du Calvaire.
Oratoire
Notre Dame du Trièves du 19ème siècle.
MONESTIER DU PERCY
Eglise
Saint Pierre et Saint Paul :
elle remonte partiellement au 13ème siècle. La nef est d’origine
médiévale. L’église était alors paroissiale et prieurale. Sa toiture, longtemps
recouverte de chaume fut couverte en tuiles en 1684. L’église a été remaniée en
1772, date inscrite au dessus de la porte. Le clocher date de 1841.Très
récemment, sous le badigeon qui recouvrait les parois intérieures, on a
découvert les restes d’un décor peint du 14ème siècle.
Prieuré
Saint Pierre :
il fut fondé par l’évêque de Die, Amédée de Roussillon vers 1278. C’est de
cette époque que le village prit le nom de Monestier, déformation de monastère.
Chapelle
Saint Roch des Bailes :
elle remonte sans doute à 1631, époque d’une grande épidémie de peste. Elle a
été restaurée vers 1970. Elle conserve un beau portrait de Saint Roch.
Chapelle
du Serre : cette
chapelle, signalée dès 1644, ressemble à celle des Bayles avec un clocheton
placé sur l’entrée. Elle est dédiée à Saint Joseph. Elle a été modifiée en
1862.
Croix
de mission de 1940.
Croix
de l’abbé Borel de 1944.
LE PERCY
Prieuré
Saint Barthélemy :
fondé en 1198 par les bénédictins de Saint Marcel de Die.
Eglise
Saint Barthélemy :
elle est citée dès la fin du 12ème siècle. Le chœur et le porche
semblent remonter au 13ème siècle, cependant que la nef date de
1675. L’église était à la fois paroissiale et prieurale.
Notre
Dame des Neiges d’Esparron :
la légende raconte qu’un dimanche d’été, des muletiers de Die transportant des
marchandises par les sentiers abrupts de la montagne, se virent soudain
environnés d’une neige épaisse qui obstruait la route, tandis qu’une dame
resplendissante de lumière se tenait devant eux et leur reprochait de profaner
le jour du seigneur. Un oratoire fut édifié à l’endroit de l’apparition et les
habitants de la région y venaient en pèlerinage.
Une
autre tradition en attribue la fondation aux chevaliers de Saint Jean de
Jérusalem. De fait, une maladrerie fut ensuite édifiée dans les environs.
Bayard
serait venu à Esparron faire bénir ses armes. En 1592 la chapelle fut détruite
par les troupes du baron des Adrets. Relevée et restaurée, elle était de
nouveau très fréquentée vers 1625.
Vers
le milieu du 19ème siècle, la chapelle fut reconstruite par un
ermite, le frère Jérôme avec le produit de quêtes recueillies dans toute
l’Europe. Son oratoire, précaire et fragile, fut réédifié en 1873 à la suite
d’un vœu fait durant la guerre de 1870 exactement au même endroit et avec le
même caractère d’excessive simplicité. Durant la seconde guerre mondiale la
chapelle fut à nouveau endommagée après que l’ermitage eut été utilisé par les
officiers du cadre volant d’Uriage. Le site est aujourd’hui restauré.
Chapelle
des Blancs :
elle a été construite à la fin du 17ème siècle et dédiée à Saint
Jean Porte Latine.
SAINT MARTIN DE CLELLES
Eglise
Saint Martin :
la paroisse de Saint Martin, acquise vers 1200 par le chapitre de Die, est
citée en 1340 dans l’hommage de Guillaume de Morges au Dauphin Humbert II.
L’église daterait en partie du 13ème siècle. Elle fut largement
réparée en 1732 avant d’être pratiquement reconstruite vers 1882 à l’exception
du chœur et du clocher.
Elle
conserve une cloche de 1679 classée monument historique au titre des objets
mobiliers (1963).
Prieuré
Saint Martin :
ancien prieuré dont l’église était à la fois prieurale et paroissiale. Le
prieuré disparut vers le début du 18ème siècle.
Chapelle
Saint Saturnin de Trézannes :
petit édifice rustique avec un clocher à campanile. A la fin du 16ème
siècle, Trézannes était une paroisse distincte de celle de Saint Martin. En
1801 elle fut unie à celle de Chichilianne et ensuite, à compter de 1844, à
celle de Saint Martin. Elle conserve une statue de la vierge à l’enfant.
Au
cimetière, croix de 1845.
Croix
de l’Orbanne de 1892.
SAINT MAURICE EN TRIEVES
Commanderie : le plus ancien texte qui la
concerne remonte à 1240, époque où elle appartenait aux chevaliers de Saint
Jean de Jérusalem. Au début du 16ème siècle elle fut réunie à la
commanderie d’Echirolles et au siècle suivant à celle de Valence. En 1748, le
domaine était encore possédé par les chevaliers de Malte qui y tenaient un
fermier pour l’exploitation de leurs terres. Une visite de 1761 montre les
bâtiments « médiocrement entretenus » mais des terres
« régulièrement ensemencées ». La croix de Malte s’est effacée au
linteau de la grange subsistante et plus rien ne rappelle maintenant le
souvenir de l’ancienne commanderie.
Eglise
Saint Maurice :
la plus ancienne mention connue remonte à 1269. L’église actuelle conserve un
chœur de cette époque et quatre pierres sculptées remployées à la base du
choeur provenant de l’édifice primitif. Le clocher a été construit en 1763. Le
reste de l’édifice a été réparé à diverses époques et notamment en 1772, date
inscrite au dessus de la porte. Une console sculptée de chœur représente Saint
Pierre.
L’église
conserve une cloche de 1636 classée monument historique au titre des objets
mobiliers (1963).
Près
de la commanderie existait une chapelle sous le vocable de Saint Jean. Ruinée
dès 1644 il n’en subsiste aujourd’hui plus rien.
SAINT MICHEL LES PORTES
Au
hameau de « Chauplane », au lieudit « Saint Sulpice »,
emplacement traditionnel d’une ancienne chapelle qui, selon TERRAS, aurait été
édifiée à l’époque d’Abbon.
Ancienne
église Saint Pierre :
au « Serre de l’église » église citées dès 1247. Elle a disparu au 18ème
siècle. Ses fondations restent toutefois discernables.
Chapelle
Sainte Anne :
chapelle du 16ème siècle qui était située au hameau des Portes. Elle
devint église paroissiale à la fin du 16ème siècle. Elle disparut
sous la révolution.
Chapelle
Saint Michel :
édifiée au 17ème siècle par les habitants. Elle conserve une cloche
de 1748.
Chapelle
de Savoueyre :
chapelle du 17ème siècle écroulée au 19ème siècle.
Ancienne
église paroissiale Saint Antoine de Thorame : d’origine indéterminée elle fut détruite lors des
guerres de religion avant d’être reconstruite en 1670. Elle fut unie à celle de
Saint Michel en 1839. Aujourd’hui, la chapelle est très délabrée.
Eglise
Saint Michel :
elle remonte à 1762. Elle a été reconstruite en partie vers 1850 mais conserve
l’entrée, le porche, le clocher et une voûte de l’édifice primitif.
Elle
conserve une cloche de 1692 classée monument historique au titre des objets
mobiliers (1962).
Chapelle
Saint Christophe de Savouyere, citée en 1644. Elle disparut au début du 19ème
siècle.
Bibliographie
du canton :
-
F.
CROZET : description toponymique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Clelles, 1870
-
J.
J. A. PILOT : Esparron, commune du Percy, 1871
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
H.
CLAVEL : Notre Dame d’esparron, 1898
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 3352, 8305, 12092
-
F.
M. ROCHE : l’archiprêtré du Trièves du 16ème au 17ème
siècles, 1946
-
H.
TERRAS : la vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée
chevaleureuse, 1970
-
R.
CHABOUD : Saint Maurice en Trièves, commanderie de l’ordre de Saint Jean
de Jérusalem, bulletin de l’Académie Delphinale, janvier 1974
-
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980
-
R.
AVEZOU : quelques bribes de l’histoire de Chichilianne, la Bartifèle n° 1,
1982
-
J.
de MONTS : Notre Dame d’Esparron en Trièves, 1982
-
A.
BEAUP : histoire du Trièves, 1984
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
M.
PATTE et B. ROY : petit patrimoine vernaculaire, Chichilianne, Gresse, le
Percy, Saint Martin de Clelles, Saint Michel les Portes, 1992
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
L.
RIONDET : où était située l’ancienne église de Saint Michel les Portes,
bulletin des AVG n°48, 2001
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives sur la vallée de la
Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et 56, 2005
CANTON DE CORPS
AMBEL
Selon
la tradition locale, Saint Eldrade aurait fait bâtir à Ambel à la fin du 8ème
siècle
une
« grande et magnifique église dédiée à Notre Dame et, autour de
celle-ci, des cellules ».
Eglise
Notre Dame :
elle est signalée dès 1152 comme étant annexée au prieuré de Romette près de
Gap. L’édifice actuel remonte à 1690, époque de la reconstruction de l’église
sur l’emplacement du sanctuaire primitif. Elle possède des statues modernes de
Saint Eldrade et de la Vierge.
Chapelle
Saint Eldrade :
depuis un temps immémorial Saint Eldrade, moine provençal du 9ème
siècle, abbé de la Novalaise, est honoré à Ambel. Une chapelle fut édifiée en
son nom en 1516. Elle a totalement disparu.
Ancienne
chapelle Saint Adrien :
elle est citée au 17ème siècle.
BEAUFIN
Eglise
de l’Assomption Notre Dame :
elle est citée en 1138 comme dépendance du prieuré de Corps. L’église actuelle
a été édifiée sur son emplacement en 1871. Elle conserve une cloche de 1789.
Chapelle
Saint Marguerite de Belijay :
elle est citée en 1620.
CORPS
Eglise
Saint Pierre :
elle est connue dès le 12ème siècle, époque où elle est confirmée
comme possession de l’abbaye de la Novalaise. Ruinée pendant les guerres de
religion, elle conserve quelques parties anciennes et, notamment, une fenêtre
gothique. Le clocher et la voûte ont été reconstruits par Beruuyer en 1858.
Elle
conserve une cloche de 1757.
Prieuré
Saint Pierre :
il est cité dès 1183. Ce prieuré bénédictin dépendait du prieuré de Romette
avant d’être uni à celui de Monestier d’Ambel au 17ème siècle. Il
couvrait les paroisses de Saint Brême, les Côtes de Corps, la Salette, Saint
Julline, les Fallavaux, Beaufin et Aspres les Corps.
Maladrerie : attestée en 1398, elle fut
reunie en 1696 à l’hôpital du lieu.
Hôpital : attesté dès 1549, il subsiste
en partie dans le rue du même nom et conserve un écusson sculpté du 16ème
siècle.
Ancienne
église Saint Bénigne :
aujourd’hui engloutie sous les eaux du barrage du Sautet elle est citée dans un
acte de 1192 comme dépendance de l’abbaye de la Novalaise.
Chapelle
Saint Roch :
attestée en 1743, elle conserve une cloche de 1843.
Chapelles
du Cours, Saint Joseph et Saint Sébastien attestées en 1743.
Croix
de Saint Roch de 1843.
LES COTES DE CORPS
Paroisses
disparues de Saint Jean des Vertus et de Saint Brême.
Chapelle
Notre Dame de l’Assomption des Achards :
elle est citée dès 1647
Chapelle
des Pagnes : il
n’en subsiste qu’une partie de l’abside.
Ancienne
chapelle du Villau fondée en 1755
Eglise
Saint Jean : de
1891
Chapelle
Saint Jacques.
Oratoire
du Villars.
MONESTIER D’AMBEL
Selon
la tradition, Monestier d’Ambel devrait son nom et son origine à un
« monastère » qui aurait été édifié par Saint Eldrade vers 850.
Celui-ci aurait été détruit par les Sarrasins vers 906. Aucune source
d’archives n’en fait état.
Prieuré
Saint Pierre :
il aurait été édifié dans le village en 1107 par des moines de l’abbaye d’Oulx.
C’est vraisemblablement ce monastère qui a donné son nom au village. En 1307 il
fut réuni à celui de Romette près de Gap. L’église du prieuré servit d’église
paroissiale jusqu’au 17ème siècle.
Eglise
Saint Pierre :
elle a été édifiée vers 1660 sur l’emplacement de l’ancienne église prieurale
dont elle conserve certaines bases en pierre de taille.
Elle
conserve un reliquaire cylindrique contenant un ossement de Saint Benoît
apporté par les moines fondateurs du prieuré et une croix miraculeuse :
selon la tradition, celle-ci aurait été trouvée par des bergers sur le
« Mont Faraud » à une date ignorée, le 14 septembre, jour de
l’exaltation de la Sainte Croix.
Elle
conserve une cloche de 1742.
PELLAFOL
Eglise
et prieuré Saint Michel de la Croix de la Pigne : ils auraient été édifiés vers
la fin du 11ème siècle par des bénédictins. Ils subsistèrent jusqu’à
la Révolution, époque où le prieuré fut vendu comme bien national. L’église fut
unie à celle de Pellafol, devenant alors chapelle rurale.
Eglise
Saint Nicolas de Pellafol :
l’église primitive était située au hameau de Pellafol le Vieux, sur une petite
élévation.
En
1899 on rebâtit une église neuve aux « Pays ». Elle conserve deux
cloches de 1740 et 1780 provenant de l’ancien édifice.
Chapelle
de la Nativité de la Vierge de la Posterle : le hameau de ce nom est cité dès 1060. Une église
paroissiale existait en ce lieu. Elle fut reconstruite comme simple chapelle en
1670.
Eglise
Saint Michel de la Croix de la Pigne :
édifiée en 1891 en forme de croix latine.
Eglise
de l’Assomption aux Payas.
Ancienne
chapelle des Charraux, ruinée.
Ancienne
chapelle des Payas, transformée en maison particulière en 1866.
Ancienne
chapelle du Vieux Pellafol, détruite en 1945.
Croix
de 1914 en face de l’église.
Croix
des Serlons de 1921.
QUET EN BEAUMONT
Eglise
Saint Jean :
elle a été édifiée en 1852 en remplacement d’un édifice cité au 13ème
siècle et ruiné au cours des guerres de religion.
Chapelle
du Haut Quet, mentionnée en 1838, aujourd’hui disparue.
Lieudit
« Maladeria de Belmonte », emplacement probable d’une maladrerie
disparue.
Croix
en fonte de 1894 au dessus d’une fontaine.
SAINT LAURENT DE BEAUMONT
Prieuré
Saint Laurent :
ancien prieuré d’Augustins, fondé par Léger, évêque de Gap, entre 1074 et 1080
au hameau des Meyers. Il dépendait de la prévôté d’Oulx. En 1296 il relevait
directement de Cluny. Il disparut sous la révolution. Il en subsiste le lieudit
« Bois du Prieur ».
Maladrerie : elle est citée au 13ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « la Maladière ».
Eglise
Saint Laurent :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église
prieurale. Elle conserve une cloche de 1624.
Chapelle
de Malbuisson :
édifiée en 1839. Elle porte l’inscription « Ave Maria ».
Chapelle
de Chardenot du 19ème siècle.
Chapelle
de Charlaix du 19ème siècle.
Chapelle
disparue des Meyers.
Croix
dite du « prêtre mort ».
SAINTE LUCE
Eglise
Sainte Luce :
moderne, en remplacement de l’ancienne église qui relevait du prieuré de
Beaumont. Elle conserve une cloche du 18ème siècle.
Chapelle
de l’Annonciation Notre Dame.
SAINT MICHEL EN BEAUMONT
Eglise
Saint Michel :
édifiée au 19ème siècle dans le style néo roman en remplacement
d’une église plus ancienne. Elle conserve une cloche de 1731.
Chapelle
Saint Roch de 1630.
Chapelle
disparue de Villelonge.
Chapelle
Notre Dame du Serre.
SAINT PIERRE DE MEAROTZ
Le
château possédait une chapelle castrale.
Eglise
Saint Pierre :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’église primitive qui
dépendait du prieuré de Beaumont. Elle conserve une cloche de 1719.
Chapelle
de la Garde.
LA SALETTE FALLAVAUX
Eglise
Saint Julien :
ancienne église paroissiale qui dépendait du prieuré de Corps. Cette église fut
confirmée comme possession du diocèse de Savoie par le pape Eugène III le 9
février 1192.
Eglise
de la Salette :
elle fut confirmée en 1151 comme possession du monastère de Saint Brême.
Chapelle
de la Dorcière :
elle est citée dès 1292. Sur son emplacement, on a reconstruit une chapelle
moderne.
Chapelle
des Ablandins :
construite en 1710.
Chapelle
des Pras, citée en 1710.
Chapelle
de Fallavaux, citée en 1710.
L’apparition : le 19 septembre 1846, vers 15
heures, deux enfants, Mélanie Giraud (14 ans) et Maximin Giraud (12 ans), qui
gardaient des vaches sur la montagne, virent, d’après leur récit, apparaître la
Vierge sous la forme d’une « dame assise sur une pierre, la tête entre ses
mains, les coudes sur les genoux ». « … Elle écarta ses mains et son
visage apparut, baigné de larmes brillantes… Après avoir encouragé les enfants
à s’approcher d’elle, la Vierge leur dit qu’elle pleurait sur l’ingratitude des
hommes et sur les malheurs qui les menaçaient. Puis elle monta vers le plateau
et commença à s’élever un peu dans les airs jusqu’à environ trois pieds et
resta un moment suspendue puis disparut… ».
Le
récit de cette apparition a donné lieu à de nombreuses controverses et même, en
1852, à un retentissant procès devant la cour de Grenoble. Enfin approuvé par
l’église, le pèlerinage, malgré la rudesse du site et la difficulté d’accès, a
pris rapidement un grand essor et c’est encore aujourd’hui le sanctuaire marial
le plus fréquenté après celui de Lourdes.
Le
chemin que suivit l’apparition est jalonné de quatorze croix de fonte. En bas,
statue de la Vierge assise et pleurant. A mi hauteur, le groupe des enfants
marque l’endroit ù ils aperçurent la Vierge. Au sommet, un quatrième groupe
représente les deux enfants tendant les bras vers la Vierge s’élevant.
Le
site est inscrit au titre des sites (1946).
Basilique : elle a été bâtie dans le style
néo roman de 1861 à 1879. Elle est flanquée de deux tours carrées surmontées
chacune d’une croix. A l’intérieur, elle offre de belles colonnes de marbre et
renferme une profusion d’ex voto. Dans la sacristie est conservée une partie de
la pierre sur laquelle, selon le récit des deux enfants, la Vierge était assise
lorsqu’elle leur apparut.
Chapelle
Notre Dame des Sept Douleurs.
Chapelle
de l’Assomption, en face de la basilique.
Chapelle
des Payas.
Chapelle
des Mathieux.
Chapelle
Notre Dame de Gournier.
Chapelle
Saint Julien.
Oratoire
de la Salette Saint Antoine.
LA SALLE EN BEAUMONT
Chapelle
Saint Martin : elle
est citée en 1260 et en 1398 qui était située au hameau des
« Martins ».
Eglise
Notre Dame de l’Assomption :
édifice moderne construit sur l’emplacement de l’ancienne église de
l’Assomption de la Vierge qui dépendait du prieuré de Beaumont.
Aux
« Marcioux », chapelle fondée en 1744.
Bibliographie
pour le canton :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 16229, 17826
-
H.
DURAND : notes sur l’histoire de Corps et son mandement depuis les
origines jusqu’à nos jours, 1991
-
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980
-
P.
JAONNAIS : mémoire sur la commune des Cotes de Corps, manuscrit, 1983
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
Mémoire
d’Obiou n° 1, 1996, et n° 4, 1999
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives sur la vallée de la
Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et 56, 2005
-
Patrimoine
en Isère, 2006
-
Mémoire
d’Obiou n° 11, 2006 et n° 12, 2007
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE DOMENE
CHAMROUSSE
Croix
de 1857 remplacée en 1941.
Chapelle
de Roche Bérenger de 1967
LA COMBE DE LANCEY
Chapelle
Saint Nicolas :
elle est mentionnée dès 1488. Il en subsiste le lieudit « la
Chapelle ».
Eglise
Saint Barnard et de la Natavité de la Vierge : elle a été édifiée au 19ème siècle
dans le style néo roman. Elle possède un vitrail évoquant la mort de Mgr
Dupanloup.
Croix
de Mas Larry :
en bordure de la route, pierre dressée en forme de croix avec en haut relief un
christ naïf dit « le Christ qui fait mal au ventre ». Elle
proviendrait d’un hypothétique cimetière du haut moyen âge mais la sculpture
parait être d’époque romane.
DOMENE
Eglise
Saint Georges :
elle est attestée dès 1027 dans un acte de donation à Cluny.
Prieuré
Saint Paul et Saint Pierre :
au début du 11ème siècle, Rodolphe II, Comte du Grésivaudan, donna à
son fils Aynard la résidence et la seigneurie de Domène. Voulant arracher les
broussailles, assécher les marais et faire prospérer l’agriculture, celui-ci
appela à lui des moines de l’ordre de Saint Benpït, célèbres comme défricheurs
et agriculteurs. Les bénédictins de Cluny reçurent en donation des biens
considérables, des terres, des redevances…
L’église
du prieuré de Domène, construite d’après les indications de Saint Odilon qui
gouvernait alors Cluny, fut achevée en 1058. Elle fut consacrée en présence de
quatre prélats : l’archevêque de Vienne, ceux de Tarentaise et d’Embrun et
l’évêque de Grenoble.
Aynard
1er mourut en 1080 au cloître du prieuré où il s’était retiré. Son
corps fut inhumé dans le caveau de l’église, au dessous du chœur.
Le
cartulaire de Saint Hugues le mentionne sous la forme « monasterium
Domena ».
Les
ruines de l’édifice comprennent les deux grands murs nord et sud de la nef, le
mur nord du croisillon et, relativement intacts, les murs du croisillon sud du
transept et de la chapelle d’Arces. A l’angle sud ouest on voit, encastré dans
la maçonnerie, un bloc de molasse sculpté d’une croix à entrelacs de tradition
carolingienne. A l’extérieur, sur le flanc sud, un ensemble de constructions,
en partie ruinées, occupe l’emplacement des bâtiments prieuraux et des
dépendances de l’exploitation agricole, sans doute remaniées ultérieurement.
La
nef de l’église fut édifiée en deux campagnes : d’abord un édifice
construit en moellons et galets enduits (vers 1027), couvert en charpente comme
les basiliques romaines. Ensuite, vers 1125 – 1250 ; les moines
surhaussèrent la nef au moyen d’un étage en briques, lancèrent dans la
construction quatre piliers en briques, subsistant aujourd’hui, et couvrirent
l’ensemble de trois voûtes gothiques aujourd’hui écroulées.
A
l’intrados de l’arcade centrale et sur chaque piédroit une plate bande s’arrête
à trois mètres du sol sur une moulure supportée par trois médaillons en forme
de tête d’homme et deux grosses têtes encadrant une plus petite. A l’arcade
latérale sud ouest, deux autres têtes de même facture subsistent. Au total,
huit têtes restent visibles.
Le
prieuré fut gouverné jusqu’en 1122 par Pierre le Vénérable, ami de Saint
Bernard, qui devait ensuite devenir abbé de Cluny. La prospérité de ce
monastère fut considérable durant tout le moyen âge. En 1790 il fut vendu comme
bien national. La destruction du monument aurait été inévitable si la marquise
de Monteynard n’était intervenue pour racheter l’ensemble et veiller à sa
conservation (monument historique, 1943).
Chapelle
d’Arces : elle a
été ajoutée vers la fin du 14ème siècle au chevet du prieuré par la
puissante famille d’Arces. De style gothique, elle comporte deux travées sur un
plan carré, voûtée d’ogives élégantes dont les arcs retombent sur des culs de
lampe. Celle fut décorée de fresques représentant diverses scènes religieuses.
Au 18ème siècle, ces fresques furent piquées et recouvertes
d’enduit.
Dans
le mur sud ouest subsiste un enfeu qui devait autrefois contenir un tombeau et,
peut être, la statue d’un gisant. Accolés aux murs sud ouest subsistent des
bâtiments claustraux en mauvais état dont il ne reste guère qu’une salle
rectangulaire.
Vers
1930, quelques peintures de style byzantin, semblant remonter au 12ème
siècle, étaient visibles dans cette salle (monument historique, 1943).
Chapelle
castrale : dans
le château du Mont Garcin, chapelle vouée à Saint Nicolas, citée dans le
cartulaire de Saint Hugues qui dépendait du prieuré : « capella Sancti
Nicolai de Monte Garcinesco ».
Chapelle
Saint André :
elle est citée dès 1058.
Eglise
Saint Clément :
citée en 1058. Etait-elle située à Domène ? En 1685, existait dans
l’église prieurale une chapelle sous le vocable de Saint Clément.
Maladrerie : citée depuis le 13ème
siècle, elle existait encore en 1677.
Eglise
Saint Nicolas de Mont Garcin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Nicolai de Monte Garcinesco ».
Hôpital : l’ « hospitale de
Domène » est mentionné dans le pouillé de 1497.
Chapelle
Saint Georges :
elle est citée en 1497.
Eglise
Saint Georges :
elle a été édifiée en 1892 sur l’emplacement de l’édifice du 11ème
siècle qui renfermait la tombe de Sainte Mathilde, comtesse d’Albon, mère du
premier Dauphin. Elle conserve une cloche de 1642.
LAVAL
Eglise
Saint Etienne :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Monte Reculati ». L’édifice date partiellement du 12ème et du
14ème siècles. C’est le cas notamment de la chapelle dite des
Alleman, contiguë à l’église, construite à la fin du 14ème siècle
par Jean Alleman, seigneur de Laval. Elle renferme une remarquable peinture
murale dite « la Vierge au Manteau » exécutée vers 1450. Elle occupe
toute une paroi de la chapelle. Au centre de l’arc roman qui la limite, la
Vierge déploie son large manteau doublé d’hermine. De petits personnages s’y
abritent, en rangs pressés et se serrent contre elle, montant jusqu’à hauteur
de ses genoux. De cette confuse multitude se dégagent, à chaque extrémité, les
profils les plus nets du fondateur, Jacques Alleman, de sa femme et de ses
enfants. Hors du pli, les deux saints titulaires de la chapelle sont
debout : à gauche Saint Jacques et à droite Sainte Catherine (monument
historique, 1958).
Elle
possédait une chapelle dédiée à Saint Barthélemy, fondée au 15ème
siècle, dont il ne reste que l’arcade d’entrée prise dans le gouttereau nord de
la nef et une chapelle vouée à Sainte Anne, citée dès 1488.
L’église
conserve également une cloche en bronze de 1463 (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1911) et un christ en croix du 16ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1957).
Chapelle
Sainte Gertrude de Prabert :
elle a été construite par une princesse de Savoie sauvée miraculeusement en ce
lieu. Elle conserve une cloche du 15ème siècle (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1963).
Lieudit
« la Maladière », ancienne maladrerie probable.
Lieudit
« la Croix des Didiers » cité en 1260 : « cabannaria de
cruce disderiorum »
MURIANETTE
Selon
G. de MANTEYER, l’ancienne église Saint Jean Baptiste aurait fait partie d’un
groupe déglises remontant à la période 432 – 440.
Eglise
Saint Jean :
peut être d’origine paléochrétienne (supra), elle est citée dans le cartulaire
de Saint Hugues : « ecclesia de Maurianeta ». Elle a subi de
nombreuses réparations et transformations dont la dernière en date est
l’élévation d’un fronton sur la façade principale au 19ème siècle.
Elle
conserve une cloche de 1756.
REVEL
Selon
G. de MANTEYER, l’église Notre Dame de Revel aurait fait partie d’un groupe
d’églises remontant à la période 432 – 440.
Eglise
Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancte
Marie Super Domena ». Elle a été reconstruite au 19ème siècle
et conserve une cloche de 1726.
Chapelle
castrale : vouée
à Saint Félix, elle est citée en 1488.
Lieudit
« la Maladière », ancienne maladrerie probable.
SAINTE AGNES
Eglise
Sainte Agnès :
elle est citée dès 1070 puis dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancte Agnetis de Monte Aimonis ». De cette époque, il ne
subsiste que l’abside en hémicycle et une partie du clocher.
Lieudit
« la Croix Rouge », cité en 1413. La croix devait marquer le petit
col entre les deux vallées.
SAINT JEAN LE VIEUX
Eglise
Saint Jean :
elle est citée dès 1070 puis, peu après, dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia Sancti Johanis Super Domena ». Elle se
compose d’une seule nef terminée par un chœur plus étroit et une abside en demi
cercle, percée de deux baies. Toutes les ouvertures sont étroites. La façade
avec oculus et deux petites fenêtres carrées au dessus est ornée de neuf
arcatures supportées par des masques et accompagnées de deux bandes lombardes
d’un bel effet décoratif. Le court clocher comporte à l’étage supérieur et sur
chaque face une baie géminée dont les arcs reposent sur une grosse colonne
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 2004).
L’église
conserve :
-
un
tabernacle en bois polychrome et doré du 17ème siècle classé
monument historique au titre des objets mobiliers (1963),
-
deux cloches de 1652 et de 1694 (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1963),
-
un
confessionnal du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1911),
-
une
statue de la Vierge du 17ème siècle (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1908),
-
des
lambris de revêtement du 17ème siècle (monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1911),
-
un
retable du 17ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1983).
SAINT MARTIN D’URIAGE
Selon
G. de MANTEYER, l’ancienne église Saint Sauveur aurait fait partie d’un groupe
d’églises (Saint Pierre de Brié, Saint Jean Baptiste de Murianette, Notre Dame
de Revel) remontant à la période 432 – 440.
Eglise
Saint Jean de Villeneuve :
elle est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Villa Nova ». Cette église était à la fois paroissiale et celle d’un
prieuré fondé en 1091 comme dépendance de l’abbaye de Saint Chaffre. Elle
conserve un clocher de style roman flanquant la nef sur son coté droit.
Modeste, n’ayant qu’un seul étage et une baie sur chaque face, sans bande
lombarde mais avec de nombreux festons formant corniche, il possède encore sa
flèche en pierre. Le reste de l’édifice parait être du 16ème ou du
17ème siècles.
L’église
conserve une chaire abbatiale en bois sculpté provenant de la chartreuse de
Prémol, classée monument historique au titre des objets mobiliers (1911) et une
cloche en bronze de 1618 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1911).
Eglise
Saint Nizier :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : monastera Sancti
Nicetii ». Comme l’église de Villeneuve, elle faisait partie du prieuré
dépendant de Saint Chaffre. Le pouillé de 1497 indique que c’était alors devenu
une dépendance de Saint Laurent de Grenoble. Le clocher accolé à la façade
comporte en son sommet une structure en bois très rare. La façade primitive de
l’église était à l’origine peinte à fresques. Il reste encore, à l’intérieur,
des traces assez importantes de fresques à l’italienne qui, vraisemblablement,
ont été exécutées ainsi que le faux marbre du maître autel par des émigrants
italiens plus ou moins clandestins. L’édifice actuel remonte au dernier tiers
du 17ème siècle.
Les
décors peints et l’autel majeur sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques (1991).
L’autel,
le retable et le tabernacle du 18ème siècle sont classés monuments
historiques au titre des objets mobiliers (1992).
Prieuré
Saint Nizier :
il dépendait de l’abbaye de Saint Chaffre. Connu dès le 12ème
siècle, il a disparu dans le dernier quart du 17ème siècle. L’église
prieurale, également disparue, comportait selon plusieurs textes concordants du
15ème à la fin du 17ème siècles une crypte sous l’église.
Ce prieuré était peut être situé au lieudit « Champ de l’Eglise ».
Eglise
Saint Ferréol de Pinet :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Ferreoli de Pineto ». Elle conserve un clocher accolé
à la nef.
Eglise
Saint Martin :
elle est aussi citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
Sancti Martini de Oriatico ». Cette église primitive était située dans le
haut du village de Saint Martin. Elle était dans un état de ruine totale lorsque
la nouvelle église fut construite en 1875 sur un terrain donné par le Comte de
Saint Ferréol.
Chapelle
Saint Sauveur :
le cartulaire de Saint Hugues la désigne comme « capella de
Oriatico ». Cette chapelle, originellement isolée, devint église paroissiale
du patronage du prieur de Saint Nizier avant d’être réunie à celle de
Villeneuve.
Elle
était située au pied du château. Elle fut démolie au 16ème ou au 17ème
siècles.
Chapelle
castrale Saint Georges :
elle remontait sans doute à l’origine du château (fin du 10ème
siècle). Le pouillé de 1497 la mentionne encore. Elle aurait été rebâtie sous
Mgr le Camus.
Chapelle
Saint Luc :
édifice moderne qui conserve un bénitier du 15ème siècle provenant
de l’ancienne église Saint Sauveur (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1956).
Lieudit
« les Maladières », ancienne maladrerie probable.
Lieudit
« la Croix » cité en 1469 : « crux de super martinetto
revelli ».
SAINT MURY MONTEYMOND
Eglise
Saint Maurice :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Mauritii de Monte Aymonis ». Elle dépendait alors du prieuré de Domène.
L’église
actuelle a été construite au 19ème siècle. Elle possède une statue
de la Vierge à l’Enfant du 19ème siècle classée monument historique
au titre des objets mobiliers (1988).
LE VERSOUD
Eglise
Saint Laurent :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Versatorio ».
L’édifice
actuel a été construit au 19ème siècle dans le style néo gothique.
Croix
du cimetière :
elle porte la date de 1846 et l’inscription : « le 1er
août 1847, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, a accordé une
indulgende de 40 jours à gagner une fois par jour aux personnes qui, dans
l’état de grâce, réciteront devant cette croix cinq pater et cinq ave ».
VILLARD BONNOT
Eglise
Saint Martin de Villard Bonnot :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Vilar Bonold ».
L’église
a été reconstruite en 1828 sous la forme d’une colonne tronquée recevant le
jour par la partie supérieure à l’imitation (modeste) du panthéon d’Hadrien à
Rome. Le clocher date de 1876. La coupole a été détruite en 1961 et remplacée
par une couverture conique en zinc.
Eglise
Sainte Marie de Lancey :
elle est citée dès 1040. C’est sans doute cette église que le cartulaire de
Saint Hugues mentionne sous l’appellation « ecclesia de Lanceu ». En
1414 elle n’était plus qu’une chapelle unie à Saint Martin de Villard Bonnot.
L’église
actuelle, à l’imitation de celle de Villard Bonnot, a été reconstruite au 19ème
siècle.
Chapelle
Saint Jean :
aujourd’hui disparue, elle est citée dans le pouillé de 1497.
Bibliographie
pour l’ensemble du canton :
-
H.
MICHAL LADICHERE : Uriage et ses environs, 1850
-
Abbé
GALLOIS : recherches archéologiques sur le bourg de Domène, 1854
-
H.
PALLIAS : Uriage et Vizille, 1856
-
C.
de MONTEYNARD : cartulare monasterii Beatorum Petri et Pauli de Domina,
1859
-
J.
MARION : cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
A.
BRUEL : recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, 1876
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T XII, 1883
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1940
-
L.
PERRIER : histoire de Domène et du prieuré des bénédictins depuis le moyen
âge jusqu’à nos jours, 1921
-
J.
DAVID : Laval saint Etienne : la chapelle des Alleman et la Vierge au
manteau, 1923
-
A.
BOURNE : Vizille et ses environs, 1925
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la deuxième Narbonnaise, des
Alpes Maritimes et de la Viennoise, 1926
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
H.
S. THAL : le prieuré de Domène, ordre de Cluny, BSDEA, n° 206,7 et 8, 1948
– 1951
-
F.
GERMAIN : le prieuré de Domène, bulletin de l’Académie Delphinale, 7ème
série, n° 26, 1958
-
P.
DESCHAMPS : un monument aux morts du 15ème siècle, la Vierge au
manteau de l’église de Laval en Dauphiné, BM, T CXVIII, 1960
-
M.
ROQUES : les peintures murales du sud est de la France, 13ème
au 16ème siècles, 1963
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
L.
VIVARAT : Uriage les Bains, 1979
-
R.
GIRARD : le prieuré de Domène, bulletin de liaison du CSVG, n° 8, 1980
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, 1981-1984, page 228
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1992
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : le Dauphiné roman, 1992
-
Domène,
un prieuré bénédictin, Musée Dauphinois, 1995
-
Patrimoine
en Isère, canton de Domène, 1996
-
Anonyme :
patrimoine de Saint Nazaire les Eymes, 2002
-
A.
DUCLUZAUX : le patrimoine religieux de Laval, la Vierge au manteau du 15ème
siècle, 2006
-
P. HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON D’ECHIROLLES
BRESSON
Eglise
saint Sulpice :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Bresson ». L’entrée principale et la porte de la sacristie sont ornées
s’une croix de Malte. Elle conserve une cloche de 1670.
Oratoire
Notre Dame :
situé au bord de l’ancienne voie romaine de l’Oisans, il pourrait avoir succédé
à un milliaire.
ECHIROLLES
Tombeau
de saint Jacques :
ce Jacques, dont la rumeur populaire fit un saint et sous la protection duquel
l’église paroissiale avait été placée, semble, selon la tradition, avoir été un
pèlerin du 9ème siècle. G. ALLARD en fait la relation
suivante : « Jacques était un pèlerin dont on n’a pas pu apprendre le
pays ; il passa en Dauphiné en revenant de Rome et s’arrêta auprès de
Grenoble en un lieu appelé Echirolles. Là il bâtit un petit ermitage où il
finit ses jours. Son corps est dans l’église paroissiale du même lieu à la
réserve de sa tête qui fut dérobée par un autre pèlerin et portée à Compostelle
en Espagne, ce qui a donné lieu à quelques uns de dire qu’on avait en Espagne
d’autre relique de Saint Jacques que cette tête… Son tombeau fut ouvert le 12
mai 1488 et la procédure porte qu’on y trouva son corps sans tête… ».
D’autres
historiens (Chorier, Pilot…) ont fait mention de manière semblable de Saint
Jacques d’Echirolles. Ce qui est certain c’est qu’un culte véritable s’établit
au moyen âge autour de ce tombeau. Les pèlerins, de plus en plus nombreux, y
vinrent faire leurs dévotions. La tradition dit même que l’empereur
d’Allemagne, Charles IV, lors de son passage en Dauphiné, vint s’y recuieillir.
Emu
par tous les bruits faits autour de cette sépulture, par la rumeur persistante
de miracles, l’évêque de Grenoble, Laurent Alleman, en compagnie de sa suite et
des notables du lieu visita le tombeau le 12 mai 1488. Aux termes du procès
verbal de visite, il semble que cette sépulture sous tumulus était
vraisemblablement d’origine protohistorique, ce qui fut sans doute pressenti
par la hiérarchie ecclésiastique ; ceci expliquerait sans doute le silence
de Rome quant à l’authenticité des reliques de Saint Jacques. Depuis cet
évènement, la croyance dans le pèlerin s’effaça. Aujourd’hui, même
l’emplacement du tombeau n’est plus discernable.
Ancienne
église Saint Jacques :
elle était située vers le château, sur la colline. Elle est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Eschirolis ». Une
partie de ses matériaux a servi à édifier en 1847 le presbytère.
Dans
la partie est du château de Saint Jacques subsistent quelques éléments en
pierre d’architecture ancienne qui pourraient provenir de l’ancienne église.
Commanderie : la commanderie templière
d’Echirolles fut primitivement installée au dessus de l’ancienne église Saint
Jacques, dans un bois de garrigues encore nommé « le Temple ». Plus
tard, avec le déblaiement de la plaine du Drac, les commandeurs s’établirent au
pied du coteau d’Echirolles où certains bâtiments subsistent encore.
Construite
dans le style militaire propre à l’ordre et à l’époque, la commanderie se
composait de plusieurs bâtiments et de nombreuses dépendances entourés de murs
fortifiés. Lors de la suppression de l’ordre des templiers en 1312, la
commanderie fut dévolue aux chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem
puis, ultérieurement, à celui de Malte. Le domaine fut ravagé lors des guerres
de religion. Il en reste néanmoins aujourd’hui des vestiges particulièrement
évocateurs : le bâtiment qui servit de résidence aux commandeurs a été
reconstitué et son architecture respectée. Plus loin, au pied de la colline, se
trouvent des restes de tour ronde englobés dans une ferme. A l’est, vers la
colline, la chapelle de la commanderie subsiste sous une épaisse couche de
terre (aujourd’hui propriété privée).
Maison
des hospices :
11 à 15 avenue de la République, ancienne demeure qui appartenait au 17ème
siècle aux hospices de Grenoble. On y voit encore une belle porte cloutée, un
grand escalier à colonnades, des boiseries et un plafond à la française.
Eglise
Saint Jacques :
construite dans la plaine en 1847 en remplacement de l’église primitive. Elle
conserve :
-
une
cloche de 1762,
-
une
peinture sur toile de la fin du 16ème siècle représentant la
flagellation du Christ (monument historique au titre des objets mobiliers,
1997),
-
un
tableau de la Sainte Famille du 17ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1995),
-
une
paire de reliquaires, une statue du Christ en croix et un calice du 18ème
siècle,
-
le
socle d’une statue de Saint Christophe.
Jadis,
elle possédait, outre la statue de Saint Christophe, une statue de Saint
Jacques. Les deux statues du 16ème furent vendues à la révolution.
Le socle de la statue de saint Jacques montre, sur deux lignes coupées par un
écusson, une inscription gothique mentionnant le nom d’Aymon de Charantonnay
qui fut curé d’Echirolles en 1500. Ces deux statues sont aujourd’hui conservées
au Musée Dauphinois.
Devant
l’église, croix de 1854 représentant la Vierge aux pieds du Christ.
Eglise
moderne Sainte Monique.
Eglise
moderne Saint Jean de Bosco.
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : histoire du Dauphiné, manuscrit 17ème siècle, BMG
-
N.
CHORIER : histoire générale de Dauphiné, 1661 – 1672
-
J.
J. A. PILOT : recherches sur les inondations dans la vallée de l’Isère,
1856
-
GARRIEL :
histoire du Dauphiné, 1864
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
M.
RIVIERE SESTIER : légendes et pèlerinages au temps jadis, BSDEA, 1967
-
Collectif :
à la découverte du vieil Echirolles, 1970
-
R.
BORNEQUE : Dauphiné, 1971
-
J.
BRUNO : toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977
-
R.
CHABOUD : la commanderie d’Echirolles, templiers et hospitaliers, bulletin
de l’Académie delphinale n° 6, 1977
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
C.
MULLER : Bresson, 1999
CANTON D’EYBENS
EYBENS
Ancienne
église : elle
fut construite sans doute à une époque précoce sur les ruines d’une villa
romaine. Elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Aiben ». Les fouilles de 1982 ont révélé plus de 95
sépultures de l’ancien cimetière paroissial médiéval.
Maladrerie
de la Levata :
elle est citée en 1228 dans le testament de la Dauphine Beatrix. En 1317 le
Dauphin la céda à l’ordre de Saint Jean de Jérusalem qui l’unit à la
commanderie d’Echirolles.
Chapelle
castrale : elle
est mentionnée en 1792. Elle existe toujours et possède des peintures murales
du 17ème siècle.
Eglise
Saint Christophe :
édifiée dans le style ogival dans la seconde moitié du 19ème siècle
sur l’emplacement de l’église primitive. Elle conserve une cloche du 18ème
siècle.
GIERES
Eglise
Saint Marcel :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Jeyra » (ou Geyria). Il est possible que ce soit toujours ce premier
édifice qui soit partiellement conservé. Il possède en effet des traces romanes
(clocher) et gothiques (fenêtres).
Chapelle
castrale : elle
est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
castro Jerie ».
Maladrerie : elle est citée au 13ème
siècle et en 1497 sous le nom de « leproseria de Gerie ».
HERBEYS
Eglise
paroissiale Saint Victor :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Victoris de Herbisio ». Elle a été reconstruite en 1687 sur l’emplacement
et avec les matériaux de l’église primitive et dédiée à Saint Victor et Saint
Ours.
Elle
conserve :
-
une
cloche de 1641,
-
un
tableau représentant Sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, et Saint
François de Paule de la première moitié du 18ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Dans
un pré, petit oratoire avec statue de la Vierge et inscription
« consolatrice des affigés (sic) priez pour nous ».
VENON
Ancienne
église Saint Christophe :
elle est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Venona ».
Château
épiscopal : il y
eut au 13ème siècle un château possédé par les evêques de Grenoble,
seigneurs temporels de Venon, dans lequel en 1329, Jacques de Die, conseiller
du Dauphin, fit donation d’une maison et d’un jardin aux pauvres de Grenoble.
Eglise
Saint Christophe et Sainte Brigitte :
édifiée au 19ème siècle dans le style néo gothique en remplacement
de l’église primitive. Elle conserve une cloche de 1749.
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
Anonyme :
Herbeys et son château épiscopal, 1939
-
M.
A. FOIX : les murmures du château d’Eybens, Nouvel Actualité Dauphinois
n°5, 1975
-
Les
châteaux de Gières, Information n° 32, 1982
-
Patrimoine
en Isère, canton de Domène, 1996
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
M.
VIANNEY LIAUD : Herbeys, 1991
-
M.
BERTRAND : Poisat, 2002
CANTON DE FONTAINE
SASSENAGE
FONTAINE
Oratoire
Notre Dame de Santé :
la tradition orale indique qu’il existait autrefois à Fontaine un très ancien
oratoire dédié à la Vierge sous le nom de Notre Dame de Santé fondé par
Charlemagne ( !). Il existe toujours à l’emplacement de ce supposé
sanctuaire primitif une statue de la Vierge dans une niche protégée par un
grillage dans le mur d’enceinte du cimetière.
Eglise
Notre Dame (aujourd’hui de la Natavité) : elle est citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia de Fontanis ». Ce fut ensuite une dépendance
du prieuré Notre Dame des Vignes de Sassenage. La visite pastorale du 25 juin
1383 la décrit en mauvais état. En 1488, elle est trouvée en bon état, ainsi
qu’en 1673. En 1763 elle est déclarée en parfait état. Il semble que ce soit
toujours cette église qui subsiste aujourd’hui. Elle conserve une cloche de
1694 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Ferme
de l’Abbaye : il
est possible qu’il y ait eu à Fontaine une abbaye dont l’histoire n’a pas été
retrouvée. Il subsiste un beau bâtiment d’époque renaissance encore appelé
« ferme de l’Abbaye » avec les traces d’une chapelle au nord du
bâtiment principal, transformée à une époque indéterminée en écurie (site
inscrit, 1946). Selon la tradition, ce couvent aurait servi de couvent à une
époque non précisée.
Eglise
Saint François d’Assise, mderne
NOYAREY
Eglise
Saint Paul :
elle est citée dès 1080 et, peu après, dans le cartulaire de Saint
Hugues : ecclesia Sancti Pauli de Noiareto ». Elle a été agrandie en
1838 tout en conservant certains éléments importants de l’édifice primitif et,
notamment, des chapiteaux à feuilles d’acanthe de son portail, trois travées,
des chapiteaux en molasse et des colonnes dans le chœur. Elle conserve
également un clocher roman trapu dont l’étage supérieur possède sur les quatre
faces une fenêtre géminée dont les arcs reposent sur deux colonnettes en
molasse, en retrait l’une de l’autre, avec des chapiteaux romans.
A
l’intérieur sont conservés quatre tableaux des 17ème et 18ème
siècles.
Prieuré : c’est en fait l’ancienne
maison curiale, voisine de l’église, qui est restée connue sous ce nom depuis
l’époque où l’un des possesseurs de la cure fut en même temps prieur de Notre
Dame de Jarrie. Le bâtiment, vendu comme bien national à la révolution,
conserve une inscription de 1677 au dessus de la porte d’entrée.
Chapelle
Saint Jean :
elle est mentionnée dès le 12ème siècle. Quelques ruines en subsistent
à l’entrée du domaine de Chaulnes.
Chapelle
de Trucherelles :
chapelle ruinée de 12 mètres sur 7 mètres avec une porte en pierre taillée en
ogive. Elle semble remonter au 15ème siècle.
SASSENAGE
Ancienne
église Notre Dame des Cotes :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Chassanatico ». Au 12ème siècle c’était l’église d’un prieuré
qui dépendait du monastère de Saint Robert. Elle présente un plan de basilique
semblable à l’église de Paquier et conserve une cloche de 1776.
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dès 1080. C’est l’une des églises restituées à l’église de
Grenoble à cette haute époque. Le cartulaire de Saint Hugues la
mentionne : « ecclesia Sancti Pietri de Chassanatico ». Son
clocher est de pur style roman du début du 12ème siècle. L’abside
parait être de la même époque. La nef a été très remaniée, particulièrement au
19ème siècle. Elle conserve une chapelle latérale du 16ème
siècle, dite « des Berenger », dans laquelle subsiste une dalle
tumulaire en marbre noir contenant les restes présumés du Connétable de
Lesdiguières qui auraient été transportés ici en 1788. Ce tombeau est l’œuvre
de Jacob Richier, le maître sculpteur du château de Vizille. Tout l’ouvrage est
porté par un piédestal de marbre noir enrichi de quatre basses tailles de
marbre blanc représentant la prise de Grenoble, la bataille de Pontcharra, le
combat des Motelles et la prise de Barraux. Parmi les huit devises entourant
l’écu de Lesdiguières figure cette formule : « Penna nido majores »,
« les plumes sont plus grandes que le nid ».
Le
clocher et la chapelle contenant le tombeau de Lesdiguières sont inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1930).
En
1968, lors de travaux de restauration au pied du clocher, une magnifique pierre
d’angle sculptée du 11ème siècle a été exhumée. Elle représente la
mise au tombeau et la descente de croix, de la même inspiration que la pierre
d’angle de San isidoro de Leone, panthéon des rois de Castille, de même époque.
La ressemblance entre les deux pierres est frappante bien que celle de
Sassenage soit d’une facture plus malhabile (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1968).
Chapelle
castrale : elle
est citée dès 1080. Son vocable n’est pas connu.
Prieuré
Notre Dame des Cotes ou des Vignes :
fondé en 1328 par François Bérenger, seigneur de Sassenage.
Oratoire
Notre Dame des Vignes du 19ème siècle.
VEUREY
Ancienne
église : d’après
l’abbé MOUTON, le chapiteau en molasse conservé au presbytère ainsi que deux
autres jadis dans le jardin curial provenaient d’une première église dédiée à
Saint Georges. Plusieurs auteurs signalent que l’église démolie au 19ème
siècle était d’origine mérovingienne. H. Müller pensait même qu’elle avait été
élevée sur les ruines d’un temple romain. C’est sans doute celle qui est citée
dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Voreio ».
Le
plus beau des chapiteaux représente un sujet symbolique, une tête de femme
nimbée surmontée d’un soleil (monument historique au titre des objets mobiliers
(IS), 1975) et les deux autres sont de feuilles d’acanthe et de volutes.
Basilique
funéraire de Saint Ours :
entre 1855 et 1857, M. Dupuy de Bordes découvrit et fouilla, dans sa propriété
au flanc du Vercors, une cinquantaine de tombes et les substructions d’une
petite église funéraire. Le site, au débouché d’une voie romaine, est perché à
l’altitude 650 mètres, au centre d’un petit plateau aujourd’hui occupé par une
ferme.
Selon
le rapport qu’en fit G. VALLIER en 1860, l’édifice possédait une nef rectangulaire
de 13 mètres de longueur sur 5 mètres de largeur et un chœur en arc de cercle.
Il découvrit alors 33 tombes en relation directe avec l’édifice : 14
sarcophages, un coffre en dalles calcaires, une sépulture en pleine terre et 17
tombes en coffres de tegulae. Parmi les sarcophages, 10 étaient taillés dans du
tuf et les 4 autres dans du calcaire local. Enfin, il signalait une vingtaine
de tombes « en briques » dans le champ confinant à la chapelle.
Selon
M. COLARDELLE qui a repris l’étude du site dans les années 1970 « … les
murs de la chapelle ont été fortement érodés, recouverts de végétation et les
sarcophages ont été cassés, volés ou recouverts… Dans l’écurie de la ferme sont
conservés deux chapiteaux trouvés sur le plateau de Saint Ours… Le type d’inhumation,
le caractère très typé du plan qui rapproche l’édifice de nombreux édifices
religieux tant urbains que ruraux permettent de proposer un schéma
d’évolution : dans un cimetière de la fin de l’antiquité, une chapelle
funéraire est construite dès le haut moyen âge. Le manque de précisions dans
les observations ne permet pas de savoir si l’annexe nord est asymétrique et si
elle est antérieure au reste de l’église ou si elle lui est rigoureusement
contemporaine. Il faut noter toutefois qu’elle ne contient qu’une seule
inhumation en coffre de tegulae, ce qui pourrait indiquer qu’il s’agit d’un
mausolée contenant une tombe vénérée. Celle-ci aurait pu constituer le noyau
chrétien primitif. La juxtaposition, dans les mêmes rangées à l’intérieur de la
nef, de coffres de tegulae et de sarcophages semble plutôt indiquer une haute
époque pour l’installation de l’église, le 5ème siècle tout au plus.
L’abandon est difficile à situer mais la présence de sarcophages de plan ovale
recule cette phase au moins à la fin de la période mérovingienne ».
Chapelle
des Jayères :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Voréi ». Une fenêtre romane et une porte ogivale sont encore visibles.
Ancienne
église de l’Eygalem :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Aiqualenz ». Ses fondations existent encore, accusant de 12 à 14 mètres
longueur sur 3 mètres de largeur. Une croix a été édifiée le 14 septembre 1907
sur son cimetière.
Prieuré
Saint Georges :
il fut établi par les bénédictins de Saint Pierre de Vienne avant la fin du 13ème
siècle.
Tour
des Templiers :
à l’origine maison forte. Elle fut sans doute concédée tardivement aux
chevaliers de Saint Jean de Jérusalem (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1984).
Ancien
couvent des filles de le Charité :
construit au 17ème siècle par la famille de Pelissier. Plusieurs
pièces conservent des boiseries de l’époque de Louis XIII
Eglise
Saint Georges :
elle a été reconstruite en 1853 sur l’emplacement de l’église primitive. A
l’intérieur, deux fûts de colonnes romaines supportent deux bénitiers ornés
d’archanges sculptés vers le 13ème siècle. Elle conserve une cloche
de 1768. Des chapiteaux sont signalés en réemploi dans le clocher.
Chapelle
Saint Ours :
édifice de plan carré de 3 mètres de coté sans aucun style, construite surle
bord d’un à pic du bec de l’Ecjhaillon. Elle a pour seuil une dalle de pierre
qui semble bien différente des calcaires blancs environnants. La chapelle
actuelle, très délabrée bien que d’époque récente, pourrait occuper la place
d’un édifice plus ancien.
Ancien
lieudit « la Madeleine » (maladrerie ?).
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : description du mandement de Sassenage, manuscrit 17ème
siècle
-
G.
VALLIER : note sur l’église de Saint Ours, CAF, 24ème session,
1857, pages 369 à 372
-
G.
VALLIER : la revue des Alpes, n° 158, 1860
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T XII, 1883
-
Abbé
MOUTON : notice historique sur Veurey en Dauphiné, 1912, pages 12, 13, 27,
29, 33 et 40
-
M.
MARIAC : monographie de Fontaine, TER, 1946
-
L’architecture
religieuse du haut moyen âge en France, 1952, page 61
-
Anonyme :
essai historique sur la commune de Noyarey, 1958
-
Chanoine
C. THELLIEZ : au pays de Dauphiné, Noyarey, 1961
-
F.
CAMOIN : Villard de Lans, son histoire, son site, 1965
-
C.
MULLER : Sassenage, 1971
-
MAZOUYES :
maladreries et lépreux dans l’ancienne province du Dauphiné, 1980
-
E.
CHATEL : monuments sculptés en France du 4ème au 10ème
siècles, T 2, 1981
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du 5ème au 13ème
siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983,
pages 222 à 224
-
G.
SENTIS : Grenoble aux trois roses, 1985
-
Isère
gallo romaine, 1, 1985, page 185
-
Archéologie
chez vous, n° 6, 1987, Histoire des communes de la Gaule, 1988, page 205
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
L’Essor
n° 1976, 1990
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
CAG
38/1, 1994, pages 132 et 133
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON
DE FONTAINE SEYSSINET
SEYSSINET PARISET
Chapelle
Notre Dame de Pariset :
rustique édifice roman qui était la chapelle du château féodal. Elle est citée
dès le 11ème siècle dans le cartulaire de Saint Hugues :
« capella de Parisio ».
Elle
conserve une cloche de 1654 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963).
Eglise
Saint Pierre : c’est
un bel édifice avec des ogives et des nervures élégantes. La voûte est assez
hardie et les consoles présentent encore des sculptures historiées avec des
traces de peintures. Le clocher a été refait à une époque récente. Il conserve
une cloche du 18ème siècle.
Ancienne
église Saint Just :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Justi ». J. MARION la situe à Parizet. En fait,
cette église, détruite au cours des guerres de religion, était située au
lieudit « le Balet » ou « le Couvent ».
Le
cartulaire de Saint Hugues cite aussi la « capella alia » dont l’emplacement
n’est pas connu.
Chapelle
moderne de Notre Dame des Iles.
SEYSSINS
Eglise
Saint Martin :
de SAINT ANDEOL et de VERNISY en faisaient remonter la construction au 9ème
siècle. L’extérieur et le clocher, modernes, sont peu intéressants mais l’intérieur
est celui d’une basilique romaine. Il en reste une double rangée de très belles
colonnes dont le fût est formé d’assises de grès reposant sur de lourdes aubes en
pierre dure. Les chapiteaux du 11ème siècle sont remarquables et
présentent une ornementation toute particulière. Le cœur parait être de même
époque. Cette église est unique en Dauphiné par ses proportions. Elle est citée
dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Saisino ».
Les
8 chapiteaux de la nef sont classés monuments historiques (1908).
Par
ailleurs, l’église conserve une cloche en bronze de 1635 (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1963) et deux satues d’anges du 17ème
siècle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1992).
Prieuré : au lieudit « le
Priou », traces d’un prieuré qui appartanit au chapitre de la cathédrale
Notre Dame de Grenoble. Il était situé à hauteur du « Parlement » et
au sud de celui-ci.
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
de VILLENOISY : Seyssins et la voie romaine de la rive gauche de l’Isère,
le Dauphiné du 2 octobre 1892
-
A.
de VERNISY : Parizet, Seyssins, Seyssinet, Saint Nizier, bulletin de
l’Accadémie Delphinale, XIII, 1899
-
E.
REY : Notre Dame de Pariset, 1963
-
R.
L. LACHAT : la tour Sans Venin haut lieu d’histoire et de légendes,
Actualités Dauphiné, 1992
-
J.
ROGER : l’église de Seyssins, 1980
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987
-
A.
de MONTJOYE : une production locale de sculptures romanes en Grésivaudan,
actes du 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble,
1983, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
CANTON DE GONCELIN
LES ADRETS
Ancienne
église : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Adreiz ». Au moyen âge elle dépendait du prieuré de Champ.
Eglise
Saint André :
construite au 19ème siècle en remplacement de l’édifice primitif.
Elle
conserve un christ en bois scultpé de la fin du 15ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1988).
Lieudit
« la Croix » déjà cité en 1285 : « Crux de
Adrexteris ».
Lieudit
« Grange Ladra » (ancienne maladrerie ?).
CHAMP PRES FROGES
Eglise
Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Champo ». Elle conserve un très remarquable vitrail du 12ème
siècle dont on pense qu’il provient du prieuré de Domène (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1897). L’église a été modifiée à diverses
époques et il ne subsiste guère de la construction originelle qu’un portail roman
avec des colonnettes pourvues de deux chapiteaux identiques.
Chapelle
privée de l’église :
sur le mur gouttereau sud de la nef, chapelle Sainte Croix et Sainte Catherine
du 16ème siècle construite sur deux niveaux. Le niveau inférieur n’a
d’autre usage que de maintenir l’entrée directe de l’église par l’ancien
portail roman, partiellement conservé. L’accès à la partie supérieure voûtée
sur croisée d’ogives, où se trouvait l’autel, se fait par l’extérieur au moyen
d’un escalier droit pris dans le volume formant saillie. Une large baie permet,
depuis la partie haute, une vue dégagée sur la nef et sur le chœur.
Prieuré : en 1236, il existait à Champ
un prieuré bénédictin dédié à Saint Pierre qui dépendait de l’abbaye de Saint
Chaffre.
LE CHEYLAS
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dès 1081 : « ecclesia de Castellato » et peu
après dans le cartulaire de Saint Hugues « ecclésia Sancti Martini
Chaelais ».
L’église
actuelle a été reconstruite sur son emplacement en 1780.
Chapelle
vouée à Saint Sauveur citée dès le 13ème siècle dans la maison forte
de Rochemorte.
Lieudit
« l’Abbaye », ancienne possession de l’abbaye de Tamié qui avait
aussi des granges à Chapareillan et à Pontcharra. L’ « abbaye » du Cheylas
ne fut sans doute une grange un peu plus importante que les autres.
Au
Manoir de la Tour, emplacement d’une chapelle au 1er étage avec des
fenêtres trilobées.
Chapelle
Saint Sébastien du Villard :
elle est citée en 1497.
FROGES
Ancienne
église Saint Quentin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Frodgis ».
Ancienne
paroisse Saint Julien de Brignoud :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Juliani de Brinosch ». Au 15ème siècle
elle avait déjà disparu.
Eglise
Saint Quentin :
construite au 19ème siècle dans le goût de l’époque sur
l’emplacement de l’église primitive. Elle conserverait une cloche du 15ème
siècle.
Lieudit
« la Grande Croix » déjà mentionné en 1260 : « mansus de
croce montis anzour ».
GONCELIN
Eglise
saint Didier :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Guncelino ». Elle a été modifiée à diverses reprises dont au 19ème
siècle à l’exception peut être du clocher. Elle possède douze statues de bronze
mesurant 1,80 mètre de hauteur et représentant les apôtres avec leurs attributs
de leur premier état et constituent un ensemble unique en France.
Elle
possède un maître autel et sa garniture avec croix et cinq chandeliers en
laiton du 18ème siècle (monuments historiques au titre des objets
mobiliers (IS), 1975).
Anciennes
églises Saint Genis (Sancti Genesis) et Sainte Marie de Mayeta disparues et non
localisées. Cette dernière est encore mentionnée comme chapelle dans le pouillé
de 1497.
Maladrerie
de la Pra : elle
est citée dès 1244. Elle dépendait alors de la chartreuse de Saint Hugon. Elle
a subsisté jusqu’en 1677. Il n’en reste que le lieudit « la
Maladière ».
Aumônerie : elle est attestée en 1300.
Hôpital : le pouillé de 1497 mentionne
l’ « hospitalia de Gocellini ».
Chapelle
Sainte Marie de Mayeta :
elle est citée par le même pouillé.
Chapelle
Saint Roch :
aujourd’hui disparue, elle est citée au 18ème siècle.
Croix
des Augustins citée en 1420 : « substus crucem prioratus villaris benedicti ».
HURTIERES
Eglise
Saint Christophe :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Urtigeriis ».
Elle a été reconstruite au 19ème siècle et conserve une cloche de
1751.
Prieuré
présumé dont l’histoire n’est pas connue.
Chapelle
rustique de style roman.
Lieudit
« la Chapelle », « Ad Capellam » en 1379.
MORETEL DE MAILLES
Ancienne
église Saint Michel :
près du lieudit « le Fort », emplacement (près d’une motte
castrale) de l’ancienne église
paroissiale citée dès 1081 et peu après dans le cartulaire de Saint Hugues
« ecclesia de Maurestello ». Elle dépendait du prieuré de Saint
Pierre d’Allevard. Elle fut reconstruite en 1597 au lieudit « les
Fontaines ».
Chapelle
castrale Saint Jean Baptiste :
elle est citée dans le pouillé de 1497.
Maladrerie
Saint Marie Madeleine :
citée en 1285. Il n’en subsiste plus rien.
Chapelle
Saint Jacques :
elle est citée dans le pouillé de 1497. Il s’agit peut être de la
« capella de Maurestello » du cartulaire de Saint Hugues, transférée en
1597 au hameau des Fontaines.
Eglise
Saint Michel :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’église médiévale.
LA PIERRE
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Petra ». Elle fut donnée au début du 13ème siècle par l’évêque
de Grenoble aux chanoines du prieuré de Saint Martin de Misere. Elle était
située à proximité du « Château Vieux ».
Chapelle
castrale Saint Pierre.
Maladrerie : elle est citée en 1379. Il
n’en subsiste plus que le lieudit « les Maladières ».
Eglise
Saint Pierre :
édifiée peu avant la révolution « hors les murs du château »,
aux frais de François de Monteynard en dédommagement aux villageois de son
départ de la Pierre pour Tencin. Elle possède une cloche de 1781.
PONTCHARRA SUR BREDA
Chapelle
castrale Sainte Marie :
elle est citée en 1095.
Ancienne
église Saint Genis :
elle est citée en 1081. Cette église fut donnée aux bénédictins de Cluny.
Ancienne
église Saint Blaise de Villard Benoît :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Vilar Benedicto ». Elle était à la fois paroissiale et prieurale. Elle fut
agrandie au 16ème siècle.
Prieuré
Saint Blaise de Villard Benoît :
dit aussi « Château des Augustins ». Le prieuré fut fondé vers 1110
par Saint Hugues, évêque de Grenoble. Son homonyme, Saint Hugues de Lincoln, y
passa les premières années de sa vie monastique. Il fut incendié en 1561 par
les troupes du Baron des Adrets. Dans son état actuel, l’édifice ne date que de
l’extrême fin du 17ème siècle, à l’exception d’une tour féodale et
de quelques restes gothiques. C’est en effet en 1596 que l’archevêque d’Embrun
le fit relever de ses ruines pour accueillir les Augustins déchaussés venant de
Rome. L’ancien cloître de 1596 est dépourvu de tout ornement et témoigne de la
simplicité de l’ordre de Saint Augustin.
Ancienne
église Sainte Marie de Grignon :
elle est également mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Grignone ». Selon MARION, elle était située au lieudit
« Grignon ».
Commanderie
d’Avalon dite Temple des Ages :
elle fut fondée en 1132 au lieudit « les Ages » sur Villard Benoît.
En 1218 elle avait à sa tête Guillaume, maître du Temple. En 1311, l’ordre de
Saint Jean de Jérusalem hérita de cette commanderie qui subsista jusqu’à la
révolution.
Prieuré
Saint Jean Baptiste d’Avallon :
il est cité au 12ème siècle.
Maladrerie : elle est citée en 1260. Il
n’en subsiste que le lieudit « la Maladière ».
Courrerie : ce bâtiment, situé entre le
château Clément et la route, dépendait du prieuré. Il présente encore des
croisées gothiques très remaniées.
Chapelle
Sainte Catherine :
elle est citée en 1305 et dans le pouillé de 1497.
Chapelle
Saint Roch mentionnée sur la carte de Cassini.
Eglise
Sainte Marie de Grignon :
construite au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église dont
elle conserve un bénitier gothique.
Eglise
Saint Blaise du 19ème siècle.
SAINT MAXIMIN
Prieuré
Saint Jean Baptiste d’Avallon :
prieuré bénédictin établi dans les dernières années du 11ème siècle
par suite d’une donation faite à Cluny par un habitant de Saint Maximin nommé
Didier. Il est cité dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Monasterio Avalonis ». Du 11ème siècle jusqu’à la révolution
ce prieuré régit les trois paroisses de Saint Pierre d’Avalon, la Chapelle
Blanche et Villaroux. Il fut supprimé en 1783.
Eglise
Saint Maxime :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Maximini ». L’église actuelle date de 1888 et conserve un crucifix du 15ème
siècle et une cloche de 1657.
Commanderie
d’Avallon dite Temple des Ages :
fondée le 30 janvier 1132 au lieudit « les Ages » sur Villard Benoît
(supra : commune de Pontcharra). En 1318 l’ordre de Saint Jean de
Jérusalem hérita de cette commanderie qui subsista jusqu’à la révolution.
Chapelle
castrale d’Avallon :
vouée à Sainte Marie, elle est citée dès 1095.
Ancienne
paroisse Saint Pierre d’Avallon :
son église était en même temps la chapelle castrale. Elle devait se situer dans
l’enceinte du château (est-ce le lieudit actuel « la
Chapela » ?).
Chapelle
Saint Joseph mentionnée sur la carte de Cassini.
TENCIN
Eglise
Saint Jean :
elle est citée dès 1040 dans le cartulaire de Domène puis dans le cartulaire de
Saint Hugues : « eeclesia de Tencinis ».
L’église
actuelle a été construite au 17ème siècle et rénovée au 19ème
siècle. Elle conserve deux paires d’anges du 18ème siècle et une
statue de Saint Jean Baptiste de même époque (monuments historiques au titre
des objets mobiliers, 1992) et un retable d’époque renaissance.
THEYS
Ancienne
église Sainte Marie de Theys :
elle est mentionnée en 1040 dans le cartulaire de Domène (« parrochia de
Tehes ») puis dans le cartulaire de Saint Hugues : « eeclesia de
Tehes ».
Ancienne
église d’Herculais :
elle est mentionnée dans le même cartulaire : « ecclesia de Monte
Reculati ». J. MARION la situe au hameau d’Herculais.
Maladrerie : elle est citée au 13ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « la Maladière ».
Hôpital
Notre Dame : le
pouillé de 1497 mentionne l’ « hospitalia de Theysii ».
Chapelles
castrales : le
même pouillé mentionne deux chapelles castrales : Sainte Marie et Saint
Vincent. L’une d’entre elles existait au Chatel depuis l’an Mil.
Eglise
Sainte Marie :
construite en 1875 en remplacement de l’église primitive à l’exception peut
être du clocher qui pourrait remonter au 17ème siècle. Elle possède
un autel du 18ème siècle provenant de la cathédrale Notre Dame de
Grenoble, une peinture sur cuir de même époque représentant l’Assomption dans
un cadre en bois mouluré (monument historique au titre des objets mobiliers,
1930) et deux cloches de 1644 et de 1786.
Lieudit
« le Vieux Couvent ».
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, manuscrit 17ème siècle
-
C.
de MONTEYNARD : cartulaire de Domène, 1859
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Goncelin, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés du diocèse de Grenoble, BSSI, 1883
-
DUFAYARD :
le Grésivaudan à vol d’oiseau, 1886
-
A.
BRUEL : recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, 1888
-
P.
BLANCHET : le vitrail de Champ, 1890
-
C.
BELLET : Saint Hugues d’Avallon, chartreux et évêque de Lincoln, 1891
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
CHASSANDE :
monographie du mandement d’Avallon, 1907
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la 2ème Narbonnaise,
1924
-
G.
LETONNELIER : le vitrail de Champ près Froges, BSDEA 1937-1941
-
Lt
Colonel POUCHOT : Theys, son histoire, 1954
-
F.
BERNARD : histoire de Pontcharra, 1964
-
F.
BERNARD : l’abbaye de Tamié, ses granges, 1132-1794, 1967
-
C.
BRISSAC : la verrière de Champ près Froges (Isère), l’Information
d’histoire de l’art, 1972
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
-
MAZOUYES :
maladreries et lépreux de l’ancienne province du Dauphiné, 1980
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, 1981-1984, page 136
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous n° 9, 1991
-
A.
MENARD : le château de Theys, la Pierre et l’Ecrit, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
M.
FRANCILLARD : Isère, terre de châteaux, bulletin de l’Académie Delphinale,
1994
-
M.
FALKOURY : mémoire de Morétel de Mailles, 1998
-
C.
MULLER : les oubliés de l’histoire, 1998
-
Anonyme :
Grésivaudan et Belledonne, coteaux de Brâme Farine, 2002
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE MENS
CORDEAC
Ancienne
église Saint Martin :
la paroisse est connue dès 1060. L’église primitive avait du être construite au
11ème siècle peu avant la création du prieuré. Vers 1660 elle fut
profondément remaniée.
Paroisse
Saint Jacques de Puy Boson :
elle est connue dès le 11ème siècle. Elle dépendait alors du prieuré
de la Croix de la Pigne. Elle disparut pour une cause indéterminée à la fin du
15ème siècle.
Prieuré
Saint Martin de Ribeyre :
il fut fondé à la fin du 11ème siècle au hameau de Ribeyre par des
moines du monastère Saint Marcel de Die.
Prieuré
Saint Sébastien :
il est mentionné en 1317 et en 1331.
Chapelle
Sainte Catherine :
d’origine inconnue, elle fut ruinée au milieu du 17ème siècle.
Temple : du 17ème siècle. Il
conserve une cloche de 1645 ;
Croix
de la Passion :
au hameau de Ribeyre, croix en bois avec les instruments de la Passion. C’est
la seule croix de ce type connue en Trièves.
Eglise
Saint Nicolas :
érigée en 1860 en forme de croix latine. Elle conserve une cloche de 1723.
Oratoire
à la Vierge du 19ème siècle.
Croix
du col de la Brèche de 1929.
CORNILLON EN TRIEVES
Selon
G. de MANTEYER, l’ancienne église de Petit Oriol remontait au 5ème
siècle.
Prieuré
Saint Pierre :
fondé vers 1100 par les bénédictins de Domène.
Commanderie
de Villard Julien :
sa chapelle est mentionnée en 1644.
Eglise
Saint Pierre :
dans son gros œuvre c’est sans doute celle qui a été construite vers 1660 en
remplacement de l’ancienne église paroissiale et prieurale. Le porche, la nef
et le chœur semblent remonter à cette époque.
Chapelle
Saint André de Blanchardeyres :
elle disparut au 16ème siècle.
Chapelle
Saint Etienne de Petit Oriol :
c’était peut être l’église mérovingienne citée par G. de MANTEYER (supra). Elle
disparut au 16ème siècle.
A
Villard Julien, une chapelle avait été édifiée par la commanderie de Malte
d’Echirolles.
LAVARS
Prieuré
Notre Dame :
fondé en 1080 par les bénédictins de Domène. La chapelle de ce prieuré devint
ensuite église paroissiale. Elle a été reconstruite en 1883, à l’exception du
clocher.
Eglise
paroissiale de Brion :
aujourd’hui disparue, elle remontait sans doute au 11ème siècle.
Chapelle
Saint Martin.
Chapelle
Notre Dame.
Eglise
de la Natavité Notre Dame :
édifiée en 1863 dans le style néo gothique en remplacement de l’ancienne église
paroissiale et prieurale. Elle conserve une cloche de 1624 classée monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963.
Confrérie
des Pénitents fondée en 1729.
Vers
l’église, croix de jubilé de 1851.
MENS
Eglise
Notre Dame :
l’édifice remonte à l’époque romane et conserve encore des fenêtres et des
chapiteaux du 12ème siècle et un voûtement du 13ème
siècle. Selon R. WIDNER l’église serait d’origine templière. Les travées ont été restaurées aux 17ème
et 18ème siècles. Le clocher actuel est à rapporter à l’époque
moderne, le clocher primitif se situant au nord. Une tradition locale veut que
le tombeau de Saint Mens se trouve dans le sous sol.
Le
clocher et les chapiteaux de la croisée sont inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1961). L’ensemble de l’église a été
inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1987).
L’église et ses abords sont également inscrits au titre des sites (1947).
L’église
conserve un ostensoir de la fin du 17ème siècle et une toile
représentant l’adoration des mages de même époque.
Commanderie : mention est faite au 12ème
siècle d’une commanderie de templiers qui passa ensuite, à la dissolution de
l’ordre, aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. Son emplacement n’est pas
situé.
Ancienne
église Saint Martin :
selon PILOT de THOREY elle est citée au 13ème siècle.
Prieuré
bénédictin dépendant de Cluny.
Confrérie
citée dans un acte du 16 août 1255.
Aumônerie
non localisée.
Maladrerie : elle est citée au 14ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « Maladreire ».
Temple
protestant : il
remonte au 16ème siècle. Il servit de poste de commandement à
Lesdiguières d’où le nom de « tour de Lesdiguières » encore donné à
son clocher.
Il
conserve une chaire en bois sculpté du 17ème siècle provenant de
l’ancien couvent des Ursulines de Grenoble et une cloche de 1653 provenant de
l’ancienne église de Saint Genis.
Maison
dite de l’hospice :
près du presbytère, maison élevée au 17ème siècle par un conseiller
du Parlement de Dauphiné qui servit d’hospice au 19ème siècle. Sa
façade d’entrée de style jésuite conserve un remarquable portail en bois.
Ancienne
commune de Saint Genis :
Ancienne
église : elle forma
dès le 12ème siècle une communauté distincte et une paroisse
distincte mais le resta toujours sous l’influence de Mens.
L’église
primitive, réparée en 1509 et 1696 fut désaffectée en 1789. Le concordat
supprima la paroisse de Saint Genis qui fut rattachée à celle de Mens. L’église qui n’était plus entretenue
s’effondra et ses ruines ont aujourd’hui disparu. Seul son bénitier a été
récupéré et placé dans une propriété particulière.
Prieuré : connu au 12ème
siècle, il avait déjà disparu en 1390.
PREBOIS
Eglise
Saint Barthélemy :
elle remonte à l’époque romane. La chapelle dite des Seigneurs à gauche en
entrant remonte au 12ème siècle. Le clocher, de style roman,
reconstruit en 1680, s’apparente à celui de Saint Paul les Monestier.
.Prieuré
Saint Martin :
il est connu dès le 12ème siècle. Son église était à la fois
prieurale et paroissiale.
Ancienne
église Sainte Eugénie :
elle a disparu depuis plusieurs siècles et sa localisation exacte est
aujourd’hui incertaine. D’après A. BEAUP elle était certainement située vers le
centre du mandement de Feuillans, sur la rive droite de l’Ebron, en face du
pont de Varailles. Cette église fut confirmée à Cluny par une bulle d’Urbain II
du 16 mars 1095.
Chapelle
Sainte Madeleine des Petits Moulins :
édifiée en 1763 sur l’emplacement d’u
petit oratoire qui étai dédié à Sainte Madeleine. Sa clé porte la date
de 1787 mais elle a été consolidée au 19ème siècle.
SAINT BAUDILLE ET PIPET
Au
lieudit « la Chapelle », emplacement d’une chapelle déjà citée en
1106 qui passait pour remonter à la plus haute antiquité.
Chapelle
de Saint Pancrasse :
ancienne chapelle dédiée à Saint Denis qui avait déjà disparu au 17ème
siècle.
Prieuré
de Saint Baudille :
il relevait de l’ordre des Augustins et dépendait de l’abbaye de Saint Ruf les
Valence. Il fut détruit sous la révolution.
Chapelle
Saint Denis, disparue.
Chapelle
de la Nativité au Périer :
bâtie au hameau du même nom au début du 17ème siècle. Elle subsiste
toujours et présente un aspect classique avec un clocheton placé au dessus de
l’entrée.
Chapelle
d’Agnès : sans
doute édifiée au 18ème siècle. Elle ne sert plus au culte et est
incluse dans une propriété privée.
Devant
l’église, croix de 1774.
Eglise
Saint Pancrasse, Saint Baudille, Saint Addon et Saint Cerès du 19ème
siècle avec une cloche de 1740.
Chapelle
des Moulins.
SAINT JEAN D’HERANS
Prieuré : dès 1040 il existait un
prieuré de bénédictins qui dépendait de celui de Domène.
Eglise
Saint Jean aujourd’hui Notre Dame :
c’était sans doute à l’origine celle du prieuré. Elle est citée dès 1062. Le
clocher parait remonter à l’époque romane mais le reste de l’église a été
reconstruit vers 1870. Elle conserve une cloche de 1697 classée monument
historique au titre des objets mobiliers (1963).
Eglise
Sainte Marie :
également citée en 1062 ; Elle a totalement disparu.
Chapelle
Saint Blaise de Touage :
elle est citée au 12ème siècle.
Commanderie
de Saint Jean de Jérusalem citée en 1313.
Temple : un temple existait déjà vers
1578. Il fut détruit en 1692. Le temple actuel date de 1830. le volume très
simple est largement éclairé par six grandes baies en plein cintre. Une
tribune, une chaire et un pupitre constituent les seuls éléments de mobilier.
Il conserve également une croix de 1654.
Chapelle
Saint Blaise :
d’origine indéterminée, elle est citée au 17èpe siècle.
Devant
l’église, croix en pierre avec inscription du jubilé de 1851.
SAINT SEBASTIEN
Ancienne
paroisse de Morges fondée au 6ème siècle selon l’abbé DUSSSERT.
Saint AREY qui devait devenir évêque de Gap y serait né. Cette paroisse fut
rattachée à Saint Sébastien à la fin du 15ème siècle.
Chapelle
castrale Saint Nicolas :
c’était la chapelle du château vieux de Morges de haute origine.
Prieuré
bénédictin : il
dépendait de Cluny dès la fin du 11ème siècle. On sait qu’il
possédait un cloître mentionné par un texte de 1607. Il disparut lors des
guerres de religion.
Eglise
Saint Sébastien :
elle est mentionnée dès 1080. Très vite elle fut paroissiale et prieurale.
Remaniée sans doute à diverses époques, elle conserve de son premier état un
clocher avec campanile et une belle abside. Elle possède une cloche de 1645.
Ancienne
paroisse de Lecherenne :
d’origine inconnue, elle est mentionnée pour la dernière fois en 1449. Elle
était située vers le bord du Drac. Elle fut unie à celle de Saint Sébastien
vers 1490.
Hôpital : il est mentionné en 1313.
Temple
protestant : du
17ème siècle. Il possède une cloche de 1645 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1963).
TREMINIS
Prieuré
Saint Pierre :
la tradition rapporte que des moines venus de Die l’auraient fondé vers la fin
du 10ème siècle. Toutefois, la première mention du prieuré
n’apparaît qu’en 1380.
Eglise
Saint Pierre :
elle fut sans doute à l’origine la chapelle du prieuré. L’édifice actuel, remanié
en 1681 et 1760 et transformé en 1868 a conservé les caractères du sanctuaire
primitif : croisées étroites en plein cintre, encadrement des portes
latérales et façade. Une pierre porte une inscription latine en caractères du
12ème ou du 13ème siècles : « Humbert Irénée,
prêtre chapelain mourut le 6 des Ides d’avril ». Le clocher est d’époque
médiévale et le porche porte la date de 1681. Il conserve une cloche de 1679
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
Saint Roch du Serre :
la chapelle actuelle fut probablement érigée en 1630 à l’occasion d’une
épidémie de peste. Une croix en marque aujourd’hui l’emplacement. Non loin de
là, une nouvelle chapelle a été érigée en 1854.
Chapelle
Saint Ferréol :
elle se trouvait au hameau du Ménil. La tradition rapporte qu’elle aurait été
construite par un seigneur de la famille des Bérenger en reconnaissance d’avoir
échappé à un danger mortel au cours d’une partie de chasse. A la fin du 18ème
siècle elle était ruinée. On planta une croix sur son emplacement et une
procession eut lieu le jour de l’Ascension jusqu’en 1830.
Temple
de Château Bas :
il date du début du 19ème siècle.
Croix
du cimetière :
elle remplace une croix très ancienne qui fut brisée en 1794 et porte ces
mots : « Antoine Mathieu, tailleur, 1830 ».
Croix
de 1877 au dessus de l’église.
Au
lieudit « Rochasset », croix de mission de 1879 érigée à
l’emplacement d’un ancien oratoire.
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD recherches sur le Dauphiné, manuscrit du 17ème siècle
-
A.
BLANC : lettres à Lucie sur le canton de Mens, 1844
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Mens, 1870
-
A.
BRUEL : recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, 1876
-
A.
LAGIER : notes historiques sur Tréminis, 1881
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, BSSI, T
XII, 1883
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
R.
P. CLAVEL : Notre Dame d’Esparon, 1898
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1810, 1813, 1814, 1956, 2009,
2240, 2245, 2389, 3418, 5849, 6250, 6602, 10828, 12764, 16347 et Regeste
supplémentaire n° 1124, 1743
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la 2ème Narbonnaise,
1926
-
F.
M. ROCHE : l’archiprêtré du Trièves du 16ème au 18ème
siècles, 1946
-
F.
VERMALE : dialogues sur l’histoire de Mens et du Trièves, 1966
-
L.
TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970
-
R.
CHABOUD : Saint Maurice en Trièves, commanderie de l’ordre de Saint Jean
de Jérusalem, bulletin de l’Académie Delphinale, n° 1, 1974
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
-
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980
-
J.
de MONTS : le Percy en Trièves raconté par ses archives, 1980
-
J.
de MONTS : Notre Dame d’Esparon en Trièves, 1982
-
E.
ROSTANG : regards sur le passé de Mens et des communes voisines, 1983
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Patrimoine
en Isère, le Trièves, 1996
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives sur la vallée de la
Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et 56, 2005
-
Chartes
de la Chartreuse de Durbon, n° 166
-
Cartulaire
de Die, 4163, n° 16
CANTON DE MEYLAN
CORENC MONTFLEURY
F.
BARATIER pensait que le mamelon sur lequel a été construit l’église a toujours
était consacré au culte. Il y voyait une église paléochrétienne. Un fragment
d’épitaphe de cette époque, jadis trouvé, pourrait accréditer cette hypothèse.
Elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Corenes ». Elle fut rebâtie en 1376.
Oratoire
de Saint Bruno :
selon la tradition, c’est par le chemin qui porte toujours son nom que Saint
Bruno et des six compagnons seraient passé en 1084 pour aller fonder leur
ermitage de la Grande Chartreuse. Cette tradition pourrait être confirmée par
le petit oratoire construit en bordure du chemin, à hauteur du hameau de
Bealière qui marquerait l’endroit où Saint Bruno et Saint Hugues, évêque de
Grenoble, se séparèrent.
Chapelle
castrale de Bouquéron :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de Bocoirone ».
Prieuré
Saint Pierre :
fondé par les moines de Saint Martin de Miséré vers 1289. En 1497, le prieuré
comptait 4 moines. Les bâtiments et le domaine du prieuré furent vendus comme
biens nationaux en 1791.
Maladrerie
de Cizérin ou de Bouquéron :
elle est citée en 1268. Il n’en subsiste que le lieudit « la
Maladière ».
Croix
de Montfleury :
elle pourrait remonter à 1344, époque où elle est citée pour la première fois.
L’église de Corenc avait son chemin de croix qui passait par Bouquéron et le
dernier lieu de prières de ce chemin était situé à Montfleury. Cette croix
semble avoir résisté aux atteintes du temps.
Couvent
de Montfleury :
G. ALLARD en donne la relation suivante : « ancien château delphinal
sur une éminence. Ce fut là qu’Humbert II fonda un monastère le 22 décembre
1342 en vertu d’une bulle du pape Clément VI. Ce monastère ne fut achevé que 5
ans après qu’il fut commencé. Jeanne de Lignières de Poissy en aurait été la
première prieure ».
Le
couvent conserve une chapelle gothique dite « de l’Epine »,
aujourd’hui presque entièrement modifiée, conçue sur le même plan que Saint
André de Grenoble. Elle conserverait une épine de la Sainte Couronne.
Il
existe une autre chapelle, dite du Sacré Cœur de Boisfleury, élevée dans le
style ogival par Sappey, qui conserve une salle capitulaire du 15ème
siècle.
Chapelle
Saint Théodule :
elle est citée par le pouillé de 1497 : « in parrochia Corenco est
capella Sancti Theoduli ». C’était peut être la chapelle du château de
Bouquéron.
Eglise
Saint Pierre :
elle a été édifiée en 1857 sur l’emplacement de l’église primitive qui
remontait peut être à l’époque paléochrétienne (supra). Elle conserve la porte
médiévale de l’ancienne église, une cloche de 1778 et des peintures de Jules
Flandrin (site inscrit, 1946).
Couvent
de la Providence :
il a été élevé sur l’ancien château du Mollard. C’était la maison mère de
l’ordre de la Providence et la prieure générale y résidait. Au 19ème
siècle elle dirigeait toujours les actions de la congrégation axées surtout sur
l’enseignement et sur les missions de Madagascar.
Eglise
Sainte Thérèse :
construite à Montfleury en 1932.
MEYLAN
Eglise
Saint Victor :
elle est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
Sancti Victoris ». L’édifice actuel date de 1803. Cependant, le chœur est
encore en partie celui de l’ancienne église romane. C’est le type même de chœur
en fer en cheval avec une voûte d’arêtes modifiée au 15ème siècle.
Les colonnes, à base attique, portent aux angles du socle différentes sculptures
assez curieuses etles chapiteaux sont décorés de feuilles d’acanthe. Les
contreforts datent vraisemblablement du 12ème siècle. Un chapiteau
roman, qui servait de bénitier dans le mur sud de la nef, pourrait provenir du
prieuré Saint Martin de Miséré. Il a été enlevé en 1974 et est conservé au
Musée Dauphinois (74.1.1).
Elle
conserve un tableu de Saint Augustin du 18ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1988).
Eglise
Saint Maurice :
elle est également signalée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Mauritii ». Au 17ème siècle elle avait
déjà totalement disparu. Elle semble avoir donné son nom au lieudit
« Saint Mury ».
Aumônerie
de Rochasson :
bel édifice renaissance avec de nombreuses fenêtres à meneaux.
Couvent
des Augustins :
ancienne demeure du Comte de Meffrey, connue sous lenom de
« château ». Dans la grande salle qui fut au 16ème siècle
le salon, on dit que Catherine de Médicis dansa. La cour d’honneur était à
cette époque à l’emplacement actuel de la chapelle. Le château fut acquis en
1855 par les Capucins de Savoie.
LE SAPPEY EN CHARTREUSE
Eglise
Saint Michel :
une première église est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Sapeto ». L’édifice actuel semble conserver de cette
époque le porche d’entrée et la partie inférieure du clocher qui, dans son
style primitif, comportait quatre clochetons malheureusement supprimés lors de
le restauration de 1894. Par contre, une nouvelle restauration en 1955 a permis
de découvrir dans l’épaisseur d’un mur un vitrail représentant le globe des
Chartreux paraissant dater du 17ème siècle (Inventaire Général,
1990). Elle conserve aussi une cloche de 1665 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963) et un retable en bois du 17ème siècle, en
dépôt au trésor de la cathédrale Notre Dame de Grenoble (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1995). La verrière du 17ème siècle est
inscrite à l’Inventaire Général (1990).
Prieuré
Saint Eynard de Fayssia :
on retrouve encore au « Pas Guiguet », à proximité du fort du Saint
Eynard, quelques marches d’escalier taillées dans la pierre sous la falaise
supérieure et un bassin en pierre qui révèlent l’existence du prieuré du Saint
Eynard, « prioratus Sancti Eynardi de Fayssia », construit en 1251 et
utilisé comme ermitage dépendant de l’abbaye bénédictine de Saint Michel du
Connexe depuis 1300. Les moines de ce prieuré, très pauvres, vivaient un peu
d’élevage mais presque uniquement d’aumônes. Abandonné par les moines en 1578
puis donné aux Recollets de Saint François, il fut ruiné définitivement en 1778
et brûlépendant la Terreur.
Chapelle
du Churut.
LA TRONCHE
Autour
de l’ancienne église Saint Ferjus, on a découvert à diverses époques une
nécropole composée de tombes maçonnées et de sarcophages. En 1862, dans le fond
de la sacristie de la nouvelle église, on a trouvé un « cercueil en
plâtre » des 5ème ou 6ème siècles. Sur ce site
devait exister un édifice paléochrétien consacré à Saint Ferréol qui a livré
une belle inscription sur marbre dédiée à Populonia de la fin du 6ème
ou du début du 7ème siècles.
Au
lieudit « Saint Sixte », une autre nécropole de même époque a été
découverte sur les limites de la Tronche et de grenoble. A cet endroit,
existait aussi une église dès la fin du 6ème siècle.
Eglise
Saint Ferreol :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Ferreolis ».
La
Vierge Noire : la
légende dit que jadis, sur le coteau de la tronche, une bergère vit l’une de
ses brebis gratter la terre avec son sabot… La bergère aida l’animal et
découvrit une statue de la Vierge Noire et l’emporta chez elle. Le lendemain,
la statue avait disparu et, comme la veille, la même brebis creusa au même
endroit où la statue était de nouveau enfouie. Le même phénomène recommença plusieurs
jours de suite et l’on éleva alors à cet endroit un oratoire. Chacun vint
l’implorer et les miracles se mirent à fleurir.
SAILLENS,
dans son ouvrage sur les vierges noires, écrit que la première vierge était en
bois. On l’aurait découverte au 9ème siècle et elle aurait été
ultérieurement remplacée (1441) par une statue en pierre blanche dont seul le
visage fut noirci (monument historique au titre des objets mobiliers, 2002).
PILOT
y voyait la survivance d’un culte à Isis.
Une
relation ancienne décrit la chapelle toute pareille à aujourd’hui. Comme jadis,
l’oratoire est enclavé dans une modeste maison particulière. Une porte, sous
une arcade en pierre, donne accès à une petite cour. A gauche, descendant de
trois marches, on trouve l’entrée de la chapelle. L’oratoire est très modeste,
à peine 10 m2. Une grille en fer forgé, peinte en noir, coupe en deux parties
la chapelle.
Aujourd’hui
comme hier, la Vierge Noire domine un autel débordant de fleurs, d’ex votos, de
statuettes, de photographies et de chapelets.
Chapelle
Saint Théodule :
elle est citée par le pouillé de 1497 : « capella Sancti
Theoduli ». Il n’en subsiste plus que le lieudit « Saint
Théodule ».
Les
Chartreusines de Prémol possédaient à la tronche un domaine où elles envoyaient
les religieuses éprouvées par le rude climat montagnard. Il en subsiste une
belle voûte surbaissée en plein cintre qui servait d’entrée à un cellier.
Eglise
Saint Ferréol :
édifiée en 1852 en remplacement de l’église primitive. Elle conserve une croix
de procession du 16ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1990) et un tableau dit « la Vierge d’Hébert (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Chapelle
et statue de Saint Ferjus :
érigées en 1852 sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale.
Maison
des Petites Sœurs des Pauvres :
construite en 1860.
Hôpital
des Sablons : il
a été construit de 1909 à 1913 en remplacement de l’ancien hôpital général de
Grenoble. Il conserve une grille en fer forgé du 18ème siècle
provenant de l’ancien hôpital et des piluliers en bois et en bronze du début du
20ème siècle qui servaient à la fabrication des pilules (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 2000).
Chapelle
de l’hôpital :
elle conserve des objets provenant de la chapelle de l’ancien hôpital de
Grenoble :
-
une
statue de la vierge à l’enfant en bois doré et polychrome du 18ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911),
-
des
lambris de choeur en bois sculpté du 18ème siècle (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1913)
-
un
maître autel en marbres polychromes du 18ème siècle (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1913),
-
six
chandeliers d’autel en bronze ciselé et doré du 18ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1970).
Couvent
des Carmélites du 19ème siècle.
Chapelle
Notre Dame du Rosaire de 1960.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1860
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, BSSI, T
XII, 1883
-
X.
DREVET : notes sur la Tronche, le Dauphiné, 1887
-
A.
PRUDHOMME : histoire de Grenoble, 1888
-
J.
SESTIER : le tramway Grenoble Chapareillan et la vallée du Grésivaudan,
rive droite de l’Isère, 1900
-
G.
de MANTEYER : les origines de la 2ème Narbonnaise, 1926
-
GUILLEBON :
histoire du monastère de Fayssia sur le territoire de la commune de Corenc,
bulletin de l’Académie delphinale, 6ème série, III, 1932
-
R.
AVEZOU : le couvent de Montfleury, BSDEA, 1940
-
Anonyme :
Humbert II et le couvent de Montfleury, bulletin de l’Académie Delphinale, 1948
-
P.
THEVENON : quelques renseignements sur l’église de Corenc, BSDEA, 1949
-
GAILLARD,
JAIL, BILLET : Meylan au fil des siècles, 1975
-
G.
FLANDRIN : à Corenc, du château du Mollard au couvent de la Providence,
Nouvel Actualités Dauphiné, n° 23, 1976
-
J.
GODEL : la Providence de Corenc, Nouvel Actualités Dauphiné, n° 23, 1976
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
MAZOUYES :
maladreries et lépreux de l’ancienne province du Dauphiné, 1980
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux 100 châteaux, 1985
-
B.
BLIGNY : le prieuré de Saint Eynard, bulletin de l’Académie Delphinale,
1985
-
G.
SENTIS : Grenoble aux trois roses, 1984
-
B.
BLIGNY : le prieuré de Saint Eynard, bulletin de l’Académie Delphinale,
1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous, n° 3, 1984
-
L.
VADOT : histoire de la montagne de Saint Eynard, la Pierre et l’Ecrit,
1992-1993, pages 101 à 119
-
G.
SAILLET : regards sur Montbonnot et Saint Martin de Misere de 1100 à 1789,
Site Internet
CANTON DE MONESTIER
DE CLERMONT
AVIGNONET
Ancienne
chapelle Sainte Luce :
elle est citée dès 1148. Elle était située au hameau des
« Cattiers ». Le chœur était voûté et au dessus se trouvé la
chapelle. Elle relevait du prieuré de Sinard et fut détruite en 1570 « par
l’impétuosité des vents ».
La
clé de cette église, dite à tort carolingienne, date du 12ème
siècle. Elle est conservée à Sinard (collection particulière).
Chapelle
Notre Dame de la Baume disparue.
Eglise
Sainte Luce :
édifiée en 1865 sur l’emplacement de l’édifice primitif. Elle possède une
cloche de 1675.
CHATEAU BERNARD
Eglise
Notre Dame du Désert :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues « ecclesia de
Deserto ». Elle relevait alors du mandement du Gua. C’était encore le cas
en 1497 où elle est nommée dans le pouillé « ecclesia Beate Marie de
Deserto ». Elle dépendait alors du prieuré de Vif.
Eglise
paroissiale Saint Laurent :
construite en 1866, elle conserve une cloche de 1775 et une reproduction de la
Cène de Léonard de Vinci donnée par Napoléon III et placée au dessus de
l’entrée.
Croix
dite de Jacques (Saint Jacques ?) :
elle est érigée dans la forêt au dessus de « Puy Grimaud » au dessus
d’un rocher creusé dit « le bénitier ».
Croix
de 1878 érigée dans un champ à la mémoire d’un enfant, Joseph terrier, frappé
en cet endroit par la foudre.
Statue
de Notre Dame du Désert :
érigée en 1927 au hameau de « Mas Roux », sur l’emplacement de
l’église primitive.
GRESSE EN VERCORS
Ancienne
église : il
semble probable que la première église de Gresse ait été édifiée au lieudit
« Pré du Repos ». Elle devait posséder un cimetière car un vase en
céramique du 12ème ou du 13ème siècles a été découvert en
ce lieu.
Eglise
Saint Barthélemy :
elle fut construite au début du 13ème siècle, pour son état le plus
ancien conservé. Ses arcs en plein cintre attestent l’architecture romane. Les
arcs, les linteaux et leurs colonnes de support en calcaire semblent provenir
des carrières romaines de la Queyrie. L’étage supérieur, fait de tuf brun,
supporte quatre clochetons de brique dont la toiture bleue à quatre pans est
surmontée, pour chacun d’eux, d’une petite croix. Reliés entre eux par une
balustrade, ils encadrent le clocher dont les quatre faces portent chacune un
cadran de l’horloge monumentale. Elle conserve une cloche de 1675.
Le
vitrail de l’église, exécuté dans les années 1925 par le maître verrier
grenoblois Antoine Bernard et offert par la paroisse en souvenir « de ses
enfants morts pour la France ». Le Christ auréolé bénit un poilu allongé,
casque et fusil posés à ses cotés. Ce type de représentation à la mémoire des
morts de la grande guerre est assez exceptionnel dans un édifice religieux.
Chapelle
castrale citée en 1339.
Prieuré
Saint Marcel (ou saint Barthélemy) :
fondé en 1213 par les religieux de Saint Marcel de Die. Il passa ensuite à
l’abbaye de Saint Ruf et fut supprimé peu avant la révolution.
Chapelle
Notre Dame de la Bâtie :
l’origine de cette chapelle est sans doute antérieure à l’église elle-même.
Elle est citée en 1211 dans un acte de donation. Dans son état actuel, elle se
présente comme un rustique édifice campagnard qui remonte au 17ème
siècle (1687).
Elle
conserve divers objets mobiliers :
-
deux
chandeliers en laitons du 17ème siècle (monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1971),
-
un
maître autel en bois polychrome,
-
quatre
chandeliers en bois polychrome et doré,
-
deux
statues en bois polychrome de la Vierge à l’Enfant et de Saint Joseph,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, inventaire supplémentaire 1975).
Devant
l’église, croix en granit rongée par l’érosion. Le Christ est sculpté en londe
bosse, bras élancés de manière très frustre. On remarque une coquille de Saint
Jacques au dessus de la tête et une autre au bord des bras. Au dos, on
distingue une croix plantée sur un coq tripartite. Cette croix qui rappelle le
pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle semble dater du 15ème
siècle.
Chapelle
Saint Sulpice :
d’origine inconnue, elle est signalée ruinée et abandonnée en 1645.
Croix
de la Bâtie, d’origine médiévale avec un christ sculpté en relief de petite
taille. Les inscriptions du socle avec la date de 1763 sont vraisemblablement
postérieures.
Couvent
Notre Dame :
fondé le 5 mars 1869 dans l’ancienne maison forte de Rochassière. Il fut
supprimé en 1905 et transformé en hôtel.
Ancienne
chapelle de la Combe.
Au
col de l’Allimas, croix de 1861.
MIRIBEL LANCHATRE
Eglise
Saint Martin de Miribel :
la paroisse de Miribel Lanchâtre offrait autrefois la particularité de
posséder deux lieux de culte appartenant à deux diocèses différents :
Miribel à celui de Die et Lanchâtre à celui de Grenoble. Cet état résultait des
anciennes circonscriptions épiscopales découlant elles mêmes, selon toute
vraisemblance, des limites des civitates de Die et de Grenoble au bas empire.
Cette église était peut être l’ancienne chapelle castrale, « capella de
Mirabello » du cartulaire de Saint Hugues.
On
pense que cette ancienne église, aujourd’hui disparue, était située entre le
château de Miribel et celui de Grinde. En 1375, elle était déjà désaffectée.
Eglise
Notre Dame de Lanchâtre (ou Sainte Marguerite) : elle est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Inchastris ». Elle a été
reconstruite en 1880 sur le même emplacement. Elle conserve une cloche de 1694
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
de la Sainte Croix :
elle est citée dès le 11ème siècle. En 1732 elle existait encore.
Ses dernières ruines, vers le château de Miribel, ont disparu au 20ème
siècle.
Chapelle
du Saint Esprit citée en 1488.
Ancien
mas « le Templier » cité par PILOT de THOREY.
MONESTIER DE CLERMONT
H.
TERRAS pense que le monastère Saint Pierre du Monestier aurait été établi par
Abbon entre 726 et 739 à l’emplacement actuel du village et de l’église.
Monastère
Saint Pierre et Saint Paul :
le bourg de Monestier de Clermont doit son nom et son origine à un monastère
sans doute fondé par l’abbaye d’Oulx, la théorie d’une fondation mérovingienne
ne reposant ni sur les textes ni sur l’archéologie. Son nom apparaît dans une
confirmation faite par le pape Eugène III au prévôt d’Oulx en 1148. La chapelle
de ce monastère fut placée sous le patronage de Saint Pierre et Saint Pul et
devint très vite l’église paroissiale de la localité qui se forma autour du
monastère.
Chapelle
castrale Saint Marcel.
Eglise
Saint Pierre :
elle occupe sans doute l’emplacement de la chapelle du monastère. Reconstruite
ou restaurée à diverses reprises elle parait remonter, dans son état actuel, au
17ème siècle à l’exception du chœur. Elle conserve un crucifix sculpté en grandeur
naturelle du 18ème siècle dans un noyer par l’ébéniste Hache,
provenant de l’église Saint André de Grenoble. Elle possède également un
vitrail dit de l’Annonciation de 1780.
Maison
du Grand Armirail :
grande bâtisse d’âge indéterminé qui est peut être l’ancien hôpital que les chevaliers
de Saint Jean de Jérusalem édifièrent en 1349 en remplacement de celui de
Roissard qui avait été ruiné lors d’une épidémie de peste.
Chapelle
Notre Dame de la Salette de 1862.
ROISSARD
Eglise
Saint Etienne :
elle est citée pour la première fois dans un document de 1095. Elle a été reconstruite, d’une part,
à la fin du 17ème siècle et, d’autre part, au 19ème
siècle, à l’exception du clocher qui parait remonter au 14ème
siècle. Elle conserve une cloche de 1775 et un tableau de la Vierge donnant le
Rosaire à Saint Dominique.
Hôpital
de Saint Jean :
l’ordre des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem avait fondé vers 1230 à
Roissard un hôpital placé sous la dépendance du commandeur de Saint Maurice en
Trièves. Il n’en est plus fait mention après 1350 et l’on suppose que sa
destruction serait due à un incendie ou à la peste de 1348. Il n’en subsiste
que le lieudit « les Hôpitaux ».
Maladrerie : elle est signalée au 13ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « la Maladière ».
Chapelle
Notre Dame et Saint Barnard du Fau :
elle a été édifiée en 1747.
SAINT ANDEOL
Eglise
Saint Andéol : elle
est signalée pour la première fois dans une bulle du pape Alexandre III de 1179
où elle figure parmi les possessions de l’abbaye de Saint Chaffre en Velay.
Elle s’apparente à celles de Saint Maurice en Trièves et du Percy et pourrait
remonter, dans son état actuel, au 13ème siècle. Elle fut modifiée
en 1623. Elle conserve une cloche de cette époque classée monument historique
au titre des objets mobiliers, 1963.
SAINT GUILLAUME
Eglise
Saint Blaise et Saint Guillaume :
elle est en partie romane et conserve un chœur du 13ème siècle en
cul de four. Le reste de l’édifice a été repris au 17ème siècle.
Elle conserve une cloche de 1668 classée monument historique au titre des
objets mobiliers (1963).
Chapelle
castrale de Touchane citée en 1339.
Léproserie
de la Beaumette :
elle remontait peut être à la grande peste de 1348.
Chapelle
du château de Saint Guillaume.
Chapelle
de Grisail :
elle fut construite par la famille Mollin peu avant la révolution. Elle a été
restaurée en 1924.
Croix
dite des Rameaux de 1878.
SAINT MARTIN DE LA CLUZE
Eglise
Saint Christophe de Paquier :
ancienne église paroissiale citée dès le 11ème siècle dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de Pashirs » et concédée
en 1106 à la prévôté d’Oulx. Elle est dans son aspect général de style roman à
l’exception du clocher du 17ème siècle.
Prieuré : ancien prieuré d’Augustins qui
dépendait de la prévôté d’Oulx. Il fut ultérieurement réuni à l’évêché de
Grenoble.
Eglise
Saint Martin de Avec :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Martini de Avec ». En 1828 on l’a reconstruit en totalité à l’exception
semble t-il de son clocher.
Chapelle
castrale Saint André :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella
de Clusa ». Elle fut peut être église paroissiale au 12ème
siècle.
Commanderie : PILOT de THOREY situe au
lieudit « Villa Templi » la commanderie templière de Godissar qui fut
rattachée en 1654 à celle d’Echirolles.
Le
lieudit « les Chevaliers » pourrait rappeler le souvenir d’un
établissement des hospitaliers de Saint Jean de Malte.
Au
lieudit l’ « Abbaye », emplacement supposé d’un monastère dédié
à Saint Michel cité en 1267.
SAINT PAUL LES MONESTIER
Eglise
Saint Paul :
elle est citée dès le 11ème siècle et conserve un beau clocher du 13ème
siècle qui s’apparente à celui de Saint André de Grenoble. Elle comprenait
trois chapelles, à Notre Dame, à Saint Antoine et à saint Jean Baptiste.
Elle
possède une cloche de 1651 classée monument historique au titre des objet
mobiliers, 1963.
Chapelle
Saint Antoine de Grisail :
construite peu avant la révolution, en 1790, elle a été restaurée vers 1924.
Au
bord d’un chemin rural, petit oratoire avec une statue de la Vierge à l’Enfant.
Croix
de 1844 face à l’entrée de l’église.
Croix
du Serpaton, moderne, rappelant une procession qui remontait à la grande peste
de 1348.
Croix
de Pré de la Croix.
Croix
de Gruère.
SINARD
Prieuré : fondé par les moines d’Oulx
entre 1064 et 1100. Ce prieuré qui levait la dîme dans les paroisses de
Monestier de Clermont, Saint Paul, Saint Guillaume, Avignonet et Sinard était
le plus riche du Trièves. Il fut supprimé à la révolution.
Eglise
de l’Assomption Notre Dame :
édifice roman d’origine monastique, l’église était paroissiale et prieurale. La
tour massive du clocher est percée de fenêtres géminées. Elle est, pour son
intérieur, de deux époques distinctes : le chœur et la nef sont romans
cependant que les grands arcs latéraux sont gothiques. Les chapiteaux de la nef
sont tous semblables et semblent remonter au 12ème siècle. Une
chapelle dédiée à Sainte Catherine et à Sainte Anne est citée le 23 novembre
1346. La chapelle Saint Jacques fut fondée le 30 novembre 1516 par Jacques
Chevallier. L’église conserve une cloche
de 1781.
Confrérie
du Saint Esprit :
citée en 1644
Croix
des Fauries de 1846.
TREFFORT
Eglise
Saint Pierre :
elle dépendait du prieuré de Domène depuis 1027 et le pape Urbain II confirma cette
possession en 1095. L’église actuelle a été reconstruite en 1749 puis en 1832
sur l’emplacement de l’ancien édifice.
Prieuré
Saint Pierre :
prieuré bénédictin qui relevait de Domène. Il subsista jusqu’à la révolution.
Maladrerie : elle est citée en 1336. Son
souvenir est rappelé par le lieudit « Combe de l’Hôpital ».
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de Monestier
de Clermont, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1884
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 2312, 2313, 2574, 2621, 2775,
2813, 2821, 2822, 2830, 2926, 2930, 2931, 3004, 3276, 3817, 6153, 6163, 6167,
9691, 4719, 10486, 10543, 17686 et
Regeste supplémentaire page 465
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
Abbé
MATHIAN : l’Echo de Sinard, 1930 – 1935
-
L.
TERRAS : Rouissar in Trievas, 1968
-
L.
TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970
-
L.
TERRAS : la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1971
-
G.
MARTIN : Gresse en Vercors du passé à l’avenir, 1971
-
E.
R. LABANDE : les routes de pèlerinage de Saint Jacques, les dossiers de
l’archéologie n° 20, 1977
-
A.
BEAUP : histoire du Trièves, 1997
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
-
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980
-
A.
BEAUP : géographie du Trièves, 1982
-
Archéologie
chez vous n° 4, 1985
-
J.
C. MICHEL : en remontant le cours de la Gresse, Miribel Lanchâtre,
bulletin des AVG n° 16, 1985
-
J.
C. MICHEL : en remontant le cours de la Gresse, Saint Guillaume, bulletin
des AVG n° 17, 1986
-
J.
C. MICHEL : en remontant la vallée de la Gresse, Monestier de Clermont,
bulletin des AVG n° 22, 1988
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
J.
C. MICHEL : aux sources de la vallée de la Gresse, Gresse en Vercors,
bulletin des AVG n° 24 et 26, 1989, 1990
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
J.
C. MICHEL : en remontant le cours de la gresse, Monestier de Clermont,
bulletin des AVG n° 22, 1988
-
J.
C. MICHEL : aux sources de la vallée de la Gresse, Gresse en Vercors,
bulletin des AVG n° 24, 1989 et n° 26, 1990
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996
-
Atlas
du patrimoine, 1998
-
J.
GARNIER : à propos de Notre Dame du Désert, bulletin des AVG n° 44, 1999
-
J.
C. MICHEL : Sinard, éléments d’histoire, bulletin des AVG n° 47, juin 2001
-
L.
RIONDET : l’église de Monestier de Clermont, bulletin des AVG n° 49, juin
2002
-
J.
C. MICHEL : promenade historique en Trièves, bulletin des AVG n° 50, 2002
-
SRA :
bilan scientifique 2003, page 96
-
E.
COFFIN : visites pastorales de Jean II et Aymon 1er de Chissé
en 1340 et 1399-1404 dans la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 53, juin
2004
-
L.
RIONDET : la chapelle de la Bâtie de Gresse, bulletin des AVG n° 55, 2005
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives sur la vallée de la
Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et n° 56, 2005
-
E.
COFFIN : visites de Siboud Alleman, évêque de Grenoble, 1455-1477, dans
les paroisses de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 57, 2006
-
E.
COFFIN : visites pastorales de Laurent 1er Alleman, 1488,
bulletin des AVG n° 58 et 59, 2006 et 2007
-
Archives
de Malte, Marseille, H 5132 et 5133
CANTON DE LA MURE
CHOLONGE
Eglise
de l’Assomption de la Sainte Vierge
: elle est citée dès 1090 puis dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancte Marie de Chalma Longa ». L’édifice actuel date de
1864 et a été reconstruit sur l’emplacement de l’église primitive. Elle conserve
deux cloches de 1661 et 1755.
Maladrerie : son histoire n’est pas connue.
Il en subsiste le lieudit « la Maladière ».
Chapelle
Saint Didier et Sainte Barbe :
elle fut fondée en 1661 dans l’église par l’abbé Barruel.
Chapelle
Saint Joseph de la Coizette :
édifiée en 1680 par le curé Didier Barruel.
Chapelle
de la Bergogne de 1680.
Chapelle
des Josserands de 1682.
COGNET
Eglise
Saint Laurent :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « Capella de
Coeito ». Elle a été reconstruite au 19ème siècle.
Chapelle
castrale citée en 1110.
Chapelle
de Cognet : elle
fut construite sur les à pics du Drac à la fin du 17ème siècle sur
les ordres de Louis XIV « en considération des nouveaux convertis ».
La chapelle, aujourd’hui en ruines, est de style roman. Les murs sont soutenus
par de nombreux contreforts. Le petit clocheton conserve une cloche de 1712.
Face
à l’église, croix de 1872.
MARCIEU
Eglise
Saint Christophe de Roac :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Roach ». Le porche pourrait remonter à cette époque. Il conserve une
cloche de 1774.
Chapelle
castrale Saint Blaise :
elle est citée en 1339.
Chapelle
des Champs :
elle remonte à 1769 et est aujourd’hui en ruines.
Lieudit
« les Hôpitaux ».
MAYRES SAVEL
Chapelle
castrale Saint Jacques.
Eglise
Saint Jean Baptiste de Mayres :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Maires ». C’est une très belle église romane du début du 12ème
siècle. Le clocher est à deux étages distingués par des bandeaux saillants. La
flèche de pierre, certainement prévue, peut être réalisée mais non conservée a
été remplacée par un toit en ardoises. Le clocher et les murs de la nef sont
classés monuments historiques, 1919.
Chapelle
Saint Blaise de Savel :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Savelis ». Elle devint ultérieurement église paroissiale.
Prieuré
de Savel : il
est mentionné par G. ALLARD.
Chapelle
du Souvenir :
édifiée après la mise en eau du lac de Monteynard. Elle conserve l’autel et la
cloche de l’ancienne chapelle de Savel aujourd’hui sous les eaux qui remontait
à 1670.
MONTEYNARD
Eglise
Sainte Agnès de Jardenc :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Agnetis de Gardenco » du nom primitif de la paroisse, Jardenc. L’édifice,
avec un petit campanile, subsiste au milieu du cimetière. L’ancienneté du
bâtiment n’est révélée que par les deux colonnes à chapiteaux engagées de part
et d’autre de l’abside.
Eglise
Saint Pierre :
édifiée en 1856, elle possède une peinture sur toile de Sainte Barbe de 1860.
Chapelle
du château de Pellisière avec une cloche du 17ème siècle.
Chapelle
de la Ville fondée en 1757.
Chapelle
Saint Antoine disparue.
LA MOTTE D’AVEILLANS
Eglise
Saint Pierre :
elle fut donnée vers 1080 par Saint Hugues, évêque de Grenoble, aux chanoines
d’Oulx. Au 12ème siècle elle est citée sous l’appellation
« ecclesia Sancti Petri de Avelanth ». Le clocher est présumé roman.
Le reste de l’édifice a été reconstruit de 1852 à 1855 par Peronnet. Elle
conserve une cloche du 18ème siècle.
Lieudit
« les Hôpitaux ».
Lieudit
« Prioré ».
Eglise
de la Festinière du 19ème siècle.
LA MOTTE SAINT MARTIN
Chapelle
castrale : elle
est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Motta ».
Chapelle
Notre Dame de la Délivrance :
selon la tradition, elle aurait été élevée au 12ème siècle par un
chevalier guéri par les eaux de la Motte à son retour des croisades. Elle a été
noyée en 1962 lors de la mise en eaux du barrage de Monteynard.
Chapelle
Notre Dame des Neiges :
édifiée en 1709. Ruinée, elle fut restaurée vers 1896. C’est aujourd’hui une
propriété particulière.
Eglise
Saint Martin :
elle a été construite en 1860 en remplacement de l’ancienne église qui était
peut être la « capella » primitive. Elle conserve une cloche en
bronze de 1678, classée monument historique au titre des objets mobiliers, 1963.
LA MURE
Eglise
Notre Dame :
elle remonte à 1058 et fut édifiée par les bénédictins. Elle était à la fois
paroissiale et prieurale. Elle conserve un clocher à la base quadrangulaire
massive avec une abside semi circulaire à l’Orient et une façade à l’Occident
comme presque toutes les églises médiévales.
C’est
un ensemble roman puissant et robuste auquel on adjoignit au cours des âges un
peu de gothique.
Son
portail, datant de 1606, avait été transporté à l’entrée de la citadelle de
Lesdiguières avant de reprendre sa place primitive en 1659. Elle a été
désaffectée par suite de la construction de la nouvelle église.
Prieuré
Notre Dame : il
fut fondé en 1050 dans le quartier encore nommée « le prieuré ». Il
est aujourd’hui en partie occupé par le presbytère de la paroisse. Il dépendait
de l’abbaye de Saint Pierre de Vienne. Le cartulaire de Saint Hugues le nomme
« monasterium Sancte Marie de Mura ». Il fut détruit lors des guerres
de religion.
Eglises
Saint Maurice et Saint Jean :
ces deux églises, citées dans le cartulaire de Saint Hugues (« ecclesia
Sancti Mauritii », « ecclesia Sancti Johannis ») semblent avoir
disparu assez tôt sans laisser de traces.
Ancienne
chapelle Saint Jacques :
elle est connue sous le nom de « Maison Carral » en souvenir de
Charles Carral, consul de la Mure de 1669 à 1719 qui la posséda. Il en subsiste
un pan de mur conservé sur 12 mètres de hauteur surplombant une vaste salle
voûtée.
Maladrerie : sans doute fondée par la
Dauphine Béatrix. Elle est citée en 1266. Sa chapelle était vouée à Saint
Lazare.
Chapelle
de Beaumont dite Notre Dame de Pitié :
elle est attenante à l’angle nord de l’église Notre dame et fut établie au 15ème
siècle par Humbert de Combourcier pour servir de sépulture aux membres de sa
famille. En partie ruinée par les protestants lors des guerres de religion,
elle a été agrandie au 19ème siècle de trois arcades formant le bas
coté de l’église et rattachant celle-ci au clocher.
Chapelle
saint Georges de Paradis :
elle est citée de 1481 à la révolution.
Hôpital : il est mentionné dans le
pouillé de 1487 : « hospitalia de Mure Mathassena ».
L’hôpital
actuel conserve, comme provenant de l’ancien, le seul portrait connu de Béatrix
de Hongrie, dernière dauphine. Le tableau, restauré, est postérieur à 1680.
Couvent
des Augustins :
fondé en 1643 par Jean de Combourcier. Deux corps de bâtiments couverts
d’ardoises et formant un angle droit composent l’ensemble. La partie principale,
servant au logement des révérends pères, solidement établie sur un rez de
chaussée voûté, comprenait deux étages aux larges fenêtres de style Louis XIII.
L’église,
avait un chœur et une sacristie voûtés, s’allongeant avec ses dépendances du
nord au midi se rattachant à un cloître élevé à la jonction des bâtiments.
Durant
un siècle et demi, les religieux franciscains de Saint François d’Assises se
maintinrent en possession de leur monastère mais ils durent l’abandonner à la
révolution. L’ancien couvent servit alors d’école jusqu’en 1889, date de sa
démolition. L’église du couvent fut à son tour démolie en 1952.
Le
hall du lycée conserve, comme provenant de l’ancien couvent, une pierre de
taille avec inscription grecque : « KALEPA TA KALA » :
« le beau est difficile ».
Calvaire : en 1723, une confrérie dite
« du Calvaire » s’établit dans la paroisse. A la même époque, on
décida d’élever tout près de la voie romaine une petite chapelle. Construite en
une dizaine de jours, cette chapelle fut également appelée « du
Calvaire ». Elle fut entièrement démolie en 1794. Longtemps après, son
site fut rappelé par trois croix de bois que remplacèrent en 1864 les trois
croix actuelles de pierre de l’actuel monument du calvaire.
Eglise
Notre Dame :
construite en 1887 par BERRUYER dans le style roman. Son clocher, entièrement
en béton, s’élève à 60 mètres de hauteur.
Croix
de Fayollat de 1877 en remplacement d’une plus ancienne.
NANTES EN RATTIER
Le
« Château Rattier » possédait une chapelle dédiée à Sainte Catherine,
voisinant avec l’étable et l’écurie. Un texte de 1427 la mentionne encore.
Vers
l’an mille, une église existait à Nantes.
Eglise
Saint Theudère :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Theuderii de Nanta » comme dépendance de la cathédrale Notre Dame de
Grenoble.
Nouvelle
église Saint Georges :
elle conserve un calice en argent forgé et ciselé de la seconde moitié du 17ème
siècle avec poinçon de J. Lestelley de Grenoble (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1970).
Lieudit
l’ « Hôpital ».
NOTRE DAME DE VAUX
Eglise
Notre Dame et Saint Laurent :
la paroisse et son église sont connues dès le début du 11ème siècle
par le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancte Marie de
Vallis ». C’est un édifice trapu de style roman. Selon la tradition orale,
cette église aurait été la chapelle d’un couvent de Dominicains où s’opéraient
des miracles. C’était u n lieu de pèlerinage et l’église était ornée de cadeaux
faits au couvent, entre autres de magnifiques tableaux qui l’ornent encore.
De
même, Blanche de Castille, mère de Saint Louis, aurait été guérie de la lèpre
en revenant de Marseille, après une croisade où elle aurait donné la petite
Vierge qui est encore placée dans la niche près de la porte de l’église.
L’église
a été transformée en 1664 ainsi que l’indique une inscription derrière l’autel.
Enfin, la partie ouest a été refaite en 1840. Le clocher a été reconstruit au
17ème siècle puis en 1850. L’église conserve une cloche de 1784.
Chapelle
de Saint Antoine et de Sainte Anne :
elle fut fondée par les habitants en 1640. Tombant presque en ruines, elle fut
reconstruite en 1850. Depuis 1963 elle est transformée en salle publique.
Au
cimetière, pierre gravée dite « templière » qui conserve plusieurs
figurations schématiques se rapportant au métier de maçon.
Lieudit
« Porte des Chanoines », passage qui permettait d’aller en pèlerinage
au prieuré de Saint Michel de Connexe.
Lieudit
« la Mazetière », peut être de « meseleria », maison pour
lépreux.
PIERRE CHATEL
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Petri de Festinière ». Cette église qui était peut être une fondation
bénédictine a été désaffectée en 1898 et démolie en 1902. Son portail de 1677,
époque où l’on avait percé une nouvelle ouverture dans la façade latérale, est
aujourd’hui encastré dans une maison.
Chapelle
Notre Dame : sa
fondation remonte au 15ème siècle. En 1678, Mgr le Camus indique
qu’elle était vouée à Saint Antoine. Vendue comme bien national à la
révolution, elle servit d’abord de maison communale. C’est aujourd’hui une
propriété privée.
Chapelle
Saint Barthélemy :
elle est citée en 1584. Elle fut entièrement restaurée en 1854. Elle conserve
une cloche de 1712.
Chapelle
du Collet :
fondée en 1777, elle fut ruinée sous la révolution. Elle a été restaurée à
plusieurs reprises.
Chapelle
de Puteville :
édifiée en 1822 par la famille Bellion Jourdan. Elle est aujourd’hui très
délabrée et à l’abandon.
Eglise
Saint Pierre de Feyteny :
édifiée à la fin du 19ème siècle, en remplacement de l’église
primitive. Elle est de style roman en forme de croix latine. Elle conserve un
bénitier dont la cuve circulaire et le pied qui la supporte peuvent remonter à
l’époque romane, nonobstant une inscription du 18ème siècle. Elle
possède également une cloche de 1736, la chaire et le confessionnal de
l’ancienne église.
Croix
de mission de la Garde de 1892.
PONSONNAS
Eglise
Sainte Marguerite :
construite en 1285 par Douce de Vaulnaveys et remaniée aux 15ème et
17ème siècles. Elle possède une cloche de 1641 classée monument
historique au titre des objets mobiliers (1963).
Lieudit
« la Maladière », emplacement vraisemblable d’une ancienne
maladrerie.
Lieudit
« Trois Evêchés », limite des évêchés de Grenoble, Gap et Die.
PRUNIERES
Chapelle
Saint Jacques et Saint Philippe de Simane : édifiée au début du 18ème siècle et
consacrée le 3 août 1723 par l’évêque de Grenoble. Elle possède une cloche de
1722.
Eglise
Saint Jacques et Saint Philippe :
construite au 19ème siècle.
Chapelle
de la Transfiguration.
A
la mairie, tableau de Guédy de 1849 représentant Saint Antoine en prières.
SAINT AREY
Eglise
Saint Arey puis Saint Jacques et Saint Philippe : elle est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia Sancti Arigii ». Elle a
été reconstruite en 1680. Elle conserve néanmoins quelques traces romanes,
notamment 8 chapiteaux ornant l’arcature absidiale.
Chapelle
Sainte Anne :
fondée au 15ème siècle au hameau de la Baume par Pierre Fabry de la
Mure.
Lieudit
« la Maladrerie », emplacement probable d’une ancienne léproserie.
SAINT HONORE
Eglise
Saint Honoré :
elle est cité dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Honorati de Vilar ». Elle a été reconstruite au 17ème siècle.
Elle conserve :
-
une
cloche de 1686, classée monument historique au titre des objets mobiliers, 1963
-
un
calice en fer forgé de 1735,
-
un
ciboire portatif en argent forgé de la fin du 17ème siècle,
-
une
boite aux saintes huiles en argent forgé de la fin du 17ème siècle
et une autre avec poinçon de 1692
-
4
chandeliers en laiton du 17ème (tous ces objets sont classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1970).
Aumônerie
Sainte Catherine de Pontcharra :
elle fut sans doute fondée au début du 12ème siècle au bord de
l’ancienne voie romaine. Vers la fin du 13ème l’établissement perdit
de son importance. Vers 1425 elle tombait déjà en ruines. Il n’en subsiste que
les lieudits « Pré de l’Aumône » et « Pré de l’Hôpital ».
Chapelle
Sainte Madeleine de Tors :
d’origine médiévale. Un revenu très important lui était affecté (1000 livres en
1665). Elle fut utilisée comme dépendance rurale jusqu’au 17ème
siècle. C’est aujourd’hui une propriété particulière.
Chapelle
disparue de la Madeleine qui dépendait de l’Abbaye des Ayes.
Confrérie
des Pénitents Blancs citée en 1781.
Chapelle
Saint Jean Baptiste et Sainte Brigitte semblant remonter au 17ème ou
au 18ème siècles.
SAINT THEOFFREY
Prieuré
Saint Théoffrey :
il remontait au début du 12ème siècle et son église était à la fois
paroissiale et prieurale. L’église est citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia Sancti Theotfredi de Laus ». Il en subsiste
de beaux restes sur la colline des Creys. Au dessus de la voûte en partie
effondrée se dresse encore un joli clocheton roman avec d’élégantes colonnes
aux chapiteaux sculptés.
Chapelle
de Saint Sébastien et de Notre Dame de Pitié de Petichet : elle remonte en partie au 12ème
siècle et conserve une belle fenêtre gothique.
Chapelle
des Thenaux de 175.
Eglise
Saint Théoffrey :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église.
SOUSVILLE
Léproserie
citée en 1580 avec une chapelle dédiée à Saint Lazare. Elle était située sur
les bords de la Jonche.
Chapelle
de Charlaix.
Chapelle
des Terrasses.
Chapelle
de la Croix.
Eglise
du 19ème siècle.
SUSVILLE
Chapelle
de Susville.
Chapelle
de Crey.
Chapelle
Saint Jean Baptiste et Sainte Catherine de Versenat de 1823.
Chapelle
de Nantizon.
Eglise
moderne.
Lieudits
« la Maladière » et l’Hôpital » rappelant le souvenir d’une
maladrerie. Un dessin de 1580 la représente.
Sur
le mur d’une maison de Versenat, sculpture représentant la croix laline et
l’inscription « IHS ».
VILLARD SAINT CHRISTOPHE
Eglise
Saint Christophe :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia Sancti
Christofori del Vilar ». Elle a été partiellement refaite au 19ème
siècle mais conserve trois chapelles de la première moitié du 17ème
siècle : chapelle Saint Sébastien de 1629, chapelle Notre Dame de 1631,
Chapelle Saint Jean l’Evangéliste de 1650 et une cloche de 1755.
Chapelle
Saint Roch de la Traverse :
elle fut fondée par la population du hameau vers 1645. Elle conserve un curieux
plafond.
Croix
du cimetière du 18ème siècle.
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : histoire du Dauphiné, manuscrit du 17ème siècle
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
A.
FAYOLLE : la Mure et la Matheysine, 1876
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, 1883
-
Abbé
DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement depuis les
origines à 1626, 1903
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 2934, 18492
-
L.
CAILLET : la Mure d’Isère et ses environs, 1925
-
P.
BERTHIER : le plateau matheysin, 1939
-
L.
CAILLET : la Mure d’Isère, 1960
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965
-
R.
REYMOND : Pierre Chatel hier et aujourd’hui, 1968
-
M.
C. FOIX : l’église de Mayres, le Nouvel Actualités Dauphiné n° 27, 1977
-
Archéologie
chez vous, n° 7, 1989
-
B.
de la FAYOLLE : le pays de la Mure, 1987
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
V.
BETTEGA : Matheysine, Valbonnais, les noms de lieux, 1997
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Mémoire
d’Obiou, n° 8, 2003
-
Patrimoine
en Isère, 2006
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE PONT EN
ROYANS
AUBERIVES EN ROYANS
Eglise
Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Alba Ripa ». L’édifice actuel est daté de la fin du 12ème ou du
début du 13ème siècles. Couverte d’une voûte en berceau, sa nef
unique se termine par une simple abside semi circulaire. La façade percée d’un
portail et d’une baie en arc brisé présente un avent que soutiennent deux
consoles en bois. Couronnée d’un clocher mur surmonté d’un fronton, l’église a
été rénovée au 17ème siècle.
Presbytère : il est composé de trois corps
de bâtiments. Sa porte présente un arc en plein cintre avec la date de 1677.
BEAUVOIR EN ROYANS
Ancienne
église Notre Dame :
elle remontait au 12ème siècle et dépendait alors du prieuré de
Saint Romans. On y pénétrait par un portail roman avec colonnes surmontées de
chapiteaux. Elle fut détruite pour cause de vétusté en 1910.
Chapelle
castrale : la
chapelle delphinale, attestée dès 1324, conserve un unique mur avec une belle
ogive à dentelures fines.
Malgré
sa ruine, elle évoque un édifice aux proportions monumentales et de grande
qualité de construction (monument historique, 1922). C’est peut être la
chapelle Sainte Catherine qui est mentionnée au début du 14ème
siècle.
Couvent
des Carmes : il
fut fondé le 17 juin 1343 par Humbert II. L’acte de fondation précise qu’il
donna à cet effet :
-
son
domicile en partie avec la chapelle de son grand château et une autre petite
chapelle qui est en la salle basse,
-
un
jardin clos
-
un
autre jardin sous le château et la vigne contiguë.
Dans
son testament, rédigé à Rhodes, le 19 janvier 1347, il légua également 3000
florins aux Carmes.
La
confirmation de cette donation fut faite par Louis, Dauphin, le 16 mars 1447 et
par plusieurs rois de France, en 1490, 1547, 1574, 1595 et 1671.
Les
Carmes entretinrent le couvent jusqu’aux guerres de religion, époque où il fut
détruit par les Huguenots. Après la tourmente, les Carmes ne revinrent à
Beauvoir qu’en 1666. Ils ne retrouvèrent à peu près rien de leur ancien
couvent, aussi élevèrent-ils le bâtiment que l’on voit de nos jours. A la
révolution, les bâtisses furent converties en exploitation agricole, ce qui
explique leur sauvegarde.
Des
constructions de 1343 sont conservées une grande baie à encadrement de molasse,
aujourd’hui obturée, de même modèle que celle de la grande chapelle castrale,
une porte à gros claveaux de tuf et une inscription gothique.
Des
constructions postérieures subsistent un corps de bâtiment principal, très
allongé, qui abritait les cellules des moines, et une aile en retour à vocation
de grange, ouvrant sur la cour.
L’ancien
autel est aujourd’hui conservé dans l’église de Saint André en Royans. La porte
du 17ème siècle conserve encore sur le fronton les armes de l’ordre
et, sous la bâtisse subsistante, les caveaux de la famille de Beaumont.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
construite en 1910 dans un style similaire à celui de l’ancienne église. Elle
conserve la cloche de l’ancienne église, de 1694 (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1963).
CHATELUS
Eglise
Saint Martin :
elle remonte probablement au 12ème siècle mais elle a été restaurée
à plusieurs reprises, notamment vers 1636. Elle conserve une cloche de 1671.
Lieudit
« le Temple ».
CHORANCHE
Ancienne
église Saint Etienne :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Stephani de Chauranchis ». Détruite au cours des guerres de religion, il
n’en subsiste plus que des ruines informes au lieudit « Saint
Etienne », 500 mètres au dessus de la route de Pont en Royans.
Ancienne
église Sainte Marie :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancte Marie de Chauranchis ».
Ancien
prieuré :
d’abord prieuré d’Augustins puis d’Antonins, il dépendait de l’abbaye de Saint
Antoine.
Léproserie : les Chartreux de Bouvante
avaient fait bâtir un hôpital pour les lépreux au 12éme siècle. Il n’en
subsiste que le lieudit « les Chartreux ».
Eglise
Sainte Marie ou de l’Assomption Notre Dame : reconstruite au 19ème siècle avec,
semble t-il, les matériaux de l’ancienne. Elle possède une cloche de 1829.
IZERON
Ancienne
église Saint Jean des Essarts :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia Sancti
Johanis de Exartis ». Elle pouvait être située au lieudit « Saint
Jean ». On notera toutefois que MARION situe cette église sur le
territoire de Saint Pierre de Chérennes.
Chapelle
castrale : elle
est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
castro Iseronis »
Couvent
des Clarisses :
fondé par Humbert II en 1343 sous le vocable de Saint Louis d’Anjou. Il fut
transféré peu après à Moirans puis enfin à Grenoble.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
édifiée vers 1864 dans le style néo roman.
PONT EN ROYANS
Eglise
Saint André :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Ponte ». Elle s’appuie sur des fondations du 12ème siècle mais
le reste de l’édifice qui avait beaucoup souffert des guerres de religion fut
relevé de ses ruines par les Antonins en 1775. Elle offre une particularité peu
commune en Dauphiné : un autel et un chœur de style Louis XV. La nef
centrale est flanquée à l’est par une nef latérale accessibles par 4 arcades.
La voûte est relativement basse. Le bâtiment est en contrebas de la rue
principale, ce qui indique que celle-ci a été aménagée postérieurement à la
construction de l’église (Site Inscrit, 1945).
Beffroi : de la fin du 16ème
siècle. C’est la tour de l’ancien temple protestant (Site Inscrit 1944). Il
conserve une cloche de 1715 classée monument historique au titre des objets
mobiliers, 1912.
A
l’hôtel de ville, cloche de 1725 classée monument historique au titre des
objets mobiliers, 1952.
PRESLES
Eglise
Sainte Anne :
elle est citée dans le cartulaire Saint Hugues : « ecclesia de Praellis ».
L’édifice
actuel date du 12ème siècle mais pourrait conserver quelques traces
d’époque romane. Il conserve une cloche de 1693.
RENCUREL
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Rancurello ». Elle dépendait du prieuré de Nacon.
Elle
a été reconstruite au 19ème siècle.
SAINT ANDRE EN ROYANS
Ancienne
église Saint André :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia Sancti
Andrei ». Elle fut détruite lors des guerres de religion. Ses fondations
sont encore visibles.
Eglise
Saint André :
construite au 17ème siècle par suite d’un édit de Louis XIV. Elle
présente la forme d’un rectangle et se distingue par une parfaite régularité
dans les proportions. Son clocher arcade est orné de cordons en tuf à deux
étages et est percé de trois arcades (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1990).
Elle
conserve :
-
un
tableau de la Vierge à l’Enfant du 17ème siècle (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1988),
-
un
maître autel du 18ème provenant du couvent des Carmes de Beauvoir en
Royans (monument historique au titre des objets mobiliers, 1991), conservé
depuis le Jubilé de Pie IX dans la chapelle de la Sainte Vierge,
-
5
chandeliers du 18ème siècle (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1990),
-
2
bustes reliquaires du 18ème siècle (monuments historiques au titre
des objets mobiliers, 1990),
-
un
reliquaire du 18ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1990).
SAINT JUST DE CLAIX
Eglise
Saint Just :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Justi de Mana ».
Prieuré
Saint Just : il
remontait aux dernières années du 11ème siècle et dépendait de
l’abbaye de Montmajour. Il fut vendu comme bien national le 17 février 1791.
Abbaye
Notre Dame des Anges :
elle fut fondée en 1349 par Humbert II pour servir de retraite à sa mère
Béatrix de Hongrie. L’abbaye, de l’ordre cistercien, fut transférée à Romans au
cours de la seconde moitié du 16ème siècle. Elle conserve surtout
des éléments évoquant aussi la maison forte qu’elle fut. La tour quadrangulaire
aurait accueilli le chœur de l’église des religieuses.
SAINT PIERRE DE CHERENNES
Eglise
d’origine paléochrétienne connue par deux fragments d’inscription des 6ème
et 7ème siècles, aujourd’hui encastrés dans la façade de l’église
actuelle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1992).
Eglise
et prieuré Saint Etienne de Nacon :
l’église est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
Sancti Stephani de Nacone ». Elle était à la fois paroissiale et prieurale
mais le prieuré n’apparaît que dans les premières années du 12ème
siècle. C’était une fondation de l’abbaye de Montmajour. Bien que peu
florissant, le prieuré subsista jusqu’à la fin du 15ème siècle,
époque à laquelle il fut unit à l’abbaye dont il dépendait. Mais cette union de
fait n’eut jamais lieu et fut rapportée. Par la suite l’église Saint Etienne
disparut également et le culte fut transféré dans celle de Saint Pierre de
Chérennes, Nacon ne devenant plus qu’un simple hameau.
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Escherena ».
Prieuré
Saint Michel de Chérennes :
édifié au début du 12ème siècle. Comme celui de Nacon, il dépendait
de l’abbaye de Montmajour avant de devenir possession de l’abbaye de Saint
Antoine.
Ancienne
église Saint Jean des Essarts :
le cartulaire de Saint Hugues mentionne une troisième église :
« ecclesia Sancti Johannis de Exartis ».
Eglise
Saint Pierre moderne.
SAINT ROMANS
Eglise
Saint Roman, Romans ou Romain :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Granenco ». Elle conserve de son premier état des lignes pures et sobres,
le chevet, la travée du chœur, le clocher et les amorces de la nef. Celle-ci a
été refaite en 1827 et elle offre une arcade percée d’un portail en plein
cintre couronné par la sculpture en ronde bosse d’un personnage en prière.
Prieuré
de Gravoine ou de Gramenc :
prieuré bénédictin connu dès 1080 sous le nom de Saint Romain de Gramenos.
D’abord dépendant de l’abbaye de Montmajour, il devint ensuite prieuré
bénédictin et fut rattaché à l’abbaye de Saint Antoine. Il disparut en 1791.
Maladrerie : il n’en subsiste que le lieudit
« Ladrière ».
Dans
l’ancien cimetière, croix de 1603.
Au
château, chapelle du 17ème siècle.
Calvaire
et chapelle du saint Sépulcre :
en 1724 un chemin de croix fut érigé avec des stations creusées dans le roc.
Six ans plus tard on éleva une chapelle sous le vocable du Saint Sépulcre. Le
chemin de croix a été restauré en 1853 et la chapelle en 1875.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1835
-
A.
-
Abbé
CLERC JACQUIER : notice sur Saint André en Royans, 1852
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame dits cartulaires de
Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1884
-
A.
FAVOT : notes historiques sur Beauvoir en Royans, 1912
-
A.
FAVOT : Saint Romans en Royans, étude historique, archéologique et
ethnographique, 1919
-
S.
CHAUSSAMY : petite histoire de Pont en Royans, Cahiers de l’Alpe, 1961
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
MENARD : le château des Dauphins, 1998
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1988
-
SRA :
bialn scientifique 2000, page 98
CANTON DE RIVES
BEAUCROISSANT
Parménie : Nicolas CHORRIER dans son
« Histoire du Dauphiné » écrit « Parmagne », formé selon
lui du celtique « Par », sommet » et de « magne,
magnus », grand. La montagne de Parmagne ou Parménie par corruption,
s’avance dans la plaine de Tullins à la tête d’un bourrelet de collines qui se
prolonge jusqu’au Rhône. Cette montagne, dit GRAS de VILLARD, se présente, en
venant de Grenoble, comme isolée dans la plaine, en forme de pain de sucre,
semblable au « Mont Thabor », la montagne des miracles.
D’après
les historiens anciens, les évêques de Grenoble, chassés de leur siège par les
Sarrasins au 9ème siècle, auraient trouvé refuge à Parménie, domaine
qui leur avait été donné par l’archevêque de Vienne. Ils y auraient séjourné
par intervalle durant deux siècles, y établissant une chapelle épiscopale
dédiée à la Sainte Croix. Toutefois, en ce qui concerne ce séjour plus ou moins
prolongé des évêques de Grenoble, il n’existe guère de documents authentiques
ou de preuves indiscutables. Néanmoins, on trouve à travers l’histoire de si
nombreux rapports entre l’église de Parménie et la cathédrale de Grenoble qu’il
semblerait logique d’admettre un passage des évêques à Parménie. De plus, les
fouilles entreprises en 1965 pour déblayer les ruines et commencer la
restauration de Parménie ont permis de découvrir des murs et une série de
petites fenêtres meurtrières pouvant remonter au 9ème siècle.
C’est
effectivement au 9ème siècle que la tradition fait remonter l’origine d’un
prieuré amplement fortifié. Mais le premier témoignage certain de l’existence
de ce prieuré n’est fourni que par un acte de 1184 intervenu entre Jean de
Sassenage, évêque de Grenoble, et Hugues de Dijon dont l’un des témoins est un
certain Berlion, prieur de Parménie.
En
1220, un an après l’inondation de Grenoble, Pierre de Seyssins voulut offrir
les consolations de la religion à ceux qui avaient souffert du cataclysme. Il
annonça qu’une procession solennelle se rendrait sur la montagne de Parménie où
ses prédécesseurs avaient coutume d’aller célébrer la fête de la Sainte Croix
en septembre. Une grande procession eut alors lieu.
On
sait que les pèlerinages ont été à l’origine des foires dans les
campagnes : ces rapprochements, qui amenaient chaque année un marché à
Parménie le 14 septembre décidèrent Guy de Tullins à faire bâtir, au pied de
cette montagne, un village où les marchands trouveraient un gîte assuré et plus
d’espace pour les bestiaux, les denrées et les marchandises de toute espèce.
Par la suite, le nombre des marchands, curieux et saltimbanques devint de plus
en plus important, ce qui fut à l’origine de la foire de Beaucroissant, l’une
des plus anciennes et des plus pittoresques de France.
Chartreuse
de Parménie : au
milieu du 13ème siècle, les chanoines réguliers de Saint Augustin
avaient la charge du prieuré de Parménie et recevaient, lors des fêtes de la
Croix en septembre, les pèlerins qui venaient en foule sur la sainte montagne.
La foire qui suivait la fête fut peut être l’une des causes qui introduisirent
peu à peu le désordre du prieuré. Toujours est-il que l’évêque de Grenoble,
Falcoz, transféra à Villard Benoît en 1257 son chapitre de Parménie et céda la
montagne aux chartreusines de Prémol le 13 septembre 1259.
La
charte de fondation de la chartreuse de Parménie est décrite dans une bulle du
pape Clément IV du 13 janvier 1257. Durant un siècle et demi, la chartreuse de
Parménie parait avoir été paisible et prospère et l’on voit figurer les noms
les plus illustres de la Province parmi ceux des religieuses qui y
vécurent : Alleman, Bressieux, Sassenage et, surtout, le nom de Béatrix
d’Ornacieux.
Vers
la fin du 14ème siècle, les moniales ne se sentant plus en sécurité
à Parménie, en raison de bandes pillards qui hantaient la contrée, se
réfugièrent à la chartreuse des Ecouges. Le monastère aurait été brûlé peu
après par des pillards et abandonné.
En
1673, une jeune bergère, Louise Hours, exaltée par les traditions religieuses
attachées au lieu, persuada le cardinal le Camus de relever les murs de
l’église et du couvent abandonnés.
A
la révolution, le domaine de Parménie fut vendu comme bien national. Une émule
de sœur Louise releva ensuite Parménie de sa ruine et les pèlerinages reprirent
jusqu’en 1880. En 1964, une société de sauvegarde se rendit acquéreur des
restes de Parménie, qui avaient eu à subir la dévastation des Allemands en
1943, et les confièrent aux Frères des Ecoles Chrétiennes, en souvenir du
séjour de leur fondateur, Saint Jean Baptiste de la Salle.
L’ensemble
est maintenant totalement restauré.
La
chapelle, de style roman très sobre, renferme une belle piéta polychrome du 14ème
siècle. Dans le domaine se voit aussi le monument de la bienheureuse Béatrix
d’Ornacieux, érigé au 17ème siècle par le cardinal le Camus et la
sœur Louise ainsi qu’un oratoire, dit de Saint Baptiste de la Salle, édifié en
1714 en mémoire de son passage à Parménie.
Ancienne
église Saint Georges :
il n’en subsite que le lieudit « Saint Georges ».
Chapelle
de la Croze : au
temps du chapitre existant à Parménie, les habitants qui s’étaient établis dans
la plaine au pied de la colline, avaient construit une simple chapelle.
L’existence de cet édifice est confirmée par les cartulaires de Notre Dame de
Grenoble. D’après une tradition locale, il y avait, au même endroit appelé
« Mas de la Pélerinaz » d’autres maisons de construction fort
ancienne. Elles auraient été bâties pour recevoir les pèlerins qui se rendaient
à Parménie.
Maladrerie : le lieudit « la
Maladière » rappelle le souvenir d’une maladrerie.
Eglise
Saint Georges :
édifiée au 19ème siècle. Elle conserve :
-
un
reliquaire en bois sculpté et doré en forme d’ostensoir qui conserverait un
fragment de la vraie croix qui aurait été donné à Parménie (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1942),
-
une
cloche en bronze provenant également de Parménie (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1963).
CHARNECLE
Léproserie
Sainte Madeleine du Dolon :
elle aurait été fondée par le Comte de Savoie à l’époque des croisades et
confiée pour un temps aux hospitaliers. Elle était située dans le vallon du Ri
Dolon, non loin du chemin de la Pierre. Quelques fondations furent dégagées
vers 1872 dont des poutres en chêne en assez bon état de conservation qui
furent réutilisées dans la construction d’une charpente à Manguély. A la fin du
19ème siècle, on montrait encore des vestiges d’escaliers par
lesquels les lépreux descendaient au bord de l’eau dans un endroit encore
appelé « fontaine des lépreux ». La chapelle de la léproserie était
dédiée à Sainte Marie Madeleine. La fermeture de la léproserie intervint à la
fin du 16ème siècle et en 1685 l’établissement était déjà en ruines.
Ancienne
église : elle
remontait à 1628.
Eglise
Saint Roch et Saint Sébastien :
construite en 1873 en remplacement de l’ancienne église dont elle conserve une
cloche de 1726 ainsi que trois tableaux du 18ème siècle provenant de
l’ancien couvent des Cordeliers de Moirans.
Lieudit
« la Chapelle ».
Lieudit
« Mas des Ayes », ancienne dépendance de l’abbaye des Ayes.
IZEAUX
Eglise
Saint Bénigne :
édifiée au 19ème siècle en remplacement d’un édifice plus ancien
dont elle conserve la cloche de 1766. Le retable en bois doré et sculpté du 17ème
siècle, composé de plusieurs rangs de niches séparées par des colonnes d’ordre
corinthien, provient de l’ancienne abbaye de Saint Paul (infra).
Lieudits
« les Ladrets » et « l’Hôpital », emplacement probable
d’une maladrerie.
MOIRANS
Eglise
Saint Pierre :
la découvertes de deux épitaphes du 6ème siècle laisse à penser à
une église d’origine paléochrétienne. L’édifice aujourd’hui conservé, construit
avec de nombreux matériaux gallo romains, remonte à 1016. C’était l’église d’un
prieuré dépendant de l’abbaye de Cruas en Vivarais qui est cité dans le
cartulaire de Saint Hugues « monasterieum de Moirenco. Elle semble avoir
été reconstruite au 12ème siècle.
Le
portail roman constitue le principal ornement de la façade de l’église.
Les
trois nefs de l’église sont séparées par de lourds piliers. Celle de droite et
celle du centre remontent à l’origine de l’édifice cependant que celle de
gauche, où se mélangent l’ogive et le plein cintre, indique la fin du 15ème
siècle. Un chapiteau du milieu du 12ème siècle est en place au
sommet de la pile ouest de l’arc ouvrant sur le bras nord du transept. Un
chapiteau de même nature se trouve en vis-à-vis du premier de l’autre coté du
même arc. Le clocher est surmonté d’une flèche en pierre, refaite au 18ème
siècle dans le style de celle d’origine. L’église a été inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques en 1927 avant d’être classée en 1984.
Eglise
Saint Vincent :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Vincentii ». Son emplacement n’est pas connu.
Maladrerie : au lieudit « la
Maladière », emplacement d’une maladrerie citée en 1164.
Hôpital
Notre Dame disparu.
Ancien
couvent des Cordeliers :
ce couvent, fondé dans la seconde décennie du 13ème siècle est avec
celui, disparu, l’une des plus anciennes maisons de l’ordre de Saint François
d’Assises. Il est en bon état de conservation en ce qui concerne une partie du mur
sud de l’église et de son bras de transept, les restes d’une galerie de cloître
et la majeure partie de l’aile orientale des bâtiments réguliers, aujourd’hui
intégrés dans une maison de retraite. Les dispositions générales de l’ancienne
église conventuelle sont fortement apparentées à celle de Saint André de
Grenoble et, comme pour celle-ci, le matériau principal de construction est la
brique. Les vestiges subsistants, le croisillon sud de l’église, l’aile du
cloître et les bâtiments conventuels sont inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1989).
Eglise
moderne Saint Pierre :
élevée à la fin du 19ème siècle dans le style néo roman par Berruyer
en remplacement de l’ancienne église désaffectée.
Dans
la sacristie est conservée une inscription dédicatoire de 1333 provenant du
couvent des Cordeliers.
LA MURETTE
Prieuré
disparu qui était dédié à Saint Martin.
Eglise
Saint Martin :
édifiée au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église
prieurale et paroissiale. Elle conserve une cloche de 1777 et une piéta en bois
polychrome du 18ème siècle représentant une vierge assise tenant sur
ses genoux le corps supplicié du Christ.
Maison
dite de l’Asile du 17ème siècle.
REAUMONT
Commanderie
de Planèse :
Planèse (ou Planicia) fut l’ancien nom de Réaumont jusqu’en 1313. Divers
inventaires des titres du Viennois mentionnent que Planèse était le siège d’une
commanderie du temple dont la fondation remontait à 1255. Après 1312, le
domaine fut attribué aux hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Prieuré
Saint Jean :
ancien prieuré bénédictin mentionné dès le 13ème siècle. Il
dépendait du prieuré de la Murette, lui-même rattaché à l’abbaye d’Oulx.
Eglise
Saint Jean :
édifiée au 19ème siècle.
RENAGE
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Renatico ».
Eglise
Saint Pierre :
elle a été consacrée en 1762 en remplacement de l’église primitive. Elle
possède une cloche de 1776 et des peintures murales réalisées en 1862 par un
artiste germanique Johann Lange de Coblenz. Un vitrail représente la grande fabrique
telle qu’elle existait au 19ème siècle.
Chapelle
de la Guillonière.
RIVES
Chapelle
castrale Notre Dame de Châteaubourg :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Castra Riparum ». Elle est aujourd’hui restaurée.
Ancienne
église paroissiale Saint Vallier :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
Sancti Valerii de Ripis ». Le chœur roman semble remonter à cette époque.
Le reste de l’édifice est du 14ème siècle. Elle possède un retable
en bois doré du 17ème siècle.
Prieuré
Saint Vallier :
il est cité dès le 11ème siècle. Il en subsiste quelques vestiges
aujourd’hui transformés en cinéma.
Chapelle
Notre Dame des Sept Douleurs :
elle est citée en 1488.
Maladrerie : elle est citée au 13ème
siècle. Il n’en subsiste que le lieudit « la Maladière ».
Eglise
Saint Vallier :
édifiée au 19ème siècle par Berruyer.
Chapelle
de style byzantin vers les papeteries, édifiée par Berruyer.
SAINT BLAISE DU BUIS
Commanderie : elle est mentionnée au 14ème
siècle. Il en subsiste le lieudit « le Temple ».
Eglise
Saint Blaise et Saint Christophe :
édifiée au 19ème siècle. Elle possède une cloche de 1776.
SAINT CASSIEN
Ancienne
église Saint Cassien :
elle est citée au 15ème siècle : « parrochia Sancti Cassini
de Malossa ».
Eglise
Saint Cassien de 1868.
SAINT JEAN DE MOIRANS
Ancienne
église : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Blivinino ». Elle était située au lieudit actuel « le Billoud ».
Prieuré
Saint Jean :
ancien prieuré bénédictin, aujourd’hui disparu, qui dépendait de celui de la
Buisse.
Chapelle
de la Madeleine de Saint Jean de Jérusalem : elle est citée dès le 13ème siècle.
Elle fut transformée sous la révolution en maison d’habitation. Elle est située
au dessous du château de Fontgalland, au niveau de la dernière terrasse et au
centre d’un quartier qui se nomme toujours « la Commanderie ».
La
Colombinière était une possession des religieuses ursulines de Moirans en 1682.
Elles y aménagèrent une chapelle consacrée à Saint Louis et Saint Jean.
Eglise
Saint Jean :
moderne. Elle conserve une inscription lapidaire gothique.
VOUREY
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dès 1034 dans une donation puis par le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia de Volvredo prope Tolinum ». Le clocher
roman a une pyramide quadrangulaire. L’abside pourrait être de même époque. Le
reste de l’édifice a été reconstruit au 19ème siècle.
Commanderie
de Templiers :
elle est citée au 12ème siècle comme dépendance de celle de
Bellecombe.
Maladrerie : elle est citée de 1319 à 1677.
Sa chapelle était vouée à Sainte Madeleine et à Saint Lazare.
Chapelle
du Val Marie du 19ème siècle.
Bibliographie
pour le canton :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661
-
J.
J. A. PILOT : histoire de Grenoble, 1829
-
G.
VALLIER : notice sur Rives, Album du Dauphiné, T 4, 1839
-
J.
CLERC JACQUIER : monographie religieuse et historique de Moirans, 1850
-
G.
VALLIER : le vallon de la Fure, 1852
-
A.
MACE : guide itinéraire, T VII, 1860
-
H.
BLANCHET : Rives et ses environs, 1861
-
T.
OGIER : la France par cantons, Rives, 1862
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
A.
JOANNE : géographie et histoire de l’Isère, 1870
-
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J. A. PILOT : ancien couvent des Cordeliers, le Dauphiné, T IV, 1870
-
F.
CROZET description des cantons de l’Isère, 1870
-
J.
CLERC JACQUIER : monographie religieuse et historique de Moirans, 1882
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1884
-
H.
CHARVET : Renage ancien et moderne, 1887
-
M.
GIRARD : note historique sur Beaucroissant, BSDEA, n° 2, octobre 1898
-
M.
DUBOIS : la commanderie de Saint Jean de Jérusalem et ses rapports avec
l’église Notre Dame des Echelles, BSDEA, T 27, 1930
-
L.
CORTES : Voiron à travers les âges, 1963
-
L.
BURKHARD : Parménie, 1976
-
M.
T. PONCET : Rives sur Fures, 1976
-
P.
CHANARON : Charnecle à travers les siècles, Rives et Réaumont au moyen
âge, 1980
-
Archéologie
chez vous, n° 5, 1986
-
P.
PLUCHOT : l’histoire de Vourey, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
SRA :
bilan scientifique 1999, page 101 ; 2001, page 86 ; 2002, page
105 ; 2003, pages 98-99 ; 2004, page 90 ; 2005, page 105 ;
2006-1, page 99
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE ROYBON
BEAUFORT
Prieuré : il dépendait de l’abbaye de
Saint Antoine. Les bâtiments de ce prieuré, parfois qualifié des Antonins ou
des Augustins, tiennent maintenant lieu de cure.
Eglise
Saint Pierre :
édifice du 17ème siècle qui était peut être l’église prieurale et
paroissiale. Elle a été reconstruite au 19ème siècle dans le style
néo classique. Elle conserve une cloche de 1714.
Lieudit
disparu « la Chapelle », emplacement d’une chapelle citée au 14ème
siècle, non loin du hameau de Saint Jean de Fromental.
CHATENAY
Eglise
Saint Germain :
elle a été édifiée en 1864 dans le style néo gothique. Elle possède une riche
décoration intérieure (inventaire supplémentaire des monuments historiques,
2003) et un carillon « Westminster » de 1850 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1991)
Statue
de Notre Dame des Champs en métal moulé.
LENTIOL
Eglise
Saint Jacques et Saint Andéol :
édifiée en 1618 sur l’emplacement d’un édifice plus ancien cité en 1325
(chapelle castrale ?). Une inscription sur marbre relate la consécration
par l’évêque Pierre de Villars en 1618 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1931). L’église a été en partie détruite en 1993 par une coulée de
boue. Les sondages effectués lors de la reconstruction ont mis en évidence des
éléments de l’édifice du 14ème siècle.
Lieudit
« le Couvent ».
MARCILLOLES
Eglise
Saint Roch et Saint Nicolas :
elle a été édifiée au 19ème siècle sur l’emplacement d’un édifice
cité en 1302. Les boiseries de la cuve baptismale datent du 17ème
siècle et proviennent de Saint Pierre de Vienne.
Monastère
des Trinitaires de 1826.
Chapelle
du 19ème siècle.
MARCOLLIN
Ancien
prieuré bénédictin qui dépendait du prieuré de Manthes et qui fut uni à Saint
Pierre de Vienne en 1735.
Eglise
Saint Cyrice (ou Saint Laurent) :
du 19ème siècle.
Couvent
des Trinitaires du 19ème siècle.
MARNANS
Eglise
Saint Pierre :
c’est l’une des plus belles églises de l’ordre de Citeaux et l’une de celle où
se retrouve, dans toute sa pureté, la discipline formée par le vouloir des
fondateurs. Elle a été élevée vers la fin du 11ème siècle sur
l’emplacement d’une église donnée en 1070 par une veuve, Elisabeth, et ses fils
à l’église Saint Pierre de Vienne. Le portail, dont la base est très large,
s’évase dans le sens de la hauteur. Le chevet se compose d’une abside centrale,
percée de cinq fenêtres à plein cintre, et de deux autres absides latérales
plus petites. Les fenêtres du contour de la grande abside sont ornées chacune
de deux colonnettes. Ses murs, d’une grande épaisseur et d’une solidité
exceptionnelle, ont résisté à une mine pratiquée par les Huguenots qui n’a pu
que lézarder la façade (monument historique, liste de 1846).
La
cloche de l’église date de 1752.
Monastère
bénédictin : il
fut construit à la fin du 11ème siècle et atteignit rapidement une
activité florissante au 12ème siècle. Il s’étendait au nord de
l’église et le cloitre couvrait à peu près la surface de la place actuelle.
Au-delà s’étendaient des dépendances. Le couvent fut occupé jusqu’aux guerres
de religion. Au 16ème siècle le baron des Adrets le fit détruire.
Les travaux de construction de la nouvelle mairie en 1979 ont permis de
retrouver les substructions du monastère.
Passage
du Chemin de Saint Jacques (segment Saint Peray – Arles).
MONTFALCON
Ancienne
église Notre Dame des Loives :
elle est citée en 1299.
Commanderie
disparue qui résultait du transfert à Montfalcon de la commanderie des Loives.
Eglise
Notre Dame :
édifiée au 19ème siècle, dans le style néo roman. Elle conserve une
cloche de 1783.
ROYBON
Aumônerie
disparue.
Les
Loives : à
l’origine, c’était une maison forte sans doute édifiée au 13ème
siècle. A la fin du 14ème siècle, les Antonins acquirent le
« chasselet des Loives » de Guigues Velnier qui, lui-même, le tenait
du dauphin et s’y établirent. Ils en firent un hôpital destiné à soigner le
« mal des Ardents ». Il semblerait aussi que ce soit aux Loives que
fut célébré le mariage de Guigues VII et de la princesse Béatrix de Savoie.
Les
Loives avaient été érigées par les moines chevaliers en une sorte de panthéon
des armes de leurs bienfaiteurs. L’immense salle à manger, aujourd’hui
compartimentée, avec sa cheminée massive était ornée de peintures murales. Les fresques
sont au nombre de deux : la fresque
de Saint Georges, patron du Dauphiné, aujourd’hui défigurée et une grande
fresque en forme de draperie qui fait le tour de la salle. Les armes se
trouvent à la partie supérieure et l’on compte 39 blasons. Les plus importants
sont ceux des dauphins du Viennois, des comtes de Savoie, du seigneur de
Bressieux et du vicomte de Clermont. De même, figurent les armes des prieurs de
Saint Antoine, les armoiries du seigneur d’Hauterives et celles du seigneur de
la Tour de Vinay.
Sur
la façade de ce qui fut l’aile gauche du bâtiment, figure un écu marqué du Tau
traditionnel de Saint Antoine avec la date de 1749, époque où les chanoinesses
succédèrent aux chanoines de l’hôpital des Loives.
Les
peintures sont classées monument historique (1961).
Ancien
temple : édifié
en cailloux roulés au 17ème siècle. Il conserve une tour et une
niche renfermant une statue de la Vierge.
Presbytère : édifié en 1746 par les
Antonins desquels dépendait l’église paroissiale.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle a été construite en 1879 en briques et cailloux roulés disposés en épis,
d’après les plans de l’architecte Berruyer. Le clocher est à l’imitation de
celui de Saint Germain des Prés. Elle conserve ne remarquable chaire à prêcher
en bois sculpté du 17ème siècle qui est en fait l’ancien tabernacle
de l’abbaye de Saint Antoine (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1911).
Trappe
de Chambaran :
construite à partir de 1868 par les moines venus de Sept Fons dans l’Allier. La
maison n’a rien de remarquable que son étendue. La porte d’entrée, ouverte sous
un pavillon, conduit à une cour au fond de laquelle se trouve la chapelle du
couvent. L’abbaye fut occupée par des cisterciens jusqu’en 1903. C’est à partir
de 1931 que les premières moniales s’installèrent dans des bâtiments délabrés
pour former la communauté des trappistines qui existe encore.
Au
« village d’enfants », deux hauts reliefs, copies de statues de Le
Vigneron (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1995).
Chemin
de Saint Jacques (segment Saint Péray – Arles).
SAINT CLAIR SUR GALAURE
Eglise
Saint Clair :
élevée vers 1825 dans le style néo roman.
Chapelle
du hameau Le Serein du 19ème siècle.
Chapelle
du Fournet du 19ème siècle.
THODURE
Chapelle
castrale Saint Georges, disparue.
Ancienne
église : elle
est citée en 1302.
Eglise
Saint André :
construite dans le style néo gothique de 1863 à 1873 par Berruyer en
remplacement de l’ancienne église.
Couvent
des Trinitaires fondé au 19ème siècle.
VIRIVILLE
Prieuré
Saint Robert :
il est cité dès 1122 comme dépendance de l’abbaye de la Chaise Dieu. Il en
subsiste le clocher et le portail de l’église prieurale.
Chapelle
Notre Dame de Grollée :
elle remonte probablement au 11ème siècle. Elle renferme un immense
tableau de 1602 représentant la Sainte Vierge et Saint Dominique établissant le
Rosaire (monument historique au titre des objets mobiliers, 1986, aujourd’hui
au château) et un autre tableau
représentant le martyre des Saint Macchabées.
Ermitage
de Saint Baudille :
sur la colline, pyramide surmontée de la statue de la Vierge, en souvenir des
victimes de la guerre de 1870, sur l’emplacement de l’ermitage de Saint
Baudille, fondé à une époque ancienne et lieu de pèlerinage jusqu’à la
révolution, époque de sa destruction.
Chapelle
des Ursulines qui dépendait d’un couvent du même ordre fondé au 19ème
siècle.
Eglise
Saint Bonnet :
édifiée en 1863, dans le style néo classique, sur l’emplacement de l’ancienne
église Saint Bonnet qui dépendait du prieuré de Saint Siméon de Bressieux.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
BERRUYER : notice historique de Roybon, 1848
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
J.
MARION : cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
L.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1883
-
J.
CAPELIER : Roybon, ses origines, son histoire, 1925
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
R.
BARBEZAT : histoire du plateau de Chambaran et de la forêt delphinale,
Evocations, 1962
-
Anonyme :
la plaine de Bièvre, 1968
-
R.
GIRARD : l’église de Marnans, 1969
-
S.
GOUBET : l’église Saint Pierre de Marnans, 1974
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
La
Pierre et l’Ecrit 1995-96, page 221
-
C.
MAZARD : la commanderie de Montfalcon en bas Dauphiné, la Pierre et
l’Ecrit, 1996-1997
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999
-
SRA :
bilan scientifique 1999, page 101
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
SAINT EGREVE
FONTANIL CORNILLON
Chapelle
castrale Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
castro cornilionis ». Elle fut détruite lors des guerres de religion.
Chapelle
Sainte Marie :
édifiée vers 1455 par Guy Pape.
Eglise
Saint Martin :
construite au 19ème siècle sur l’emplacement de la chapelle Sainte
Marie. Elle conserve deux cloches de 1723 et 1730.
MONT SAINT MARTIN
Eglise
Saint Martin :elle
est mentionnée dès la première moitié du 11ème siècle comme
possession de l’abbaye de Saint Chaffre en Velay, puis, peu après, dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti Martini de
Monte ». Le portail de la façade occidentale remonte au 12ème
siècle. Le reste a été reconstruit en 1866. Elle conserve un ostensoir de 1852
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1990).
Chapelle
rustique.
PROVEYZIEUX
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Provaiseu ». Elle relevait du prieuré de Saint Robert. L’édifice actuel,
composite, conserve le clocher de souche romane, très restauré, et une cloche
de 1701.
QUAIX EN CHARTREUSE
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Martini de Kez ». Elle relevait du prieuré de Saint Robert. Elle semble
ensuite avoir changé de patronage puisque tous les documents postérieurs
montrent le titre de Saint Jean Baptiste. La tour du clocher, qui conserve
quelques baies géminées, parait remonter à l’époque romane. Le reste est
moderne. Elle conserve une cloche de 1685 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963). Des travaux de restauration intérieure, effectués en
1989, ont fait réapparaître les murs de la nef romane avec ses ouvertures
primitives.
Chapelle
castrale du 15ème siècle.
SAINT EGREVE
Prieuré
Saint Robert :
fondé par Guigues le Gras vers 1070. Des bénédictins de l’abbaye de la Chaise
Dieu y furent installés. Le dauphin fondateur devint moine de Cluny et mourut
cinq ans après. Cinq ans plus tard, son fils Guigues le Gras fut enterré dans
l’église du prieuré. Les privilèges du prieuré Saint Robert furent confirmés
par Guigues André vers 1223 et, dans son testament de 1228, la dauphine Béatrix
lui légua 330 sous d’or.
Humbert
II en 1344 tenta de recourir au pape pour obtenir l’érection du prieuré en
abbaye mais le projet n’aboutit pas. Après diverses fortunes, il fut supprimé à
la révolution avant d’être transformé, en 1826, en hôpital départemental
d’aliénés. Les bâtiments sont aujourd’hui désaffectés et en ruine.
Maison
des prieurs :
vers l’ancien hôpital, maison à pans coulés du 15ème siècle qui
servit de résidence aux prieurs de Saint Robert aux 17ème et 18ème
siècles.
Eglise
Saint Agripanus :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Agripani ». Elle relevait du prieuré de Saint Robert. Le clocher de
l’édifice actuel, reconstruit en 1850, parait être de souche romane. Trois
travées voûtées peuvent remonter au 16ème siècle. Elle conserve des
stalles en bois sculpté du 17ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1911).
Eglise
Saint Christophe de la Monta du 19ème siècle.
Eglise
de Prédieu.
SAINT MARTIN LE VINOUX
Ancienne
église Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Martini del Vinos ».
Prieuré
de la Balme : il
était situé à l’Hermitage, au dessus de la Buisserate. Il était de haute
origine est c’est sans doute la « capella de Vino », mentionnée dans
le cartulaire de Saint Hugues qui dut devenir église prieurale. En 1236, le
prieuré dépendait de Saint Martin de Miséré avant d’être uni au prieuré de
Corenc en 1275.
Maladrerie
Sainte Marie Madeleine :
elle est citée dès 1244. En 1645, elle fut réunie à l’hôpital de Grenoble.
Ermitage
des Augustins de la Balme :
c’était une annexe du couvent des Augustins de Grenoble fondé au 16ème
siècle. Celui-ci, peu important, était
situé dans une cavité au pied du Néron. Des vignes formaient la dépendance de
l’ermitage.
Chapelle
de Narbonne :
elle fut fondée au milieu du 18ème siècle pour les habitants du
hameau. Elle conserve deux chapiteaux du 12ème siècle de provenance
inconnue.
Eglise
Saint Martin :
elle date de 1830 et a été édifiée en remplacement de l’église primitive dont
elle a conservé le mur inférieur du clocher, une inscription lapidaire de la
fondation de la chapelle Notre Dame en 1650 et des baies géminées du 12ème
siècle.
Couvent
de la Balme :
édifié au 17ème siècle et aujourd’hui détruit.
Chapelle
Sainte Agnès :
construite au 19ème siècle par Berruyer.
Eglise
Saint Jean Marie Vianney de la Buisserate de 1960.
SARCENAS
Eglise
Saint Barthélemy :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues comme chapelle :
« c. de Cercennaz ». Elle prendra ensuite rang d’église paroissiale à
une époque non connue. Le chœur semble être d’époque romane avec sa voûte en
cul de four, peut être en tuf comme semblerait l’indiquer l’appareillage. La
façade comporte un linteau de porte paraissant ancien et provenant peut être
d’un remploi. La fenêtre au dessus de l’entrée est dominée par un motif très
frustre avec trois lobes et deux motifs inscrits dans un cercle. Le clocher en
briques est d’époque récente. Elle conserve une cloche de 1660 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T XII, 1883
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 30281
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
H.
PAQUET RIVIERE : au pays de Chartreuse, Proveyzieux, 1966
-
R.
MALEVERGNE : du prieuré Saint Robert à l’hôpital psychiatrique
départemental de Saint Egrève, 1969
-
E.
CONTOURNET et P. VAURE : histoire du Fontanil des origines à nos jours,
1970
-
PINOT :
histoire de Saint Egrève, commune de l’Isère, 1973
-
Anonyme :
histoire de Saint Egrève, 1974
-
A.
FAYARD : Saint Agrève, évêque et apôtre, Cahiers de la Haute Loire, 1976
-
B.
BLIGNY : histoire du diocèse de Grenoble, 1979
-
J.
EMERY : pour une histoire de la paroisse de Saint Martin le Vinoux, BSDEA,
n° 377 (1967) à 429 (1980)
-
Quaix
en Chartreuse, almanach du Vieux Dauphinois, 1982
-
M.
BART : Voreppe et le Chevalon, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous, n° 10, 1992
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
J.
LOUERA : autour de Chamechaude, 2003
SAINT ETIENNE DE
SAINT GEOIRS
BRESSIEUX
Ancienne
église :
Bressieux a été érigé en archiprêtré rural dans le courant du 9ème
ou du 10ème siècle (RD 588). On ignore l’emplacement de cette
église.
La
seconde église est contemporaine du château construit vers 1276. Edifiée dans
la basse cour contre le rempart, elle était utilisée par la famille
seigneuriale et les habitants du bourg.
Cette
église castrale sera plus tard dédiée à Notre Dame et à Saint Roch. Elle fut
détruite vers 1835. Un sondage archéologique de 1992 a révélé ses dimensions
intérieures : 17,30 m sur 10,30 m.
Ancienne
église Saint Michel :
elle était située dans le bourg en dessous de la maison particulière de
l’archiprêtre. Elle servait probablement de chapelle particulière à celui-ci.
La translation s’est effectuée au tout début du 16ème siècle
puisqu’un acte du 22 mars 1518 cite l’église paroissiale de Saint Michel de
Bressieux. Elle fut démolie en 1867.
Confrérie
de Saint Roch :
elle est connue en 1630 par une bulle du pape Urbain VIII du 16 août 1630
accordant l’indulgence aux religieux de cette confrérie.
Chapelle
de l’est est du château construite en 1663.
Eglise
Saint Michel et Saint Roch :
construite en 1867. Elle possède :
-
un
grand tableau du 16ème siècle représentant la Vierge entourée de
Saint Michel et de Saint Roch (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1995),
-
une
statue de Saint Roch du 18ème siècle (monument historique au titre
des objets mobiliers, inventaire supplémentaire, 1995),
-
deux
statuettes d’anges du 18ème siècle (monuments historiques au titre
des objets mobiliers, inventaire supplémentaire, 1995).
Une
Vierge à l’enfant avec Saint Roch, provenant probablement de l’ancienne église
paroissiale de Bressieux, est conservée au Musée Dauphinois.
Le
même musée conserve également une vierge assise et couronnée tenant l’enfant
Jésus et une statue de Saint Roch du 15ème siècle, sans doute de
même provenance.
BREZINS
Le
château de Grand Maison ou de Chalonge a-t-il été à l’origine une possession
templière ?
Eglise
Notre Dame :
édifiée au 19ème siècle dans le style gothique ogival. Elle conserve
une cloche de 1708.
Chemin
de Saint Jacques de Compostelle (segment Saint Péray – Arles).
BRION
Ancienne
église :
d’origine romane, elle a été convertie en grange en 1992. De cette église, le
Musée Dauphinois possède une cloche du 15ème siècle (monument
historique au titre des objets mobilier, 1911).
Eglise
Saint Didier : du 19ème
siècle.
Croix
de Toutes Aures de 1880 au col du même nom.
LA FORTERESSE
Eglise
Saint Jean du Mont :
au lieudit du même nom existait une église paroissiale du patronage du prieuré
Saint Laurent de Grenoble auquel elle avait été donnée le 24 juin 1074. Elle
disparut vers le 13ème siècle.
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Annos ». Elle a été reconstruite au 19ème siècle.
Chapelle
de la Forteresse :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« capella de Forteressa ».
Eglise
Saint Vincent :
elle est aussi citée dans le même cartulaire mais son emplacement est
incertain. Peut être était elle située à la Morette.
Lieudit
« la Maladière », emplacement probable d’une maladrerie dont
l’histoire n’est pas connue.
LA FRETTE
Eglise
Saint Ours :
édifiée au 19ème siècle en remplacement d’une église plus ancienne.
Elle conserve :
-
un
tableau de Saint François de Paule du 17ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 2005),
-
un
tableau du pape Saint Léon arrêtant Attila du 17ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 2005),
-
un
autre tableau de 1840 (monument historique au titre des objets mobiliers, 2005),
-
une
cloche de 1786.
Passage
du Chemin de Saint Jacques de Compostelle, section Genève le Puy, aujourd’hui
GR 65
PLAN
Eglise
Notre Dame :
elle conserve un portail de la première moitié du 12ème siècle. A
droite de la nef, subsiste une chapelle du 14ème siècle, des vitraux
du milieu du 16ème siècle
représentant Notre Dame des Sept Douleurs et une verrière de Dieu le
Père (Inventaire Général, 1990) et une cloche de 1715.
Ancienne
résidence des évêques de Grenoble :
sur les flancs du coteau est de Plan, importante demeure du 17ème
siècle ayant conservé une entrée monumentale (aujourdhui ferme). C’était la
résidence d’été des évêques de Grenoble. L’intérieur conserve la trace de
plafonds à poutrelles et des peintures.
SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS
Eglise
Saint Etienne :
de l’édifice primitif, cité dès la fin du 11ème siècle, il ne
subsiste que le clocher de style transitoire entre le roman et le gothique. Ses
ouvertures et un vestige de nef en berceau brisé, en dessous, peuvent le faire
dater du 12ème siècle. L’église renferme une chapelle vouée à Notre
Dame de Pitié avec une piéta du 14ème siècle qui, selon la tradition
locale, aurait été donnée par la dauphine Charlotte de Savoie à la suite d’un
vœu (monument historique au titre des objets mobiliers, 1959).
La
chapelle (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1995) conserve
des peintures murales découvertes en 1993 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1995).
Sur
le linteau de la porte ouest de l’église se trouve un macaron portant la date
de 1690 qui doit être celle de la restauration de l’église qui avait grandement
souffert des guerres de religion. Elle conserve un encensoir du 16ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1988), une cloche de
1604 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963), un calice en
argent forgé et ciselé du 18ème siècle provenant de Pignerol
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1988) et un tableau de la
mort de Saint Etienne du 19ème siècle (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1995).
Par
ailleurs, l’ensemble du mobilier de l’église, deux coffres du 17ème
siècle et des toiles des 17ème et 18ème siècles sont
inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1975.
Prieuré
de Morchamps :
dépendance de l’abbaye de Cruas en Vivarais, qualifié improprement d’abbaye, ce
monastère était situé à une demi lieu du bourg, en bordure du chemin de Saint
Etienne à Sillans par les bois. Ce lieu, dévasté par le baron des Adrets au
cours des guerres de religion en mai 1562 a gardé le nom évocateur de
« Morchamps ». Les rescapés se seraient réfugiés dans le « petit
prieuré », au sud de l’église. Au 19ème siècle, le prieuré de
Morchamps montrait encore des ruines importantes. A diverses reprises de
nombreux ossements ont été découverts sur son emplacement.
Petit
prieuré : il
était ainsi nommé par opposition au « grand prieuré » de Morchamps.
La communauté, réduite à deux moines au 18ème siècle, s’éteignit peu
parès 1760, année où est mentionné un dernier prieur, le chevalier Bocsozel de
Montgontier. Sur son emplacement furent construits, au 19ème siècle,
une école paroissiale et une salle d’œuvre. A proximité, un champ garde encore
le nom de « Pré du Prieuré ».
Croix
de chemin :
jusqu’en 1972, cette croix dotée d’un christ dit « mérovingien »
provenant du prieuré de Morchamps, était située à la sortie du village, en
direction de Brézins. Cette croix en granit, pesant près de 200 kg, était fixée
contre le mur d’une propriété et seule une face était visible. En 1972 elle fut
volée puis retrouvée, ceux mois plus tard, dans une forêt du Sappey en
Chartreuse. On s’aperçut alors qu’au verso de la face connue était sculpté Dieu
le Père ayant un globe terrestre dans sa main gauche et bénissant de sa mian
droite. Deux écussons sont gravés sur cette face : sur l’une des branches
de la croix un dauphin et, sur l’autre, des fleurs de lys. Ceux-ci sont
vraisemblablement postérieurs à la croix elle-même (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1995).
Ancien
temple : rue
Octave Chenavaz, à l’intersection des routes de Saint Geoirs et de la
Forteresse, temple protestant construit avec des matériaux enlevés à l’église,
lors des guerres de religion. L’élément dominant est une fenêtre géminée et
trilobée du 14ème siècle.
Chapelle
de Cours le Mathais.
Lieudit
« Saint Martin ».
SAINT GEOIRS
Eglise
Saint Georges :
elle pourrait être d’origine romane.
Chapelle
de Cours du 19ème siècle.
SAINT MICHEL DE SAINT GEOIRS
Eglise
Saint Michel :
du 19ème siècle avec des décors italiens de même époque.
Statue
de la Vierge dite Notre Dame des Vents élevée au 19ème siècle sur
l’emplacement de l’ancien château féodal.
SAINT PIERRE DE BRESSIEUX
Abbaye
Notre Dame de Laval Bénite :
elle était située au lieudit actuel « l’Abbaye », dans un petit
vallon ombragé par des bois et arrosé par un modeste cours d’eau. Elle fut
fondée en 1164 par l’abbaye de Bonnevaux. Par une bulle du 15 mai 1164, le pape
Alexandre III mit l’abbaye sous la protection du Saint Siège. En 1228, la
Dauphine Béatrix lui légua 300 sols. Les dauphins successifs et la famille de
Bressieux furent les bienfaiteurs de l’abbaye. Aymard de Bressieux lui donna,
le 28 novembre 1319, la maladrerie de Bressieux et la chapelle qui en
dépendait.
En
1464 un incendie terrible détruisit l’abbaye qui fut reconstruite peu après
avant d’être de nouveau détruite et pillée lors des guerres de religion.
En
1582 seules deux religieuses habitaient encore l’abbaye qui avait précédemment
comptée jusqu’à plus de trente pensionnaires. L’abbesse Françoise de Bocsozel,
le calme rétabli, désespérant de pouvoir relever l’abbaye de ses ruines,
résolut de la transférer en 1623 à la Cote Saint André. Au début du 19ème
siècle, des ruines de l’abbaye étaient encore visibles. La Trappe de Chambaran
est aujourd’hui l’héritière spirituelle de l’abbaye Notre Dame de Laval Bénite.
Eglise
Saint Pierre du 19ème siècle.
SAINT SIMEON DE BRESSIEUX
Commanderie : elle était située au hameau
qui en a conservé le nom. Dans la maison, qui subsiste toujours, on a trouvé
des armes du moyen âge.
Prieuré
cité par PILOT de THOREY dont l’histoire n’est pas connue.
Eglise
Saint Siméon :
l’église actuelle conserve encore quelques parties anciennes. La vieille église,
beaucoup trop petite pour la population, avait une façade et un portail roman
dont les chapiteaux et les pierres formant l’arcade ont été conservées pour
être replacées au portail latéral de la nouvelle église. Il subsiste également
de l’ancien édifice une énorme tour carrée en grosses pierres à la base de
laquelle s’ouvrent des fenêtres ogivales du 13ème siècle éclairant
le chœur.
Lieudit
« l’Abbaye », sans doute ancienne dépendance de l’abbaye voisine de
Laval Bressieux.
Chemin
de Saint Jacques de Compostelle (segment Saint Péray – Arles).
SILLANS
Eglise
Saint Maximin :
édifiée au 19ème siècle.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
A.
P. SIMIAN : Saint Etienne de Saint Geoirs, village delphinal, 1861
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1865
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits
cartulaires de Saint Hugues, 1869
-
A.
JOANNE : histoire et géographie de l’Isère, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1884
-
O.
CHENAVAZ : les lieudits ou noms de lieux des communes, sections de
communes, hameaux, mas, BSDEA, 1894
-
U.
CHAVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 588
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
P.
BISCH : rétrospectives sur la plaine de Bièvre, 1960
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968
-
Abbé
J. VEYRON : survol historique de Saint Etienne de Saint Geoirs, 1972
-
R.
MOYROUD : Bressieux en Dauphiné, 1985
-
Informations
communales de Saint Pierre de Bresieux, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
S.
-
Musée
Dauphinois : le château de Bressieux, 1999
CANTON DE SAINT
ISMIER
BERNIN
Prieuré
Notre Dame : il
est connu dès le 1er avril 1090 par une bulle du pape Urbain II
commettant la chapelle Sainte Marie de Bernin à l’abbaye de Saint Chaffre. Le
cartulaire de Saint Hugues cite l’église qui devait être prieurale et
paroissiale : « ecclesia Sancte Marie ». En 1179 une bulle du
pape Alexandre III confirme cette possession. Le prieuré fut ensuite rattaché à
celui de Saint Laurent de Grenoble. Vers 1497 l’église du lieu était à la fois
prieurale et paroissiale. Les biens et immeubles de ce prieuré furent vendus à
la révolution comme biens nationaux le 21 mars 1791.
Chapelle
Saint Théoffrey :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella Sancti
Theoffredi ». C’était sans doute la chapelle de la véhérie.
Chapelle
castrale de Craponoz :
sans doute d’origine ancienne, elle fut aménagée au 16ème siècle.
Elle conserve un beau retable de cette époque et une peinture murale peut être
de cette époque.
Eglise
Notre Dame :
édifiée en 1782 grâce à un don de Louis XVI en remplacement de l’ancienne
église paroissiale et prieurale. Elle fut rénovée sous le second empire.
BIVIERS
Prieuré : G. ALLARD dit que Saint Hugues
l’aurait fondé sous le vocable de Saint Martin, mais il s’agit sans doute du
prieuré de Saint Martin de Miséré.
Eglise
Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Marie de Biveu ». L’édifice actuel semble avoir été réédifié au 17ème
siècle et embellie au 19ème siècle. Elle conserve :
-
une
cloche de 1670 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963)
-
un
tableau de la Sainte Famille de la fin du 17ème siècle (monument
historique au titre des monuments historiques, 1988),
-
deux
triptyques du 17ème siècle (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1988),
-
un
maître autel du 18ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1988).
Maladrerie
de Corbone : il
n’en subsiste aujourd’hui qu’un lieudit. Selon PILOT de THOREY, cette
maladrerie, citée en 1497, existait sans doute depuis le 12ème
siècle et devait être installée à proximité de l’ancienne voie romaine. Elle
possédait une chapelle dédiée à Sainte Marie Madeleine.
Lieudit
« la Croix », cité dès 1367.
MONTBONNOT SAINT MARTIN
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Maritii ».
Eglise
Saint Bonold :
elle est citée dans le même cartulaire : « ecclesia Sancti
Bonoldi ».
Prieuré
de Saint Martin de Miséré :
ce prieuré, l’un des plus importants du diocèse de Grenoble, s’élevait au pied
de l’éminence qui porte le bourg et le château. Situé primitivement sur le
territoire de la paroisse de Saint Ismier, le prieuré ne tarda pas à donner son
nom à une nouvelle paroisse démembrée de la précédente. Fondé en 1082 par Saint
Hugues, le prieuré devint rapidement chef d’ordre avec pour dépendances les
prieurés de Champs, Champagnier, Corenc, Saint Pierre de Grenoble, Lans,
Parménie, Saint Bernard, saint Hilaire, Saint Pierre d’Entremont et Villard Benoît.
L’importance
qu’acquit ce monastère ne tarda pas à être telle que plusieurs évêques de
Grenoble, durant le 14ème siècle, n’hésitèrent pas à prendre, de
leur propre autorité, la qualification d’ « abbé », titre honorifique
que leurs successeurs conservèrent par la suite.
Il
fut supprimé en 1673 par réunion au diocèse de Grenoble. Les bâtiments ont
entièrement disparu et il n’en subsiste plus qu’un simple lieudit.
Hospice : il existait un hospice,
« hospitalia de Monte Bonodi » avec une chapelle fondé le 6 août 1433
par Jean d’Arces, prieur de Saint Martin, pour la nourriture des pauvres des
environs et pour la retraite des pèlerins. Il a disparu à la révolution.
Eglise
Saint Nicolas :
édifiée en 1628 en remplacement de l’église de « Montis Bartholdi »
du 11ème siècle. Elle possède une cloche de 1631 (monument histrique
au titre des objets mobiliers, 1963).
SAINT ISMIER
Saint
Imerius ou Humerius, moine au diocèse de Bâle, aurait fondé un monastère en cet
endroit au 7ème siècle autour duquel se serait formé le bourg qui
porte son nom.
Chapelle
castrale Sainte Catherine de la Tour d’Arces. Les substructions sont toujours
visibles.
Eglise
Saint Hymer (aujourd’hui Saint Philibert) : elle est citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : ecclesia Sancti Himeri ».
Elle
possède toujours un beau portail en pierre de molasse du 11ème
siècle à deux voussures. Les quatre colonnettes sont surmontées de chapiteaux
romans archaïques où figurent sirènes à deux queux et pampres. L’intérieur se
compose d’une nef unique. Le chevet plat avec deux baies muettes est plus
étroit que la nef. Le portail est classé monument historique (1908).
L’église
conserve une cloche de 1541 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963) et un tableau du Christ au Mont des Oliviers de la fin du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Bâtie
Champrond :
connue dès 1250, elle appartenait au 18ème siècle aux religieux de
Saint Jean de Dieu et fut vendue en 1791 comme bien national.
Chapelle
Notre Dame de la Vallée, édifiée en 1865
par le Maréchal Randon.
SAINT NAZAIRE LES EYMES
Ancienne
église Saint Maurice de Cleymes :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Mauritii ». Elle existait encore sous l’épiscopat de Mgr le Camus. Depuis
la révolution elle a été transformée en maison particulière vers le château de
Cleymes.
Prieuré
Saint Jean Baptiste :
prieuré bénédictin dépendant de Saint Laurent de Grenoble cité en 1335.
Croix
de Sainte Catherine :
elle est citée dès le 15ème siècle.
Chapelle
Saint Denis de Clesmes :
aujourd’hui disparue, elle est citée en 1726.
Eglise
Saint Nazaire :
l’édifice primitif est cité dans la cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Nazarii ». L’église actuelle date de 1850 sous le
vocable de Saint Jean Baptiste. Elle conserve deux toiles du 17ème
siècle : la Sainte Famille et l’Adoration des Mages (monuments historiques
au titre des objets mobiliers, 1908).
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1884
-
J.
SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan, 1900
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
Archéologie
chez vous, n° 3, 1984
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Collectif :
autrefois à Saint Ismier, 2000
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
SAINT LAURENT DU PONT
ENTRE DEUX GUIERS
Hospice
de la Tour :
maison construite par les Chartreux à la fin du 15ème siècle et
destinée à abriter les voyageurs de passage. Il en subsiste sur un mur de
nombreuses fenêtres à meneaux< ;
Grange
du Mas d’Aiguenoire :
ancienne obédience cartusienne remontant au 15ème siècle.
Eglise
de 1835.
Eglise
Saint Michel de la Ruchère.
MIRIBEL LES ECHELLES
Prieuré
Saint Maurice :
cité dès 1084 comme dépendance de l’abbaye de la Chaise Dieu. Il en subsiste de
grands bâtiments restaurés.
Chapelle
castrale : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella
Mirabel ».
Maladrerie : le lieudit l’
« Hoppelier » ou « la Maladière » rappelle l’empalcement
d’une ancienne maladrerie.
Croix
de Saint Roch :
elle est située sur la crête de la colline à la limite de Merlas et est citée
dès 1670.
Chapelle
de Saint Roch :
édifiée en 1631 au hameau du même nom
par les habitants à la suite d’une épidémie de peste.
Croix
des Mille Martyrs :
oratoire aux 10 000 martyrs du Mont Ararat de 361.
Un
monastère de Pont de Beauvoisin, fondé en 1420, possédait des reliques des
10 000 martyrs. Chaque année une procession au Pont donnait lieu à de tels
abus que le cardinal Le Camus l’interdit. Elle fut rétablie par le prieur de
Miribel dans cet endroit désert et loin de tout cabaret.
Oratoire
des Grangettes :
oratoire en bois érigé vers 1860 à l’orée de la forêt de Montgontier. Il
conserve une statue de la Vierge provenant de l’ancienne église paroissiale.
Eglise
Saint Maurice :
construite au 19ème en pierres de taille. Sur un angle du coté nord
subsiste une inscription de 1684.
Alumnat
du Saint Rosaire :
au dessus de l’église, bâtiments construits au 19ème siècle par
Bosan, architecte de la basilique de Fourvière.
Notre
Dame du Château :
chapelle votive édifiée avec une Madone après la guerre de 1914 – 1918 sur
l’emplacement du château.
SAINT CHRISTOPHE SUR GUIERS
Eglise
Saint Christophe :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Christofori ». Elle a été largement reconstruite au 19ème
siècle. L’édifice conserve un clocher de style roman, très réparé, un clocher
porche du 14ème siècle et une cloche de 1768.
Eglise
Saint Pierre du Genevrey :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Petri de Genovroso ». Son emplacement n’est pas connu.
Haute
croix en pierre portant les armes de la Commanderie de Saint Jean de Jérusalem
des Echelles.
Chapelle
construite en 1503 par les Chartreux.
Chapelle
de Berland du 19ème siècle.
Chapelle
Saint Michel de la Ruchère du 19ème siècle.
Chapelle
Notre Dame des Sept Douleurs du 19ème siècle.
Oratoire
de la Vierge Noire.
SAINT JOSEPH DE RIVIERE
Eglise
Saint Joseph :
construite en 1860 avec l’aide des Chartreux.
Reproduction
de la grotte de Lourdes.
SAINT LAURENT DU PONT
Chapelle
du Cotterg :
l’édifice actuel, situé à l’intérieur du cimetière, n’est sans doute que
l’abside de l’ancienne église Saint Laurent, citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia Sancti Laurenti de Ponte ». Au dessus de la
porte un ancien blason porte, entrelacés, l’alpha et l’oméga. Le clocher
primitif fut démoli en 1899 pour permettre l’agrandissement du cimetière.
Ancienne
église Saint Marie de Villette :
elle fut probablement édifiée à une haute époque sur l’emplacement probable
d’un temple romain. Elle est également citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia Sancte Marie de Viletta ».
Prieuré
Saint Laurent :
prieuré bénédictin édifié à la fin du 12ème siècle. Son église était
l’église paroissiale du Cotterg.
Chapelle
Saint Jean Baptiste :
dans le vallon de Tenaison, au col de la Charmette, ruines d’une maison et
d’une chapelle élevées au 12ème siècle par les Chartreux et réédifiées
vers 1660 par Dom Pégon, 50ème Général de l’ordre.
Maladrerie
Notre Dame de Pitié.
Chapelle
castrale : le
château construit en 1272 par le comte Philippe de Savoie comportait une
chapelle sous le patronage de Sainte Marie. En 1629 les chartreux, qui avaient
acquis l’ancien château, la relevèrent de ses ruines. Elle fut démolie en 1852.
Hôpital
Saint Laurent dit des chartreux :
une maison dans le bourg a conservé une porte cochère de 1779 surmontée d’un
arc plein cintre avec les lettres « IHS » et les instruments de la
passion. Il pourrait s’agir de la léproserie fondée au 13ème siècle
et citée en 1497 sous le nom d’ « Hospitale Sancti Laurentii de
Ponte ». Il fut supprimé au 17ème siècle.
Chartreuse
de Currières :
il ne reste du couvent fondé le 25 novembre 1296 qu’un linteau de porte dans
les sous sols portant la date de 1298 (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1927). C’était autrefois la maison de santé de la Grande
Chartreuse où les religieux malades venaient se rétablir. L’église actuelle est
du 15ème siècle. Les autres bâtiments, de style cartusien, ont été
établis au 17ème siècle.
Oratoire
de None :
construit antérieurement à 1545 sur la crête du rocher de None.
Obédience
de Grand Villette :
au hameau du même nom, ancienne obédience cartusienne de 1590.
Fourvoirie : près de l’ancienne porte de la
Jarjatte qui défendait l’entrée du « Désert », les chartreux avaient
établi dès le 14ème siècle des bâtiments : grange, moulin,
entrepôts. Vers 1860 ils y établirent une distillerie en partie détruite en
1935 par un glissement de terrain (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1993).
Oratoire
du sapin des Ternes :
situé dans la forêt de la Terrasse à 1350 mètres d’altitude, il est aujourd’hui
ruiné mais conserve une pierre gravée avec une inscription latine.
Chapelle
Saint Bruno :
elle fut édifiée par les chartreux en 1852 à l’emplacement de la chapelle
castrale.
Eglise
Notre Dame de Villette :
construite au 19ème siècle en remplacement de l’ancienne église du
lieu. Elle conserve, devant le chœur, une piéta en bois sculpté, œuvre d’un
chartreux et une cloche de 1749 qui provient de l’ancienne chapelle des Morts
de la Grande Chartreuse.
Eglise
Saint Laurent :
construite en 1886 par les chartreux dans le style néo gothique. Elle est
surmontée d’une statue de Saint Bruno. Elle conserve des lambris de revêtement
de la fin du 14ème siècle provenant de la chartreuse de Currière
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Hospice
Saint Bruno :
élevé de 1890 à 1892 par les chartreux.
Chapelle
Notre Dame du Château :
reconstruite en 1903 et en 1933 sur l’emplacement de l’ancienne chapelle
castrale.
SAINT PIERRE DE CHARTREUSE
Correrie : les origines de la Correrie
semblent être très anciennes. Lorsque Saint Bruno vint fonder en 1084 ce qui
devait devenir le monastère de la Grande Chartreuse il aurait déjà trouvé, là
où s’élève maintenant la Correrie, un petit groupe de bâtiments dont une
église. Peut être s’agit-il de celle qui est citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia de Cartusia ». L’hypothèse a été formulée d’une première
fondation monastique, antérieure à Saint Bruno et déjà abandonnée à son
arrivée. Le terrain où s’élevaient les bâtiments dépendait de l’abbaye de la
Chaise Dieu et l’on sait qu’un prieuré de bénédictins existait à Saint Laurent
du Désert.
Saint
Bruno répartit dès le début ses religieux en deux maisons, les moines au plus
profond de la vallée et les frères convers à la « maison basse »,
ainsi nommée en raison de la différence d’altitude. Vers le 14ème
siècle on commença à l’appeler « Courrerie » puis, par la suite
« Correrie »
Les
bâtiments de la Correrie, d’une architecture robuste et simple, encadrent une
terrasse prolongée par une cour de ferme. Ils ont été reconstruits à diverses
reprises à la suite d’incendies. La partie la plus importante des bâtiments
actuels date du 17ème siècle mais elle conserve une crypte sans
ornement, simple vaisseau voûté, semblant remonter au 11ème siècle.
Depuis
1957, la Correrie est aménagée en musée cartusien. Elle conserve notamment un
tryptique de Bréa, peut être du 14ème siècle et un tableau de
Jourdenet du début du 17ème siècle représentant Saint Bruno.
Eglise
de la Correrie :
ancienne église romane du 12ème siècle dont il subsiste la nef de
trois travées avec voûtes en berceaux et arcs de pierre. Elle semble avoir été
construite au début du 12ème siècle par Guigues, cinquième prieur de
Chartreuse. Les claustra des fenêtres en bois, œuvre d’un artisan local, ont
été inspirées par celles de l’église Saint Bénigne de Dijon. Les voûtes n’ont
été ajoutées que tardivement, sans doute en 1607 lors des travaux qui suivirent
un incendie survenu en 1588.
Elle
conserve 16 stalles du 14ème provenant du monastère de Currières
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1914).
Cloître
de la Correrie :
il est au moins aussi ancien que celui qui a été reconstruit à la Grande
Chartreuse à la suite de l’incendie de 1676 et il en est la réplique
exacte : mêmes cintres, même dallage, mêmes écussons au dessus des portes.
Long de 40 mètres, il est prolongé par un trompe l’œil qui donne la perspective
des 215 mètres de l’un des cotés du cloître du couvent.
Monastère
de la Grande Chartreuse :
Saint Bruno, fondateur de l’ordre des chartreux, naquit à Cologne vers 1035.
Après avoir fait ses études dans les écoles de Reims il s’enfuit de cette ville
pour ne pas en accepter le siège épiscopal et pour suivre sa vocation pour la
vie érémitique. Il partit avec six compagnons pour aller chercher dans les Alpes
une solitude telle qu’il l’avait rêvée. L’évêque de Grenoble, Saint Hugues,
averti selon la tradition par sept étoiles vues en rêve, les conduisit au fond
du désert de Chartreuse. Ils y bâtirent quelques cabanes en bois. A coté de
celle de Saint Bruno ils édifièrent un oratoire sur le rocher, là où est
maintenant la chapelle de Saint Bruno et ils construisirent en 1084 une église
sur l’emplacement qu’occupe aujourd’hui Notre Dame de Casalibus.
En
1090, Eudes ayant été élu pape sous le nom d’Urbain II, appela à Rome son
ancien maître, Bruno. Celui-ci dut obéir et, malgré son désir, ne put jamais
revoir la Chartreuse. Il mourut en Calabre le 6 octobre 1101.
En
1132 une avalanche de rochers écrasa le premier monastère et le couvent dut
être transféré à l’endroit où il se trouve encore aujourd’hui.
L’ordre
prit alors une grande extension. En 1371 il comptait 150 monastères répartis en
17 provinces. En 1626 le nombre de pères était de 2500 et celui des frères de
1300. Il y eut, à la fin du 15ème siècle jusqu’à 206 chartreuses.
Le
monastère fut ravagé par huit incendies dont un allumé en 1562 par le baron des
Adrets. Le dernier, en 1676, ne laissa guère subsister des constructions
antérieures que l’église conventuelle, la tour de l’horloge et une partie du
grand cloître. Le couvent fut alors rebâti par Dom le Masson, 50ème
prieur général de l’ordre, tel qu’il est aujourd’hui.
Il
s’élève à 997 mètres d’altitude dans une prairie inclinée et dominée par les
crêtes rocheuses et parsemées de sapins du Grand Som. Les vastes bâtiments,
d’une architecture robuste mais fort simple, recouverts de 40 000 m2 de
hautes toitures et entourés de murailles, occupent 5 hectares. L’élévation des
toits, suivant un pan incliné, a pour but d’empêcher la neige de s’y accumuler.
Ils sont surmontés de cinq campaniles en bois et ardoises aux arêtes
métalliques et étincelantes. Le sixième clocher renferme l’horloge d’une belle
tour haute de 30 mètres. Chassés de leur couvent par suite de la loi de 1901
sur les congrégations, les chartreux en ont repris possession le 21 juin 1941.
L’ensemble
du couvent et ses dépendances est classé monument historique (1912).
Les
abords du couvent de la Grande Chartreuse ont été classés au titre des sites
(1985).
Eglise
conventuelle :
elle est bâtie dans un style de transition romano gothique. Après l’incendie de
1473 elle fut restaurée et couverte de peintures du genre italien. La voûte
actuelle a été construite en exhaussant les murailles de l’église. Elle est
divise en deux parties : le sanctuaire et le chœur des moines et la partie
destinée aux pères. Le sanctuaire renferme de remarquables boiseries exécutées
au 19ème siècle par un chartreux.
Grand
cloître : il a
été construit à l’époque de l’apogée de l’ordre. Par miracle, il n’a pas été
endommagé par l’incendie de 1676. Il est divisé en trois parties
perpendiculaires qui forment un rectangle de près d’un demi kilomètre de long
reliant 39 cellules. C’est le plus grand cloître de France.
Petit
cloître : dans
le bâtiment des prieurs, cloître de 139 mètres de longueur dit « cloître
des officiers ». Sur sa gauche se succèdent sept pavillons de trois étages
en pierre de taille, indépendants les uns des autres, renfermant les cellules
des « officiers », c'est-à-dire des pères chargés d’un office tels
que procureur, scribe…
Réfectoire : le réfectoire actuel est
contigu à l’un des cotés du petit cloître, selon l’usage cartusien. Bâti en
1371, il fut restauré après l’incendie de 1473. Il est resté intact depuis
lors. C’est une belle salle voûtée de 24 mètres de long sur 7 mètres de large,
prolongée par le réfectoire des frères. La chaire du lecteur, posée en
encorbellement, est en pierre et fait corps avec le mur.
Tour
de l’horloge :
elle est située dans l’un des angles du petit cloître. Elle fut restaurée par
les aumônes de Marguerite de Bourgogne. Elle mesure 30 mètres d’élévation sous
flèche. C’est la seule tour de pierre qui s’élève au dessus des autres corps de
bâtiments. Elle remonte au 14ème siècle.
Chapelle
Saint Louis :
elle fut dondée le 7 décembre 1370 par Charles V, roi de France, sous le
vocable de la Sainte Trinité. Elle fut détruite par le feu à la fin du 16ème
siècle. Le 15 juillet 1630, Louis XIII la fonda de nouveau sous le patronage de
Saint Louis. Elle est décorée avec beaucoup de luxe, en marbre et stuc de la
première moitié du 17ème siècle. Cette décoration est classée
monument historique (ID1912).
Chapelle
des Morts : elle
fut construite au 14ème siècle dans le cimetière. Ele fut fortement
endommagée par le feu en 1371 et réparée une première fois à cette époque et
une seconde fois en 1474. Détruite à nouveau par le feu en 1676, ele a été
rebâtie tout en conservant le même vocable. Le retable de l’autel, en marbres
polychromes du 18ème siècle, est classé monument historique (ID 1912).
Le
monastère renferme un très grand nombre d’œuvres d’art parmi lesquelles on peut
citer :
-
un
panneau peint avec cadre en bois sculpté du 17ème siècle
représentant la Sainte Trinité accompagnée de différents saints,
-
une
statue en bois de la Vierge à l’Enfant du 17ème siècle,
-
quatre
chandeliers de pied en bois sculpté du 17ème siècle,
-
les
boiseries du chœur de la chapelle principale, en bois sculpté du 17ème
siècle,
-
les
panneaux peints de l’armoire du laboratoire en bois sculpté du 17ème
siècle,
-
une
serrure en fer dite « vertevelle » du 15ème siècle,
des
cloches en bronze de 1670, 1672, 1816 et 1817, (monuments historiques au titre
des objets mobiliers (1914).
S’y
ajoutent :
-
un
retable du 19ème siècle (monument historique, ID 1912),
-
un
ensemble de 76 toiles du 17ème au 19ème siècles
représentant les chartreuses d’Europe (monuments historiques au titre des
objets mobiliers 2001).
Chapelle
Saint Bruno : c’est
à l’endroit précis où se situe cette chapelle que Saint Bruno établit la
première église du Désert. L’édifice actuel a été élevé vers 1640. L’intérieur
est décoré de fresques représentant les compagnons du saint. Des réparations
effectuées en 1863 ont fait reconnaître, sous le pavé de l’édifice actuel,
l’aire de l’oratoire primitif construit au 11ème siècle. Le mur de
fond de cet édicule subsiste d’ailleurs encore, appliqué à l’intérieur contre
le mur de la chapelle (monument historique, 1913).
L’ancien
autel, en marbre gris du pays, qui passe pour avoir été consacré par Saint
Hugues mais qui ne daterait en fait que du siècle suivant, est conservé sous
l’autel en marbre blanc qui le protège. Les deux autels sont classés monuments
historiques au titre des objets mobiliers (1914).
Oratoire
de Saint Bruno :
à quelques pas au nord de la chapelle de Saint Bruno se trouve une petite plate
forme à gauche de laquelle se dresse un gros rocher isolé. Une marche de pierre
est entaillée au pied de la croix gravée dans la paroi de la roche :
c’est, selon la tradition, l’oratoire particulier où se retirait Saint Bruno.
Chapelle
Notre Dame de Casalibus :
elle a été reconstruite au milieu du 15ème siècle, en remplacement
de celle que Saint Hugues avait consacrée en 1085, après l’arrivée de Saint
Bruno dans le Désert. Elle a été restaurée en 1656, 1851 et 1966, époque où on
a retrouvé, intact, l’autel de pierre du 15ème siècle (monument
historique, 1915).
Les
grilles du péristyle, en fer forgé du 17ème siècle, ont été
remontées au musée de la Correrie et sont classées monuments historiques au titre
des objets mobiliers (1914).
Maisonnette
de Casalibus :
la construction qui se trouve devant la chapelle de Casalibus existait déjà en
partie au 15ème siècle. On voit encore, aux deux angles de la
façade, deux piliers gothiques engagés dans le mur moderne. C’était une sorte
de sacristie.
Eglise
de Chartreuse :
le cartulaire de Saint Hugues fait état de l’ « eeclesia de
Cartusia » que J. MARION situe sans autres précisions à « Saint
Pierre de Chartreuse ». Il semble toutefois qu’il s’agisse non de l’une
des églises monastiques mais de l’église paroissiale qui devait se situer au
bourg.
Maison
de Grand Logis :
Saint Hugues avait permis aux chartreux de bâtir au pont de l’Enclos une maison
destinée à loger un gardien chargé de surveiller les voyageurs et les obliger à
laisser leur monture à la porte du Désert. C’est pour abriter voyageurs et
montures que fut construite l’hostellerie du Grand Logis dont il est fait
mention dans les statuts de l’ordre dès 1258. Le reste du bâtiment actuel date
de 1680 (monument historique, 1923).
Oratoire
d’Orgeval ou de Burassin :
il est situé à 1580 mètres d’altitude dans une forêt qui descend du Charmant
Som au Col de Porte et il est construit dans la forme ordinaire aux chartreux
sur un gros bloc de rochers, avec une niche. Il est antérieur à 1545.
Oratoire
du Col de la Charmette :
placé à 1283 mètres d’altitude à l’extrémité de la prairie du col, il est
également antérieur à 1545.
Chapelle
Saint Hugues :
elle fut construite en 1535, restaurée en 1768 et rénovée peu avant 1953. Elle
conserve une inscription ancienne et une fresque de Saint Bruno avec les
premiers chartreux.
Oratoire
de Saint Hugues au Grand Logis :
il remonte à 1535. C’est à cet endroit que Saint Bruno venait accompagner Saint
Hugues, évêque de Grenoble, quand il venait le visiter. La chapelle a été
restaurée au 18ème siècle.
Oratoire
de None :
oratoire de 1545 reconstruit dans les jardins de la Correrie. Il indiquait
autrefois une des limites de la Chartreuse. Il abrite une reproduction d’une
vierge orientale dont l’original remontait aux croisades.
Chapelle
Saint Sauveur :
elle fut bâtie peu avant le décès de Dom le Masson, vers 1700, pour servir de
protection contre les avalanches de neige.
Chapelle
du Rosaire du 19ème siècle.
Oratoire
de la Croix Verte, édifié au 19ème siècle sur l’emplacement d’un
plus ancien.
Oratoire
du Plat de Larrot : c’est une colonne de pierre surmontée d’une croix avec
un écusson portant le globe et la croix des chartreux.
Eglise
Saint Pierre :
construite en 1847.
Eglise
Saint Hugues :
construite en 1880. L’intérieur est un bel exemple d’art sacré moderne qui a
été restauré en 1952 par Arcabas.
Chapelle
Saint Sauveur de la Correrie :
construite en 1964, elle reproduit très fidèlement la chapelle Saint Sauveur
située à l’angle nord est du mur d’enceinte de la Grande Chartreuse.
SAINT PIERRE D’ENTREMONT
Prieuré
Saint Pierre :
fondé par Saint Hugues qui le donna au monastère de Saint Martin de Miséré. Il
englobait semble t-il une grande partie du village car on retrouve encore, à
coté de l’église, un bâtiment carré du 15ème siècle et, un peu
derrière, un autre bâtiment conservant une fenêtre trilobée.
Maladrerie : il n’en subsiste plus que le
lieudit « Mas de la Maladrerie ».
Eglise
Saint Pierre : à
l’origine, l’église paroissiale servait également d’église paroissiale. Elle a
été reconstruite au 19ème mais elle conserve comme porte latérale
celle du 15ème de l’ancienne église et une cloche du 15ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Croix
du cimetière :
grande croix de 1537 provenant du prieuré avec trois inscriptions gothiques.
Chapelle
castrale Notre Dame mentionnée en 1497 au Château Neuf.
Oratoire
de Teste de Laume :
à 1383 mètres d’altitude au bord du chemin de la Ruchère.
Oratoire
de Mère Fontaine :
à 1463 mètres d’altitude, au lieudit « Combe des Eparres ».
Eglise
Saint Philibert au hameau du même nom.
Bibliographie
pour le canton :
-
Anonyme :
le mandement de Saint Laurent du Pont au bas moyen âge, 1832
-
J.
MARION : cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble, 1869
-
L.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent :
canton de Saint Pierre de Chartreuse, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, 1883
-
P.
RAJON : la vallée du Guiers, 1889
-
A.
BATON : les deux vallées du Guiers, 1922
-
M.
DUBOIS : Désert de la Grande Chartreuse, souvenirs archéologiques, 1924
-
M.
DUBOIS : monographie de Saint Laurent du Pont, 1924
-
M.
DUBOIS : Grande Chartreuse : l’art religieux au monastère, 1930
-
L.
GUILLON : Miribel les Echelles, 1934
-
J.
L. MOLLIN : Saint Laurent du Pont, 1966
-
J.
DESCOTTES GENON : Miribel les Echelles, son origine, son histoire jusqu’à
nos jours, 1967
-
Anonyme :
visite de la Correrie, 1968
-
SAMIVEL
et S. NORANDE : monastères de montagne, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
M.
GALLIANO : chroniaque de Saint Laurent du Pont, 1992
-
Archéologie
chez vous, n° 10, 1992
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE SAINT
MARCELLIN
BEAULIEU
Abbaye
d’Aubevaux ou de Beaulieu :
l’abbaye d’Albeval ou d’Aubevaux, située à Trellins de Vinay, avait été
fortement endommagée en 1219 par la crue de l’Isère provoquée par la rupture du
lac d’oisans. L’emplacement n’offrant plus une sécurité suffisante, les moines
qui y résidaient résolurent de transporter leur demeure dans un lieu plus
propice. C’est ainsi que Berlion de la Tour, seigneur de Vinay, leur fit don de
terres à 6 km en aval de la rivière, au lieudit « Bellons » sur la
commune de Beaulieu. Vers 1240 la nouvelle abbaye était terminée. Au nombre des
bienfaiteurs figure la dauphine Béatrix.
L’abbaye
de Beaulieu n’eut pas une existence plus longue que celle d’Albeval qui l’avait
précédée : à partir du milieu du 13ème siècle il n’est plus
question de ce monastère.
Il
réapparaît cependant vers la fin du même siècle comme simple prieuré dépendant
de l’ordre de Saint Ruf. En 1525, le prieuré était la résidence de quatre
chanoines réguliers, y compris le prieur. En 1633 c’était devenu un prieuré
cure. Un procès verbal de 1678 mentionne que le prieuré possédait deux
chapelles isolées qui étaient en ruines, l’une dédiée à Saint Jacques, l’autre
à Trellins sur l’emplacement de l’ancienne abbaye d’Albeval.
En
1786 l’église de l’ancien prieuré de Beaulieu, éloignée du centre des
habitations et menaçant ruine, fut remplacée par une chapelle édifiée en 1784.
De
l’abbaye et du prieuré d’Aubevaux il ne reste aujourd’hui que l’emplacement. Au
lieudit « Fond de Beaulieu », appelé encore « le prieuré »
et « le vieux cimetière », on retrouve le site choisi par les moines
mais il ne reste des bâtiments que quelques pierres. La porte du cimetière
conserve toutefois un linteau en pierre avec croix en relief de Saint Benoît
qui est sans doute l’unique vestige du monastère disparu.
Ancienne
cure :
aujourd’hui transformée en grange, elle conserve des fenêtres à meneaux.
Ancienne
chapelle de 1784 :
elle a également été transformée en grange.
Chapelle
Saint Jaime :
oratoire construit en 1850 sur l’emplacement d’un lieu de culte remontant au 11ème
siècle.
Eglise
du Gua : édifice
du 19ème siècle dans le style néo roman.
Eglise
paroissiale Notre Dame ou de l’Annonciation : construite en 1855 elle comporte trois nefs
indiquées par des colonnes en pierre, une voûte à nervure et, sur les cotés,
des plafonds à caissons.
BESSINS
Prieuré
Saint Martin :
ancien prieuré d’Augustins qui fut ensuite uni à l’évêché de Grenoble.
Eglise
Saint Martin ou Saint Jean :
d’origine romane (c’était peut être l’église du prieuré), elle est citée dès
1062. Elle a été reconstruite au 19ème siècle et elle conserve une
cloche de 1641 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
CHATTE
Prieuré
Saint Vincent :
il fut créé vers 1075 en faveur des chanoines réguliers du prieuré de Saint
Donat soumis à la prévôté d’Oulx. Il subsista jusqu’à la révolution. Il en
reste quelques vestiges architecturaux dans deux maisons du village.
Eglise
Saint Ferréol disparue.
Eglise
Saint Vincent :
elle est connue dès 1077. Elle semble avoir été édifiée sur un établissement
cultuel gallo romain. Elle a été reconstruite de 1842 à 1848 à l’exception
semble t-il du clocher de souche romane.
Chapelle
de Crozel du 19ème siècle.
Oratoire
Notre Dame de la Salette de la fin du 19ème siècle.
Chapelle
Notre Dame de la Délivrande :
près du cimetière, chapelle de 1857 rebâtie sur un édifice plus ancien.
Chapelle
Sainte Philomène :
sur les pentes de la colline de Montchâtel, chapelle construite en 1880 dans le
style gothique sur l’emplacement d’un édifice plus ancien.
CHEVRIERES
Prieuré
Saint Pierre :
prieuré bénédictin cité au 12ème siècle comme dépendance de l’abbaye
de Montmajour.
Eglise
Saint Pierre ès Liens :
belle église de style roman conservant un clocher à trois étages et une abside
avec fenêtre ouvragée. Elle conserve une cloche de 1754.
Ferme
dite l’Abbaye, ancienne dépendance de l’abbaye de Montmajour.
Chapelle
Notre Dame de Golard :
élevée en 1880 et dédiée à Notre Dame de Lourdes.
DIONAY
Ancienne
église Saint Jean :
elle est citée dès 1056 comme possession de l’abbaye Saint Pierre de Vienne.
Chapelle
castrale Sainte Catherine :
elle fut confirmée comme possession de Saint Chaffre dans une bulle du pape
Alexandre III du 1er avril 1179. Elle est encore citée en 1387.
Chapelle
Notre Dame de Saint Jean le Fromental :
c’est un remarquable édifice roman, jadis église paroissiale, avec un campanile
ajouté ou refait en 1729 (monument historique, 1910). Elle conserve :
-
une
cloche de 1464 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1913),
-
un
tableau de la Vierge et Saint Jean Baptiste du 17ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1992),
-
2
bustes d’hommes en terre cuite du 17ème siècle (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1992).
Eglise
Saint Jullien :
élevée au 18ème siècle dans le style gothique.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, segment Saint Péray – le Puy.
MONTAGNE
Eglise
Saint Etienne :
elle est citée en 1138 dans le cartulaire de Saint Barnard et elle conserve un
portail roman et un autel du 18ème siècle.
Ancienne
église Sainte Marie de Carron :
elle est citée en 1083 comme possession de l’abbaye de Montmajour. Désaffectée
au 19ème siècle, il en subsiste quelques traces.
Eglise
des Saint Côme et Damien, disparue. Elle relevait de la collégiale de Romans.
Prieuré
Saint Pierre :
prieuré de l’ordre des Augustins cité en 1138. Il dépendait initialement de
Saint Barnard de Romans avant d’être uni à cette abbaye.
MURINAIS
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est connue dès 1258.
Prieuré
Saint Pierre :
fondé au 14ème siècle par les religieux de Chevrières. Son église
était à la fois prieurale et paroissiale. Le prieuré ne tarda ps à être uni à
celui de Chevrières.
Chapelle
du château de la Balme du 19ème siècle.
Monastère
de la congrégation des sœurs de Notre Dame de la Croix fondé le 2 avril 1802.
Eglise
Saint Pierre :
rebâtie au 19ème siècle, elle conserve une cloche de 1742.
SAINT ANTOINE L’ABBAYE
Chapelle
castrale Saint Didier :
le château de la Motte Saint Didier, dont l’origine semble remonter à la fin du
10ème siècle, possédait une chapelle. Il n’en reste plus rien.
Ancienne
église Saint Didier :
elle fut donnée en 1083 à l’abbaye de Montmajour qui en fit un prieuré qui
disparut au 13ème siècle. Ce prieuré existait en 1208 comme
dépendance de l’abbaye. Il fut uni à l’abbaye en 1287 ;
Abbaye : l’ancienne abbaye de Saint
Antoine et, plus particulièrement l’église abbatiale, est incontestablement
l’un des monuments les plus remarquables du Dauphiné. Selon la tradition, l’un
des seigneurs de Châteauneuf, Jocelyn, en accomplissement d’un vœu fait par son
père aurait ramené de Constantinople en 1070 les reliques de Saint Antoine
l’Ermite et aurait décidé de construire sur ses terres de la Motte Saint Didier
une grande église pour les exposer à la vénération des fidèles.
Saint
Antoine était né en 231 en Haute Egypte, près d’Héraclée. Ses parents lui
avaient laissé une fortune considérable et la science de la vertu. Après leur
mort, il donna ses biens aux pauvres et tenta de travailler à la perfection
dans la solitude. Ses progrès furent rapides et lui amenèrent de nombreux
disciples et imitateurs. Le démon le tenta cependant avec violence mais sans
succès. Il mourut semble t-il à l’âge remarquable de 105 ans.
Jocelyn
quant à lui mourut sans avoir fait avancer sérieusement les travaux. Son
successeur et parent, Guigues Didier, hérita de lui les reliques et
l’engagement de construire la grande église. Comme il semblait s’en
désintéresser et considérait les reliques plutôt comme un talisman, le pape
Urbain II lui intima de confier les reliques à des religieux et de faire
construire l’église promise. Selon un acte de 1088, Guigues Didier fit venir
des bénédictins de Montmajour pour veiller les précieux restes du saint
anachorète et il fit poursuivre l’édification de l’église. Celle-ci devait être
assez avancée pour que le Pape Calixte II la consacrât à son passage, le 20
mars 1119. La présence des reliques attirait de nombreux pèlerins mais aussi
des malades qui venaient demander la guérison d’une maladie que l’on appelait
le « feu de Saint Antoine » gangrène répandue en Europe au 10ème
siècle et que l’on a confondu avec la peste noire. C’est pour soigner ces malades
qu’à coté du prieuré bénédictin fut créée en 1095 la Maison de l’Aumône confiée
à un nouvel ordre, les Antonins.
De
l’église romane, il ne reste que des vestiges enterrés sous le dallage de
l’actuelle église abbatiale. Son plan était celui d’une église à nef et bas
cotés et il se trouvait très sensiblement orienté en oblique, la nef étant
inclinée vers le nord.
L’église
actuelle ne remonte certainement pas au-delà du 13ème siècle si l’on
se réfère au style du chœur qui en est la partie la plus ancienne. Ce chœur est
l’œuvre des bénédictins qui, par ailleurs, essayèrent d’empêcher tous autres
travaux de la part des antonins. La présence simultanée des deux ordres ne
devait pas manquer d’engendrer des difficultés et celles-ci allèrent croissant
et ne cessèrent qu’avec le départ des bénédictins en 1280. Ce n’est cependant
qu’en 1337 que reprirent les travaux. La première travée de la nef fut édifiée
en 1450 et la façade ouest dans le troisième quart du 15ème siècle.
Le célèbre sculpteur d’Avignon, Antoine le Moiturier, y travailla de 1461 à
1464 avant de se rendre à Dijon. La construction des chapelles latérales
s’échelonna également du 14ème au 15ème siècles.
L’église
abbatiale recevait des foules et des visiteurs de marque. Au 14ème
siècle, les Dauphins y vinrent puis l’empereur d’Allemagne Charles IV et le roi
de France Charles V. Ce furent, au 15ème siècle, l’empereur
Sigismond, le pape Martin V, Jacques II de Bourbon, roi de Jérusalem, René duc
d’Anjou, Charles VII, roi de France, le Dauphin Louis II, Zizim frère du sultan
Bajazet, Anne de Bretagne et, au 16ème siècle, Jules II, Léon X et
François 1er. Toutes ces visites se traduisaient par des dons en
numéraire ou des objets précieux destinés à l’embellissement de l’abbaye ou à
l’accroissement de son trésor qui devint rapide fort important.
Les
guerres de religion apportèrent comme en maints endroits leurs
dévastations : l’église fut pillée et incendiée le 25 juin 1562 par les
troupes du baron des Adrets. Dès 1593 on répara sommairement le gros œuvre. A
l’intérieur, un badigeon cacha les palies mais fit disparaître peintures et
inscriptions.
Le
17ème siècle vit surtout la reconstitution du mobilier. En 1775, les
antonins furent incorporés à l’ordre des chevaliers de Malte.
En
1789, l’église et l’abbaye furent systématiquement pillées. Enfin, en 1840
l’église de Saint Antoine figura sur la première liste des monuments
historiques de la France. Les restaurations sérieuses commencèrent alors et
assurèrent le sauvetage définitif de l’édifice.
L’intérieur,
long de 61 mètres, large de 34 mètres et haut de 22 mètres sous voûte comprend
une nef de huit travées, accompagnée de bas cotés et de deux lignes régulières
de chapelles latérales éclairées de grandes fenêtres et réunies entre elles par
des portes à arc surbaissé.
Tout
autour de la nef et du chœur règnent un triforium et plus haut une galerie
circulaire devant les fenêtres hautes de deux, trois ou quatre divisions. Le
triforium s’ouvre sur la nef centrale par des arcades géminées dans le chœur et
trilobées ailleurs dont les colonnettes, par trois, offrent des chapiteaux de
feuillage et de fûts (monument historique, liste de 1840 et 1981).
Description
intérieure :
Bas
coté gauche :
Dans
la première chapelle, autel en pierre avec les armoiries d’un religieux antonin du 14ème siècle
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1912) surmonté d’un
retable avec panneaux peints (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1912).
Dans
la seconde chapelle, fresques remarquables attribuées à Robin Favier (1450).
Sur le mur ouest Saint Antoine ensevelit le corps de Saint Paul et, au dessous,
Saint Christophe porte l’enfant Jésus. Sur le mur est, la tentation de Saint
Antoine et, en dessous, excellente peinture de la crucifixion. Sur le mur nord
belle figure de Vierge martyre (fresques classées monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1911).
Dans
la quatrième chapelle, tableau de l’Annonciation du 17ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Dans
la cinquième chapelle, tableau de la Sainte Trinité et autel dit de Notre Dame
des Sept Douleurs.
Dans
la sixième chapelle, tableau du triomphe des saints de 1633.
Dans
la septième chapelle, tableau de Marc Chabry représentant Saint Augustin
méditant le mystère de la Sainte Trinité (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1911) et pierre tombale de l’abbé Humbert de Brion de 1459
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1912).
Dans
la huitième chapelle, tableau de Saint Antoine en visite chez Saint Paul
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1982).
Dans
la neuvième chapelle, vitrail de Saint François d’Assises et collection de 14
hallebardes et pertuisanes en fer et bois des 16ème et 17ème
siècles (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1911).
A
la dernière travée avant le chœur, tribune du 17ème siècle.
Bas
coté droit :
Dans
la première chapelle, tableau de la Sainte Famille du 18ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Dans
la seconde chapelle, tableau de Marc Chabry (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1911).
Dans
la troisième chapelle, toile du 17ème siècle de Saint Michel
terrassant le démon (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Dans
la quatrième chapelle, tableau de Marc Chabry (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1911).
Dans
la cinquième chapelle, grille en fer forgé d’époque Louis XIII (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1912) et tableau de Marc Chabry (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Dans
la sixième chapelle, confessionnal d’époque François 1er (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1973).
Dans
la septième chapelle, toile de Zurbaran et copie d’une toile du Titien.
Chœur : le maître autel, en marbre
noir de Savoie de style Louis XV, fut construit en 1668 par Mimerol, artiste
lyonnais. Il est entouré de guirlandes et de feuilles d’acanthe en bronze
ciselé. De chaque coté, sur les gradins, les urnes en bronze doré sur l’ovale
des anges élèvent la couronne de gloire (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1912).
Dans
le soubassement il renferme la châsse de Saint Antoine, recouverte de plaques
d’argent repoussé, donnée à l’abbaye le 22 mai 1648 par Jean de Vche, premier
président du parlement de Dauphiné. Elle renferme des reliques du saint et ce
qui reste de son corps, c'est-à-dire deux vertèbres, le sternum et divers
fragments renfermés dans des sachets en soie ou des tubes en verre (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1904).
Les
stalles du chœur ont été mises en place en 1630 par François Hanard, maître
menuisier de Lyon (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1912)
ainsi que deux panneaux formant le devant des prie dieu, des petites stalles en
bois sculpté du 16ème et deux autres panneaux formant le revers des
petites stalles, en bois sculpté du 16ème siècle (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911).
A
gauche du chœur, chapelle dite des reliques dans laquelle elles étaient
conservées, durant des siècles, jusqu’à leur transfert, en 1968, dans la
sacristie. Elle possède deux panneaux en bois sculpté du 16ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1904).
Abside : elle possède une suite de tapisseries
d’Aubusson de 1631 ; Le développement de 31 mètres de tapisseries
polychromes se compose de dix pièces d’une hauteur uniforme de 3,35 mètres. Ces
panneaux, d’une largeur qui varie entre 1,10 mètre et 4,45 mètres, ont été
simplement juxtaposés et non tissés sur une chaîne unique. Le style des
tapisseries est généralement antérieur à leur fabrication : ce sont les 15ème
et 16ème siècles qui dominent (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1904).
Sacristie : elle est située à l’extrémité
du bas coté sud.
La
première salle est l’ancienne chapelle Saint Michel du 16ème siècle
avec boiseries du 18ème siècle. Elle renferme maintenant les châsses
et reliquaires de l’abbaye :
-
la
châsse des Saints Aurélien et Fortuné en bois sculpté et doré du 17ème
siècle,
-
deux
châsses surmontées de bustes et saints en bois sculpté et doré du 17ème
siècle,
-
six
châsses en poirier bruni et appliques du 17ème siècle,
-
6
châsses reliquaires de 1672,
-
12
châsses à parois vitrées, poirier noirci et appliques du 17ème
siècle
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911),
ainsi
que :
-
un
buste reliquaire en bois naturel et argenté du 17ème siècle,
-
un
buste reliquaire de Saint Didier en bois doré et argenté du 17ème
siècle,
-
un
petit reliquaire monstrance de Saint Didier en bois doré du 18ème
siècle
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1963)
et :
-
25
bustes reliquaires en bois sculpté et argenté du 17ème siècle,
-
un
reliquaire monstrance du 18ème siècle,
-
un
buste reliquaire du début du 19ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1973).
Dans
cette pièce est également conservé un Christ en ivoire, œuvre d’un artiste
antonin du 16ème siècle qui rend compte de façon saisissante la
souffrance du supplice de la croix et présente, selon l’inclinaison, trois
expressions différentes (monument historique au titre des objets mobiliers,
1904).
La
seconde salle conserve également des boiseries et un tableau du 17ème
siècle de Sainte Marie Madeleine, attribué à Ribeira (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1911) ainsi qu’une collection de grands livres de chœur
ou antiphonaires aux armes de Saint Antoine du 17ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1904).
La
troisième salle, ou sacristie abbatiale, conserve de magnifiques boiseries de
1754. Celles-ci, restaurées en 1971, sont les plus belles que l’on connaisse
actuellement en France. Cette salle renferme également un chasublier en bois
sculpté du 18ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1904) avec des pièces de vêtements remarquables : une chape en
velours de Gènes à fleurs rouges sur fond jaune du 17ème siècle et
une chape en satin broché d’or, imitation d’un décor oriental, du 17ème
siècle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1904), et trois
chasubles, étole, manipule, voile huméral, voile de calice en satin broché,
galons dorés du 18ème siècle (monuments historiques au titre des
monuments historiques, 1975).
Les
sacristies conservent également :
-
des
vitraux du 17ème siècle (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1912),
-
quatre
sceaux matrices en fer, bronze et bois des 16ème ,17ème,
18ème siècles (monuments historiques au titre des objets mobiliers,
1967),
-
six
instruments de chirurgie des 16ème et 17ème siècles
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1968)
-
un
panneau peint du 18ème siècle représentant Saint Jérôme (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1982)
-
une
toile du 18ème représentant l’abbaye et le bourg de Saint Antoine
(monument historique au titre des objets mobiliers, 2002),
-
un
tableau comportant 24 clés anciennes de l’abbaye (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1975),
-
une
statue en bois polychrome du 17ème siècle représentant Saint Antoine
et son cochon (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975),
-
une
cloche en bronze de 1734 provenant de Dionay (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1975),
-
deux
lions en bronze du début du 17ème siècle (monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1982).
En
outre, l’église abbatiale possède encore d’autres œuvres d’art :
-
une
verrière avec Vierge de Pitié de 1605,
-
4
verrières de 1605,
-
5
verrières du début du 17ème siècle
(monuments
historiques, immeubles par destination, 1840)
-
un
ciboire en argent repoussé du 17ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1904),
-
le
crucifiement de Saint Pierre, toile du 17ème siècle,
-
une
cloche de 1677,
-
un
lutrin du 17ème siècle,
-
un
chandelier du 17ème siècle,
-
des
toiles de Marc Chabry du 18ème siècle représentant des scènes de la
vie de Saint Antoine,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911)
-
l’épitaphe
de Vital Barier en marbre blanc de 1371,
-
l’épitaphe
de Guichard de Lanieu, en marbre blanc de 1375,
-
une
inscription sur pierre de la fin du 14ème siècle relatant la
construction d’un pilier,
-
la
dalle funéraire de 1400 d’Arnault de Voissant,
-
l’épitaphe
de François Genevès de 1446,
-
l’épitaphe
de Claudia, veuve de Pierre Chausson de 1475,
-
l’inscription
commémorative d’une fondation de messe par Arnault de Vassant du 15ème
siècle,
-
une
inscription relatant la fondation d’une chapelle par un religieux antonin au 17ème
siècle,
-
des
fragments de peintures murales du 15ème siècle,
-
un
retable du 16ème siècle,
-
le
buffet des grandes orgues de 1640,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1911 et 1912)
-
deux
anges porte cierge en bois doré peint et argenté du 18ème siècle,
-
un
fauteuil en noyer et velours en laine frappé du 17ème siècle,
-
un
tableau des Annonces en bois doré du 17ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1963)
-
deux
fragments d’inscriptions chrétiennes du 6ème siècle provenant de
Rome (monument historique au titre des objets mobiliers, 1968),
-
un
confessionnal du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1973),
-
la
partie instrumentale des grandes orgues des 17ème et 18ème
siècles (monument historique au titre des objets mobiliers, 1974),
-
2
bras reliquaires du 15ème siècle,
-
un
buste de Saint Antoine du 17ème siècle,
-
un
buste reliquaire de Saint Didier du 17ème siècle,
-
3
bâtons de procession du 18ème siècle,
-
4
calices du 17ème siècle,
-
un
calice du 18ème siècle,
-
un
calice et patène du début du 19ème siècle,
-
2
paires de chanceliers du 18ème siècle,
-
2
chapes du 18ème siècle,
-
3
chasubles du 18ème siècle,
-
une
cloche de 1734,
-
un
ostensoir du début du 19ème siècle,
-
2
plateaux à burettes du début du 19ème siècle,
-
2
paires de reliquaires du 18ème siècle,
-
une
statue de Saint Antoine du 16ème siècle,
-
une
statue de Saint Antoine du 18ème siècle,
-
un
tableau de la Vierge aux douleurs du 17ème siècle,
-
un
tableau de la tentation de Saint Antoine du 17ème siècle,
-
un
tableau du mariage mystique de Sainte Catherine du 17ème siècle,
-
un
tableau de Saint Antoine et Saint Paul du 17ème siècle,
-
un
tableau de Saint Jérôme du 17ème siècle,
-
un
tableau de Saint Martin du 17ème siècle,
-
4
tableaux de fleurs du 17ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1982)
-
un
tableau des 4 docteurs de l’église du 17ème siècle,
-
un
tableau du Christ en croix de 1638
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1992)
-
trois
canons d’autel, bois ornementé et cuivre doré et argenté du 17ème
siècle (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1993)
-
un
portrait de l’abbé Galland de 1748,
-
un
tableau de la Madeleine au désert du 17ème siècle,
-
un
tabouret du 17ème siècle,
-
un
buste de Saint Antoine du 18me siècle,
-
la
valise de Mgr de Rossillon de la fin du 17ème siècle,
-
un
ex voto de la Ville de Romans de 1630,
-
une
châsse des 3 pères martyrs du 18ème siècle,
-
une
châsse reliquaire du 17ème siècle,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 2002).
L’entrée
de l’église s’ouvre par trois beaux portails à frontons interrompus, dans un
bâtiment à trois corps de la fin du 16ème siècle dont les toitures
indépendantes sont couvertes de tuiles vernissées avec deux minces tourelles en
cul de lampe aux angles (monument historique, 1909).
Le
bâtiment central abrite actuellement la mairie (monument historique, 1909) et
conserve :
-
une
commode à trois tiroirs de la première moitié du 18ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1975),
-
un
fauteuil du 18ème siècle (inventaire supplémentaire des monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1975).
Communs
abbatiaux : ils
remontent au 17ème siècle et renferment l’ancienne pharmacie de
l’abbaye qui conserve un beau plafond à caisson et des peintures (inventaire
supplémentaire de monuments historiques, 1927).
Dôme
de l’église abbatiale :
d’inspiration italienne, il remonte probablement au début du 17ème
siècle. Son clocheton ajouré soutient une énorme pierre taillée en forme de
cloche et ses quatre petits clochetons aux angles, en forme de dômes, qui
augmentent encore son élégance. Il renferme trois cloches de 1747 et 1748
(monument historique, liste de 1840).
Le
parvis de l’abbatiale, son mur de soutènement, le portail monumental et le
grand escalier sont classés monuments historiques (1993).
Le
bourg et les abords de l’abbaye sont dans un périmètre de site inscrit (1947)
et une zone de protection du patrimoine architectural et urbain a été instaurée
par arrêté du 18 décembre 1989.
Anciennes
églises Sainte Madeleine de Baief, Saint Pierre de Vinais et Saint Pierre de
Montclusier citées en 1184 comme dépendances du prieuré bénédictin de Saint
Antoine.
Au
lieudit « Saint Martin », emplacement d’une ancienne paroisse sous le
patronage de l’abbaye, déjà mentionnée au 12ème siècle.
Ancienne
église Notre Dame de la Jayère :
elle est citée dès le 12ème siècle. Elle fut remaniée aux 14ème
et 16ème siècles. Elle subsiste toujours avec son gros œuvre qui
parait remonter à la fin du 12ème ou au début du 13ème
siècles et son clocher du 17ème siècle (inventaire supplémentaire
des monuments historiques, 2004).
A
Saint Didier, vestiges arasés d’un petit bâtiment religieux médiéval.
Maladrerie : au lieudit « la
Madeleine » existait une église paroissiale sous le vocable de Sainte
Madeleine de Baef ou Baieil dont la possession fut confirmée à l’abbaye de Montmajour
par le pape Innocent III le 29 décembre 1204. Elle devint ensuite simple
chapelle d’une maladrerie. Elle est aujourd’hui transformée en maison
particulière mais conserve son aspect du 15ème siècle et, notamment,
une porte en arc brisé à linteau droit monolithe et tympan plein surmonté d’un
oculus à cinq lobes.
Hôpital
Saint Jacques :
créé vers 1370.
Hôpital
des Pauvres :
édifié à la fin du 14ème siècle.
Hôpital : cité en 1497 sous le nom d’
« Hospitale Sancti Antonii ».
Le
« Grand Degré » :
de la grande rue du Bourg on accède à l’église abbatiale par un « grand
degré » de pierre couronné par une monumentale porte du 17ème
siècle (monument historique, 1993).
Bâtiments
conventuels :
construits entre 1757 et 1758, des bâtiments se relient au chevet de l’église
qui s’encastre de biais dans le décor classique de la cour (site inscrit,
1946).
Chapelle
Saint Pierre du 19ème siècle vers la limite communale avec Saint
Appolinard.
Passage
du chemin de Saint Jacques de Compostelle, segment Saint Péray – Arles.
SAINT APPOLINARD
Prieuré
Saint Appolinard :
d’origine inconnue, cité en 1350.
Eglise
Saint Appolinaire :
elle est citée dès 1049. Elle était à la fois prieurale et paroissiale.
Reconstruite au 19ème siècle, elle était à a fois prieurale et paroissiale.
Elle semble avoir conservé une abside polygonale du 12ème siècle.
Ancienne
paroisse Saint Pierre de Serves, unie à Saint Appolinard à la révolution.
Statue
de Saint Roch au nord de la commune.
SAINT BONNET DE CHAVAGNE
La
chapelle du château de l’Athaudière conserve un vitrail reconstitué du 16ème
siècle.
Eglise
Saint Bonnet :
édifice du 19ème siècle qui conserve une coche de 1704. Elle a sans
doute été édifiée sur l’emplacement d’une église citée au 12ème
siècle.
Chapelle
Saint Etienne :
elle conserve un encadrement de la porte principale du 16ème siècle.
Lieudit
« le Couvent ».
Croix
de Chavaux.
SAINT HILAIRE DU ROSIER
Le
château du Balan est une ancienne maison de plaisance des abbés de Saint
Antoine. Il conserve des peintures polychromes de la fin du 16ème
siècle.
Ancienne
église Saint Hilaire :
elle, est citée dès 1065.
Eglise
Saint Hilaire :
grande église néo gothique édifiée en 1872 sur l’emplacement de l’ancienne
église dont elle conserve une cloche de 1515 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963).
Oratoire
Notre Dame du Bon Secours :
c’est un petit monument formé d’un élégant et mince pilier en pierres taillées
régulièrement, percé d’une petite niche cintrée abritant une statue en bois de
la Vierge.
SAINT LATTIER
Eglise
Saint Eleuthère :
elle est citée dès 1065 : « ecclesia Sancti Eleutheri ». Cette
vieille église et son clocher trapu s’accrochent au flanc de la colline que
dominent les ruines du Château Vieux. Elle est de type roman campagnard. La
partie la plus ancienne semble être composée du clocher et de l’absidiole. Le
clocher est formé d’une tour rectangulaire percée sur chaque face d’un double
arc roman à plein cintre. Elle conserve une cloche du 15ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
Maladrerie
disparue.
Chapelle
de la Baudière du 19ème siècle.
SAINT MARCELLIN
Eglise
Saint Marcellin :
un édifice cultuel existait peut être dès le haut moyen âge. La première église
connue avec certitude fut construite sous le règne de Guigues III à l’extrême
fin du 11ème siècle ou au début du 12ème siècle. Elle fut
détruite au début du 15ème siècle puis remplacée par l’église
actuelle. Celle-ci conserve néanmoins un clocher gothique qui a reçu un fâcheux
couronnement moderne. Malgré les adjonctions postérieures on distingue encore
en totalité les fenêtres gothiques (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1926).
Elle
conserve un lutrin en bronze du 17ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1911).
Prieuré
Notre Dame :
ancien prieuré d’Augustins qui dépendait de l’abbaye de Saint Antoine.
Maladrerie : elle est citée en 1308. Son
souvenir subsiste dans le lieudit « la Maladière », aujourd’hui sur
la commune de Saint Sauveur.
Couvent
des Carmes :
fondé par Humbert II en 1344. Ce monastère, situé entre la Grand Rue et les
remparts subsiste partiellement dans l’hôtel de France. L’église du couvent, de
style gothique, occupait la place des Carmes et a été presque entièrement
détruite. L’une de ses chapelles subsiste dans une boulangerie, 59 Grand Rue.
Hôpital : de 1347 jusqu’au début du 16ème
siècle, un premier hôpital est mentionné à Saint Marcellin. Un second hospice
fut fondé au 16ème siècle dans l’actuelle rue de Beauvoir et
fonctionna jusqu’au début du 18ème siècle. L’hôpital actuel fut
fondé boulevard Gambetta au 18ème siècle dans la « Maison du
Colombier’ qui appartenait à l’ordre de Malte. La chapelle attenante, réparée à
diverses époques, conserve une cloche de 1745.
Couvent
des Ursulines :
fondé en 1617 dans ce qui est actuellement l’Hôtel de Ville.
Couvent
des Récollets : il
fut fondé en 1618 par Jean de Vache, Président de Chambre à la Cour des Comptes
de Grenoble. En 1876 les sœurs de Saint Philomène s’y installèrent. Les
bâtiments sont maintenant occupés par le collège.
Couvent
des Visitandines :
fondé en 1645. C’est aujourd’hui la prison.
SAINT SAUVEUR
Selon
la tradition, vers la fin du 13ème siècle des mariniers descendant
en radeau sur l’Isère faillirent périr en face de l’actuelle localité. Après
avoir invoqué le secours du ciel, ils parvinrent non sans danger à gagner
d’abord une île puis la terre où ils firent élever une petite chapelle au
Sauveur. Agrandie, elle serait devenue au 15ème siècle l’église
paroissiale.
Ancien
prieuré bénédictin dépendant de Montmajour, disparu au 14ème siècle.
Ancienne
église Notre Dame disparue.
Commanderie
de Saint Jean de Jérusalem :
attestée en 1319, elle fut ultérieurement unie à celle de Saint Paul les
Romans. Elle n’est plus localisée.
Maladrerie : il n’en subsiste que le
lieudit « la Maladière ».
Eglise
Saint Sauveur :
reconstruite au 19ème siècle.
SAINT VERAND
Ancienne
église paroissiale Notre Dame de Quincivet : connue dès le 12ème siècle, elle
dépendait de l’archiprêtré de Saint Marcellin.
Maladrerie : citée au 13ème
siècle. Il n’en subsiste que le lieudit « la Maladière ».
Eglise
Saint Vérand : une
première église est citée dès 1062. L’église actuelle a été construite en 1827.
Elle conserve :
-
une
cloche en bronze de 1608 provenant de l’ancienne église de Quincivet (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963),
-
deux
chandeliers en bronze du 17ème siècle (monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1971),
-
deux
statues polychromes du 18ème siècle représentant Saint Clair et
Saint Vérand (monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1971),
-
des
peintures du début du 19ème siècle ornant le chœur,
-
une
toile de 1827 représentant la Cène de Léonard de Vinci,
-
4
tableaux, tous offerts par l’impératrice Eugénie en 1860.
LA SONE
Au
lieudit « Saint Ferréol », emplacement d’un possible site
paléochrétien.
Une
première église, vouée à Notre Dame, serait citée en 934.
Prieuré
Saint Hilaire :
prieuré bénédictin connu dès 1323 comme dépendance de l’abbaye de Montmajour.
Il passa ensuite à Saint Antoine.
Hôpital : en 1333 les bernardins de
Romans auraient fondé un hôpital.
Eglise
Saint Pierre :
elle fut fondée par le dauphin Guigues André le 1er octobre 1333.
L’édifice actuel conserve encore des fenêtres ogivales. En 1998 on a dégé un
décor peint du 17ème siècle.
A
la mairie est conservé un panneau peint du 16ème siècle provenant de
l’église qui représente Guillaume du Rivail, seigneur de la Sone,
miraculeusement sauvé de prison (monument historique au titre des objets mobiliers,
1911).
Chapelle
du château, remontant au 14ème siècle, avec peintures du 17ème
siècle (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1968).
Au
lieudit l’ « Hommage », oratoire de 1723.
Fontaine
avec une vierge noire.
TECHE
Eglise
de l’Assomption Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancte
Marie de Tescha ». Reconstruite au 19ème siècle, elle conserve
une cloche de 1659 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Eglise
de Marino : elle
est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Marino ». MARION la situe au lieudit « les Marions ».
Eglise
Saint Martin de Vourey :
cette troisième église est également citée dans le même cartulaire :
« ecclesia Sancti Martini de Volvredo ». MARION la situe au lieudit
« Vourey ».
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : histoire du Dauphiné, manuscrit 17ème siècle
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661 – 1672
-
F.
PERRIN DULAC : description générale du département de l’Isère, 1806
-
DASSY :
l’abbaye de Saint Antoine en Dauphiné, 1854
-
U.
CHEVALLIER : chartes de fondation de l’abbaye de Beaulieu, bulletin de
l’Académie delphinale, 1868, pages 332 à 340
-
J.
MARION : les cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits
cartulaires de Saint Hugues, 1869
-
U.
CHEVALLIER : cartulaire de l’abbaye Saint Barnard de Romans, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Saint Marcellin, 1870
-
A.
LACROIX : Saint Marcellin, 1875
-
U.
CHEVALLIER : cartulaire des hospitaliers et des templiers, 1875
-
V.
ADVIEILLE : histoire de l’ordre hospitalier de Saint Antoine, 1883
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, BSSI, 3ème
série, T XII, 1883
-
R.
BONNAT : histoire de Saint Marcellin des origines à 1800, 1888
-
H.
DIJON : les peintures murales et les tapisseries de l’église de Saint
Antoine, bulletin de la société départementale d’archéologie et de statistique
de la Drôme, T XXXI, 1897
-
SERANO
de VEZY : histoire de la paroisse de Beaulieu du 13ème siècle à
nos jours, 1900
-
H.
DIJON : l’église abbatiale de Saint Antoine en Dauphiné, 1902
-
Dom
MAILLET GUY : les origines de Saint Antoine, 1908
-
Dom
MAILLET GUY : les paroisses antoniennes de l’ancien diocèse de Vienne, la
Croix de l’Isère, 1910
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1916, 1979, 2810
-
A.
FAVOT : notes historiques sur Chatte, 1922
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
A.
DOYON : le mandement de Saint Lattier, 1938
-
J.
SORREL : histoire de Saint Marcellin, 1953
-
A.
ROQUES : les peintures murales du sud est de la France, 13ème 16ème
siècles, 1961
-
A.
DOYON : notes pour servir à l’histoire du bourg de la Sone, 1962
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979
-
B.
BONIN et alii : paroisses et communes de France, dictionnaire d’histoire
administrative et démographique de l’Isère, 1983
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
MOCELLIN : Saint Antoine et l’ordre des antonins des origines au 16ème
siècle, cahier d’exposition, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
P.
BLANC, S. PERRARD, B. BRET : le pays antonin, 1993
-
A.
MICHLEWSKI : un ordre hospitalier au moyen âge, les chanoines réguliers de
Saint Antoine en Viennois, 1995
-
Saint
Antoine l’abbaye, un trésor en Dauphiné, collection les Patrimoines, 1997
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE SAINT
MARTIN D’HERES
SAINT MARTIN D’HERES
Ancienne
église Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Hera ».
Couvent
des Minimes de la Plaine :
fondé par Laurent 1er Alleman, évêque de Grenoble, en 1494. Il
conservait croit-on le manteau miraculeux de Saint François de Paule. Le
cloître gothique aurait pu contenir les restes de Bayard. Il fut partiellement
détruit par un incendie en 1835. Il est aujourd’hui restauré.
Les
parties subsistantes du cloître, la chapelle attenante et le sol de l’ancienne
église sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1982).
Chapelle
du Bigot de 1666 aujourd’hui détruite.
Ancienne
chapelle Notre Dame :
fondée en 1667, elle a totalement disparu.
Chapelle
du Murier : édifice
rustique avec campanile du 17ème siècle.
Ancien
couvent des Ursulines.
Eglise
Saint Martin :
édifiée au 19ème siècle dans le style néo roman. Elle possède une
statue de Saint Martin du 17ème siècle.
Eglise
Notre Dame de la Délivrande :
construite au 19ème siècle par Berruyer à la « Croix
Rouge ».
Croix
du Pâtre : il
existait à son emplacement une croix de mandement d’origine ancienne dite
« Croix du Plâtre » dont, par corruption, on a fait
« Pâtre ». Au 19ème siècle on a installé une croix de
mission sur son emplacement.
Couvent
du Bon Pasteur du 19ème siècle, avec un cloître.
Eglise
Notre Dame de la Salette de 1960.
Chapelle
de la Galochère de 1960.
Chapelle
Saint Bernard de 1967 dans le style cartusien.
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
L.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
E.
PERIER : notes historiques sur Saint Martin d’Hères, bulletin de
l’Académie delphinale, VIIII, 1894
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
P.
ROLLAND : contribution à l’histoire de Saint Martin d’Hères, 1973
-
P.
ROLLAND : Saint Martin d’Hères, 10 siècles d’histoire, 1975
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
G.
SALAMAND : le couvent des Minimes, Saint Martin d’Hères n° 20, 1980
-
Le
point sur les Minimes, Saint Martin d’Hères n° 35, 1981
-
H.
EXCOUSSEAU : Gières Info n° 32, 1982
-
G.
SENTIS : Grenoble aux trois roses, 1985
CANTON DU TOUVET
BARRAUX
Au
lieudit « le Fayet » on a découvert « dans une vigne »
(selon PILOT), hors de tout contexte archéologique, une inscription
paléochrétienne du 25 avril 529 qui fut transportée à la MURE dans la maison de
J. J. A. PILOT (aujourd’hui perdue). B. BLIGNY pense qu’il existait une église
à Saint Marcel dès avant la fin de l’époque Burgonde.
Prieuré
Saint Martin :
fondé en 1081 par les bénédictins comme dépendance de Cluny. L’église de ce
prieuré était également église paroissiale. Remaniée au 15ème
siècle, elle fut détruite en 1880. La mairie est aujourd’hui installée dans les
bâtiments de l’ancien prieuré. L’état actuel des bâtiments remonte aux 14ème
et 15ème siècles.
Maladrerie : elle est citée en 1334. Il
n’en subsiste que le lieudit « la Maladière ».
Chapelle
du Fort du 17ème siècle avec autel en bois doré de même époque.
Eglise
Saint Martin :
édifiée en 1862 dans le style néo gothique en remplacement de l’église
primitive.
LA BUISSIERE
Chapelle
castrale : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues.
Maladrerie : elle est attestée en 1226.
Elle est encore citée dans le pouillé de 1497. Il n’en subsiste que le lieudit
« la Maladière ».
Hôpital
Saint Jacques disparu.
Chapelle
Sainte Anne :
elle est citée dans le pouillé de 1497. Son souvenir ne subsiste que dans le
lieudit « Sainte Anne ».
Chapelle
Saint Sébastien.
Au
bord du « Chemin de l’Empereur » croix du 17ème siècle
dans le style des croix cartusiennes.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
édifiée en 1883 dans le style néo gothique en remplacement de l’église
primitive, sous le même patronage, qui dépendait du prieuré de Barraux.
CHAPAREILLAN
Ancienne
église Saint Marcel :
peut être d’origine paléochrétienne, cette église est citée dans le cartulaire
de Saint Hugues : « ecclesia Sancti Marcelli super Banatis ».
Elle fut détruite en 1645 et remplacée par un nouvel édifice qui a lui aussi
disparu. Cette église était située à l’ouest du « Fort Barraux », sur
le bord du rocher, au dessus du « Boissieu » et au dessous du hameau
de Saint Georges dont la paroisse lui était jointe.
Prieuré
Saint André :
selon la tradition, il aurait été édifié sur l’emplacement d’un poste romain.
Il fut détruit par l’écroulement de la face nord du Granier le 24 novembre
1248. Une paroisse, citée au 11ème siècle, en dépendait. La catastrophe
– qui aurait fait 5000 morts – aurait enseveli une partie de la vallée ne
laissant subsister que l’église de Myans (Savoie) objet, depuis lors, d’un
pèlerinage.
Ancien
monastère Sainte Marie :
probablement fondé vers l’an Mil, il disparut également dans l’effondrement du
Granier.
Eglise
Saint Blaise de Bellecombe :
elle est citée au 11ème siècle. Elle fut réparée en 1680. De
nouvelles restaurations en 1852 ne laissèrent subsister d’ancien que le
clocher. Le cimetière attenant conserve une porte en fer forgé édifiée vers
1700 sur les ordres de Mgr le Camus (site inscrit, 1947).
Chapelle
castrale citée dans l’enquête delphinale de 1339.
Commanderie
de Bellecombe de l’ordre de Saint Antoine.
Ancien
hôpital dont il ne subsiste que le lieudit « Hospital ».
Lieudit
« Mas de Ladret », emplacement possible d’une maladrerie.
Ancienne
chapelle de la famille d’Arces dont subsisteraient des fondations.
Ancienne
église Notre Dame de la Ville :
édifiée au 15ème siècle et remaniée à diverses époques. Elle avait
succédé à une église du 11ème siècle. Elle renferme le tombeau de
Claude Clermont de 1522 et celui de sa femme Domenge Bacquelin de 1539.
Chapelle
Saint Roch :
construite en 1771.
Eglise
Saint Blaise et Notre Dame de 1890 dans le style néo gothique.
Croix
du Berche.
Croix
du Rat.
Croix
de Sarry.
CROLLES
Le
socle de la Croix de Saint Aupré serait l’autel sur lequel le saint célébrait
ses messes (infra).
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Petri de Crolle ».
Abbaye
Sainte Marie des Ayes :
elle fut fondée en 1141 par Marguerite de Bourgogne, épouse de Guigues IV.
L’abbaye, de l’ordre des cisterciens, fut très prospère jusqu’au milieu du 14ème
siècle. Les Ayes connurent alors un déclin puis des dévastations vers 1560 et
les ravages d’un incendie total le 25 avril 1648. Sous l’abbesse Espérance de
Girard de Saint Paul (1659 – 1690) les édifices du monastère furent en grande
partie restaurés et, notamment, l’église. Sous la révolution les bâtiments
furent vendus et peu à peu démolis. Seuls subsistent aujourd’hui le logis
abbatial du 17ème siècle (inventaire supplémentaire des monuments
historiques).
Dans
les murs d’une partie de l’ancien logis abbatial ont été retrouvés six
chapiteaux provenant du cloître du 12ème siècle. Ils sont conservés
dans l’actuelle propriété.
Monastère
Saint Sulpice de Montfort :
la tradition a toujours indiqué qu’il existait au lieudit « Saint
Sulpice » un monastère dont l’histoire n’est pas connue. On aurait
découvert sur le site des traces de murs et des objets pieux : bénitier,
crucifix, éteignoirs…
Hôpital : l’ « Hispitale de
Crollis » est cité dans le pouillé de 1497.
Eglise
Saint Pierre :
reconstruite au 17ème siècle sur l’emplacement de l’église
primitive. Mgr le Camus disait que cette église était la plus belle de la
campagne de son diocèse. Sur le bénitier de la porte latérale est gravée la
date de 1648.
Elle
conserve deux garnitures d’autel comprenant chacune une croix et six
chandeliers du 18ème siècle (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1968).
Cure
de même époque, transformée en 1820 en couvent qui subsista jusqu’en 1914.
Croix
de Saint Aupré :
sur un piédestal que la tradition fait remonter au 7ème siècle
(supra), croix du 17ème siècle avec inscription.
LA FLACHERE
Chapelle
Notre Dame de Lorette :
elle est citée dans le pouillé de1494. Elle fut détruite au 19ème
siècle.
Chapelle
Notre Dame de Pitié :
élevée au 18ème siècle, elle conserve une cloche de 1734.
Eglise
Notre Dame :
élevée en 1839 sur l’emplacement d’un édifice plus ancien dont elle semble
conserver certaines parties.
LUMBIN
Eglise
Sainte Marie Madeleine :
le clocher semble remonter au 15ème siècle. Il fut surélevé en 1842
u moment de la reconstruction de l’édifice. Pie VII se serait arrêté dans cette
église lors de son retour forcé en France. L’église conserve un tableau de
Saint Sébastien du 17ème siècle.
SAINT BERNARD DU TOUVET
Chapelle
des Comtes de Beaumont :
c’est l’ancienne église paroissiale Saint Michel citée dans le cartulaire de
Saint Hugues « ecclesia Sancti Michaelis de Monte ». Cette
église bénéficia des libéralités des comtes de Beaumont jusqu’au 17ème
siècle, époque où elle fut reconstruite au même emplacement.
Chapelle
castrale de Beaumont :
elle est également citée dans le même cartulaire : « capella egusdem
castri ».
Ancienne
église Saint Bernard :
la première église est citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Bernardi » mais sa fondation pourrait être
antérieure. Elle s’élevait au lieudit « les Guillots ». Elle fut détruite
au 17ème siècle.
Prieuré : établi par les Augustins
de Saint Martin de Miséré, auxquels Saint Hugues avait fait don des églises de
Saint Bernard et de Saint Pancrasse, son existence ne fut pas de longue durée
car le pouillé de 1494 ne le mentionne déjà plus. Son emplacement présumé
subsiste au lieudit « Plourey ».
Ancienne
église du Bourg :
non loin de l’église actuelle, traces de l’église construite au 17ème
siècle et détruite au 19ème siècle.
Au
« Petit Curtil », croix des chartreux sculptée dans un rocher.
Eglise
Saint Bernard :
édifiée entre 1877 et 1881 en remplacement de l’église primitive.
SAINT HILAIRE DU TOUVET
Ancienne
église Saint Hilaire :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Ylarii ». Après avoir été paroissiale et prieurale, elle devint celle des
évêques de Grenoble. Une visite de Laurent Alleman du 11 juin 1495 la décrit
comme un bien modeste édifice, entouré d’un cimetière mal entretenu.
Prieuré
Saint Hilaire :
concédé à Saint Martin de Miséré par Saint Hugues dans les dernières années du
11ème siècle, le prieuré fut supprimé vers 1307 et ses bâtiments
transformés en maison de plaisance pour les évêques de Grenoble.
Maison
des Chanoines :
un chemin parrallèle à la route départementale traverse la « Combe des
Gaudins », longe le « Granet » au dessous de l’ancien centre
médico chirurgical des Petites Roches, franchit le torrent et passe devant une
demeure aux murs de forteresse, récemment restaurée. Une porte à arc en ogive
pourrait remonter au 13ème siècle. Certains sont tentés d’identifier
cette maison à la résidence des chanoines de Saint Martin de Miséré qui, de la
fin du 11ème siècle à 1307 formait la petite communauté prieurale de
Saint Hilaire.
Château
des Evêques :
maison forte construite en 1293 qui fut une « maison de campagne »,
lieu de repos et de prière, puis refuge contre les épidémies au début du 15ème
siècle. Certains des évêques de Grenoble y vinrent très régulièrement notamment
Aymon 1er de Chissé à la fin du 14ème siècle qui ordonna,
dans la chapelle, de nombreux prêtres. La tradition rapporte qu’Aymon II de
Chissé, atteint de la peste, y mourut le 2 juillet 1450.
Le
château était encore en bon état en 1495 lorsque Laurent Alleman y logea. Il
fut abandonné durant la seconde moitié du 17ème siècle.
Eglise
Saint Hilaire :
édifiée en 1828 dans le style néo roman, dans un style très sobre sur
l’emplacement de l’église primitive avec des pierres de l’ancien édifice et du
château des évêques.
Chapelle
Notre Dame de 1890 dans le style néo gothique.
Croix
du Parisien :
élevée en 1853 vers le chemin du Gorgeat pour rappeler une terrible avalanche
survenue en cet endroit.
Oratoire
des Gaudes de 1853.
SAINTE MARIE D’ALLOIX
Eglise
Saint Barthelémy :
édifice avec un large clocher et un porche aux piliers romans et aux voûtes
ogivales. Ele est citée dans le pouillé de 1497 : « ecclesia Sancta
Maria ». Le clocher a été élevé en 1679. Les autres parties de l’église
paraissent plus anciennes. A l’intérieur, pierre tombale de Jacques de Bérenger
de 1475.
Oratoire
dit chapelle des Bérenger.
SAINTE MARIE DU MONT
Ancienne
église Saint Georges :
au hameau du même nom vestiges de l’église construite en 1671 sur l’emplacement
d’un édifice plus ancien qui passait pour conserver les têtes de Saint Georges
et de Saint Marcel. Cette église, dont la première origine remontait au 11ème
siècle, a été détruite en 1880.
Eglise
Notre Dame de Pitié :
de souche et d’origine romane, elle est citée dans le pouillé de 1497 :
ecclesia Sancte Marie de Monto episcopalis ». Elle a été reconstruite
entre 1880 et 1885.
Au
lieudit « la Vieille Eglise », emplacement présumé de l’église
paroissiale de « Sancte Maria de Monte Beate episcopali » citée au 11ème
siècle qui appartenait au Décanat de Savoie mais relevait de l’évêque de
Grenoble.
Chapelle
des Près : elle
est citée en 1398. Sur son emplacement on a édifié une chapelle moderne.
Eglise
de la compassion Notre Dame :
édifiée au 19ème siècle.
Croix
de Richier.
SAINT PANCRASSE
Eglise
Saint Pancrasse :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia Sancti
Pancratii ». Reconstruite au 19ème siècle, elle conserve une
statue de la Vierge et de Saint Pancrasse du 18ème siècle.
Grange
des Ayes : au
dessous du « Baure » et des prairies des Charmettes, bâtiment qui
dépendait de l’abbaye des Ayes et que l’on a toujours appelé « Granges des
Ayes » et parfois même « Abbaye ». Au début du 20ème
siècle on y voyait encore un curieux siège de pierre, sorte de prie Dieu, dont
l’accoudoir portait deux profondes entailles creusées, disait-on, par les
coudes des religieuses qui s’y étaient longuement recueillies au cours des
siècles. La dauphine Marguerite, épouse de Guigues VI, fut, d’après la
tradition, la première de ces moniales car elle devait devenir la première abbesse
des Ayes.
Baignoire
des Evêques :
dans la cour d’entrée du château de Saint <Hilaire se trouvait un bassin du
14ème siècle, taillé dans la pierre. Il a été transporté au hameau
de « Neyroud » à Saint Pancrasse en 1895 et les habitants l’appellent
la « baignoire des évêques ».
Habert
de Pravouta : il
fut donné à l’abbaye des Ayes par Artaud de Beaumont en 1256 à la suite d’un
vœu. Reconstruit par les chartreux en 1698 il a été récemment restauré.
Oratoire
des Coudières au lieudit « Pierre Mosca » du 19ème siècle.
Croix
de 1878.
SAINT
Ancienne
église Saint Vincent :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Vincentii de Malcusia ». Elle était située au milieu de l’ancien cimetière
dominant le village. Il n’en subsiste plus que le clocher. Elle est aujourd’hui
aménagée en chapelle à Doudart de Lagrée et conserve le cœur de l’explorateur
maritime. La travée de la nef est couverte d’une voûte d’ogives dont les
nervures sont formées par un boudin demi rond avec des formes très simples.
L’abside, un peu plus étroite que la nef, est en hémicycle couvert d’un cul de
four.
Au
château de de Montalieu, chapelle occupant un pavillon du 17ème
siècle flanquant une entrée du domaine.
Eglise
Saint Vincent :
édifiée en 1868 en remplacement de l’ancienne église dont elle conserve deux
cloches de 1777.
Lieudit
« Vigne des Templiers ».
LA TERRASSE
Saint
Aupré, originaire de Sens, aurait obtenu de l’évêque Leporius un emplacement au
bord de l’Isère, sur le domaine de la « Villa Miliciacum » dans le
pagus de Grenoble pour y édifier un ermitage et un sanctuaire à Saint Nazaire
avant de mener une vie érémitique dans un petit hospice.
Eglise
Saint Aupré :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Apri ». Elle aurait été reconstruite au moyen âge sur l’emplacement et
avec les matériaux de l’église primitive du 7ème siècle.
Au
milieu du 19ème siècle, la réfection du clocher qui menaçait ruine a
amené la découverte de deux larges pierres employées dans la maçonnerie qui
cachaient deux belles moulures. On aurait également trouvé dans les fondations
du clocher une brique antique et deux sarcophages.
L’église
actuelle est un bel exemple d’église traditionnelle à clocher porche. A
l’intérieur, son style n’est pas homogène. La nef est plafonnée avec une
tribune au dessus de l’entrée. A droite, elle est flanquée d’une chapelle
récente. Sous le plancher, devant l’entrée de cette chapelle, il y aurait des
pierres tumulaires. A gauche, elle est flanquée d’un bas coté qui semble être
du 18ème siècle.
Le
transept se compose d’un berceau brisé flanqué de deux chapelles séparées de la
nef par un doubleau non brisé. A droite et à gauche, des baies plein cintre
ouvrent sur les chapelles du transept. Ces chapelles sont voûtées d’arêtes
renforcées par des arcs diagonaux. La clé de voûte de la chapelle est ornée
d’un blason. Le chœur est voûté sans croisée d’ogives. A gauche il est éclairé
par une fenêtre géminée.
Sur
le coté droit, un placard aménagé dans la boiserie laisse apparaître un grand
bassin de pierre de forme rectangulaire large d’environ 60 centimètres. Est-ce
le tombeau reliquaire de Saint Aupré dont la paroisse de la Terrasse, selon les
procès verbaux de visites pastorales de Laurent Alleman conservait le corps
entier ou une piscine ?. Le clocher a été refait en 1864 dans le style
roman.
L’église
et ses abords sont inscrits au titre des sites (1944).
A
l’intérieur, toile « Ecce Homo » du 16ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1908).
Maison
forte de l’Evêché dite « Cellier de l’Evêque » : construction bien conservée du
14ème siècle, dépendance des évêques de Grenoble.
Hôpital : il est cité dans le pouillé de
1497 : « Hospitale de Terrassie ».
Chapelle
du cimetière de Chonas.
Croix
de chemin au bord de l’ancienne voie romaine.
LE TOUVET
Ancienne
église Saint Didier :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia de Toveto ».
Elle a été détruite en 1872 lors de la construction de l’église actuelle. Un
chapiteau provenant de cette église avait été posé sur le mur d’une propriété à
la Frette. Il était historié à décor d’une tête. Il a été volé en 1960.
Prieuré
Saint Didier :
prieuré bénédictin fondé en 1062 qui dépendait de Cluny. Il fut supprimé en
1721.
Chapelle
castrale : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella egus dem
castris ».
Maladrerie : il n’en subsiste que le
lieudit « la Maladière ».
Maison
forte de l’Evêché du 14ème siècle.
Hôpital : le pouillé de 1497 mentionne
l’ « Hospitale de Touveti ».
Eglise
Saint Didier :
édifiée en 1872 en remplacement de l’ancienne église dont elle conserve une
cloche de 1772.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, T 4, 1839
-
J.
MARION : cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 1883
-
DUFAYARD :
le Grésivaudan à vol d’oiseau, 1886
-
A.
PRUDHOMME : histoire de Grenoble, 1888
-
J.
SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan et la rive droite de
l’Isère, 1900
-
JOSSERAND :
notes historiques sur les petites roches en Grésivaudan, 1902
-
J.
SESTIER : le tramway Grenoble Chapareillan et la vallée de l’Isère, rive
droite de l’Isère, 1917
-
J.
B. JANFREY : chez nous, 1930
-
DARIUS :
histoire de Tullins, 1932
-
J.
R. MOLLARD : la Buissière, 1934
-
H.
ROUSSET : le Fayet, gentilhommière dauphinoise à Barraux, 1935
-
P.
de la MAGDELEINE : Sainte Marie d’Alloix, 1956
-
F.
BERNARD : l’abbaye de Tamié, ses granges, 1132 – 1793, 1967
-
D.
JALLABERT : quelques notes sur un village du Grésivaudabn (Lumbin), BSDEA
avril juin 1967
-
B.
COLOMBAN : recherches archéologiques dans le canton du Touvet, TER, 1971
-
B.
GUIRIMAND : si les petites roches m’étaient contées, 1972
-
J.
BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
B.
GUIRIMAND : petites roches, sentiers d’histoire, 1978
-
G.
MAZOUILLES : maladreries et lépreux de l’ancienne province de Dauphiné,
1980
-
A.
AYMOZ : Crolles et le Grésivaudan, 1980
-
B.
BLIGNY : histoire du diocèse de Grenoble, 1982
-
A.
de MONTJOYE : une production locale de sculptures romanes en Grésivaudan,
actes du 108ème congrès national des sociétés savantes, 1983
-
Archéologie
chez vous n° 3, 1984
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, 1984, pages 143 et 144
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
F.
LESBROS : fort Barraux, quatre siècles d’histoire, 1990
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
H.
TARDY : la Buissière à l’ombre de son château, 2003
CANTON DE TULLINS
CRAS
Ancienne
église : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Cras ».
Eglise
Saint Jacques et Saint Christophe :
édifiée au 19ème siècle sur l’emplacement de l’église primitive dont
elle conserve une cloche du 15ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers).
MONTAUD
Eglise
de la Madeleine :
elle est présumée romane bien que son clocher s’apparente davantage au style
campagnard dauphinois du 17ème siècle. Elle semble remonter dans son
état actuel à 1679. Elle possède une cloche de 1708.
Ancienne
chapelle Sainte Madeleine :
elle dépendait de la paroisse de Saint Quentin. En 1680 elle avait déjà
disparu.
Oratoire
Notre Dame des Sommets du 19ème siècle.
MORETTE
Eglise
Saint Julien, Saint Blaise et Saint Vincent : elle est citée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia de Moraeta ». Elle fut reconstruite au 15ème
siècle. Il ne subsiste de cette époque que la chapelle latérale de style
gothique. Le reste a été reconstruit en 1869. Elle possède une cloche de 1741.
Eglise
Saint Laurent :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Laurentii ». MARION la situe à Saint Laurent sur
Morette.
Prieuré
Saint Julien :
son église était l’église paroissiale. Il fut ultérieurement uni à l’archevêché
de Vienne.
POLIENAS
Eglise
Saint Jean Baptiste :
construite sur un édifice romain, elle est de type église forteresse. Elle
remonte dans son aspect général au 11ème siècle et est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Polenau ». Elle a été
modifiée et transformée à diverses époques. Son clocher est daté du 16ème
ou du 18ème siècles, de même que les fenêtres de l’édifice.
Elle
conserve un tableau remarquable dit l’ « Adoration des Mages »,
inventorié dans les biens de la famille de Chissé dès et l’on pense qu’il
aurait pu échouer dans l’église paroissiale vers 1800. L’abbé WITTERWALD, après
10 ans de recherches a conclu qu’il s’agissait d’une œuvre inconnue de Nicolas
Poussin ‘monument historique au titre des objets mobiliers, 1962).
Chapelle
castrale Sainte Catherine, Saint Sébastien et Saint Antoine de Châteauneuf.
Lieudit
« les Chapelles ».
QUINCIEU
Eglise
Sainte Marie :
elle est citée dès 1069 puis dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Quinceu ». Cette église fut donnée au prieuré Saint
Pierre de Moirans. Elle conserve des éléments du 13ème siècle dont
une façade et le portail principal de l’église et une cloche du 15ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
LA RIVIERE
Prieuré
Saint Jean Baptiste de Revesti :
en 1391, la chartreuse des Ecouges avait été cédée aux religieuses de Parménie
qui, ne se sentant plus en sécurité, avaient abandonné leur domaine. Vers 1410,
les bâtiments de l’ancienne chartreuse des Ecouges tombant en ruines et étant,
en outre, situés dans un lieu trop reculé les religieuses fixèrent leur
résidence à Revesti au pied de la montagne, sur l’actuelle commune de la
Rivière.
Elles
ne firent pas un long séjour à Revesti car le 16 mai 1422, le chapitre général
cartusien remettait la maison des Ecouges et celle de Revesti aux mains du
souverain pontife. Le 14 juillet 1422, le pape prononçait la désunion des lieux
des Ecouges et de Revesti et les érigeaient en prieurés de l’ordre de Saint
Augustin où s’installèrent quelques chanoines de Saint Martin de Miséré. Une
bulle du pape Paul IV sécularisa les chanoines du prieuré de Revesti. Le 31
janvier 1687 celui-ci fut définitivement réuni au chapitre cathédral.
Au
lieudit actuel « Revesty » subsistent des traces en tumulus et les
vestiges d’une petite chapelle du milieu du 15ème siècle cachés sous
d’épais feuillages. Ce sont les derniers restes du prieuré.
Eglise
Saint Joseph :
édifice néo roman avec une cloche de 1694 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963).
Chapelle
Saint Roch du Lignet :
édifice moderne.
Au
dessus de la Ferme du Rivet ou des Ecouges, à 1095 mètres d’altitude, près des
escarpements qui dominent la vallée de l’Isère, existe une chapelle.
SAINT PAUL D’IZEAUX
Abbaye
Notre Dame de Bonnecombe :
elle existait déjà au milieu du 12ème siècle et avait alors une
certaine importance. Elle était de l’ordre de Cîteaux. En 1228, la dauphine
Béatrix lui légua 400 sols. Les dauphins successifs lui accordèrent diverses
libéralités qui, en dernier lieu, furent confirmées par des lettres patentes de
François 1er en avril 1522. Ruinée pendant les guerres de religion,
l’abbaye fut transférée à Beaurepaire en novembre 1633. Il n’en subsiste plus
que le lieudit « l’Abbaye ».
Eglise
Saint Paul :
d’origine ancienne, elle a été profondément modifiée au 18ème siècle
dans un style qui rappelle celui de l’église de Chimilin. Dans le cul de four
subsiste une peinture murale du 17ème siècle représentant Dieu le
Père bénissant et tenant le globe terrestre. Elle conserve également un
milliaire de Constantin, tiré des ruines de l’abbaye, qui sert de support au
bénitier (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975).
SAINT QUENTIN SUR ISERE
Eglise
Saint Nazaire et Saint Celse :
elle conserve dans son abside et dans on clocher des traces d’architecture
romane. Le reste de l’édifice a été reconstruit en 1893. Elle conserve une
cloche de 1575 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1948).
Chapelle
moderne de Saint Ours.
TULLINS FURES
Eglise
Saint Maurice :
d’origine inconnue, elle est citée pour la dernière fois en 1091, date de sa
donation à Saint Pierre de Vienne.
Eglise
Saint Laurent : construite
sur un édifice romain, elle est citée dès 1091 dans une charte de Saint Pierre
de Vienne et, peu après, dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Tolino ». Cette église était à la fois paroissiale et
celle d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye de Saint Chef. Son clocher est
unique en France car il possède deux génies sculptés en encorbellement, l’un
regardant le ciel (génie du bien), l’autre vers le bas (génie du mal).
L’édifice remonte dans son gros œuvre au 11ème siècle mais a été
modifié à l’époque gothique. L’église conserve plusieurs chapelles : la
chapelle des Fonts, la chapelle du Sacré Cœur, la chapelle de la Sainte Vierge,
la chapelle de Saint Laurent du 13ème siècle et la chapelle Saint
Joseph du début du 15ème siècle.
Le
clocher est classé monument historique (1930). Le reste de l’édifice est
inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1965).
Sous
le porche, inscription d’une donation faite par Guille Seigneuret de Morestel aux
pauvres le 30 mars 1586 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1911).
L’église
renferme :
-
un
mécanisme d’horloge du 18ème siècle (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1968),
-
2
chaises curiales du 18ème siècle (monuments historiques au titre des
objets mobiliers, 1911),
-
une
piéta en pierre d’époque renaissance (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1911),
Ancienne
église paroissiale de Saint Jean de Chépy : elle est mentionnée dans le cartulaire de Saint
Hugues : « ecclesia de Caipeia ». Elle a entièrement disparu.
Chapelle
castrale Saint Barthélemy citée en 1091.
Maladrerie : elle est citée en 1281 dans le
testament de Guigues, seigneur de Tullins. Elle existait toujours en 1677.
Prieuré
Notre Dame des Grâces :
la chapelle semble être d’origine romane. Il s’agit peut être de celle
mentionnée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Tolino ». Elle conserve divers objets d’art : corbeaux d’époque
carolingienne sur lesquels repose une péta gothique, retable renaissance en
bois doré, cuir de Cordoue du 16ème siècle (provenant de la chapelle
de Cossey à Claix), panneaux latéraux du 16ème siècle, Christ du 16ème
siècle, triptyque de la renaissance…).
La
porte d’entrée, ses vantaux et la façade de la chapelle située du coté de
l’entrée sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1963).
Hôpital : le pouillé de 1497 cite l’
« Hospitali de Tullini ».
Couvent
des Ursulines :
fondé en 1632 dans les ruines de l’ancienne maison forte de Cruzille. La
fondation du couvent fut confirmée par lettres patentes royales de juin 1721.
Chapelle
Jésus Marie Joseph de Fures :
construite en 1647 par Daniel Bressieux.
Clos
des Chartreux : grande
bâtisse du 18ème siècle, aujourd’hui Mairie.
Eglise
de Fures du 19ème siècle.
VATILIEU
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Vatilievo ». Elle était sans doute située vers le cimetière. Elle fut
détruite en 1883. L’édifice actuel a été reconstruit en 1887 dans le style
romano byzantin. Il conserve une cloche de 1676 (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1963).
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
L.
CLERC JACQUIER : essais historiques sur Saint André en Royans, Saint
Robert et les Ecouges, 1867
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits
cartulaire de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, 1883
-
Dr
BOSCH : histoire de Tullins, 1932
-
Archéologie
chez vous, n° 5, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
J.
J. de CORCELLES : Saint Quentin sur Isère, hier et aujourd’hui, 1994
-
Y.
BLANC : de Pollinaco à Poliénas, de l’époque romaine à 1789, 1994
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE VALBONNAIS
CHANTELOUVE
Ancienne
église Saint Irénée :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Hirenei de Cantaluppa ». En 1665, deux chapelles de cette église sont
mentionnées : la chapelle Notre Dame de la Consolation et la chapelle de
la Transfiguration. En 1728, la chapelle Saint Claude est également mentionnée.
Ancienne
église de la Chalp :
au hameau de la Chalp : elle remonte au début du 18ème siècle ;
il n’en subsiste que le bénitier du 16ème siècle, aujourd’hui dans
une propriété particulière.
Eglise
Saint Irénée :
élevée en 1868.
ENTRAIGUES
Ancienne
église Saint Benoît :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Benedicti inter Aquas ».
Prieuré
Saint Pierre :
fondé à la fin du 14ème siècle par la famille Alleman. Il dépendait
de Saint Ruf de Valence. Son église était prieurale et paroissiale au 15ème
siècle. L’église fut démolie à la fin du 19ème siècle. Elle était
située au milieu de l’actuel cimetière.
Chapelle
Saint Enfant Jésus de Gragnolet :
du 17ème siècle.
Ancienne
chapelle de la Chalp des Faures :
du début du 18ème siècle : il n’en subsiste que le bénitier.
Chapelle
saint Bernard :
du 19ème siècle.
Chapelle
Saint Bernard du Villard du 19ème siècle.
Chapelle
Saint Antoine de Padoue de Dessus la Roche du 19ème siècle.
Eglise
Saint Benoît :
reconstruite en 1897. Elle conserve une cloche de 1734.
Lieudit
« la Maladière », emplacement d’une ancienne maladrerie.
LAVALDENS
Eglise
Saint Christophe :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Christofori de Valdenz ». Elle dépendait alors des bénédictins de Saint
Laurent de Grenoble. Trois chapiteaux romans sont remployés aux angles sud
ouest et sud de l’église actuelle reconstruite en 1884. Leur style s’apparente
à celui du 12ème siècle. Le clocher est en partie celui de l’église
primitive avec des baies géminées.
Chapelle
Saint Antoine de Moulin Vieux :
construite en 1660. Elle fut détruite en 1886.
Chapelle
Notre Dame de l’Assomption de Fontagnieu : érigée en 1675 et détruite en 1930.
Chapelle
Saint Jean et Saint Joseph du Mazoir :
érigée au 17ème siècle. Elle conserve une cloche de 1715.
Chapelle
Sainte Brigitte de Rif Bruyant :
fondée par Jacques Rully au 17ème siècle, elle est encore citée en
1762. Il n’en subsiste aujourd’hui plus que l’emplacement.
Chapelle
de Chabotte : édifiée
au 18ème siècle, elle a été détruite au 19ème siècle.
Chapelle
Saint François Régis au Villard :
édifiée au 18ème siècle, elle a été détruite en 1930.
Eglise
Saint Antoine de Moulin Vieux :
édifiée en 1900. Elle possède une cloche de 1709.
LA MORTE
Chapelle
Sainte Anne du Désert :
elle a été fondée en 1658. Peut être d’origine antérieure à la chapelle avaient
lieu des processions partant de Cholonge comptant jusqu’à un millier de
pèlerins et destinées à chercher la pluie ou le soleil.
Chapelle
Notre Dame de Chabotte :
édifiée au 18ème siècle. Elle n’existe plus.
Croix
du Désert.
Lieudit
« le Couvent » rappelant un droit de pacage qu’avaient obtenu les
religieuses de Notre Dame de Bellecombe à Saint Paul d’Izeaux.
Lieudit
l’ « Abbaye », sans doute de même origine.
ORIS EN RATIER
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia des
Auries ». Elle a été reconstruite au 19ème siècle puis en 1907.
Hôpital
attesté en 1244.
L’église
actuelle, du 19ème siècle, conserve une cloche de 1531.
LE PERIER
Ancienne
église Saint Vincent :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Valle Sancti Vincentii ». Elle s’est écroulée en 1898. Un cimetière
subsiste dans le sol inférieur de l’ancienne église et le porche de celle-ci a
été reconstitué à son entrée.
Commanderie : au lieudit « le Temple »,
emplacement d’une commanderie de templiers passée ensuite à l’ordre de Saint
Jean de Jérusalem avant d’être unie à la commanderie d’Echirolles. La présence
d’une commanderie montre que l’ancienne voie romaine devait encore être très
fréquentée au moyen âge.
Canal
des Moines :
long de six kilomètres, il fertilise 200 hectares. Il fut construit par Jean de
Riveyra, prieur de Valbonnais, de 1344 à 1385 avec le concours d’Hugonin
Alleman, seigneur de Valbonnais.
Chapelle
Sainte Anne des Daurens :
il semble qu’il s’agisse de la plus ancienne des chapelles du Périer. Elle est
déjà mentionnée en 1657. Mgr le Camus la visita en 1672.
Chapelle
Saint Michel de Confolens :
elle fut élevée par les habitants des deux hameaux de Confolens en 1683.
Chapelle
Saint Antoine de Padoue de Sous la Roche : elle remonte également au 17ème siècle
et conserve un plafond lambrissé à caissons de bois.
Chapelle
des Doms :
construite au début du 18ème siècle.
Chapelle
Saint Roch :
bâtie de 1728 à 1730 à l’usage des habitants du chef lieu, grâce à une donation
faite par un curé des Engelas. Elle fut édifiée en souvenir de la grande
épidémie de peste de 1720 à 1722 et conserve une cloche de 1714.
Eglise
Saint Vincent :
édifiée en 1875 en remplacement de l’ancienne église. Elle renferme des
sculptures de Henri Ding.
Vers
l’église, croix de mission de 1889.
SIEVOZ
Ancienne
église Saint Jean Baptiste :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Johanis de Sevol ». Son clocher fut édifié au 13ème siècle par
Béatrix Alleman.
Pont
du Prêtre : pont
sur la Roizonne dont le nom rappellerait la violente en cet endroit d’un prêtre
originaire du Beaumont.
Chapelle
de Sievoz le Haut :
édifiée au 17ème siècle dans le style roman avec un campanile.
Au
« Bas Siévoz », confrérie des Pénitents signalée au 17ème
siècle.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
édifiée en 1890 en remplacement de l’ancienne église. Elle possède une cloche
de 1774.
VALBONNAIS
La
tradition situe au hameau de la Chieze l’emplacement d’une église primitive qui
passe pour avoir été construite par Saint Arey en 580.
Ancienne
église Saint Arey :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Erigii de Valles Bones ». Le 5 juillet 1292, Odon Alleman seigneur de
Champ, Valbonnais et autres lieux élit sépulture dans cette église, précisant
qu’il voulait cent prêtres à ses obsèques.
Prieuré
Saint Pierre :
la fondation du prieuré bénédictin de Valbonnais n’est pas connue mais dès 1095
le pouillé des bénéfices de Cluny relate que ce prieuré dépendait directement
de l’abbaye.
En
1497, la chapelle du prieuré tenait à la fois d’église prieurale et
paroissiale. Détruit lors des guerres de religion, le prieuré fut reconstruit
non loin de l’emplacement primitif en 1663 puis désaffecté à la révolution.
Maladrerie : elle est citée dès le 13ème
siècle. Le lieudit « la Maladière » en rappelle l’emplacement.
Hôpital : il est attesté dès 1361. Le
pouillé de 1497 le mentionne encore : « hospitalia de vallis
Bonneysii ».
Pierre
tumulaire de Jean Fabri, chanoine du 15ème siècle (aujourd’hui en
collection particulière).
Chapelle
de Chabrand :
rustique édifice du début du 18ème siècle avec campanile, très
délabré.
Chapelle
de la Nativité Notre Dame de la Roche : édifiée en 1644 dans le style propre
aux édifices de la vallée.
Chapelle
Saint Jacques des Engelas :
elle est mentionnée en 1657.
Chapelle
de la Sainte Croix :
fondée dans l’église le 12 novembre 1664.
Chapelle
Saint Antoine de Pechal de 1765.
Eglise
Saint Arey :
construite en 1865 en remplacement de l’ancienne église. Elle conserve deux
cloches de 1757.
Eglise
Saint Philippe et Saint Jacques :
élevée au 19ème siècle aux Engelas en remplacement de l’ancienne
chapelle.
Chapelle
des Verneys du 19ème siècle.
Croix
de mission des Engelas.
Valbonnais
conserve un ensemble particulièrement représentatif de croix en fer forgé
placées aux carrefours d’anciens chemins ou aux limites du village.
Inscription
dite le « Carré Magique » :
cryptogramme connu dès la seconde moitié du 2ème siècle à Doura
Ouropos, sur les rives de l’Euphrate, à Circenster et à Pompéi et, plus
tardivement, à Rochemaure, à Saint Michel d’Aiguilhe du Puy, à Château Chinon,
à Jarnac et à Valbonnais (18ème siècle ?).
S
a T O R
A
R E P O
T
E N E T
O P E R a
R
o T a S
L’interprétation
littérale de ces cinq mots latins, qu’on peut lire verticalement et
horizontalement, aboutit à une plate formule : « le semeur Arepo
tient avec soin les roues ». Mais, le « carré magique » va
au-delà de cette traduction car il s’agit d’une « crux dissimulata »
dans un contexte d’apparence mystérieuse par des chrétiens en butte aux
persécutions de Marc Aurèle.
Les
25 lettres du « carré » sont celles des mots « Pater
Noster ». La croix est dessinée par le mot « tenet », deux fois
répété. A chaque extrémité des branches de la croix, donc quatre fois répété,
le Tau grec dont les premiers chrétiens avaient fait le symbole, d’eux seuls
connu, de la croix. Enfin on remarque de part et d’autre de chacun de ces « taux »
terminaux, l’alpha et l’oméga de l’Apocalypse de Saint Jean. Le développement
du « carré magique » donne :
A
--
P
A
T
E
R
A
/ P A T E R N O S T E R / O
O
S
T
E
R
--
0
(Monument
historique au titre des objets mobiliers, 1934).
LA VALLETTE
Ancienne
église : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de Valetta ».
Chapelle
de la Nativité de Notre Dame au Poyet, fondée au début du 18ème
siècle.
Localité
disparue du « Temple ».
Lieudit
« Mezelière », du bas latin « meselaria », maison pour
lépreux ?
Eglise
Saint Pierre :
reconstruite au 19ème siècle sur l’emplacement de l’ancienne église
dont elle conserve le clocher roman et une travée du chœur. Elle possède une
cloche de 1686 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Eglise
Saint Barthélemy :
moderne.
VALJOUFFREY
Ancienne
église Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Valle Jozfredi ».
Maladrerie : il n’en subsiste que le
lieudit « la Maladière ».
Chapelle
de la Chalp :
elle est mentionnée en 1665.
Chapelle
des Faures :
elle est également mentionnée en 1665.
Chapelle
Sainte Anne du Désert :
construite en 1672. Elle est pourvue d’une tribune accolée au mur d’entrée.
Elle conserve du mobilier du 18ème
siècle, un bâton de confrérie de même époque, des chasubles des 18ème
et 19ème siècles (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1995). On possède également une photo d’une croix de procession du
16ème siècle, volée à l’époque moderne.
Chapelle
Sainte Marie Madeleine de Valsenestre :
rustique édifice du 17ème siècle avec campanile (site classé, 1974).
Eglise
Notre Dame :
construite au 19ème siècle en remplacement de l’édifice primitif.
Bibliographie
pour le canton :
-
J.
J. CHAMPOLLION FIGEAC : mélanges d’histoire du Dauphiné, 1807
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
G.
VALLIER (sous le pseudonyme SAINT PERCURENS) : l’inscription de
Valbonnais, Petite Revue Dauphinoise, 1891 – 1892.
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1849, 14064, 16347, 18492
-
J.
B. LANFFREY : chez nous, 1930
-
G.
le TONNELIER : note sur l’inscription de Valbonnais, 1932
-
OFFNER :
encore l’inscription de Valbonnais, BSDEA, 1932 – 1936
-
C.
FRENEY : les Alleman de Valbonnais, 1937
-
H.
THAL : une église disparue, Siévoz, BSDEA n° 212 – 214, 1951
-
G.
le TONNELIER : une interprétation du carré magique Sator Arepo, 1952
-
R.
P. de STEPHANI : la formule magique Sator Arepo, 1952
-
J.
OHERNE : à propos de quatre pierres gravées situées dans le pays de
Valbonnais, bulletin de l’Académie Delphinale, 1971
-
J.
OHERNE : le Périer et le centenaire de son église, 1975
-
B.
BLIGNY : histoire du diocèse de Grenoble, 1979
-
L.
TRON : notice sur la commune d’Entraigues, 1983
-
L.
FELIX MALLET : Lavaldens et la Morte, images d’autrefois, 1985
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous, n° 7, 1989
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
-
V.
BETTEGA : les noms de lieux de la Matheysine et du Valbonnais,
microtoponymie, 1997
-
Mémoire
d’Obiou, n° 5, 2000
-
Patrimoine
en Isère, 2006
CANTON DE VIF
CLAIX
Eglise
Saint Jean de Cossey :
peut être d’origine paléochrétienne, l’église est attestée dès 1085, époque
d’un donation au prieuré clunisien de Domène. Vers la fin du 11ème
siècle elle passe sous la dépendance de l’évêque de Grenoble et, à ce titre,
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Consiliis ». En 1375, c’est toujours une église paroissiale :
« Sancti Johannis de Consilio ecclesia ». Le pouillé de 1497 par contre
la montre déjà unie à l’église de Claix. L’édifice primitif a été restauré à
maintes reprises, sinon reconstruit, et notamment aux 16ème et 17ème
siècles. Il conserve un chœur à croisées d’ogives, quatre culots du début du 17ème
siècle, des peintures à enroulement d’époque Louis XIII, un bénitier avec
inscription gothique « ici naît la vie » et des fonts baptismaux du
16ème siècle. Un blason de congrégation du 17ème siècle,
précédemment utilisé comme clé pendante dans le chœur, a été récemment restauré
et il est conservé actuellement à la mairie. Le clocher porche à peigne
conserve une cloche de 1637. Le mobilier de l’ancienne église, qui comprenait
notamment un retable du 17ème siècle, un tabernacle orné de
colonnettes torsadées soutenant un entablement portant quatre statuettes
d’ange, un antipendium en cuir de Cordoue, trois tableaux et une statue de la Vierge à l’enfant du 15ème
siècle, serait aujourd’hui dans la chapelle de l’ancien hôtel dieu de Tullins.
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Clais». Elle était contiguë aux remparts, à peu de distance
de l’église. Elle comprenait diverses chapelles :
-
la
chapelle de la Croix (ou Sainte Croix) mentionnée dès 1364,
-
la
chapelle Notre Dame de Pitié, Saint Sébastien et Saint Antoine dite des
Meylats, fondée en 1503,
-
la
chapelle des Allières, antérieure à 1647,
-
la
chapelle Saint Roch du début du 17ème siècle,
-
la
chapelle de l’Assomption mentionnée en 1678,
-
la
chapelle Faure mentionnée en 1675.
L’église
a connu diverses vicissitudes avant d’être démolie.
Chapelle
Sainte Marie Madeleine de la Balme :
elle est citée dès 1300 comme chapelle de la « malapteria de Clays ».
Le pouillé de 1497 la mentionne également « capella Beate Maria Magdalenes
loci de Balma ». Un compte rendu de visite pastorale de Mgr le Camus du 19
mai 1673 la qualifie de « fort ancienne ». Le parcellaire de 1784 la
mentionne encore comme chapelle. C’est aujourd’hui une maison particulière.
Chapelles
castrales : deux
chapelles (« capella » et « chapella ») sont citées en 1339
dans l’enquête delphinale comme étant incluses dans le château delphinal. Elles
sont citées pour la dernière fois en 1551.
Chapelle
Sainte Marguerite :
elle est connue par un texte de 1376 : Claysii instituant apud Claysum
quandam capellam fundatum in honore beate Margarite ». Sa localisation
n’est pas conue.
Chapelle
de Jean Mercier :
citée au 15ème siècle.
Chapelle
de la Cote :
elle est citée dès 1604. Elle existe toujours dans une propriété particulière.
Maison
de l’Hôpital de Grenoble :
à Furonnières, ancienne propriété de l’hôpital de Grenoble, devenue maison
particulière dès 1675.
Chapelle
du château de la Bâtie :
chapelle castrale mentionnée au 17ème siècle. Elle a été détruite
lors de la destruction du château.
Ancienne
ferme de l’Hôpital de la Providence de Grenoble : elle est située au
« Punay » du Peuil. Vendue au titre des biens nationaux en 1791, elle
subsiste toujours.
Ancienne
chapelle du château de la Balme :
du début du 18ème siècle. Elle n’existe plus aujourd’hui.
Chapelle
Saint Antoine :
elle est citée de 1635 à 1784. Elle était située « sous le Bourg ».
Chapelle
Bérard : elle
est citée en 1673.
Confrérie
des Pénitentes du Saint Sacrement :
fondée le 24 octobre 1777, elle fut dissoute le 24 novembre 1809.
Confrérie
des Dames de Saint Ursulle :
sans doute fondée au 18ème siècle. Elle disparut à la révolution.
Chapelle
de Furonnières :
fondée en 1821 dans le style néo gothique dans le domaine du château.
Eglise
Saint Pierre :
édifiée en 1828 à peu de distance de l’église primitive.
Elle
conserve :
-
un
chandelier du 15ème siècle, en fer forgé, provenant de l’ancienne
église de Cossey (monument historique au titre des objets mobiliers (IS), 1975,
-
un
Christ en croix du 17ème siècle (inventaire supplémentaire des
monuments historiques objets mobiliers, 1986),
-
un
tableau reliquaire du début du 18ème siècle (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1991),
-
un
reliquaire de la vraie croix avec certificat de 1829,
-
un
tableau de Saint Bruno du début du 19ème siècle (inventaire
supplémentaire des monuments historiques objets mobiliers, 1986)
-
un
tableau de Saint Pierre du 17ème siècle (perdu ?),
-
des
reliquaires, des ciboires et des ostensoirs du début du 19ème
siècle,
-
des
Christs en ivoire du 19ème siècle,
-
une
collection de chapes et de chasubles du début du 19ème siècle.
Confrérie
du Saint Rosaire :
fondée en 1829.
Chapelle
du Repos de l’Ouvrière :
à la Balme, ancienne chapelle du début du 20ème siècle, aujourd’hui
maison particulière.
Chapelle
Notre Dame de Lourdes :
fondée à Pont Rouge en 1960. Son existence fut éphémère. C’est aujourd’hui un bâtiment
communal.
Agnus
Dei » de Bouveyres :
sculpture ancienne, de provenance non établie, qui sert de socle à une croix de
1865.
Pierre
dite « des Evêques » :
dans l’ancienne demeure de Mariette d’Enghien au Bourg, grande pierre sculptée
en remploi portant les armoiries d’un évêque.
Tradition
de cimetière double (des « riches » et des
« pauvres » à la Côte.
Croix
de Jubilé de 1870 à la « Croix Blanche ».
Croix
en fer sur une petite niche en pierre de Furonnières.
Croix
en fer de 1860, sur l’emplacement d’une plus ancienne au hameau dit « de
la Croix ».
LE GUA
La
« Fontaine Ardente » :
la « Fontaine Ardente » est un petit cratère sur une poche de gaz
hydrocarbure où le feu se créait sur un diamètre de deux mètres environ. Les
flammes, bleuâtres et fort vives, s’élevaient pour former une colonne de trois
mètres de hauteur. Par périodes de pluies, les eaux s’y accumulaient et, au
contact du feu, bouillonnaient avec force et se mélangeaient avec les flammes
qui tourbillonnaient autour d’elles. C’est à cette singulière alliance que le
phénomène devrait son nom de « Fontaine Ardente » ou « Fontaine
qui brûle ».
Le
site semble avoir été connu dès l’époque gallo romaine (autel à Vulcain
aujourd’hui perdu).
Vers
350/368, Hilaire de Poitiers écrit 4 vers sur la Fontaine : « Si vere
exurunt ignes cur bibilis undas… ».
Saint
Augustin dans son ouvrage « la cité de Dieu » écrit en 412 parle,
sans pourtant l’avoir vu, de ce feu étrange, ce qui explique le retentissement
qu’il avait alors : « … je n’ay pas trouvé gens qui disent avoir veu
la fontaine en Epire laquelle on dict que les torches allumées sont esteintes
et ceulx qui ne sont pas allumées se alument mais bien une telle avons ouy par
certains estre en Gaule auprès d’une cité nommée Gratianopolis. Cette fontaine
à la toucher est froide et si on boute dedans de la paille ou chandelle elle se
allume comme si c’estait flambe de feu… » (traduction du 16ème
siècle de Symphorine CHAMPIER. « … au sujet des autres phénomènes dont
j’ai parlé et que je n’ai pas éprouvés mais seulement lus, exception à propos
de cette fontaine où les flambeaux allumés s’éteignent et où ceux qui sont
éteints se rallument… Pour cette fontaine je n’ai trouvé personne qui m’ait dit
l’avoir vue en Epire mais j’en sais qui m’ont dit en avoir vu une toute
semblable en Gaule, près de Grenoble… (traduction selon MARROU).
Des
travaux de captation et des sondages de recherches de couches pétrolifères ont
totalement bouleversé le site qui est aujourd’hui à l’abandon.
Eglise
Saint Barthélemy :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Bartholomei ». Elle a été reconstruite au 19ème siècle et possède
un bel ensemble de vitraux représentant les saints apôtres.
Eglise
Saint André de Prélenfrey :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia de Prato Lanfredo ». Elle a été reconstruite au 19ème
siècle.
Eglise
de la Trinité :
elle est connue dès le 11ème siècle. C’est peut être celle qui est
citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Trinitatis. Elle fut unie à celle du Genevrey de Vif avant le 14ème
siècle. Devenue simple chapelle, elle existait encore lors de l’érection de la
paroisse de la Ferrière. C’est peut être celle qui est citée au 17ème
siècle « au dessus du château de la Ferrière » sous le vocable de
Saint Antoine et Saint Claude.
Chapelle
castrale du Gua :
le cartulaire de Saint Hugues la mentionne également : « capella de
Guado ». L’enquête delphinale de
1339 la mentionne toujours.
Chapelle
Saint Nicolas :
elle fut fondée par les seigneurs du Gua non loin de leur château. La charte
supplémentaire du cartulaire de Saint Hugues, du 14ème siècle,
indique « prope castrum de Vado est capella Sancti Nicolay ».
Eglise
Saint Pierre d’Alcantara et de Saint François de Sales de la Ferrière : jusqu’au milieu du 17ème
siècle, la Ferrière faisait partie de la paroisse du Genevrey de Vif. Commencée
en 1674, l’église ne fut achevée qu’en 1710. Elle conserve une cloche de 1670.
PONT DE CLAIX
Ancien
domaine de Marcelline :
il est cité dans le cartulaire de Saint Hugues : « Marselina »
comme dépendance de l’évêché de Grenoble. Il existe toujours comme ferme.
Eglise
Saint Etienne de 1863, aujourd’hui désaffectée.
Eglise
moderne Charles de Foucauld.
SAINT PAUL DE VARCES
Ancienne
église Saint Paul :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Pauli ». En 1179, elle relevait de l’abbaye de Saint Chaffre par
l’intermédiaire du prieuré du Connexe. En 1488, elle comportait trois
chapelles :
-
la
chapelle Saint Jean Baptiste,
-
la
chapelle de la Vierge,
-
la
chapelle de la Sainte Croix.
Dans
le pouillé de 1497 elle est nommée « ecclesia Sancti Pauli de
Incassion » du nom du hameau d’Encoin qui deviendra éphémèrement celui de
la commune sous la révolution. L’emplacement de cette église primitive n’est
pas connu.
Au
lieudit « Chambord », emplacement de la seconde église. Un reste de
fenêtre ogivale se voit encore dans ce qui est aujourd’hui une propriété
privée.
Eglise
Saint Paul :
édifiée en 1840 en remplacement des églises antérieures. Le clocher est une
imitation de celui de Pont en Royans.
Elle
conserve un confessionnal de 1747 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1942) et une cloche du 18ème siècle.
VARCES ALLIERES ET RISSET
Eglise
Saint Marcellin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Marcellini ». Elle n’est plus citée après le 11ème siècle. J.
MARION la situe sur Varces sans plus de précisons. Il est possible que
l’édifice religieux découvert en 1996 à « Rochedure » lors des
fouilles préalables à l’établissement de l’autoroute A 51 soit l’ancienne
église Saint Marcellin. En ce cas son origine remonterait à l’antiquité :
mémoria d’une villa romaine, puis basilique funéraire mérovingienne qui a livré
plus de 160 sépultures (dont deux sarcophages et une tombe principale sous
l’autel) et un fragment d’inscription paléochrétienne du 6ème siècle.
Ancienne
église paroissiale Saint Géraud :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Varsea ». C’était alors la chapelle castrale. Elle a subsisté comme église
paroissiale jusqu’en 1732, époque de son transfert au nouveau château de
Varces.
Eglise
Saint Pierre :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia
Sancti Petri de Varsea ». Elle a été modifiée à diverses époques,
notamment au 17ème et au 19ème siècles. Elle possède une
chapelle dite « des Seigneurs », vouée à Saint Jean Baptiste de la
fin du 15ème siècle.
En
1488, deux autres chapelles sont mentionnées dans l’église : la chapelle
de la Sainte Croix et la chapelle de la Vierge.
Eglise
de Chardianesco :
elle est aussi citée dans le même cartulaire : « ecclesia de
Chardianesco ». Elle était peut être située au lieudit
« Chardeyres » mais MARION préfère la situer à Autrans. Cette église
n’existait déjà plus au 14ème siècle.
Eglise
Saint Pierre de Risset :
elle est aussi citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
de Rivo Sicco ». Elle apparaît au 12ème siècle comme dépendance
de l’abbaye bénédictine de Saint Chaffre. A la même époque elle est à la fois
paroissiale et prieurale. Le prieuré était placé sous la dépendance de Saint
Michel du Connexe mais contrôlait les églises de Saint Pierre et de Saint Paul
de Varces. Florissant jusqu’au 14ème siècle, le prieuré subsista
jusqu’à la révolution.
L’église
conserve un tableau de l’adoration des mages du 16ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1988) et un tabernacle à
gradins avec trois chandeliers des 17ème et 18ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 2002).
Prieuré
Saint Imbert de Saint Ange :
il est cité dès 1179 comme dépendance de Saint Michel de Connexe. Dès avant
1497 il était uni au prieuré de Risset. C’est aujourd’hui une demeure
particulière. Le Musée Dauphinois conserve un ostensoir en étain du 17ème
siècle provenant du prieuré.
Eglise
Saint Maurice de Fontagnieux :
elle est citée dès 1179 dans un privilège du pape Alexandre III comme
dépendance de l’abbaye de Saint Chaffre. L’édifice actuel, sans doute
reconstruit, semble dater du 15ème siècle. Elle possède une toile de
la fin du 17ème siècle, représentant le martyre de Saint Maurice (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1988).
Prieuré
de Rochefort :
il est cité dès 1247 comme dépendance de l’abbaye des Ayes. Il est encore
mentionné en 1380.
Chapelle
castrale du Châtelard de Malissoles :
elle est supposée dès 1285.
Chapelle
castrale d’Allières :
elle fut fondée au château du même nom le 8 août 1488 par Humbert Alleman sous
le vocable de la Sainte Vierge, de Saint Nicolas et de Saint Michel archange
mais un édifice plus ancien est déjà mentionné en 1449.
Ermitage
Notre Dame de Lachal :
il apparaît à la fin du 15ème siècle et subsista jusqu’à la
révolution. C’est aujourd’hui une demeure particulière.
Chapelle
castrale de Pelissière :
elle est citée au 15ème siècle comme étant sans fondation.
Chapelle
Saint Géraud :
fondée au château de Briançon vers 1670 en remplacement de l’ancienne église
située sur le site du château.
Chapelle
du cimetière du 19ème siècle.
Notre
Dame de la Libération :
édifiée en 1944 à la mémoire des combattants du Vercors.
Lieudit
« les Maladières, emplacement probable d’une maladrerie.
VIF
Eglise
Saint Jean dite aussi Saint Jean Baptiste : elle occupe l’emplacement d’un édifice cultuel
paléochrétien qui a livré en 1966 deux inscriptions du 6ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1968), de nombreuses
sépultures et un fragment de sarcophage conservé dans la chapelle du Saint
Sacrement.
Une
église existait dès avant 1030 puisque le 4 août de cette année, une matrone
Leotgarda et ses sept fils donnent au monastère de Saint Chaffre l’église Saint
Jean de Vif. Les bénédictins envoyèrent alors quelques moines de Saint Laurent
de Grenoble pour fonder un prieuré à Vif. Tout porte à croire que l’église du
lieu servit à la fois d’église prieurale et paroissiale. De cette église,
mentionnée par le cartulaire de Saint Hugues (« ecclesia Sancti Johanis de
Viv ») il ne subsiste rien hormis quelques rares éléments retrouvés lors
des fouilles de 1965-1966 : une frise décorative et trois chapiteaux. Dans
le courant du 12ème siècle elle fut reconstruite et c’est presque
tout son état qui est aujourd’hui conservé avec une longue nef précédée à
l’ouest d’une massive tour porche ouvrant à l’opposé sur un chevet à trois
absides. Cette nef est partagée en trois vaisseaux par deux files de six
arcades reposant sur de massives piles carrées. L’ensemble du chevet s’est
conservé à l’exception de la chapelle sud dont l’arrachement demeure visible
sur le parement externe de l’abside. Au dessus de cette chapelle se dressait le
clocher primitif.
En
1488, sept chapelles sont mentionnées dans l’église :
-
la
chapelle de la Sainte Croix,
-
la
chapelle de la Vierge,
-
la
chapelle Saint Pierre,
-
la
chapelle Saint Jacques,
-
la
chapelle Saint Georges,
-
la
chapelle Saint Michel et Saint Claude,
-
la
chapelle Sainte Catherine.
En
1573, l’église fut incendiée. Elle ne sera restaurée qu’en 1630 et il faudra
attendre 1686 pour voir l’érection d’un nouveau clocher.
Des
travaux de restauration ont fait apparaître début 2007 des peintures murales
des 13ème et 14ème siècles.
Elle est inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1926).
L’église
conserve :
-
une
inscription funéraire de Jean de Serro du 15ème siècle, contre le
mur du porche (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911),
-
une
inscription commémorative de la réfection du clocher en 1668 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1911),
-
une
cloche de 1686 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963),
-
un
calice en argent du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1965).
Contre
l’église, pierre sépulcrale supposée d’un maréchal ferrant non datée.
La
donation du 4 août 1030 à l’abbaye de Saint Chaffre mentionne, outre l’église
Saint Jean Baptiste, trois autres églises :
Eglise
Notre Dame de Bréga :
on a longtemps considéré qu’il s’agissait de l’église du Genevrey mais, plus
probablement, elle était située vers la colline du Petit Brion au bord du
chemin de Roussière.
Eglise
Sainte Marie :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancte Marie de Viv ». Elle n’est plus citée après 1179
sauf si l’on admet qu’elle soit devenue la chapelle Notre Dame au pied des
vignes d’Uriol citée en1488 (infra).
Eglise
Saint Etienne : sans
doute de haute origine, elle dut disparaître très tôt puisque le cartulaire de
Saint Hugues ne la mentionne déjà plus.
Eglise
Saint Sulpice :
elle apparaît peu après les quatre églises précitées et est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti Sulpitii ».
Eglise
de la Sainte Trinité :
bien que le cartulaire de Saint Hugues la mentionne entre l’église Sainte Marie
et l’église Saint Sulpice, elle est probablement à rapporter au Gua (supra).
Eglise
Saint Michel de Chabottes :
le cartulaire de Saint Hugues la mentionne également : « ecclesia de
Chabotis ». En 1179 elle apparaît comme dépendance de Saint Chaffre.
Détruite à la révolution, elle fut reconstruite en 1808 avant d’être
désaffectée en 1906. C’est aujourd’hui une grange.
Eglise
Saint Michel et Saint Loup d’Uriol :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« capella de Auriol ». C’était alors la chapelle castrale. En 1179
elle est citée comme église dépendant de Saint Chaffre. Elle fut reconstruite,
pierre à pierre, vers 1692 au hameau d’Uriol avant d’être supprimée à la
révolution
Eglise
Notre Dame du Genevrey :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Genevrea ». C’est l’une des plus anciennes églises médiévales de la région
et aussi l’un des mieux conservées. Elle possède une abside voûtée en cul de
four dans son premier état, un très beau clocher du 13ème siècle et,
dans le porche d’entrée, une fresque de la Vierge au manteau du 16ème
siècle. En 1488, elle possédait une chapelle vouée à la Vierge. L’église et sa
fresque sont classées monument historique (1908).
L’église
conserve également une cloche de 1651 (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1963) et une grille en fer forgé du 17ème siècle.
Eglise
Sainte marie de Costa :
elle est également citée dans le même cartulaire : « ecclesia Sancte
Marie de Costa ». En 1266 elle est confirmée à l’abbaye de Saint Chaffre.
Prieuré
Saint Jean de Vif :
fondé en 1035 par les bénédictins de Saint Laurent de Grenoble. Il possédait un
cloître, mentionné en 1236 et de nombreuses dépendances. Il subsista jusqu’à la révolution.
Prieuré
de Roche : il
remontait à la première moitié du 13ème siècle. Sa chapelle était
vouée aux saints Michel et Blaise. En 1497 il était déjà uni au chapitre Notre
Dame de Grenoble. Il disparut totalement à la révolution.
Confrérie
du Saint Esprit :
elle apparaît vers 1430 et disparut lors des guerres de religion.
Chapelle
Notre Dame au pied des vignes d’Uriol:
elle est citée en 1488 lors de la visite de Laurent 1er Alleman.
Elle disparut après le 16ème siècle.
Chapelle
de la Nativité de la Sainte Vierge de Chabottes : elle fut fondée en 1623 mais
disparut très vite.
Confrérie
du Saint Sacrement :
elle fut établie le 18 janvier 1632. Elle subsista jusqu’en 1825.
Confrérie
des Pénitentes du Saint Sacrement et du Rosaire : elle fut institue le 17 juin
1657. Elle semble avoir disparu peu après 1733.
Chapelle
de Jean de la Gache :
fondée à Roussières en 1676.
Croix
du Genevrey :
devant l’église, croix avec inscription gothique du 15ème siècle
(monument historique, 1911).
Hôpital : il est mentionné en
1497 : « hospitale de Vivi ». Il fut uni à celui de Grenoble en
1696.
Confrérie
du Saint Sacrement :
elle est mentionnée au 17ème siècle.
Couvent
des Ursulines :
fondé en 1651 par les Ursulines de Moirans. Supprimé à la révolution, c’est
aujourd’hui l’hôtel de ville.
Couvent
des Dominicains :
construit en 1648 au Breuil. Vendu comme bien national à la révolution, il
devint une maison bourgeoise avant de devenir couvent de la Visitation.
Couvent
de la Visitation :
établi en 1926 dans l’ancien couvent des bénédictins et désaffecté en 2006. Il
possédait un autel provenant de l’ancien séminaire de Grenoble. Jean Marie
Vianney, futur curé d’Ars et Saint Julien Eymard y reçurent l’ordination
sacerdotale.
Ancien
lieudit « Pré de la Maladière » : emplacement probable d’une
maladrerie.
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, manuscrit 17ème siècle
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1666
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, T XII, 3ème série, 1883
-
REYNAUD :
notes sur la commune du Gua, 1887
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, nombreuses références à partir du
n° 2404
-
A.
BOUCHAYER : le Drac, revue de géographie alpine T XIIII, 1925
-
R.
GIRARD : les inscriptions chrétiennes de Vif, Rhodiana, 1965
-
J.
MAURY : l’église de Vif, 1972
-
R.
JOUBERT : l’église de Chabotte, bulletin des AVG n° 1, 1978
-
E.
COFFIN : compétitions autour de l’ermitage Notre Dame de Lachal à Varces,
bulletin des AVG n° 3, 1979
-
M.
F. BOIS : écoutons parler nos pierres, bulletin des AVG n° 5, 1980
-
E.
COFFIN : le monastère des Ursulines à Vif, 1662-1792, bulletin des AVG n°
12, décembre 1983
-
E.
COFFIN : les enquêtes de 1339, bulletin des AVG n° 11, 1983
-
E.
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P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
-
Abbé
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-
Archives
du chapitre Notre Dame
-
ADI,
B 4443, F° 95 à 99, B 4295, B 4443
CANTON DE VILLARD DE
LANS
AUTRANS
Eglise
Saint Nicolas et Sainte Marguerite :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Austram ». Le clocher est de souche romane et se compose d’une tour carrée
divisée en deux étages et surmonté d’une flèche octogonale en tuf avec baies en
saillie. Le reste de l’édifice a été reconstruit en 1875.
Ancienne
église de l’Achard :
elle est également citée dans le même cartulaire : « ecclesia de
Chadiaresco ». Bien qu’une tradition la situe à Varces (infra) elle devait
être emplacée au hameau de l’Achard mais le chanoine DOUILLET voit son
emplacement au hameau de Lalliarey sur Engins.
Ancienne
église paroissiale Sainte Marie Madeleine : jadis paroissiale, elle fut réunie au début du 14ème
siècle à celle d’Autrans. En 1497, elle subsistait comme chapelle.
Selon
G. ALLARD, il y aurait eu à Autrans un prieuré relevant du diocèse de Gap.
CORRENCON EN VERCORS
Ancienne
chapelle de la Sainte Croix.
Eglise
Sainte Croix :
la paroisse est citée en 1339. L’église actuelle a été édifiée en 1860 dans le
style néo roman. Elle conserve une cloche de 1539 (monument historique au titre
des objets mobiliers, 1963).
ENGINS
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Ingeniis ». Le clocher roman se compose d’une tour quadrangulaire bâtie en
tuf dont les deux premiers étages compris dans l’église actuelle ne sont plus
visibles mais dont le troisième présente des fenêtres géminées à plein cintre.
Certaines autres parties sont également de souche romane.
En
face de l’église, croix en pierre de 1734.
LANS EN VERCORS
Eglise
Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Lanz ». Le portail de l’église actuelle pourrait remonter ainsi que le
clocher à l’époque romane. Le chœur, l’abside et les fenêtres à ogives
présentent les caractéristiques du 13ème siècle. L’église contenait
deux chapelles dédiées à Saint Barthélemy et à la Sainte Croix.
Le
clocher est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et la
cloche de 1610 est classée monument historique au titre des objets mobiliers
(1963).
Prieuré
Notre Dame : de
l’ordre des Augustins il dépendait de Saint Martin de Miséré au début du 13ème
siècle. Il subsista jusqu’à la révolution. Il en subsiste de notables vestiges
près de l’église.
MEAUDRE
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Meldres ». La partie inférieure de l’église date peut être du 13ème
siècle. L’étage parait être du 16ème siècle et la flèche du clocher
du 18ème siècle. Elle fut prondément modifiée, sinon reconstruite,
en 1885. Elle conserve deux cloches de 1503 et de 1642.
Eglise
Saint Jacques de Bas Méaudre :
elle est également citée dans le même cartulaire : « ecclesia de
Subteriori Meldes ». Son emplacement précis n’est pas connu. Elle était
peut être située au lieudit actuel « Bas Méaudret » sur Villard de
Lans.
SAINT NIZIER DU MOUCHEROTTE
Eglise
Saint Nizier :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Nicetii ». Elle faisait alors partie du mandement de Pariset. De cette
époque il ne subsiste que la tour massive du clocher et le chœur légèrement
déporté sur la droite. Elle a été entièrement restaurée en 1961.
Elle
possède un bénitier de style roman en grès dur provenant de Brcelone. Le
support à entrelacs délicat soutient une vasque décorée de naïves scènes
champêtres. On y trouve les symboles de l’eucharistie.
Dans
le cimetière, croix de 1761.
VILLARD DE LANS
Eglise
Saint Bonnet :
selon la tradition, Saint Bonnet, évêque de Clermont en 690, aurait fondé à
Ville Vieille ou aux Bonnets une première église. Celle-ci est citée dans le
cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia del Villar ». L’église
actuelle, reconstruite en 1881, conserve une niche gothique du début du 16èle
siècle et une pierre tombale de 1697. Son clocher semble contemporain de celui
d’Autrans.
Eglise
Saint Jacques de Bas Méaudre :
le même cartulaire mentionne l’ « ecclesia de Subteriori Meldres »
qui est sans doute à situer au hameau actuel de Bas Méaudret, vers les
Jarrands, entre Méaudre et Villard de Lans et sur cette dernière commune.
Cloître
de Saint Bonnet :
il est connu par un acte de 1243. Il semble qu’il ait servi également, en
dehors du culte, de maison commune. Son emplacement est délimité dans un acte
de 1265 « en dessous par un chemin allant par la bise au couchant par un
chemin public allant vers Corrençon et, au levant, par l’eau de Roybon.
Prieuré
Notre Dame et Saint Antoine de Valchevrières : il est cité dès 1248. En 1297, il relevait de
l’abbaye bénédictine de Montmajour. Ce petit établissement fut ensuite donné
aux Antonins. Il fut supprimé en 1777 avec la suppression de l’ordre de Saint
Antoine.
Ancienne
chapelle des Geymonds, disparue.
Chemin
de croix de Valchevrières :
érigé le 12 septembre 1946 en mémoire des combattants du Vercors. Echelonnées
de 500 mètres en 500 mètres, les stations traditionnelles ont pour la plupart
la forme de petits oratoires tous différents. La première abrite une urne
renfermant de la terre recueillie à Vassieux et à Grenoble (Cours Berriat) sur
l’emplacement d’exécutions d’otages. La septième a été érigée, dans leur style,
par les Polonais à la mémoire des professeurs et élèves du lycée polonais
établi à Villard de Lans durant la guerre et dont plusieurs tombèrent pour la
France. La dixième station est sur l’emplacement de la première tranchée de
défense de Valchevrières. La onzième est marquée par un crucifix en fer forgé.
La douzième, sur un belvédère plongeant sur la vallée, marque l’emplacement où
les chasseurs alpins du lieutenant Chabal résistèrent héroïquement aux attaques
allemandes. Enfin, la quatorzième et dernière station est la chapelle de
Valchevrières, édifiée au 19ème siècle plus bas que l’ancien prieuré
(site inscrit, 1946).
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Les
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Les
Cahiers du Peuil n° 5, 2003
CANTON DE VINAY
L’ALBENC
L’église
de Verz du cartulaire de Saint Hugues (« ecclésia de Verz »), située
par MARION au lieudit « le Vert » sur Vinay pourrait également être
située au lieudit « les Verts », sur la commune de l’Albenc vers
l’ancien port de Saint Gervais.
Paroisse
Saint Etienne de Meynes mentionnée au 12ème siècle.
Selon
PILOT de THOREY, emplacement d’une ancienne maladrerie. Il s’agit peut être de
l’hôpital mentionné par le pouillé de 1497 « Hospitalia de Albenci »
qui avait déjà disparu au 18ème siècle.
Au
lieudit « le Couvent », emplacement d’un monastère de religieuses de
l’Annonciade (Célestes bleues) fondé en 1652.
Eglise
Notre Dame :
édifiée au 19ème siècle dans le style classique. Elle conserve une
cloche de 1511 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911).
CHANTESSE
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Chantessa ». L’église actuelle est de style néo roman de la fin du 19ème
siècle.
Maladrerie : elle est citée dans le pouillé
de 1497. Il n’en subsiste que le lieudit « les Maladières ».
CHASSELAY
Ancienne
église Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Chasselai » et dans la bulle papale de Pascal II de 1107 relative au
partage du comté de Sermorens.
Prieuré : fondé au 13ème
siècle par les bénédictines de Saint André le Haut de Vienne. Il fut réuni en
1329 à l’abbaye de Saint Pierre de Vienne.
Chapelle
Saint Alban :
fondée en 1662 par Laurent de Grollée.
Eglise
Saint Pierre :
élevée en 1896. Elle conserve une cloche de 1770.
COGNIN LES GORGES
Ancienne
église Notre Dame :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Chonino ». Elle conserve un clocher roman (site inscrit, 1947).
Eglise
Notre Dame :
édifiée en 1896.
Croix
de consécration du cimetière en fonte moulée du 19ème siècle.
MALLEVAL
Chapelle
Sainte Marie édifiée par les Antonins au 12ème siècle.
Eglise
Notre Dame :
édifiée en 1646. Elle conserve une cloche de 1785.
NERPOL ET SERRES
Le
cartulaire de Saint Hugues mentionne quatre édifices religieux :
-
l’église
de Loirieu (« ecclesia de Loreu »),
-
l’église
de Serres (« ecclesia de Serra »),
-
l’église
de Mos (« ecclesia de Mos »),
-
la
chapelle de Nerpol (« capella de Nerpou ») : il n’en subsiste
que le lieudit « les Chapelles ».
Il
faut peut être y ajouter l’église de Verz (« ecclesia de Verz » du
même cartulaire), également située à l’Albenc et à Vinay.
Prieuré
Saint Romain de Loirieu :
de l’ordre de Cluny, il dépendait du prieuré Saint Pierre de Manthes. Il
existait vraisemblablement dès la fin du 11ème siècle. En 1497 il
avait déjà disparu.
Eglise
Saint Maurice :
édifice du 19ème siècle élevé sur l’emplacement de l’église
primitive de Serres.
NOTRE DAME DE L’OSIER
C’est
le lieu d’un important pèlerinage depuis le 25 mars 1649. Ce jour là, « …
Pierre Port Colombet faisant profession de la religion prétendue réformée ayant
travaillé le jour et feste de l’Annonciation Notre Dame et coupé avec une serpe
les branches d’un arbre appelé osier ou amarinier il sortit du sang desdites
branches coupées dont il eut les mains et son haut de hausse
ensanglantés… ». Cet évènement, objet d’enquêtes civiles et religieuses
fut suivi en mars 1656 d’une apparition de la Vierge au même personnage qui
adjura le 15 avril 1657 et mourut sept jours plus tard.
Sur
le lieu du prodige on construisit d’abord un oratoire en bois puis une chapelle
qui fut achevée le 1er novembre 1657 et qui subsista jusqu’en 1858.
De
1858 à 1873 fut érigée la grande basilique qui reçoit toujours un important
pèlerinage. Des recherches faites derrière le mur qui sépare le chœur de la
basilique et la sacristie ont permis de retrouver en janvier 1966 une mare au
bord de laquelle poussait l’osier de Pierre Port Combet et le sol de l’époque.
Le dallage de la basilique a alors été surélevé de 1,80 mètre par rapport au
sol d’origine. La salle ainsi découverte a les mêmes dimensions que cette
dernière et trois de ses murs sont vraisemblablement ceux de l’édifice primitif
du 17ème siècle.
L’osier
qui saigna est conservé dans une niche vitrée, protégée par une grille, sous la
table d’autel dans la chapelle Notre Dame et posé sur un coussin rouge.
Au
mur du transept gauche de la basilique, à droite de l’autel, ex voto de 1662
représentant une mère à genoux présentant ses deux filles à la Vierge.
La
basilique conserve également, sous forme de retable, l’étendard que le bailli
Claude de Moreton de Chabrillan, ancien général des galères de Malte, escorté
de 300 vétérans vint offrir le 6 janvier 1702 après s’être battu sous ses plis
au siège de Naples, en Dalmatie et jusqu’aux portes de Constantinople.
Enfin,
subsiste également une statue de la Madone, véritable œuvre d’art, donnée en
1798 par un pèlerin reconnaissant. Elle a été restaurée en 1928.
Chapelle
Notre Dame de Bon Rencontre :
elle s’élève à l’endroit précis de l’apparition. La chapelle initiale, bâtie en
1667, a été reconstruite et agrandie en 1836 et dotée d’une tour en 1866. Elle
accueille au sommet de sa tour une staue de l’immculée conception.
Oratoire
de l’Epinouse :
construit en 1888 à l’endroit où disparut la Vierge.
Statue
du Belvédère :
monumentale statue en bronze de 5 mètres de hauteur. Située à l’origine à
l’Epinouze, elle fut offerte en 1946 par la commune de Vinay en échange de 5
candélabres provenant de la chapelle du couvent des Sœurs de Notre Dame de
l’Osier.
Eglise
Saint Nicolas :
édifiée au 19ème siècle.
Croix
de cimetière en fonte moulée et ajourée.
ROVON
Ancinne
église : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Rovone ». C’est aujourd’hui un édifice composite avec un clocher roman.
Particularité rare, l’entrée n’est pas située en face du chœur.
Chapelle
des saints François, Antoine et Yves :
fondée à Baratière en 1670.
Eglise
Saint Pierre :
elle semble remonter à la fin du 15ème siècle. Son clocher date de
1670.
Croix
de Mazuit.
SAINT GERVAIS
Chartreuse
des Ecouges :
elle fut fondée en 1116 par Saint Hugues, évêque de Grenoble, Raymond et
Guigues de Lemps, Reynald de Lanz et son épouse Amaldrada. Ces derniers
donnèrent à l’ordre de Saint Benoît la vallée et la montagne désignée sous le
nom d’ « Exquogiarium » entre Saint Gervais et Autrans. Jean de
Sassenage avant de devenir évêque de Grenoble fut l’un des premiers prieurs de
cette chartreuse. Guillaume de Sassenage, son frère, donna diverses possessions
au couvent. Celui-ci fut supprimé sans doute au cours du 14ème
siècle « en raison de la méchanceté des hommes et des injures du
climat ». Peu après il fut transféré à Revesti sur la paroisse de la
Rivière.
Par
analogie au « Grand Couvent », existait 1000 mètres plus bas, près du
torrent et à l’entrée du « Désert » le « petit couvent »,
sans doute la correrie de la chartreuse.
Prieuré
des Ecouges : le
14 juillet 1422 le pape prononça la désunion des lieux des Ecouges et de
Revesti et les érigea en un prieuré de l’ordre de Saint Augustin où
s’installèrent quelques chanoines de Saint Martin de Miséré. Le 23 décembre
1442 ce prieuré fut annexé à l’église cathédrale de Grenoble. Au milieu du 15ème
siècle, le monastère était déjà entièrement ruiné et le chapitre cathédral
albergea les Ecouges et Revesti à divers habitants des paroisses voisines. Ce
qui restait des bâtiments fut vendu à la révolution.
Il
subsiste aujourd’hui la partie basse de l’église, notamment l’abside, et un
autel en gros blocs de pierres. Les cellules et le petit cloître ont laissé des
traces indiquées par des substructions de murs et des tumulus.
Oratoire
de Verson : ce
petit oratoire se cache sous la verdure à l’endroit supposé où deux prieures de
la chartreuse, Agnès et Victoire, mortes en odeur de sainteté, avaient souvent
prié. Les empreintes de leurs genoux figureraient dans le roc.
Chapelle
Notre Dame d’Armieu :
cette petite chapelle, accrochée à la roche d’Armieu, perpétue le souvenir d’un
pèlerinage dont l’origine remonterait avant l’an mille.
Selon
la tradition, la population aurait placé en cet endroit au 8ème
siècle une statue de la Vierge après le passage des Sarrasins. Une autre source
en attribue l’origine à un miracle survenu au début du 10ème
siècle : des bateliers en perdition sur l’Isère auraient eu la vie sauve
après avoir invoqué la Vierge. Une statue mariale aurait alors été placée dans
une grotte située à une cinquantaine de mètres au dessus de la rivière. En
1793, des révolutionnaires brisèrent la statue et la jetèrent. En 1840 on
remplaça la statue et le pèlerinage reprit. En 1873 on édifia la chapelle
actuelle sur une étroite plate forme à 10 mètres au dessus de la grotte.
Ancienne
église Saint Gervais :
le cartulaire de Saint Hugues la mentionne : « ecclesia Sancti
Gervasii ».
Le
même cartulaire mentionne deux autres édifices : l’ « ecclesia de
Castruscia » et l’ « ecclesia alia » toutes deux aux Ecouges.
Eglise
Saint Gervais et Saint Protais :
édifiée au 19ème siècle. Elle conserve une cloche de 1660 (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1963).
VARACIEUX
Ancienne
église : elle
est citée en 1089.
Prieuré
Saint Maurice :
prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de la Chaise Dieu. Il n’en
subsiste que le lieudit « la Vieille Eglise ».
Chapelle
de Nerpou : elle
est mentionnée en 1350.
Eglise
Saint Maurice :
édifiée en 1858 en remplacement de l’église primitive.
Croix
de Saint Marc.
Croix
de carrefour dite « Croix Bleue » qui est également unex voto de
1914.
VINAY
Eglise
Saint Genis :
elle est citée en 978 puis dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Genessii ».
Le
cartulaire de Saint Hugues cite deux autres édifices religieux sur le
territoire de Vinay :
-
la
chapelle castrale (“capella de de Vinaico”)
-
l’église
de Verz (« ecclesia de Verz ») qui pourrait aussi être située à
l’Albenc (supra).
Abbaye
d’Aubevaux :
l’existence de l’abbaye d’Aubevaux (ou Alebeval) est révélée par deux bulles
des papes Alexandre III et Luce III des 28 mars 1179 et 11 mai 1182 qui en
confirment la possession à l’ordre bénédictin de Chalais. Ce n’était alors
qu’un prieuré car son érection en abbaye ne parait remonter qu’aux premières
années du 13ème siècle. Son existence fut de courte durée puisque en
1219 elle fut sinistré par la crue de l’Isère provoquée par la rupture du lac
naturel de l’Oisans.
Ces
détails sont donnés par une charte confirmant la donation du seigneur de Vinay,
Berlion de la Tour, qui permit aux religieux de s’établir dans une domaine pls
spacieux à Beaulieu où, dès 1230, ils construisirent une nouvelle abbaye.
Le
pouillé de 1497 constate qu’il ne reste rien de l’ancienne abbaye d’Aubevaux
qu’une ancienne chapelle. En 1678 l’abbé de Saint Ruf les Valence déclare que
le prieuré de Beaulieu possède à Trellins de Vinay une terre sur laquelle se
voient les masures d’une ancienne chapelle, dernier reste de l’abbaye
d’Aubevaux.
L’abbaye
chalaisienne était située au bord de l’Isère, sur une étoite bande de terrain
dominant la rivière. Il en subsiste, sous le pont de Trellins près du pileir de
la rive droite, divers vestiges. Le glissement du terrain permet une vue assez
inattendue sur divers pans de murailles reconnaissables à l’épaisseur et au
parement en tuf bie appareillé ainsi que les fondations de l’ancienne église
abbatiale.
Hôpital : un hôpital est mentionné dès
1219. En 1497 il est dénommé « Hospilia de Vinaico ».
Eglise
Saint Barthélemy :
à première vue on dirait une église romane eu égard aux fenêtres à plein cintre
caractérisant cette époque. Pourtant l’intérieur est gothique. L’église
appartient au style ogival de la dernière période (premier tiers du 16ème
siècle). Elle comportait une chapelle vouée à Saint Joseph et conserve une cloche de 1723. L’église a été
profondément modifiée en 1906.
Chapelle
Saint Clément :
elle est citée au 16ème siècle. Elle fut détuite au 18ème
siècle.
Chapelle
des Ayes du cimetière :
édifice du 16ème siècle qui est le chœur de l’ancienne église
gothique de Vinay. Elle comportre en son chevet des éléments gothiques. Sa
façade en maçonnerie de pierres
calcaires dessine un arc ogival autour de la porte, remarquable pour ses
vantaux sculptés du 18ème siècle.
Couvent
des Augustins déchaussés :
fondé en 1638.
Confrérie
des Pénitents :
elle est citée en 1673. Elle possède une chapelle édifiée vers 1845.
Rute
de Trellins, crois de carrefour de 1717.
Chapelle
Saint Roch de l’Allegrerie :
elle remonte à 1715.
Ancien
temple : il a
conservé sa façade et sa porte de style classique.
Chapelle
Saint Roch de l’Allegrerie :
fondée en 1725 par dame Angélique de Rabot. L’oratoire venait à peine être
achevé que la peste de Marseille éclata (1720). La tradition dit qu’elle
s’arrêta aux portes de Vinay et qu’elle exerca ses ravages à Saint Marcellin.
Le pape Pie VI emmené captif à Valence s’y arrêta le 11 juillet 1789.
Eglise : construite en 1835 à
l’emplacement et avec les matériaux de l’ancienne église des Augustins de
Vinay. Elle possède un typan néo gothique en haut relief représentant le Christ
entouré de femmes et d’enfants.
Hôpital : construit en 1835 à
l’emplaccement et avec les matériaux de église des Augustins de Vinay.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, T 2, 1836
-
O.
M. I. AUVERGNE : prieuré se Saint Robert et des Ecouges, 1836
-
Anonyme :
notice sur Saint Gervais, 1840
-
J.
MARION : cartulaire de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de
Saint Hugues, 1869
-
LACROIX :
l’Albenc et ses maîtres, 1874
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, T 12, 1883
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
Père
L. DELARUE : Notre Dame de l’Osier, 1966
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
SRA :
bilan scientifique 2005, page 107 et 2006-1, pages 102 et 103
-
A.
FAVOT : essai historique sur Vinay, sd
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
CANTON DE VIZILLE
BRIE ET ANGONNES
Selon
G. de MANTEYER, l’ancienne église Saint Pierre aurait fait partie d’un groupe
d’église (Saint Sauveur d’Uriage, Saint Jean Baptiste de Muriannette, Notre
Dame de Revel) remontant à la période 432 – 440.
Eglise
Saint Pierre et Saint Paul :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Brez ». L’édifice actuel, assez massif, pourrait être de souche romane. Il
conserve un tabernacle et un retable de Nicolas Chapuis, auteur du retable de
Sainte Marie d’en Haut de Grenoble.
Chapelle
Saint Hippolyte des Angones :
jadis église paroissiale, citée dans le cartulaire de Saint Hugues
(« ecclesia Sancti Ypoliti ») et aujourd’hui chapelle, l’édifice
comporte un clocher bâti sur la voûte du chœur en forme de tour carrée
finissant en flèche et un chœur séparé de la nef par une balustrade en bois.
L’édifice conserve plusieurs œuvres d’art :
-
un
maître autel de style Louis XIV,
-
un
retable du 17ème siècle
-
des
chandeliers d’autel,
-
une
croix d’autel, des 17ème et 18ème siècles (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1995)
-
un
tabernacle du 17ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1995)
-
des
anges porte flambeau du 18ème siècle (monuments historiques au titre
des objets mobiliers, 1995),
-
une
crucifixion du 17ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1995),
-
des
boiseries de chœur, un siège de célébrant et une table de communion du 18ème
siècle (inventaire supplémentaire des objets mobiliers, 1995).
CHAMPAGNIER
Eglise
Saint André :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Champaneu ». Elle conserve une cloche de 1677 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1963).
Prieuré
Saint André : il
fut fondé au 13ème siècle comme dépendance des Augustins de Saint
Martin de Miséré. Son église était l’église paroissiale. Le prieuré abritait un
chapitre de chanoines réguliers qui fut ensuite transféré à Saint André de
Grenoble.
Maison
dite des Templiers.
Croix
de 1740.
CHAMP SUR DRAC
Prieuré
de Saint Michel du Connexe :
l’église de Saint Michel du Connexe, désignée anciennement sous le nom de
« Sancti Michaelis de Conissa, de Conessa ou de Gonescha » fut fondée
durant les dernières années du 11ème siècle par un seigneur du nom
de Lanthelme ou Nanthelme ainsi que l’atteste le cartulaire de Saint Chaffre.
De son vivant, ce seigneur en fit don, avec les terres et bois environnants, à
l’abbaye bénédictine de Saint Chaffre sous la condition que le monastère
détacherait quelques uns de ses moines à Connexe et que son corps serait
ensevelli dans l’église qu’il avait fait édifier. Le cartulaire de Saint Hugues
la mentionne sous le nom : « ecclesia Sancti Michaelis de
Monte ».
Dès
les premières années du 12ème siècle, le monastère comptait
plusieurs religieux sous la conduite d’un prieur. Le 1er avril 1179,
le pape Alexandre III en confirme la possession à Saint Chaffre en même temps
que celles des églises de Champs, Risset, Varces, Saint Pierre et Notre Dame de
Mésage au diocèse de Grenoble et de Saint Firmin, Saint Jacques en Valgaudémar,
Saint Jean de Montorsier, Saint Eusèbe… au disocèse de Gap.
En
1221 il y avait cinq moines et un prieur à demeure. L’évêque de Grenoble,
Siboud Alleman, lors d’une visite du prieuré le 10 novembre 1455 trouva que
tous les monuments menaçaient ruine et que le monastère ne comptait que deux
moines. En 1497, le prieuré était réparé et comptait six religieux outre le
prieur. Il perdit ensuite de son importance et il eut à souffrir des guerres de
religion, époque à laquelle un seul moine y résidait. C’est à cette période
qu’il fut détruit par les Huguenots. Les restes de l’église et du prieuré
furent vendus comme biens nationaux le 17 mars 1791. Les bâtisses encore debout
servirent alors d’exploitation agricole.
La
déclivité du sol a imposé d’orienter anormalement l’église et de lui donner des
dimensions modiques : peut être un peu plus de 25 mètres de longueur pour
12 mètres de largeur. De l’église, il ne subsiste plus aujourd’hui que des
ruines alors que dans les années1970 se voyait encore une arcade complète et que
des lithographies de 1872 montrent encore le clocher de l’église.
Des
murs, de plus en plus envahis par la végétation, témoignent encore des locaux
monastiques.
Selon
les sources traditionnelles, le réfectoiredu monastère fut considéré comme la
huitième merveille du Dauphiné car, disait-on, une bougie allumée posée sur la
table au centre du réfectoire ne pouvait être éteinte même par les vents les
plus violents si on laissait toutes les portes ouvertes.
La
carrière de tuf aynant servi à la construction du prieuré a été récemment
découverte.
Crypte
de Sainte Appolonie :
à l’emplacement du transept de l’église, le sol exhaussé par un éboulis reouvre
une ancienne crypte. Celle-ci était en forme de rotonde sur laquelle se
greffaient trois minuscules absidioles en segment de cercle. Cette crypte, peut
être d’origine pré romane, était dédiée à Sainte Appolonie, vierge martyre du 3ème
siècle, dont les reliques étaient peut être conservées dans les absidioles.
Elle semble avoir représenté une synthèse du martyrium à plan central avec des
absidioles en éventail et de la « confession » à la romaine où des
couloirs courbes se rejoignent.
Eglise
paroissiale Saint Pierre, aujourd’hui Saint Blaise : petite église romane avec
abside en cul de four, clocher à pan et portail flanqué de colonnettes
surmontées de chapiteaux (site inscrit, 1946).
Elle
conserve une cloche de 1613 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963).
Chapelle
Sainte Madeleine :
elle remonterait au 12ème siècle et elle dépendait alors du prieuré
du Connexe. Sa fonction hospitalière au bord d’une route très fréquentée ne
fait pas de doute. Désaffectée dès le 16ème siècle, elle fut vendue
comme bien national à la révolution et transformée en maison particulière. Son
abside est encore très discernable.
Chapelle
Notre Dame des Autels :
située au milieu des bois, au sud du village, elle remonte à 1488 et fut
l’objet d’un pèlerinage très fréquenté. Elle conseve les deux étages de son
clocher à arcade. Bien que située sur le territoire de Saint Georges de
Commiers, il s’agit d’une enclave de la commune de Champ.
JARRIE
Georges
de MANTEYER voyait dans l’église Saint Etienne un édifice remontant à la
période 461 – 468.
Eglise
Saint Didier :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Desiderri ». Elle relevait alors de l’abbaye de Brême. Cette possession
fut confirmée le 9 février 1192 par le pape Eugène III. Elle passa ensuite sous
le patronage du prieuré de Jarrie et, à la fin du 15ème siècle, elle
était déjà réunie à l’église Notre Dame de Jarrie.
Eglise
Saint Martin :
elle est également citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Martini ». Au 14ème siècle, elle avait
déjà disparu. Sa localisation n’est plus connue.
Eglise
Saint Etienne :
elle est aussi mentionnée dans le même cartulaire : « ecclesia Sancti
Stephani ». Elle subsiste toujours bien qque très remanieé à Haute Jarrie.
Le clocher et la chapelle de la Vierge peuvent remonter à l’époque romane.
Eglise
Sainte Marie des Charbonnaux ou Charbonnots : elle est aussi citée dans le même cartulaire.
C’est vraisemblablement l’ancienne église paroissiale et prieurale Notre Dame.
Elle fut unie au couvent des Minimes de la Plaine en 1509.
D’aspect
ancien, elle conserve une cloche de 1670 (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1963).
Prieuré
Notre Dame : il
fut fondé par les bénédictins au 11ème siècle comme dépendance du
prieuré de Romatte au diocèse de Gap qui relevait lui-même de l’abbaye Saint
Victor de Marseille. Il en subsiste toujours le lieudit « le
Prieuré » aux Charbonnaux et des bâtiments anciens.
Chapelle
Notre Dame de Pitié :
c’était la chapelle castrale du château de Bon Repos. C’est une simple pièce
rectangulaire placée dans l’angle sud ouest de l’édifice. Elle était éclairée
par deux fenêtres trilobées situées au dessus de l’autel et possédait des
peintures murales de la première moitié du 16ème siècle. Au plafond,
figurait le Père Eternel et les évangélistes et
au dessus le Christ et Saintes Maries Madeleine et Catherine. Sur la paroi
occidentale figurait le martyre de Saint Sébastien avec deux archers. A droite,
au dessus de l’autel, était Sainte Barbe. A l’ouest enfin, Sainte Marguerite,
Saint Augustin et trois personnages de la famille Armanet. Elle fut construite
en 1522 par Martin Armanet, fils de Guillaume, fondateur du château.
Les
fresques, aujourd’hui disparues, sont connues par des photographies.
Croix
de mission de 1881.
En
contrebas de l’église Saint Etienne, reproduction de la grotte de Lourdes
creusée dans le rocher.
Eglise
de Jésus l’Ouvrier :
édifiée en 1935 à Basse Jarrie.
LAFFREY
Eglise
Saint Jean :
elle pourrait être de souche romane. Certains auteurs en attribuent la
construction aux templiers. Elle conserve une cloche de 1718.
Chapelle
du Sappey :
édifice rustique du 19ème siècle.
MONTCHABOUD
Ancienne
chapelle fondée par les habitants le 24 janvier 1656 sous le vocable de Sainte
Brigitte et Saint Roch. Elle est aujourd’hi désaffectée mais conserve une
cloche de 1670 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
NOTRE DAME DE COMMIERS
Prieuré
Notre Dame : il
avait été fondé par les Augustins en 1080 par suite d’une donation faite par
Saint Hugues. En 1120, il existait un chapitre de chanoines réguliers. Le
prieuré, après avoir dépendu de la prêvoté d’Oulx, fut ensuite réuni à l’évêc
de Grenoble. Il en subsiste, parrallèle à l’église et au sud de celle-ci, un
corps de bâtiment aujourd’hui converti à usage d’habitation avec des fenètres à
meneaux et une petite fenètre amortie en plein cintre, sans doute d’époque
romane.
Eglise
Notre Dame : elle
fut consrtuite en tuf en 1544 par les Augustins, sur l’emplacement d’une église
antérieure qui, en 1488, possédait deux chapelles vouées à Saint Michel et
Sainte Agnès. Elle présente une façade principale curieusement inclinée sur un
seul pan. Elle est entourée de tilleuls qui auraient été plantés lors de la
construction de l’édifice.
Avnt
1790, Notre Dame était le chef lieu de l’archiprêtré de Commiers qui comprenait
les cures de Monteynard, la Motte d’Aveillans, la Motte Saint Martin, Notre
Dame de Vaux, Pierre Châtel, Saint Georges de Commiers, Saint Jean de Vaux,
Saint Pierre de Commiers et Saint Théoffrey.
Elle
conserve une cloche de 1637 (monument historique au titre des objets mobiliers,
1963), un tableau de la remise du rosaire à Saint Dominique et Sainte Catherine
de Sienne du 17ème siècle (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1988) et un tableau de la Vierge à l’Enfant du 17ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1988).
Temple
protestant :
édifié en 1867, il est aujourd’hui transformé en garage.
Lieudit
« la Maladière ».
NOTRE DAME DE MESAGE
Eglise
Notre Dame :
blottie dans un enclos de murs avec son cimetière, l’église est construite sur
un plan très simple, sans transept, le chœur au levant selon l’orientation
liturgique. Les murs sont en appareil irrégulier : pierres cassées et même
morceaux de briues liés par un abondant mortier. C’est l’appareil couramment
employé au 9ème siècle. L’abside et le clocher sont du 11ème
siècle. La nef s’apparente à celledes églises carolongiennes par l’absence de
voûte, l’appareil régulier et l’absence de décoration. C’est à tort que cette
église, essentiellement pré romane, a été attribuée aux templiers. Le
cartulaire de Saint Hugues la cite sous l’appelation « ecclesia Sancte
Marie de Mesatico » (monument historique, 1958). Elle conserve une cloche
de 1672 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
Saint Firmin :
située à moins de 800 mètres de l’église paroissiale, cette petite chapelle
romane est le seul vestige de la commanderie de Saint Jean de Jérusalem citée
en 1228 dans le testament de Béatric, Dauphine de Viennois. De qualité
exceptionnelle, ce charmant et très homogène édifice du 12ème siècle
est, dans sa totalité, construit en tuf de moyen âge à joints minces.
La
chapelle possède une nef unique de deux travées, voûtée en berceau plien cintre
avec doubleau retombant sur des chapiteaux sculotés (monument historique,
1962).
Commanderie : la chapelle Saint Firmin était
en 1228 la chapelle d’une commanderie d’hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem
qui avait succédé à une commanderie de templiers. Un lieudit conserve le nom de
« Commanderie ».
Croix
en fer forgé des 14ème ou 15ème siècles retrouvée au pied
de l’église Saint Firmin. Elle était à l’origine scellée au sommet de la flèche
pyramidale en tuf.
SAINT BARTHELEMY DE SECHILIENNE
Eglise
Saint Barthélemy :
édifice du 17ème siècle avec une cloche de 1745.
Chapelle
de la Madeleine :
édifice du 17ème siècle.
Chapelle
Saint Philibert et Saint Jacques :
fondée vers 1660 par les habitants du hameau.
Chapelle
Saint François Régis :
édifiée au 18ème siècle au lieudit « le Calvaire ». Elle
conserve un tableau en ex voto de 1746 et une cloche de 1745.
Chapelle
de Montfalcon.
SAINT GEORGES DE COMMIERS
Eglise
Saint Pierre :
citée en 1080, elle a conservé son porail roman avec des chapiteaux sculptés et
un très beau clocher en tuf avec les caractéristiques du premier art roman. Sa
flèche pyramidale en pierre, probablement d’origine, coiffe l’étage supérieur
percé sur ses faces d’une ou deux baies, sans ornement, alors que l’étage
inférieur est très soigné. Le clocher est classé monument historique (1910).
L’église
conserve un tableau du 17ème siècle et une cloche de 1711.
Eglise
Saint Georges :
très belle église romane qui dépendait du prieuré de Saint Michel du Connexe.
Ce petit édifice rural est coiffé d’un campanile juxtaposé au clocher, posé sur
les reins de la voûte du chœur. Au début du 12ème siècle, elle fut
donnée aux chanoines d’Oulx (monument historique, 1908, et site inscrit, 1947).
L’église
conserve une cloche de 1634 et une autre de 1654 (monuments historiques au
titre des objets mobiliers, 1963).
SAINT JEAN DE VAULX
Eglise
Saint Jean :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Sancti Johannis de Vallis ». Une chapelle sous le vocable de Saint Claude
y fut fondée en 1537. L’édifice actuel semble remonter au 17ème
siècle. Elle conserve un autel du 13ème siècle très mutilé et une
cloche de 1772.
Lieudit
« Croza de Vauz » cité au 13ème siècle.
Ancienne
chapelle Saint Loup.
Chapelle
Saint Claude.
SAINT PIERRE DE MESAGE
Pour
G. de MANTEYER, l’’église Saint Pierre aurait fait partie d’un groupe d’église
consrtuit entre 461 et 468.
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Petri de Mesatico ». Elle possédait une chapelle de la Sainte Croix.
Chapelle
Saint Joseph des Traverses :
chapelle du 17ème siècle, aujourd’hui ruinée, qui possédait une
cloche de 1693 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Oratoire
Notre Dame de la Salette.
SECHILIENNE
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Martini de Sichilina ». Dans son architecture actuelle, elle remonte en
partie aux 11ème et 12ème siècles. Son robuste clocher
carré à deux étages percés en leur milieu d’une forte colonne se termine par
une flèche octogonale entourée de quatre curieux clochetons très frustres. Elle
conserve une chapelle accolée dite de la Sainte Vierge et une cloche de 1662
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1963).
Chapelle
Saint Marcel :
elle est citée ne 1394 pour la première fois. Le pouillé de 1497 indique qu’elle
était alors unie au prieuré de Saint Martin et qu’elle « était située sur
le sommet d’une montagne ».
Prieuré
Saint Martin :
prieuré d’Augustins fondé par Siboud Alleman, évêque de grenoble, en 1466. Son
église était l’église paroissiale.
Chapelle
Saint Gabriel de Haut Moret :
selon G. ALLARD ; ce fut un prieuré bénédictin. Le site est maintenant
nommé « chapelle ruinée du Haut Morel ».
Hôpital : le pouillé de 1497 cite l’
« Hospitalia de Sechiline ».
Ancienne
chapelle de la Madeleine, en ruines, à 1185 mètres d’altitude au dessus du
hameau de « Mont Sec ».
Chapelle
du Pleney du 17ème siècle.
Anicenne
chapelle Saint Marcel des Rivoirands.
VAULNAVEYS LE BAS
Ancienne
église Saint Christophe :
peut être d’origine paléochrétienne, elle est citée dès 1091 comme possession
d’Oulx. Elle fut ensuite unie à celle de Saint Jean de Vaulnaveys et devint
alors simple chapelle.
Ancienne
chapelle de Montchaffrey :
elle est mentionnée dès le 17ème siècle.
VAULNAVEYS LE HAUT
Prieuré : en 1148 existait un prieuré
d’Augustins dédié à Saint Jean qui dépendait de la prévôté d’Oulx. Il est
mentionné en 1773 comme dépendance de l’abbaye de Chalais. Le prieuré fut ensuite réuni au séminaire
épiscopal de Grenoble. Il subsista jusqu’en 1770.
Ancienne
chapelle des Alberges :
le nom des Alberges vient du contrat d’albergement, fréquent en Dauphiné, qui
consistait en une emphhythéose perpétuelle moyennant une cense annuelle. Mgr le
Camus affirme que c’était autrefois une maladrerie. Il existe du reste toujours
un « Chemin de la Malaterie » joignant les Alberges au Crêt sur la
commune de Brié. Selon PILOT de THOREY, la chapelle des Alberges est citée pour
la première fois dans le cartulaire de Prémol en 1284 sous le nom de
« capella de Albergis » et dans un document de 1288 :
« maladeria des Albergias ». Mis un document plus ancien de 1226
mentionne une « domus leproserum apud Albergias in Valnavesio ».
Maldrerie
des Alberges :
elle est citée dès 1226. Il n’en subsiste que le lieudit « la
Maladière ».
Prieuré
Sainte Marie de Prémol :
il apparaît durant la seconde moitié du 12ème siècle comme
dépendance de l’abbaye bénédictine de Notre Dame et Saint Jean Baptiste de
Chalais. Cette possession est confirmée par deux bulles des papes Alexandre III
et Luce III de 1179 et 1182. Par la suite, ce prieuré releva du prieuré Saint
Jean de Vaulnaveys.
Sur
la pressante sollicitation que leur fit Bétrix de Montferrat, épouse du Dauphin
Guigues André, les chanoines d’Oulx, par acte du 9 septembre 1234 firent
abandon à cette princesse de l’église de Prémol avec tout ce qu’ils possédaient
sur la montagne du même nom pour que, conformément à son vœu, elle puisse
établir à cet endroit une communauté de religieuses.
Chartreuse
de Prémol : dès
1234, Béatrix installa dans les anciens bâtiments du prieuré un couvent de
femmes, l’un des rares qui fussent soumis à la règle de Saint Bruno. La
chartreuse fut entièrement brûlée en 1467. Elle eut également à souffrir des
guerres de religion et en 1563 les dégats qu’elle subit furent tels que son existence
fut suspendue et que les religieuses durent se retirer dans leur famille. En
1707, un nouvel incendie détruisit le monastère et obligea le transfert des
religieuses à Saint Hugon. La reconstruction de la chartreuse de Prémol fut
achevée en 1795 mais la communauté fut dissoute et les religieuses expulsées en
1792 et à peine eurent elles quitté le couvent que les populations voisines
l’envahirent et se mirent à le démolier pour en emporter le bois, le fer et les
pierres ouvrées. Il n’est peut être pas une maison des hameaux environnants qui
ne se soit ainsi appropriée des débris du monastère.
Une
maison forestière a été reconstruite sur une partie des ruines. L’autre partie,
notamment le cloître, est envahie et recouverte aujourd’hui par la végétation.
L’ancienne
cahrtreuse et les terrains qui l’entourent sur un rayon de 300 mètres sont
inscrits au titre des sites (1943).
Ancienne
chapelle de Beauregard :
elle appartenait à la chartreuse et était située à la pointe nord du monastère
en dessus du chemin actuel du « Clos du Merle ». Il en subsistait des
vestiges vers 1825.
Eglise
Saint Jean Baptiste :
elle est mentionnée par le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia
Sancti Johannis de Valanves ». Dans son état actuel, l’édifice remonte au
15ème siècle avec un clocher du 14ème ou du 15ème
siècles, édifié à l’imitation du clocher de Saint André de Grenoble. Il a été
reconstruit pour partie en 1690 et au 18ème siècle (flèche du
clocher). La nef a été reconstruite en 1852.
L’église
conserve un très beau mobilier :
-
un
reliquaire en bois du 18ème siècle,
-
une
croix en bois doré du 18ème siècle,
-
deux
bustes en bois de la Vierge et Saint Joseph du 18ème siècle,
-
6
chandeliers en bois avec application de plâtre doré du 18ème siècle,
-
2
torchères du 18ème siècle représentant deux anges tenant un flambeau
en bois,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1942),
-
deux
chasubles du 18ème siècle,
-
un
tableau de Saint Jean du 18ème siècle,
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant du 18ème siècle,
-
4
paires de chandeliers du 18ème siècle,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers (1982)
-
un
maître autel de 1751 provenant de la chartreuse de Prémol (monument historique
au titre des objets mobiliers, 2002).
Contre
l’église est conservée une fontaine en pierre qui proviendrait de la chartreuse
de Prémol.
Chapelle
Saint François de Sales de Belmont :
elle fut fondée en 1666 par Lambert, prêtre. Autrefois, le 29 janvier, jour de
la fête du saint, de nombreuses personnes venaient, souvent de fortloin, pour
assister à la messe. On y amenait les enfants atteints de bégaiement et de
débilité mentale. La cérémonie était suivie d’une fête votive qui durait huit
jours.
La
cloche de la chapelle remonte à 1670.
VIZILLE
Le
« monastère de Viceria » (dont l’emplacement à Vizille est
controversé) n’est pas connu autrement que par l’acte de fondation du monastère
de la Novalaise par ABBON le 30 janvier 726. Celui-ci, cité sous l’appellation
de « monastère de la Vierge Marie à Viceria (ou Vigeria) dans le pagus de
Gracinopoletano » devait échanger avec la Novalaise « le service de
refuge, de protection et de surveillance mutuelle ». Il était déjà
existant lors de la fondation de l’abbaye de la Novalaise. De cet fait,
certains auteurs transalpins ont considéré que les premiers moines de cette
abbaye provenaient peut être du monastère de Viceria. L’acte de fondation porte
le nom de Ragnomarus, évêque de Grenoble au moment des faits et de Eoaldus,
évêque de Vienne, dont P. DAVID pense qu’il aurait pu se retirer à Viceria.
Ce
monastère était-il situé à Vizille ? Dans le pagus de Grenoble,
« Viceria » est le toponyme qui semble se rapprocher le plus des
formes « Visilia », « Visilie » ou « Visiliam »
P. DAVID pense que dans un document d’une latinité si barbare, la forme
« Viceria » n’a rien de surprenant.
Si
ce monastère se rapporte bien à Vizille, était-il situé à l’actuel emplacement
du prieuré ? Selon G. de MANTEYER, une première église aurait existé dès
461-468. B. BLIGNY pense à une fondation de moines viennois avant 700, le
premier, selon lui, à avoir fait sienne dans le sud est de la Gaule, la règle
bénédictine. Le même vocable entre le « monastherio in honore Beate
Virgenis Marie » et l’église Notre Dame à l’origine du prieuré, citée dès
996, est également à prendre en considération. Par ailleurs, ABBON qui
possédait des terres à Mésage, dans le pays de Commiers et à Champ sur Drac,
avait de bonnes chances de connaître Vizille. Quoiqu’il en soit, en
contrairement à l’abbaye de la Novalaise promise à une longue et riche
histoire, le monastère de « Viceria » semble avoir disparu très vite
puisqu’il n’est cité dans aucune autre source. A cet égard, P. DAVID pense qu’il
aurait disparu dans la tourmente des invasions.
Ancienne
église Notre Dame :
elle apparaît comme existante en 996 lors de la donation consentie par Humbert,
évêque de Grenoble, à l’abbaye de Cluny.
Prieuré
Notre Dame : il
fut construit par les bénédictins de Cluny à une date antérieure à 1100 puisque
le cartulaire de Saint Hugues le mentionne : « monasterium del
prioratus Visiliae ».Son église était l’église Notre Dame.
Il
fut reconstruit durant la première moitié du 12ème siècle., sans
douteaprès 1119 date du règlement définitif qui opposait l’église de Grenoble
et Cluny pour la possession du monastère. A la fin du 15ème siècle
il ne comprenait qu’un prieur et deux religieux. Il fut ravagé au cours des
guerres de religion. L’église s’écroula ensuite à l’exception du chœur et de la
façade principale.
L’église
priorale avait une longueur de 35 mètres pour une largeur de 18 mètres et
présentait la forme d’une « église halle » avec un vaisseau divisé en
trois nefs couvertes d’une unique toiture à deux pentes. Elle s’apparentait aux
églses de Vif, de Saint Pierre de Moirans et de Seyssins. Son portail, miraculeusement
conservé, est très exceptionnel. Dans l’ébrasement des piedroits à double
ressaut, viennent se loger deux colonnettes dont les chapiteaux reçoivent la
retombée des archivoltes en plein cintre. La lunette de l’axe est occupée par
un tympan soutenu par un linteau. L’un et l’autre sont sculptés des une pierre
blanche à grain fin dite « marbre de Vizille » avec polychromie de
l’appareil et de la sculpture. Des chapiteaux, seuls ceux soutenant
l’archivolte externe sont anciens. Au centre du tympan, occupant toute la
hauteur, est figuré le Christ assis bénissant de la main droite et de la
gauche. De gauche à droite on voit un lion, un bœuf, un homme et l’aigle.
Le
portail est classé monument historique depuis 1906. Les autres vestiges de
l’église et la parcelle du cimetière qui les entoure sont également classés
depuis 1996.
Chapelles
castrales : le
château primitif de Vizille a été édifié avant 996, date du plus ancien acte
qui le mentionne. La première chapelle castrale est citée dans le cartulaire de
Saint Hugues : « capella Visilie ».
L’enqu^te
delphinale de 1339 mentionne trois chapelles castrales : Sainte Marie dans
l’enceinte inférieure du château, Sainte Catherine au château lui-même et Saint
Michel au dessus du château. Ce qui subsiste du site est classé monument
historique depuis 1862.
Aumônerie
citée en 1228 ;
Höpital
Saint Jean : il
fut établi au 13ème siècle par les hospitaliers de Saint Jean de
Jérusalem dans la plaine de Vizille. Le pouillé de 1497 le cite sous
l’appellation « hospitalia de Visilie ». Il n’en subsiste plus rien.
Chapelle
Sainte Marie du Château :
au milieu du 15ème siècle elle tenait lieu d’église paroissiale
comme en témoigne le registre de visite de Siboud Alleman du 8 juillet 1455.
Le
château conserve une chaire à prêcher du 16ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1990).
Chapelle
de la Confrérie des Pénitents :
d’origine imprécise, elle servait d’église paroissiale au 17ème
siècle.
Eglise
Notre Dame :
construite de 1780 à 1788. Elle conserve un calice du 17ème siècle
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1990).
Vierge
de la Croix du Mottet :
érigée en mai 1856.
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pour le canton :
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VIAL : les visites pastorales du cardinal le Camus en pays
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G.
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CANTON DE VOIRON
LA BUISSE
Eglise
Saint Martin :
elle est citée dans le cartualire de Saint Hugues : « ecclesia de
Buxia ». Il n’en subsiste que le clocher dont les fondations remontent à
l’origine de l’église. C’est une tour carrée éclairée par des fenêtres en plein
cintre à colonnettes de molasse coiffée d’une pyramide en tuf (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1983).
Prieuré
Saint Martin :
fondé au 12ème siècle par les bénédictins de Saint Chef. La première
mention du prieuré remonte à 1127, époque où le prieur assiste à la donation
d’un domaine par l’abbé de Saint Chef à l’abbaye de Chalais.
Après
avoir eu une grande imoprtance jusqu’au 15ème siècle, il déclina au
16ème siècle et disparut en 1791. Les bâtiments du prieuré groupés
autour de l’égise Saint Martin, prieurale et paroissiale comprenaient la maison des prieurs dmolie au
19ème siècle, une grange et des dépendances.
Chapelle
de la Balme : le
cartulaire de Saint Hugues mentionne une « capella de la Balma » que
J. HAMON situe « dans un lieu inconnu près de Voreppe » qui est peut
être le lieudit « les Balmes » vers la limite communale avec Voreppe.
Maladrerie : elle est citée en 1497 :
« leproseria de Buxia ».
Eglise
Saint Martin :
reconstruite en 1853 par BERRUYER, à l’excepton de son clocher, elle
conserve :
-
une
cloche de 1665 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1963),
-
un
calice et un patène du 17ème siècle en argent forgé ciselé et doré
(monument historique au titre des objets mobiliers, 1965).
CHIRENS
Prieuré
Notre Dame du Gayet :
ancien prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de Saint Chef. Ce vénérable
monument présente encore une abside du 11ème siècle, la seule qui ait
été conservée dans le Voironnais. On remarque encore un reste de transept et
une nef du 15ème siècle qui a été prolongée au 17èe siècle. L’abside
semi elliptique s’ouvre sur la nef par un grand arc en plein cintre reposant
sur deux pilliers ornées de chapiteaux romans.
Quatre
colonnes moins grosses et moins achevées, également à chapiteaux, divisent le
chevet en cinq arcades. Une inscription latine authentifie les travaux :
elle est inscrite en caractères ludesques. C’est un document épigraphique de
première importance par la longueur du texte qui couvre une plaque de 1,50
mètre de haut sur 1,1 mètre de large.
Des
peintures murales du 16ème siècle sont conservées sur certains murs
et rassemblent une iconographie de saint identifiables, notamment la Viere et
l’Enfant et Saint Nicolas dans un enfeu gothique.
L’église
conserve également une cloche du 16ème siècle. Elle est classée
monument historique avec ses peintures et les inscriptions gravées qu’elle
renferme (1975).
Chapelle
casrtale Notre Dame de Clermont :
elle est citée dès le 12ème siècle. Elle a été partiellement dégagée
en 1991 (monument historique, 1883). Elle fut église paroissiale unie à Chirens
en 1790.
Eglise
Notre Dame moderne à l’entrée du village.
COUBLEVIE
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Scoblaviv ». Elle est partiellement de style roman et son clocher a pour
prototype celui de Moirans. Le reste de l’édifice date de 1835.
Chartreuse
Sainte Croix (Couvent
de Beauregard) : l’ancien château de Beauregard sert depuis 1827 de
couvent aux chartreusine de Prémol. Sa façade et ses toitures sont inscrites à
l’inventaire supplémentaire des monusments historiques (1986).
Couvent
des Dominicains :
il fut installé en 1865 dans un manoir du 18ème siècle. Un cloître
fut établi. C’est aujourd’hui une maison de retraite.
POMMIERS LA PLACETTE
Ancienne
église Sainte Marie :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancte
Marie de Pomerio ». Elle relevait du prieuré de Voreppe. Son souvenir est
conservé au lieudit « la Vielle Eglise ».
Eglise
Notre Dame :
élevée au 19ème siècle en remplacement de l’église primitive.
SAINT AUPRE
Ancienne
église Saint Aupré :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Apri »
Mladrerie
de Crossey : elle
est ainsi nommée car elle est située au pied du rocher du même nom dans un bois
appelé « Plantinay », près d’une prairie arrosée par la Morge. Son
origine n’est pas connue mais elle existait depuis longtemps semble t-il
lorsque le Comte de Savoie, Amédée V, la donna aux chartreux. Ceux-ci
envoyaient du blé et du vin pour les lépreux et ils avaient fait édifier, près
de la maladrerie, une chapelle placée sous la protection de Sainte Marie
Madeleine. En 1443 on recense huit lépreux. En 1497, elle est nommée
« leproseria Sancti Stephani de Corceys ». En 1614 il n’y avait plus
de lépreux et l’on mit à ferme les dépendances. La chapelle subsiste toujours.
Eglise
de Saint Aupré le Bas :
construite en 1861 dans le style néo roman en remplacement de l’église
primitive.
Eglise
de Saint Aupré le Haut :
construite en 1862, hormis le clocher de 1901. Elle possède un confessionnal du
18ème siècle de provenance inconnue.
SAINT ETIENNE DE CROSSEY
Le
cartulaire de Saint Hugues mentionne trois églises : l’ « ecclesia
Sancti Stephani », l’ « ecclesia de burgo Tolvonis » et la
« capella de Tulvone » (chapelle castrale du château saint Denis).
Ancienne
église Saint Etienne :
elle jouxtait le cimetière. C’est aujourd’hui une maison d’habitation qui a
conservé quelques traces de son ancien état.
Chapelle
du cimetière de Tolvon :
elle possède une porte avec inscription de 1776 mais son état général parait
plus ancien.
Eglise
Saint Denis de Tolvon :
construite en 1888 sur les substructions de l’église du 11ème
siècle.
Eglise
Saint Etienne :
édifiée au 19ème siècle sur l’emplacement de l’église primitive.
Elle conserve un calice et un patène en argent de 1784 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1965).
SAINT JULIEN DE RATZ
Ancienne
église Saint Julien :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Juliani de Rar ».
Prieuré
de Ratz :
prieuré bénédictin qui dépendait de celui de la Buisse.
Chapelle
Saint Julien :
sur une éminence, à l’écart du village, chapelle restaurée qui offre encore un
portail, des voûtes et une fenêtre gothiques.
Eglise
Saint Julien :
édifiée en 1841. Elle conserve une chaire à prêcher de 1615 qui provient du
couvent de la Visitation de Grenoble et a été achetée à l’époque révolutionnaire
par un habitant de Saint Julien qui en dota l’église. Elle a été restaurée en
1876 par le sculpteur Ferdinand Rostang.
A
l’emplacement de la première église, rasée en 1333 par les dauphinois en même
temps que le château de la Perrière, on a élevé au 19ème siècle un
calvaire et une petite chapelle.
SAINT NICOLAS DE MACHERIN
Eglise
Saint Nicolas :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclésia de
Mascharino ». Au 12ème siècle, elle aurait été à la fois église
paroissiale et celle d’un prieuré d’Antonins. Le chœur, terminé à angle droit
et sans abside, conserve une fenêtre ogivale. Ce qui en fait surtout
l’originalité ce sont les huit consoles engagées d’où partent les nervures des
voûtes. Ces consoles sont historiées mais avec des ornements différents et de
façon à ce que quatre appartiennent au régime végétal et quatre au régime
animal. Ces dernières surtout sont extrêmement curieuses.
L’église
possède une cloche de 1721.
A
« Pierre Barlet », emplacement d’une chapelle.
VOIRON
Eglise
Saint Pierre de Sermorens :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia de
Salmorenco » mais c’est sans doute un édifice cultuel bien plus ancien que
ne le laissent supposer les parties romanes de son élévation et les sépultures
mises au jour en 1921 et 1927 sous le chœur. Elle renferme peut être une crypte
du 8ème siècle qui aurait été découverte en 1927 à l’occasion de la
pose du carrelage actuel du chœur. Un sarcophage, dont les pierres sont
aujourd’hui appuyées contre le mur extérieur nord de l’église, fut alors
exhumé. On aurait également aperçu les fondations d’une église primitive, voire
même d’un temple romain…
Les
croisillons de l’église actuelle sont formés de deux chapelles du 14ème
siècle dont l’une était dédiée à l’archange Saint Michel. L’ensemble a été très
fortement remanié et reconstruit en partie en 1920. L’intérieur renferme :
-
une
descente de croix du 17ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1988)
-
un
tableau du vœu de Louis XIII du 17ème sièlce (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1988)
-
2
burettes du début du 19ème siècle (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1990)
-
des stalles du 18ème siècle
provenant de la chartreuse de la Sylve Bénite (monument historique au titre des
objets mobiliers, 1991)
-
un plateau à burettes du début du 19ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1990)
-
deux burettes du début du 19ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1990)
-
une plaque commémorative de la fondation d’une
chapelle en 1493 (monument historique au titre des objets mobiliers, 1991)
-
des lambris de revêtement et deux prie dieu du
18ème siècle (monument historique au titre des objets mobiliers,
1991).
Chapelle
castrale : elle
est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « capella de
Voirone ».
Chapelle
Saint Vincent :
de cette chapelle, qui pouvait remonter au 12ème siècle, ne subsiste
qu’une vieille porte englobée dans une maison particulière, rue Saint Vincent.
Chapelle
Sainte Marie :
elle est citée au 13ème siècle.
Maladrerie : citée au 13ème
siècle.
Ancien
hôpital des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem : il est cité dans le pouillé de
1497. Il possédait une chapelle fondée probablement au 13ème siècle
sous le vocable de Sainte Marie et de Sainte Catherine. Il a été détruit en
1792.
Couvent
des Bernardines dit du Saint Sacrement :
fondé en 1660 et confirmé par lettres patentes royales de janvier 1671.
Ancienne
église Notre Dame des Grâces :
en 1669, les Pénitents, propriétaires d’une chapelle dite de Saint Vincent,
exposaient à l’assemblée municipale que la chapelle, en raison de sa situtation
était difficiele d’accès et trop petite. Ils demandaient, en conséquence,
l’agrément de la communauté au projet de construction d’une chapelle sur un
emplacement situé « à la Grenette ».
L’agrément
donné, la chapelle fut édifiée et subsista jusqu’en 1910, date à laquelle elle
fut démolie pour faire place à la petite église dite Notre Dame des Grâces.
Elle
conserve une cloche de la fin du moyen âge ou de 1608 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1963) et une cloche de 1696 (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1963).
Ancienne
chapelle des Pénitents :
elle remonte au 17ème siècle et a été remaniée au 20ème
siècle lorsqu’elle est devenue église évangélique.
Eglise
Saint Bruno :
elle a été construite de 1864 à 1873 dans le style gothique du 13ème
siècle. La façade, surélevée sur un large perron, est percée de trois portails
et surmontée de deux tours à flèches hautes de 72 mètres. Aux portails, les
tympans sont ornés de bas reliefs. Au trumeau du portail central, belle statue
du Christ enseignant. A l’intérieur de l’abside, fresque représentant la
procession du vœu de la ville, établie lors de la peste de 1628-1631 et qui,
interrompue seulement en 1793, fut célébrée chaque année jusqu’en 1982.
L’église,
inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1994 a été
entièrement classée en 2007.
Elle
conserve :
-
un
orgue du 19ème siècle provenant de l’église Saint François de Sales
de Lyon (monument historique au titre des objets mobiliers, 1973)
-
un
tableau de la descente de croix du 17ème siècle (monument historique
au titre des objets mobiliers, 1988).
Chapelle
Saint Joseph de Paviot :
du 19ème siècle.
Notre
Dame de Vouise :
tour de 16 mètres de hauteur que surmonte une statue de la Vierge, de 7 mètres
de hauteur, en cuivre repoussé, d’après Bonnassieux. Le monument fut érigé en
1868. C’est une réduction de Notre Dame de France du Puy.
VOREPPE
Abbaye
de Chalais :
elle fut fondée vers 1100, peu après la Grande Chartreuse. Ce fut d’abord un
prieuré bénédictin puis une abbaye, chef d’ordre, que les moines quittèrent au
13ème siècle pour le climat plus doux de Boscodon dans les Hautes
Alpes. Les chartreux acquirent Chalais en 1303 pour en faire une maison de
retraite, le climat y étant moins rude qu’en Chartreuse et l’ensoleillement
plus important. En 1844, le père Lacordaire l’acheta pour y placer le noviciat
du tiers ordes des Dominicains qu’il venait de fonder.
De
l’ancienne abbaye demeure seulement la chapelle, restaurée en 1971. Une
restauration étonnante a rendu à l’édifice son visage de monument pré roman en
forme de croix. L’intérieur renferme deux piliers sculptés, situés de part et
d’autre du chœur. La clé de voûte – sculpture polychrome du 11ème
siècle – est, à elle seule un chef d’œuvre exceptionnel.
Un
bâtiment d’allure conventuelle présente, à l’intérieur et au sommet du grand
escalier, une inscription commémorant la restauration faite sous Dom le Masson
en 1640.
Chalais
reste l’un des rares édifices subsistant de l’ancien ordre du même nom, avec
Boscodon, Valbonne (Alpes Maritimes), Notre Dame de Lure (Alpes de Haute
Provence) et Pierredon dans les Alpilles.
L’église
abbatiale en totalité et les façades et toitures du bâtiment conventuel sont
inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1974).
Eglise
Saint Vincent :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : « ecclesia Sancti
Vincentii ». Deux modillons sculptés de la fin du 12ème siècle
proviennent de cet édifice.
Chapelle
castrale : elle
est également citéé dans le même cartulaire : « capella de castro Vurapio ».
J.
MARION pense également que la « capella de Balma », citée dans le
cartulaire de Saint Hugues, pouvait être située à Voreppe vers le chemin de la
Balme (voir aussi : LA BUISSE).
Eglise
et prieuré Saint Didier :
le clocher de l’église est l’un des plus beaux temoignages de l’époque romane
des environs de Grenoble. Sur toute sa hauteur, ce campanile est orné de baies
cintrées qui se superposent sur quatre étages. En bas, une seule baie s’ouvre
sur chaque face, encadrée de quatre arcades aveugles plus petites. Deux baies
ornent le second niveau, plus court que le précédent, escortées de minuscules
ouvertures dont le rôle est énigmatique. L’étage suivant comporte également
deux fenètres plus grandes. A hauteur des impostes, se trouve un cordon qui
fait le tour du clocher. C’est le même motif, mais avec des ouvertures plus
grandes encore, qui orne la partie suprieure. Ainsi, la tour s’allège de plus
en plus de la base au sommet suivant le principe des campaniles italiens. Il
s’agit d’une composition savante, soigneusement calculée. Comme il s’agissait
d’un prieuré de Saint Pierre de Vienne, peut être faut-il y voir l’action de
l’abbaye mère. L’église est citée dans le cartulaire de Saint Hugues :
« ecclesia Sancti Desiderri ».
Le
prieuré de Saint Didier est cité pour la première fois par un acte du 7
septembre 1109. Vers la fin du 13ème siècle, il fut uni à l’abbaye
de Chalais. Il fut supprimé et vendu en avril 1791. Seule subsiste l’église au
milieu du cimetière (monument historique, 1908).
Prieuré
des Plantées :
il fut fondé par le chevalier Ismidon de la Paute avant de partir pour la Terre
Sainte au milieu du 12ème siècle. Plusieurs papes, et notamment
Clément III, Célestin III et Innocent III, placèrent le prieuré des Plantées
sous la protection du Saint Siège. En 1300, il fut rattaché au prieuré Saint
Pierre de Cornillon. De nos jours, le souvenir même du lieu où se trouvait ce
prieuré a disparu.
Maladrerie : elle est connue dès 1187. Le
pouillé de 1497 la nomme « leproseria Vorappi ». Il en subsiste le
lieudit « la Maladière ».
Hôpital : il est cité en 1497 :
« hospitalia de Vorappi ».
Ferme
des Chartreux :
il s’agit d’un ancien dépôt des chartreux. On reconnaît encore leur trace par
le maintien de la chapelle. La grange conserve une remarquable ogive.
Ancien
presbytère : rue
de Charnècle, demeure bourgeoise du 17ème siècle achetée par le
prieur de Saint Chef pour y résider lorqu’il venait à Voreppe.
Eglise
Saint Didier :
construite au 19ème siècle par Berruyer dans le style ogival. A
l’intérieur, fresques et chemin de croix du peintre Alexandre Debelle, natif de
Voreppe. Elle conserve des vitraux de 1866 à 1870 et, dans l’une des chapelles,
une statue en pierre de la Vierge du 17ème siècle qui passe pour
miraculeuse. L’église est inscrite à l’inventaire suppleméntaire des monuments
historiques (1994).
Elle
conserve :
-
un
calice, une patène, des burettes, un plateau à burettes du début du 19ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1990),
-
un
calice en argent du 2ème quart du 18ème siècle (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1990).
Monastère
des Clarisses, moderne.
Eglise
du Chevallon du 19ème siècle.
Chapelle
de Francoz du 19ème siècle.
Petit
Séminaire :
construit en 1932-1933. Son clocher s’élève à 50 mètres de hauteur. Depuis
1970, le séminaire a fait place à l’institution du Sacré Cœur.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
H.
BLANCHET : la maladrerie de Saint Aupré, bulletin de l’Académie
Delphinale, 1859
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
A.
JOANNE : géographie historique, archéologique et statistique du
département de l’Isère, 1870
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, 1883
-
V.
de GAUDEMARIS : chartreuses de Dauphiné et de Savoie, 1900
-
U.
TETE : histoire de Voiron des origines à nos jours, 1925
-
PONSARD
et MER : Voreppe, gardienne des Alpes, 1946
-
L.
CORTES : Voiron à travers les âges, 1963
-
G.
FAUCHON : Saint Aupré mon village, 1963
-
G.
FAUCHON : le pays voironnais, 1968
-
M.
H. FOIX : quelques pierres racontent, Nouvel Actualité Dauphiné, 1975
-
Anonyme :
Voiron et son canton, 1976
-
O.
de GALBERT : le prieuré de la Buisse, Evocations, 1979
-
Anonyme :
abbayes sœurs de l’ordre de Chalais, 1980
-
Archéologie
chez vous, n° 1, 1982
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, pages 228, 229
-
E.
TASSET : l’isère des châteaux forts, 1985
-
M.
BARD : Voreppe et le Chevallon, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
J.
P. MOYNE : à la découverte du pays d’art des Trois Vals, lac de Paladru,
1993
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
P.
GIRARD : Pommier et Saint Julien de Ratz, 1999
-
Voreppe,
COREPHA, 2000
-
P.
HAMON : églises de l’Isère, sd
GRENOBLE
Epoque
paléochrétienne :
Groupe
cathédral : il
remonte probablement à la fin du 4ème siècle. Les fouilles de 1989
ont révélé une église double dédiée à Notre Dame et à Saint Vincent et un
baptistère des 4ème et 5ème siècles, désaffecté au 11ème
siècle (monument historique 1994).
Dans
le courant du 4ème siècle (vers 340, 350 ?) apparaissent les
premiers bâtiments d’une communauté chrétienne structurée. On sait par ailleurs
que la première mention d’un évêque de Grenoble, Domninus (Domnin) apparaît en
381 lors du concile réuni à Aquilée par l’empereur Gratien. Le dispositif
initial de cthédrale double, conservé au moyen âge par l’accolement l’une à
l’autre des églises Notre Dame et Saint Hugues, paraît remonter à cette époque
mais il semble que ce soit au 5ème siècle que le groupe cathédral
prenne sa forme définitive avec, notamment, la création d’un baptistère
octogonal de proportions modestes muni, en son centre, d’une cuve en marbre
blanc.
Puis
l’angle rentrant formé par les bâtiments annexes du 4ème siècle est
alors complété par une galerie ouverte reposant sur un portique monumental qui
ceinture un espace en forme d’atrium. Le pavement est formé par une alternance
de bandes en dalles calcaires et de bandes en carreaux de céramique rouge. Dans
le même temps, le baptistère ne cesse d’être l’objet de transformations,
suivant sans doute l’évolution de la liturgie du baptême. Ainsi, est-il orienté
par l’adjonction d’une première abside. Un système d’adduction d’eau sous
pression amène l’eau au centre de la cuve par un tuyau de plomb. Trois absides
sont ensuites ajoutées sur les faces du baptistère qui en étaient jusqu’alors
dépourvues.
Pour
des raisons que l’on ignore, le baptistère fut rasé à la fin du 10ème
siècle ou au début du 11ème siècle et un cimetière implanté à sa
place, face à l’entrée de Notre Dame.
Ensemble
paléochrétien de Saint Laurent :
c’est un excellent exemple de création, sur le site d’une nécropole suburbaine
du bas empire, d’une basilique funéraire au plan complexe, modifiée à diverses
reprises, qui laissera elle-même ensuite la place à une église prieurale puis
paroissiale.
Sur un édifice rectangulaire des 1er et 2ème siècles, plusieurs mausolées sont construits (sept au total nt été retrouvés) aux 3ème et 4ème siècles. Au 5ème siècle, une grande salle rectangulaire vient s’accoler au mausolée ouest puis, aux 6ème et 7ème siècles, on construit une église cruciforme de plan centré, dont les trois branches orientales comportent chacune trois absides en forme de trèfle le site archéologique est classé monument historique depuis 1977).
Au 8ème
ou au 9ème
siècles on reconstruit ou on réaménage ce qui deviendra la « crypte
Saint Laurent », en fait chapelle Saint Oyand, qui utilise un quart de
l’église précédente. Elle reçoit un décor et une ordonnance monumentales. Des
colonnes antiques sont réutilisées et les tailloirs sont un des fleurons de
l’art carolingien (monument historique, liste de 1862).
Eglise
Saint Jean :
probalement d’origine paléochrétienne elle est réapparue en 2005 lors de
travaux à proximité de l’actuelle église Saint André.
Elle
fut détruite en 1562 lors des guerres de religion.
Eglise
Saint Pierre :
d’origine paléochrétienne ?
Moyen
âge :
Cathédrale
Notre Dame :
elle a été édifiée sur le l’emplacement du groupe cathéfral paléochrétien. De
l’église romane du 12ème siècle, il subsiste le robuste clocher
porche de pierre surmonté d’un étage de brique postérieur, les piles carrées de
la nef, deux piles composées qui cantonnent l’entrée du chœur ainsi qu’un
pilier dit « saxon » qui est peut être le trumeau d’un portail
disparu. Quelques chapiteaux du chœur,
des arcs au bout du bas coté sud appartiennent aussi à cet édifice. Au
début du 13ème siècle, la nef fut largement réédifiée et couverte
d’une voûte d’ogives épaulée par des tribunes placées sur les bas cotés. Au 15ème
siècle, la galerie du cloître contigu à la cathédrale lui fut incorporée et
devint un second bas coté au sud augmenté encore peu après de plusieurs
chapelles.
Le
cloître canonial roman n’est connu que par les fragments sculptés remployés
dans la construction de l’aie orientale, la seule conservée du cloître gothique
et par quatre chapiteaux versés dans les collections du Musée Dauphinois.
La
façade et le portail principal ont été remontés en 1996 après destruction de la
façade pesudo romane édifiée au 19ème siècle par Berruyer.
De
40 mètres sur 15 mètres, la cathédrale est l’une des plus petites du sud est de
la France.
Elle
est classée monument historique depuis 1862.
La
cathédrale conserve de nombreuses œuvres d’art :
-
un
grand reposoir ou ciborium du 15ème siècle, haut de 14,30 mètres et
surmonté d’un dais à trois faces. C’est l’un des plus beaux de France. Il est
attribué à Thibaud Girard, maître tailleur et daté de 1465 (monument
historique, liste de 1862),
-
le
maître autel en marbre inscrusté du 17ème siècle (monument
historique, liste de 1862),
En
1908 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
des
toiles de J. André du 18ème siècle représentant la guérison de
l’aveugle, l’entrée du Christ à Jérusalem, les noces de Cana et le repas chez
Simon,
En
1911 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
des
panneaux du prie dieu du siège épiscopal du 15ème siècle,
-
une
cloche de 1523,
-
cinq
panneaux en bois sculpté du 17ème siècle représentant l’adoration
des bergers, l’adoration des mages, la circoncision, la présentation au temple
et les pèlerins d’Emmaüs,
En
1914 a été classée monument historique au titre des objets mobiliers la chaire
à prêcher du 18ème siècle,
En
1956 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
un
panneau peint du 16ème siècle représentant la conversion de Saint
Paul,
-
un
reliquaire en forme de croix du 17ème siècle,
-
un
calice en argent du 18ème siècle,
En
1965 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
2
calices et 2 patènes de la deuxième moitié du 17ème siècle,
En
1975 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant du 16ème siècle,
-
une
statue de Saint Augustin du 17ème siècle,
-
une
statue de la Vierge à l’Enfant du 18ème siècle,
-
une
statue de Saint Louis du 18ème siècle,
-
une
statue de Saint Jean du 18ème siècle,
-
deux
bustes de saints du 18ème siècle,
-
un
buste de Saint Maurice du 18ème siècle,
-
2
ciboires du 17ème siècle,
-
les
fonts baptismaux du 18ème siècle,
-
2
ciboires du 19ème siècle,
-
un
flambeau du 17ème siècle,
-
deux
porte cierges du 19ème siècle,
-
une
clochette du 16ème siècle,
-
une
boîte au Saint Chrême du 17ème siècle
-
2
petites lampes du 19ème siècle,
-
une
chape du 17ème siècle,
-
4
chapes du 19ème siècle,
-
un
tableau reliquaire du 19ème siècle,
-
une
croix reliquaire du 19ème siècle,
En
1988 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
4
calices en argent du 18ème siècle,
-
un
ciboire en argent du 17ème siècle provenant de Chantelouve,
-
un
ciboire de 1560,
-
un
calice du début du 19ème siècle,
-
un
calice et une patène du début du 19ème siècle,
-
un
calice de la fin du 18ème siècle,
-
un
seau à aspersion du 18ème siècle,
-
un
ostensoir du 18ème siècle,
-
un
Christ en ivoire du 17ème siècle,
-
un
encensoir du 16ème siècle,
-
un
encensoir du 18ème siècle,
-
des
burettes du début du 19ème siècle,
-
un
coffret aux saintes huiles de 1782,
-
une
croix d’autel du 18ème siècle,
-
une
lampe de sanctuaire du 18ème siècle,
-
un
ostensoir de 1816,
-
un
ostensoir de la fin du 19ème siècle,
-
un
ostensoir du deuxième quart du 19ème siècle,
-
un
encensoir du début du 19ème siècle,
-
2
navettes à encens du 17ème siècle,
-
un
reliquaire monstrance du 17ème siècle,
-
5
reliquaires du 18ème siècle,
-
une
clochette du 16ème siècle,
-
un
tableau de Saint Jérôme du 16ème siècle,
-
une
croix de procession du 16ème siècle,
-
un
calice et une patène de Mgr de Bruillard du 19ème siècle
En
1992 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
une
armoire de sacristie du 18ème siècle,
-
le
buffet d’orgues de la fin du 17ème siècle
En
1993 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
une
chape, une chasuble, une étole, une manipule, une bourse, deux pales, un voile de
calice et un gremial du 18ème siècle,
-
une
statue de la Vierge du début du 19ème siècle,
-
un
ostensoir de la fin du 18ème siècle,
-
un
ostensoir de 1670
Inventaire
Général : les vitraux du 15ème siècle provenant de Saint Chef.
En
outre, on signalera :
-
dans
la chapelle Saint Joseph un tableau de Nicolas Mignaud de 1657 représentant la
mort de Joseph,
-
les
reliquaires dits de la Sainte Couronne : suivant la tradition, deux
reliques proviennent de la couronne d’épines. L’une aurait été apportée aux
Clarisses du monastère de l’Ave Maria par Guillaume de Saint Marcel d’Avançon,
archevêque d’Embrun et l’autre aux dominicains de Montfleury par Humbert II
-
le
mausolée des évêques élevé en 1716 et restauré en 1853.
Eglise
Saint Hugues :
elle est d’origine paléochrétienne. Un mur goutterot roman est conservé sur 21
mètres de longueur et 8 mètres de hauteur. Il prend appui contre le parement
interne du mur d’enceinte gallo romain. Des fragments de décor peint du 12ème
ou du 13ème siècles ont été retrouvés en 1966 (monument historique,
liste de 1862).
Eglise
Saint Jean :
probablement d’origine paléochrétienne, elle est mentionnée pour la première
fois en 1100 et elle fut détruite en 1562 au cours des guerres de religion.
Elle est réapparue en 2005 lors de travaux à proximité de l’actuelle église
Saint André.
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée au 11ème siècle. Elle était située « hors les
murs » mais son emplacement n’est pas connu.
Prieuré
Saint Laurent :
il fut établi en 1012 par les bénédictins de Saint Chaffre à la demande
d’Humbert 1er d’Albon. Il possédait au sud de l’église un cloître
aujourd’hui détruit.
Eglise
Sainte Madeleine :
rue de Bérulle. On attribue sa fondation à Saint Hugues sous le nom d’
« Aumône de Saint Hugues ». Il semble que, précédemment, existait une
« elemosinaria » destinée à accueillir pauvres et malades.
Eglise
Saint Laurent :
c’était l’église du prieuré (supra). L’édifice actuel remonte pour partie à la
fin du 12ème siècle et pour partie à l’époque moderne. L’abside est
classée monument historique depuis 1909 et l’ensemble de l’église, ainsi que le
site archéologique qu’elle contient ont été classés monument historique en en
1977. Le site de l’église est également inscrit au titre des sites (1942).
Elle
conserve :
-
une
toile de Jean André du 18ème siècle représentant le Christ servi par
les anges (monument historique au titre des objets mobiliers, 1908
-
6
chandeliers d’autel, une croix d’autel et un chandelier d’autel du 18ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1970),
-
une
toile de 1855 représentant le martyre de Saint Laurent (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1992).
Collégiale
Saint André :
dite aussi « des Dauphins », place Saint André. Elle fut construite à
compter de 1228 sur l’emplacement d’une première église déjà dédiée à Saint
André. Incluse dans l’espace du palais delphinal, véritable église privée, elle
conserve encore une grande homogéneité. L’édifice, en briques, appartient à
l’époque de transition entre les arts roman et gothique. Le clocher en tuf de
1298 est classé monument historique (1908) ainsi que le pignon ouest et le
tympan du 13ème siècle (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1936) et le portail occidental intérieur et extérieur (monument
historique, 1956).
La
chapelle dite de la Vierge fut fondée en 1442 sous le vocable du Saint Sépulcre
et de Notre Dame.
La
collégiale donserve divers objets d’art :
-
le
mausolée de Bayard du 17ème siècle, en marbre blanc, attribué à
Jacob Richier (monument historique au titre des objets mobiliers, 1904).
En
1911 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
une
dalle funéraire du 15ème siècle,
-
une
toile de Blancus de 1621 représentant la mise au tombeau,
-
quatre
toiles de Jean André représentant la multiplication des pains, le baptême du
Christ, la réssurrection de Lazare et la mort de la Vierge.
Provenant
de Saint André, un tableau de Jean Restout de la seconde moitié du 17ème
siècle est aujourd’hui conservé au Musée Dauphinois (monument historique au
titre des objets mobiliers, 1904).
Chapelle
Sainte Marie du Pont :
elle est citée en 1497
Chapelle
Saint Antoine de Chalemont :
elle est citée en 1497
Chapelle
Notre Dame du Réconfort :
citée au 15ème siècle. Elle était située dans le quartier Saint
Laurent. En 1769 elle fut rebaptisée sous le vocable de Notre Dame de Pitié ou
des Sept Douleurs. Elle disparut vers 1848.
Autres
fondations religieuses :
Ciletière
paroissial Notre Dame :
près de 530 sépultures du 10ème au 17ème siècles ont été
fouillées. Certaines tombes du 11ème siècle renfermaient des
coquilles Saint Jacques.
Couvent
des Cordeliers Franciscains :
établi en 1220 « hors les murs », en lisière du faubourg de l’Ile.
Quelques parties de bâtiments appuyées contre le mur d’enceinte médiéval ont été
apreçues en 1988 lors des fouilles du parc Allende. L’état apparu était celui
du monastère après son abandon à la fin du 16ème siècle. L’église
était construite en bel appareil régulier de briques.
Couvent
des Dominicains :
il fut fondé vers 1228 par l’évêque Guillaume de Royn. Il était situé près de
l’actuelle place Grenette.
Léproserie
mentionnée en 1250 au Rabot.
Prieuré
de la Madeleine :
il fut établit dans la chapelle de la Maison de l’Aumône en 1257 par l’évêque
Falque.
Couvent
des Clarisses : établi
par Humbert II vers 1342 sur l’actuel emplacement de la halle Sainte Claire. Un
nouveau couvent fut édifié sur son emplacement en 1469 par Jean, bâtard
d’Armagnac et Jean Baille. Son église était dédiée en 1478 à Saint Jean
Baptiste et Saint Jean l’Evangéliste. Il fut détruit en 1818.
Couvent
des Jacobins :
fondé en 1374
Hôpital
Saint Jacques :
il fut fondé en 1329 ou 1331 par Jacques de Die dans l’actuelle rue du Pont
Saint Jaime. Une chapelle fut autorisée par une bulle pontificale de Jean XXII.
Au numéro 4 de la rue du Pont Saint
Jaime subsiste une pièce voûtée sur croisée d’ogives de l’ancienne chapelle
reconstruite au 16ème siècle.
Commanderie
et hôpital Saint Antoine :
fondés vers 1354 quai Perrière. Ces établissements subsistèrent jusqu’au milieu
du 18ème siècle.
Ancien
hospice Notre Dame :
fondé en 1424 par Aimon de Chissé. Il était situé vers la rue Madeleine.
Hôpital
de l’Ile : fondé
en 1485 par Gras d’Ancelle sous l’invocation de Saint Sébastien et Saint Roch.
Il était situé à l’emplacement de l’actuel cimetière Saint Roch.
16ème
et 17ème siècles :
Chapelle
Sainte Marie du Port de la Roche :
elle est citée en 1523. On ignore son emplacement.
Chapelle
Saint Jérôme :
elle est citée en 1530.
Couvent
de la Visitation de Sainte Marie d’en Haut : construit de 1619 à 1622. Les bâtiments sont
étagés dans la pente et agrémentés de jardins réguliers disposés autour d’une
cour carrée, entourrée sur trois cotés d’une galerie de cloître. Le couvent fut
vendu comme bien national à la révolution. En 1851, les Ursulines en firent un
pensionnat.
La
chapelle conserve des voûtes et des murs entièrement décorés de fresques en
trompe l’œil exécutées en 1662 au moment de la béatification de Saint François
de Salles (monument historique, 1916).
Les
façades et les toitures de l’ensemble des bâtiments ainsi que les jardins sont
classés monument historique (1965).
La
chapelle possède également un retable et deux autels du 17ème siècle
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1914).
Le
couvent, ses jardins et son cimetière sont inscrits au titre des sites (1942).
Couvent
de Sainte Marie d’en Bas :
lorsque le monastère des Vistandines de Sainte Marie devint florissant en 1666,
celles-ci décidèrent de faire construire un autre établissement rue Très
Cloitres, non loin de la cathédrale. L’architecture et la décoration de la
chapelle, de style Louis XVI, sont d’une rare pureté (monument historique,
1988).
La
chapelle conserve :
-
une
porte d’entrée de style Louis XV,
-
un
panneau en bois sculpté de la salle du conseil, également d’époque Louis XV
(monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1913).
Ancienne
chapelle du collège des Jésuites :
construit après que les Jésuites aient obtenu de Louis XV, à son passage à
Grenoble en novembre 1622, l’autorisation de bâtir une maison et une église
« pour y faire toutes les fonctions attrinuées à leur ordre ». La
façade est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1964).
Elle
conserve un cadran solaire unique au monde, construit en trois ans par le père
Bonfa. Il comporte une tâche de soleil réflétée par deux petits miroirs placés
sur les fenètres : elle se déplace selon l’heure et la saison et, par son
passage sur diverses inscriptions, elle indique l’heure, le jour, le signe du
zodiaque, le méridien de Grenoble, l’heure du lever et du coucher du soleil, le
début de l’aurore et la fin du crépuscule. La tâche du soleil passe, à leur
date, sur les noms des fêtes de la Vierge, des saints de la communauté de
Jésus, des victoires de Louis XIV, le tout avecune exactitude prodigieuse. A
l’équinoxe, la méridienne marque l’heure à trois secondes près. Des tables
donnent aussi l’une, l’heure simultanée des divers collèges de Jésuites du
monde entier, cependant que l’autre permet d’avoir l’heure de la lune (monument
historique au titre des objets mobiliers, 1920).
Le
vantail de la cour d’honneur est également classé monument historique au titre
des objets mobiliers (1920).
Chapelle
des Pénitents de la Miséricorde :
17 rue Voltaire. Elle date de 1656. L’ancienne chapelle renferme un retable de
style Louis XIV et des stalles du 15ème siècle provenant de
l’ancienne abbaye des Ayes (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1911). Refondée sous le nom de l’Adoration perpétuelle dite des Dames
de la Salette elle conserve également un autel et un tabernacle du 18ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1992).
Chapelle
de la propagation de la foi :
établie en 1650 rue Saint Jacques.
Eglise
Saint Louis :
construite à l’extrême fin du 17ème siècle dans le style classique.
Son plan est en forme de croix latine. La façade se sompose d’un premier niveau
à décor de pilastres soutenant un entablement et d’un étage plus étroit encadré
d’ailerons percé d’une rosace et seurmonté d’un fronton triangulaire orné d’un
écusson (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1974).
Elle
conserve divers objets d’art :
En
1902 a été classée monument historique une satue de la Vierge à l’Enfant du 17ème
siècle,
En
1911 ont été classés monuments historiques :
-
les
grandes orgues du 17ème siècle,
-
six
pièces de tapisserie d’Aubusson du 17ème siècle,
-
le
maître autel du 17ème siècle,
En
1968 ont été classés monuments historiques au titre des objets mobiliers :
-
une
toile du 18ème siècle représentant Saint Louis,
-
la
chaire à prêcher de 1699, œuvre de Claude Berthet,
-
les
vantaux de 1699 à la porte principale et à la porte latérale.
Eglise
Saint Joseph :
construite en 1697 et détruite après la première guerre mondiale. Elle était
située sur l’actuelle place d’Apvril.
Elle
conservait une lampe de sanctuaire du 17ème siècle (aujourd’hui dans
la basilique Saint Joseph) classée monument historique au titre des objets
mobiliers, 1911) et un Christ en croix du 18ème siècle, classé
monument historique en 1911 mais détruit en 1926.
Temple
protestant :
érigé en 1592 rue actuelle du Vieux Temple et supprimé en 1671. Sur son
emplacement, Mgr le Calus fit construire en 1675 le séminaire diocésain qui
devint en 1741 séminaire des Oratoriens.
Couvent
des religieuses du Verbe Incarné :
construit au 17ème siècle à l’angle des actuelles rues Saint
François er de Bressieux.
Couvent
des Trinitaires :
fondé au 17ème siècle rue Pierre Duclos.
Ancien
couvent des Récollets :
construit en 1607 hors la porte de Bonne à l’actuel emplacement de l’église
Saint Louis sous le vocable de l’Immaculée Conception de la Vierge.
Couvent
des Capucins :
fondé en 1640 par le sieur de Rougement rue Servan. Il fut vendu à la
révolution.
Couvent
des Carmélites :
fondé en 1649 par Julienne Sorel vers l’ancien hôpital de la Charité. Après la
révolution il devint l’ancienne caserne de Bonne démolie en 1886.
Couvent
des Minimes :
édifié en 1613 rue du Vieux Temple par Marguerite de Sassenage. Après la
révolution le couvent fut transformé en grand séminaire. Sont conservés
l’église (auditorium) et une partie des bâtiments conventuels avec un très bel
escalier. Le cloître a été reconstruit au 19ème siècle.
Nouveau
couvent des Récollets :
fondé en 1662 par Jean du Vache, seigneur de l’Albenc et président de la
chambre des Comptes.
Couvent
des Dominicains :
érigé au 17ème siècle, il était situé place Grenette.
Couvent
des Ursulines :
fondé en 1611 ; La Chapelle conserve des stalles et des lambris de chœur
du 15ème siècle (monuments historiques au titre des objets
mobiliers, 1911).
Couvent
de Sainte Cécile :
fondé rue Servan en 1625.
Couvent
des Carmes ou Augustins déchaussés :
fondé en 1644 dans le faubourg Très Cloitres. Il fut vendu à la révolution.
C’est aujourd’hui les Archives Départementales de l’Isère.
Couvent
des Hospitalières :
fondé en 1666 vers la rue Montorge.
Couvent
Sainte Cécile des Bernardines :
fondé au 17ème siècle rue Servan. C’est aujourd’hui le théâtre du
Rio.
Couvent
des Augustins :
fondé en 1623 sur l’actuelle place de Philippeville. Il fut vendu comme bien
national à la révolution. L’armée y installa sa manutention. Des vestiges de ce
couvent ont été retrouvés lors de la construction du parking actuel.
Couvant
de la Visitation :
rue Saint Ursule. Il fut construit en 1608 et transformé en caserne sous a
révolution.
Couvent
des pères de la Charité :
fondé en 1661.
Ancienne
chapelle Saint Nicolas :
elle était située à l’emplacement de l’actuelle rue Saint Nicolas.
Ancienne
chapelle Saint Antoine :
elle était située sur la montée Chalemont.
Ancienne
chapelle des Jésuites :
élevée en 1623 rue Jean jacques Rousseau.
Ancienne
chapelle Sainte Marie :
édifiée en 1650.
Autres
édifices religieux :
Ancien
palais épiscopal :
refait en partie au 17ème siècle il conserve notamment unportail
élevé en 1677 par Jean Alluys. Les fçades et les toitures des bâtiments sur la
place Notre Dame, sur la cour et le jardin, l’escalier et sa rampe, l’ancien
amphithéâtre, le mur d’enceinte avec le retour et le portail d’entrée sont inscrits
au titre des monuments historiques (inventaire supplémentaire) ,1989 et 1990.
Provenant
de l’ancien palais sont aujourdhui conservés au Musée Dauphinois et classé
monuments historiques (1992) les œuvres suivantes :
-
tableau
d’Ottomar du 17ème siècle évêque de de Grenoble vers 1150,
-
tableau
de Geoffroy du 17ème siècle, évêque de Grenoble vers 1160,
-
tableau
de Guillaume du 17ème siècle, évêque de Grenoble vers 1220,
-
tableau
de Jean de la Croix de Chevrières de 1619,
-
tableau
d’Alphonse de la Croix de Chevrières du début du 17ème siècle,
-
tableau
de Pierre Scarron du 17ème siècle,
-
2
tableaux d’Etienne le Camus du 17ème siècle,
-
tableau
de Paul de Chaulnes du 18ème siècle,
-
2
tableaux de Jean de Caulet du 18ème siècle,
-
2
tableaux de Claude Simon du 18ème siècle,
-
tableau
d’Hippolyte Hay de Banteville du 18ème siècle,
-
tableau
de Charles d’Allemans du 18ème siècle,
-
portrait
de Mgr d’Avay, archevêque de Vienne du 18ème siècle,
-
tableau
du cardinal de Tencin du 18ème siècle,
-
2
portraits d’évêques du 18ème siècle,
-
croix
pectorale du 19ème siècle,
-
tableau
de la Vierge à l’Enfant du 17ème siècle,
-
tableau
de la maison de l’évêque à la Tronche du 19ème siècel,
-
crosse
pectorale de la fin du 18ème siècle.
Hôpital
de la Providence établi au 17ème siècle rue de la Perrière.
Hôpital
de la Charité établi en 1662.
Hôpital
des Hospillalières établi en 1666.
Provenat
du grand séminaire, le musée de Grenoble conserve deux tableaux du 16ème
siècle représentant la mise au tombeau et la descente de croix (monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1903).
18ème
siècle :
Rue
Saint François, ancien séminaire de Saint François fondé en 1706 par Mgr le
Camus. Il fut transféré en 1717 rue de Bressieux.
Oeuvre
de la Présentation :
fondée en 1715 sur l’actuelle place Sainte Claire. L’institution disparut en
1830.
Hospice
des religieux âgés fondé en 1755 rue Saint Laurent face à l’actuel n° 40.
19ème
siècle :
Eglise
Saint Bruno :
construite en 1874 par Berruyer. Elle conserve un tapis de sol du premier quart
du 20ème siècle (monument historique au titre des objets mobiliers,
1995).
Chapelle
Notre dame reconciliatrice :
construite en 1876 rue Joseph Chanrion, sur décision de l’évêque pour abriter
le siège de la congrégation des Pères de la Salette.
Chapelle
du Lycée : édifiée
au 19ème siècle à l’angle du boulevard Gambettz et dela rue
Lesdiguières. Elle fut détruite au début du 20ème siècle.
Place
Malakoff, chapelle des pères de la Salette de style mauresque de la fin du 19ème
siècle.
Rue
Hébert, temple de l’église réformée construit en 1874 par Péronnet dans le
styke néo roman.
A
l’ancien évêché, chapelle dite des évêques de 1830.
Temple
de 1835, place du Temple.
Petit
Séminaire du Rondeau, aujourd’hui lycée Vaucanson, avec chapelle de 1829.
20ème
siècle :
Basilique
du Sacré Cœur :
construite au début du 20ème siècle dans le style des basiliques
romaines, notamment celle de Trêves.
Basilique
Saint Joseph :
élevée de 1917 à 1924. Elle a été prise comme point de repère de l’altitude de
Grenoble, soit 213,483 mètres au sueil de la porte.
Ancien
couvent du Divin Enfant, chemin Jésus.
Eglise
Saint François de Sales de 1911.
Eglise
orthodoxe de 1955.
Eglise
Saint Jacques, rue de Chamrousse de 1960.
Eglise
Saint Paul, rue Lieutenant Chabal de 1960.
Eglise
Saint Pierre, cours de la Linération de 1960.
Chapelle
de Beauvert de 1960.
Eglise
Saint Jean de 1965 (édifice labellisé 20ème sièlce).
Eglise
Saint Vincent de Paule rue Doudart de Lagrée de 1967.
Eglise
Saint Augustin 1 rue Dupleix de 1967.
Eglise
Saint Luc place Docteur Girard de 1967.
Eglise
Saint Marc avenue Malherbe de 1967.
Oratoire
17 rue Clude Kogan de 1968.
Bibliographie
partielle :
-
Album
du Dauphiné, 1, 1835
-
J.
MARION : les cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits
cartulaires de Saint Hugues, 1869
-
G.
VALLIER : l’église Saint Jean à Grenoble, Mélanges Dauphinois, 1887
-
H.
PRUDHOMME : histoire de Grenoble, 1888
-
J.
J. CHAMPOLLION FIGEAC : dissertation sur un monument souterrain existant à
Grenoble, 1803
-
J.
J. A. PILOT : notice sur l’église Saint Laurent de Grenoble, 1864
-
E.
PILOT de THOREY : les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble compris
dans les limites du Dauphiné, BSSI, 3ème série, 1883
-
H.
ROUSSET et E. BRICHET : histoire des rues de Grenoble, 1893
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913
-
A.
LAGIER : les cordeliers à Grenoble et à Moirans, 1915
-
P.
DAVID : les monastères du diocèse de Grenoble à l’époque
mérovingienne : Saint Laurent de Grenoble et Notre Dame de Vizille, 1930
-
P.
DAVID : l’oratoire mérovingien de Saint Oyand, 1931
-
L.
BASSETTE : la cathédrale Notre Dame et l’église Saint Hugues de Grenobe,
1936
-
P.
DAVID : l’église Saint Laurent de Grenoble et l’oratoire Saint Oyand, 1937
-
P.
DAVID : l’église et la collégiale de Saint André de Grenoble, 1938
-
P.
DAVID : la cathédrale de Grenoble du 9ème au 16ème
siècles, 1939
-
J.
HUBERT : date de la crypte de Saint Laurent de Grenoble, BSNAF, 1952
-
R.
GIRARD : la crypte de Saint Laurent de Grenoble, Cahiers d’Histoire, VI,
2, 1961
-
J.
HUBERT : les fouilles de Saint Laurent de Grenoble, BSNAF, 1963
-
Collectif :
le vieux Grenoble, ses pierres, son, âme, 1968
-
M.
RIVIERE SESTIER : Grenoble secret, 1969
-
R.
GIRARD : la crypte et l’église Saint Laurent de Grenoble, Congrès
Archéologique du Dauphiné, 1974
-
V.
CHOMEL ; histoire de Grenoble, 1976
-
B.
BLIGNY : histoire des diocèses de France : Grenoble, 1976
-
R.
GIRARD : l’église et la crypte de Saint Laurent de Grenoble, 1977
-
P.
DREYFUS : Grenoble, de César à l’Olympe, 1980
-
R.
COLARDELLE et alii : Saint Laurent de Grenoble : nouveaux résultats des
fouilles, 1982
-
G.
SENTIS : Grenoble aux trois roses, 1985
-
R.
COLARDELLE : Grenoble aux premiers temps chrétiens, GAF n° 9, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
BOSSO : Sainte Marie d’en haut du couvent au musée, 1988
-
A.
de MONTJOYE : document d’évaluation du patrimoine archéologique des villes
de France, Grenoble, 1990
-
N.
DUVAL et alii : atlas des monuments paléochrétiens de la France, 1991
-
G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992
-
F.
LONTCHO : Grenoble à la recherche de ses premiers chrétiens, Archéologie
Nouvelle n° 3, février 1994
-
D.
CHANCEL : le groupe cathédral de Grenoble et la place Notre Dame du
Cardinal le Camus à la révolution, la Pierre et l’Ecrit, 1995-1996
-
Collectif :
Grenoble, traces d’histoire, les patrimoines, 1997
-
F.
BAUCHERON, A. GABAYET et A. de MONTJOYE : autour du groupe épiscopal de
Grenoble, deux millénaires d’histoire, DARA, 1998
-
K.
FLEURY ALCARAZ : l’exceptionnel baptistère de Grenoble, Archéologia n° 355,
avril 1999
-
J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999